Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
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Εμφανείς σελίδες: 211-230 από: 378
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comme l’ idée fondamentale de toutes vos combinaisons.

Au reste, l’ empereur a été très satisfait de tous vos rapports. Et vous en recevrez une nouvelle preuve dans la clôture de la dépêche dont je vous parle.

Les difficultés prussiennes vous arrêtent, et les finesses britanniques vous donnent quelquefois de l’ impatience. Soyez irrité, soyez impatient tant que vous voulez... Mais au moment de fixer vos franchises diplomatiques, prenez un masque de fer et soyez imperturbable. Donnez ce caractère à vos observations et à votre langage. Je prends la liberté de vous faire ces observations, parce que dans la négociation qui vous est confiéee,je vous vois encore aux prises avec vos collègues et avec les liquidateurs, comme vous l’ avez été l’ année 1815, avec les Humboldt et Cie.

Croyez, etc.

Με την επιστολή του αυτή, ιδιαίτερα αποκαλυπτική, ο Καποδίστριας γνώριζε στον φίλο και πρεσβευτή του την πολιτική της Ρωσίας απέναντι στη Γαλλία μετά την «απελευθέρωση» της από την ευρωπαϊκή επιτήρηση που είχε επιβληθεί το 1815. «Η διακυβέρνηση της Γαλλίας πρέπει να παραμείνει στη δικαιοδοσία της», υπογράμμιζε ο φιλελεύθερος υπουργός Εξωτερικών της Ρωσίας, «και να ξαναπάρει η χώρα αυτή τη θέση της στην ευρωπαϊκή οικογένεια, χωρίς καμιά προτεραιότητα η ιδιαίτερη ευγνωμοσύνη προς τη Ρωσία». Πάνω στην αρχή αυτή καλούνταν ο Πότσο να διαπραγματευθεί το μέλλον της Γαλλίας.2

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo, τομ. Β'. σ. 290-291.

2. Βλ. Π. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η αντιμετώπιση των γαλλικών υποθέσεων από το Διευθυντήριο των Δυνάμεων, 1815-1818, Μελέτες τομ. Α' σ. 120 κ.ε.

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Εμπιστευτική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ισπανίας στην Αγία Πετρούπολη Ζέα Βερμούδεθ

(Μόσχα 10/22 Νοεμβρίου 1817).1

Les communications confidentielles que vous m’ avez fait l’honneur de m’adresser en date du 19 (31) octobre et du 1(13) novembre, ont été portées à la connaissance de s.m.i. En retraçant ici les observations qu’elles ont motivées, j’ espère répondre à l’ attente que vous avez bien voulu me témoigner.

Les pièces officielles qui ont trait à l’ occupation du Rio de la Plata, nous sont connues depuis quelque temps. Les développements consignés dans votre note s’ accordent avec ceux que l’ ambassadeur de s.m. catholique a communiqués à ses collègues à Paris, et l’ ensemble de toutes ces notions, également appréciées par les puissances médiatrices, autorise l’ espoir d’un accord constant dans les démarches desquelles l’ issue de cette affaire importante doit dépendre désormais.

Vous n’ ignorez point, M. le chevalier, les soins que la conférence de Paris a employés, afin d’engager M. le comte de Parmella à donner suite aux ordres qu’il a reçus de sa cour. Nous ne doutons par que ce ministre ne s’en acquitte avec empressement et succès.

S.m. très fidèle ayant reconnu de fait le principe sur lequel se fonde l’ intervention européenne dans ce différent, comment ne pas en prévoir avec assurance la conciliation équitable et amicale?

En effet, le principe de la médiation est reconnu du moment que la cour de Rio Janeiro a reçu la note de la conférence de Paris, et que son ambassadeur a déclaré, par l’ entremise du ministère britannique, qu’il est autorisé à s’ expliquer sur les points en discussion tant directement et isolément avec la cour de Madrid, que collectivement avec les puissances intervenantes.

S.m. le roi d’Espagne ayant préféré ce second mode de négociation, rien ne paraît plus s’opposer à ce qu’un arrangement définitif mette un terme satisfaisant à cette pénible discussion.

A une époque où tous les cabinets professent en politique les principes dictés par la morale chrétienne, lorsque tous les efforts tendent au maintien inviolable de ces principes et de la paix générale qui en est une conséquence nécessaire, comment supposer que la cour de Rio Janeiro n’ accède pais l’organe de son ambassadeur à une négociation que pour la décliner et dans la vue de l’ environner de complications inextricables?

Malgré que les intentions de cette cour ne soient pas encore articulées d’une

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manière explicite et formelle, nous n’en préjugeons pas moins favorablement.

Nous désirons toutefois nous procurer la certitude la plus rassurante à cet égard. Le ministre de s.m.i. destiné à remplacer le chambellan de Balk reçoit l’ ordre de faire dépendre son départ pour le Brésil, des explications que M. le comte de Parmella sera dans le cas de lui donner tant sur les ouvertures adressées à sa cour par les cabinets alliés, que sur ses dispositions à faciliter l’ arrangement définitif dont il s’ agit.

Telle étant la situation actuelle de cette affaire, il vous sera facile de vous convaincre, M. le chevalier, qu’on ne saurait se livrer dès ce moment à des conjectures, sans nuire à la marche régulière de la négociation et sans anticiper sur ses résultats.

Nous n’en dirons pas autant des questions traitées avec profondeur dans le mémoire confidentiel par lequel votre cabinet répond aux observations également confidentielles, que cellui de St.-James a communiquées aux cours alliées sur la pacification des colonies.

Ces pièces, ainsi que toutes les notions qui s’y rapportent, résumées dans un aperçu aussi fidèle qu’impartial, vont être examinées encore par s.m.i. dans l’ unique vue de placer les opinions déjà émises par les deux cabinets de Londres et de Madrid, sous le jour le plus favorable au but qu’ils se proposent d’atteindre.

Ce but est un. En le définissant avec précision et suivant les principes du droit, toute divergence apparente dans la manière d’envisager la question semble disparaître pour donner lieu à un accord analogue aux intentions pures et bienveillantes qui caractérisent de nos jours la politique de tous les cabinets de l’ Europe.

Nous nous occupons actuellement de ce travail, et vous en serez instruit, M. le chevalier, aussitôt que nous serons à même de le présenter confidentiellement aux cours alliées.

Il ne me reste plus qu’à vous faire part de quelques considérations relatives au dernier objet traité dans votre lettre du 19 (31) octobre.

L’ Espagne ayant accédé au recès de Vienne et au traité subséquent de Paris, a sans contredit autant de droit que toute autre puissance, à intervenir dans les négociations qui embrassent les intérêts réglés par ces transactions, bien entendu cependant que les parties contractantes aient recours à cette intervention, ou que les propres intérêts de l’ Espagne et sa dignité l’ exigent.

Aussi s.m. catholique a-t-elle été appelée à décider par son vote la question concernant la succession du duché de Parme, et elle participera de même à tout autre discussion d’une semblable catégorie.

Le principe qui a fait naître cette forme de traiter les affaires d’un intérêt commun et réciproque, est aussi simple que son application semble être facile.

Les conférences de Paris, de Francfort et de Londres ne sont pas des

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institutions permanentes, moins encore des foyers de négociation, constitués a priori et indépendants des objets déférés à la délibération.

La mise à exécution du traité du 8 (20) novembre et de ses actes additionels a motivé l’ établissement de la première de ces réunions ministérielles.

Les arrangements territoriaux de l’ Allemagne, statués par protocoles, ont donné lieu à la seconde. La question de la traite et des barbaresques a formé la troisième.

Les plénipotentiaires de leurs majestés catholique et très fidèle ont été formellement invités à prendre part à cette dernière, et rien ne pouvait mieux récompenser les soins qui furent voués aux questions associées de si près aux intérêts de l’ Espagne et du Portugal, que les heureux résultats dont ils viennent d’ être couronnés.

Ces faits caractérisent d’une manière très positive les conférences ministérielles dont il s’ agit, et déterminent les titres auxquels les différentes puissances y prennent part.

Ceux de l’ Espagne n’ ont pas été et ne seront jamais révoqués en doute toutes les fois qu’elle voudra les exercer dans des affaires à porter à la connaissance de ses alliés et réclament leur cooperation, et dans celles où les alliés de l’ Espagne par une juste réciprocité auraient recours à ses bons offices et à son intervention.

C’est en partant de ces points de vue généraux, que j’ ai pris la liberté de relever à vos yeux, M. le chevalier, l’ urgence et l’ utilité de porter votre cour dans le temps à effectuer son accession au recès de Vienne. Elle paraît avoir honoré cette opinion de son suffrage, dès qu’elle eut jugé convenable de deférer à la mediation européenne l’ aplanissement de ses différends avec s.m. très fidèle.

La conférence de Paris à laquelle les détails de cette négociation furent confiés, a vu dernièrement l’ ambassadeur de s.m. catholique participer à ses délibérations; et si, comme nous avons lieu de l’ espérer, M. le comte de Palmella joint ses efforts et ses lumières à ceux de ses collègues, cette conférence ainsi complétée aura assurément la satisfactioin et la gloire de terminer avec succès cette grande discussion.

A quelles autres négociations l’ Espagne peut-elle désirer de prendre part? Il n’en existe aucune actuellement, devenue du ressort des puissances alliées, à laquelle l’ Espagne ne soit appelée à participer comme puissance principalement intéressée. Nous venons de les énumérer.

Les explications mêmes qui vont avoir lieu à Paris sur 1’ acte addittionnel du traité du 8 (20) novembre, en tant qu’elles peuvent se rapporter aux intérêts des sujets de s.m. catholique, sans doute motiveront non seulement l’ intervention du cabinet de Madrid, mais offriront encore de nouvelles preuves de sa modération et de sa libéralité.

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Je me dispense au reste de vous entretenir de ce sujet, M. le conseiller d’ État actuel d’ Oubril ayant la commission de vous faire connaître dans leur plus grand détail toutes les parties de cette discussion.

Les observations que je viens de mentionner me semblent prouver:

1. Que l’ Espagne par son accession au recès de Vienne participe de fait autant que toutes les autres puissances signataires de cet acte, aux droits comme aux avantages de la grande alliance.

2. Qu’elle y participera également à l’ avenir d’ après les principes d’une parfaite réciprocité, toutes les fois que les intérêts à regier réclameront de droit ou par le désir de ses alliés, sa puissante intervention.

3. Que toute démarche à cet égard, non-motivée par quelque affaire spéciale en discussion, manquerait son objet, attendu que l’ action de l’ alliance, celle d’ une intervention, supposent constamment des intérêts à regier qui se touvent en contestation.

J’ai rempli ma tâche et s.m.i. daigne sanctionner de son suffrage cette communication confidentielle.

J’ espère la faire suivre sous peu de jours de celle qui traitera de la grande question de colonies. Nous ferons preuve dans cette occasion comme dans toute autre, de zèle et de bonne volonté.

Agréez...

Η επιστολή αναφερόταν στη διάσταση μεταξύ των Αυλών της Ισπανίας και της Βραζιλίας με αφορμή την κατάληψη των επαρχιών του Ρίο δε λα Πλάτα. Όπως έγραψε ο Καποδίστριας στην «αυτοβιογραφία» του, «ο βασιλεύς της Ισπανίας επεκαλέσθη την μεσολάβησιν των συμμάχων Αυλών, ο δε αυτοκράτωρ (Αλέξανδρος) εδέχθη την πρότασιν ταύτην, τοσούτω μάλλον προθύμως καθ’ όσον ήλπιζεν, υπό την αιγίδα της κοινής συμμαχίας, να συμφιλιώση ου μόνον την Βραζιλίαν με την Ισπανίαν αλλά και τας ισπανικάς εν Νοτίω Αμερική αποικίας με την μητρόπολιν».2 Παρά τις καλές προθέσεις της Ρωσίας, ωστόσο, η Αγγλία και η Αυστρία υπέθαλψαν την παραμονή των επαρχιών του Pio δε λα Πλάτα υπό την κατοχή της Βραζιλίας, ενώ, παράλληλα, οι ισπανικές αποικίες της Αμερικής διέκοψαν κάθε δεσμό με τη μητρόπολη. Έτσι, η ενθάρρυνση του Καποδίστρια προς τον Ισπανό πρεσβευτή ότι η Ισπανία, με την προσχώρηση της στις πράξεις της Βιέννης, θα γευόταν τους καρπούς της μεγάλης αυτής συμμαχίας, διαψεύστηκε οικτρά.

1. VPR. τομ. Ι'. σ. 43-45.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Μόσχα 28 Νοεμβρίου 1817).1

Monsieur le général.

Les rapports de Votre Exellence sur l’ état intérieur de la France ne laissent rien à désirer. Il serait difficile d’ajouter de nouvelles observations sur l’ avenir de ce pays; la matière est épuisée. Le temps et les événements peuvent seuls caractériser désormais la justesse du point de vue sous lequel les progrès de la restauration sont envisagés.

L’ empereur ne se permet point de préjuger cette grande question. Sous les rapports du droit, il la considère comme décidée; sous ceux de sa conviction intime, nous le répétons, Sa Majesté Impériale ne se prononce pas.

D’ après cette importante distinction, le vote de Sa Majesté sera constamment uniforme.

Il a été favorable aux intérêts de la monarchie française dans l’ affaire des liquidations; il le sera de même dans toute autre affaire embrassant des intérêts également légitimes.

Lorsqu’il s’ agira d’émettre une opinion sur l’ époque où les troupes alliées évacueront la France, Sa Majesté Impériale n’ hésitera point à insister pour qu’elle n’ outrepase point la période des trois années prévues par les traités. Vous êtes autorisé, monsieur le général, à donner cette assurance à sa Majesté Très Chrétienne et a son ministère.

Désirant le repos et le bonheur de la France, l’ empereur fait des voeux sincères pour que son administration consolide ses succès par ceux qu’elle saura obtenir de la présente législature. Les soins éclairés que vous avez consacrés à ce résultat et que vous continuerez à y vouer, ne manqueront pas d’être honorés des suffrages de Notre Auguste Maître.

Les intérêts de son service dans la mission qui vous est confiée sont ceux de l’ Europe.

Nous n’en avons d’ aucune autre nature ni en France ni ailleurs. Cette immuable doctrine est celle du cabinet de Sa Majesté Imperiale. La faire connaître et apprécier aux autres, telle est la tâche que les ministres de l’ empereur ont à remplir.

Dans cette partie essentielle de ses fonctions, comme dans toutes les autres, Votre Excellence a constamment justifié la confiance de Sa Majesté.

J’ai l’honneur d’ être, etc.

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Αμέσως μετά την υπογραφή της δεύτερης συνθήκης ειρήνης των Παρισίων, η Ρωσία, με επικεφαλής τον τσάρο Αλέξανδρο και τον υπουργό των Εξωτερικών Καποδίστρια, υπήρξε η Δύναμη που συμπαραστάθηκε ενεργότερα την ηττημένη Γαλλία. Με την επιστολή του αυτή, ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας γνώριζε στον πρεσβευτή του την αμετακίνητη θέση της αυτοκρατορίας σε «ό,τι αφορούσε στα συμφέροντα της γαλλικής μοναρχίας στην υπόθεση των (οικονομικών) εκκαθαρίσεων». Όπως έγραψε ο ίδιος αργότερα, «ο αυτοκράτωρ έσχε την ικανοποίησιν να ίδη συμφωνούσας τας ευρωπαϊκάς κυβερνήσεις εις το υπ’ Αυτού προταθέν εις τους συμμάχους του σχέδιον ως προς το μέγα ζήτημα της εκκαθαρίσεως των «ιδιωτικών χρεών» της Γαλλίας».2

«Οταν απαιτηθεί να εκφραστεί μια γνώμη», εξακολουθούσε στην παραπάνω επιστολή του ο Καποδίστριας, «ως προς τη χρονική στιγμή που τα συμμαχικά στρατεύματα θα εκκενώσουν τη Γαλλία, η μεγαλειότητα του δεν θα διστάσει καθόλου να επιμείνει ώστε να μην ξεπεραστεί η περίοδος των τριών χρόνων, που έχει προβλεφθεί από τις σχετικές συνθήκες». Και ο Καποδίστριας κατέληγε: «Δεν έχουμε συμφέροντα κανενός είδους ούτε στη Γαλλία ούτε πουθενά αλλού. Αυτό παραμένει το αμετάκλητο δόγμα του υπουργικού συμβουλίου της αυτοκρατορικής του μεγαλειότητας».

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo et du comte de Nesselrode, τομ. B'. σ. 301-303.

2. Βλ. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α σ. 39.

72

Υπόμνημα προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Μαδρίτη Τατίστσεφ (Μόσχα 28 Νοεμβρίου/10 Δεκεμβρίου 1817).1

Monsieur. Je viens de remplir la commission dont v. ex. m’a honoré par sa lettre confidentielle du 1 (13) octobre.

Sa teneur ainsi que les sentiments nobles qui ont dicté les explications qui y sont consignées, ont mérité l’ attention bienveillante de l’ empereur.

Rien ne vous le prouvera plus, Monsieur, que la présente lettre tracée sous ses yeux. Elle vous fera part de la pensée de notre auguste maître tant sur votre

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ministère antérieur, que sur celui qui vous est maintenant confié et dont les succès se rattachent peut-être aux intérêts majeurs de la cause européenne.

A l’ époque de la paix générale la mission de Russie à Madrid était plus que toute autre de nouvelle fondation. V. ex. a le mérite d’ avoir saisi et apprécié spontanément cette vérité.

En déployant des talents distingués et un zèle constamment nourri du désir honorable d’être utile au service de l’ empereur, vous avez préparé habilement les moyens de ramener au centre de votre activité, les affaires d’ une grande importance et par leur rapport direct avec le rétablissement de la prospérité intérieure de l’ Espagne, et par celui qu’il pouvait avoir avec la politique générale.

Cette conception fut féconde en résultats. Le premier de tous, c’ est la confiance entière que le roi d’Espagne a témoignée et témoigne à l’ empereur. Le second, c’est le relief qu’en a obtenu votre mission. Mais le troisième, c’est la jalousie qu’en éprouvent tous les autres cabinets de l’ Europe.

Quoique dénuée de fondement, cette jalousie était justifiée en quelque sorte par les dehors de votre ministère, et nous dirons plus, elle était peut-être autorisée par la conscience de vos juges.

Les ministres des autres puissances, arrivés à Madrid dans l’ espoir de maîtriser ou d’ influencer le cabinet espagnol, y trouvèrent toutes les avenues fermées, tandis que v. ex. jouissait des bontés exclusives de s.m. cahtolique. Pourquoi donc s’ étonner de la surprise de vos collègues ou des erreurs auxquelles devait donner lieu cet état de choses? Les cours de Londres et de Vienne s’y attendaient d’ autant moins, que la marche des négociations de l’ année 1815 leur avait fait croire que l’ Espagne aurait persévéré dans son système d’ isolement et que dès lors nul intérêt européen n’ aurait attiré sur ce cabinet les regards, ni les soins de l’ empereur.

En jugeant donc de notre politique par votre attitude et peut-être même par des intentions qui nous sont étrangères, ces cours ont supposé avec quelque apparence de probabilité que la Russie s’ occupait de combinaisons exclusives avec l’ Espagne.

Toute notre correspondance avec les cabinets alliés depuis deux ans ne tend qu’à détruire ces fausses impressions et à mettre dans leur véritable jour les rapports qui existent entre l’ empereur et s.m. catholique. Nous avons caractérisé ces rapports comme tendant uniquement à faire participer l’ Espagne au système européen.

Au moment où les transactions relatives au duché de Parme et à la traite attestaient cette vérité, comment ne pas désapprouver une négociation latérale dont l’ idée était puisée à la source des méfiances et dont le résultat aurait nécessairement provoqué sinon la guerre, du moins des complications qu’on aurait attribuées à la Russie?

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L’ Espagne a ambitionné de tout temps la conquête du Portugal, et elle paraît avoir désiré d’y être portée maintenant par l’ assentiment, peut-être même par la coopération de la Russie.

Ou les démarches dont le roi a chargé v.ex. et celles qui furent faites par son ambassadeur à Paris lors des troubles éclatés à Pernambuc, avaient ce motif, ou elles n’ en avaient aucun.

Quoiqu’il en soit, il est à regretter que les explications données par votre lettre datée du 1 (13) octobre n' aient point trouvé de place dans les rapports du 17 (29) mai.

L’ empereur eût eu alors une juste idée des circonstances qui nécessitaient votre intervention. N’ ayant pour but essentiel que le maintien de la paix, elle aurait pu à tout événement être connue des alliés de s.m.i. Et dans cette hypothèse ils auraient dans doute apprécié la sagacité avec laquelle v. ex. a su préserver le Portugal des hostilités et préparer ainsi à la médiation européenne les succès les plus satisfaisants.

Convenons cependant que le point de vue principal auquel tendaient les communications du 17 (29) mai était bien différent.

En partant de la conviction la plus intime que la cour du Brésil, appuyée secrètement par l’ Autriche et par l’ Angleterre, aurait décliné constramment toute négociation relative au différend du Rio de la Plata, v. ex. semblait partager complètement les voeux de s.m. catholique non comme moyen d’ écarter toute opération hostile à l’ égard du Portugal, mais comme moyen d’ entamer une grande affaire qui aurait réussi ou par les voies des négociations, ou par celle des armes.

Une conception pareille, étant diamétralement opposée aux principes sur lesquels se fonde l’ alliance générale, ne devait point trouver accès dans la pensée du roi au moment où s.m. venait de recueillir les avantages qui sont inhérents à ce même système. Et dans tous les cas en vous refusant loyalement de soutenir par vos dépêches les ouvertures de s.m. catholique, ou ces ouvertures probablement n’ auraient pas eu lieu, ou elles se seraient présentées aux yeux de l’ empereur dans toute leur pureté et candeur.

Si les rapports du 17 (29) mai avaient laissé entrevoir quelques-unes de ces nuances dans votre manière d’ envisager le plan conçu par le roi, certes que la dépêche secrète du 30 août n’ aurait point réprimandé si fortement les pourparlers avec M. de Souza et vos opinions politiques relativement à l’ occupation du Portugal, ainsi que les intelligences secrètes qu’on s’y était ménagées. Cette décuction vous donne la mesure de la bienveillance dont l’ empereur vous honore et vous met à même de juger impartialement du passé. Parlons du présent.

La dépêche du 30 août ne vous prescrit point de vous éloigner des relations

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intimes que le roi daigne entretenir avec vous. Moins encore de ne pas les cultiver. Ce qu’on a dit alors et ce que l’ empereur désire vous faire recommander encore, c’est d’employer constamment le crédit que vos talents vous ont procuré dans le but unique de faire prospérer les affaires de l’ Espagne par l’ ascendant de l’ alliance européenne et non exclusivement par celui de la Russie.

D’ailleurs une nouvelle attitude ne déposerait nullement à l’ avantage de celle que v. ex. a soutenue jusqu’ici. Elle autoriserait une foule d’ opinions défavorables. Peut-être même le service de notre auguste maître en souffrirait.

Les affaires majeures dont traite l’ expétidion du jour, exigent plus que jamais la coopération la plus efficace de vos relations intimes.

L’ empereur y compte et ne doute point de vos succès. Ils seront complets toutes les fois que le cabinet de Madrid abordera la question territoriale avec s.m. très fidèle et celle de la pacification des colonies dans des vues grandes et libérales.

Nous avons placé la première question de manière à ce que sa solution puisse embrasser trois intérêts majeurs.

1. L’ accord le plus réel entre la politique espagnole et celle du cabinet de Rio Janeiro. Cet accord sincère peut s’ opérer par des concessions territoriales réciproques faites dans des dimensions très étendues.

2. En donnant ce caractère à la négociation territoriale, l’ Espagne ajouterait un motif de plus à l’ établissement permanent de la cour portugaise en Amérique.

3. Les rapports entre s.m. catholique et s.m. très fidèle ainsi consolidés, le plan de la pacification des colonies deviendrait plus conciliable avec les grands intérêts de ces deux États.

Quant à la seconde question, v. ex. reçoit deux dépêches qui accompagnent le mémoire. L’une vous est destinée particulièrement, l’ autre sera portée à la connaissance des autres cabinets.

L’ empereur, en expliquant sans aucune restriction sa pensée sur la pacification des colonies, ne se dissimule point les grandes difficultés qui sont inhérentes à cette entrepriee "et s.m. croit que Punique moyen de les aplanir consiste à faire trouver aux habitants de ces contrées dans le système qui doit les rallier à la mère-patrie une masse d’avantages propres à compenser ceux qu’ils peuvent acquérir dans l’ ordre politique et commercial, en soutenant avec une longue persévérance leur situation actuelle”.

Telle est la conviction intime de s.m.i. Vous en êtes constitué le dépositaire. Il vous appartient de vous en pénetrer en prenant pour point de départ comme pour but de votre travail toutes les idées qui en dépendent.

Celles que nous avons tracées dans la dépêche particulière, dérivent de la même source. Nous les donnons comme des indications qui signalent plus pratiquement cette manière de considérer la possibilité de pacifier les colonies.

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Il ne me reste plus qu’ à ajouter ici quelques éclaircissements sur les prétentions relatives au lieu de la négociation.

Si on adopte la marche que nous proposons, cette question sera décidée par le fait. C’est à Paris où en dernière analyse les puissances intéressées et intervenantes arrêteront le plan des opérations, s’il y en aura un.

Ce plan arrêté d’un commun accord, nul doute qu’on ne pourra point contester à s. m. catholique et s.m. très fidèle le droit de diriger les mesures qui seront relatives à son exécution.

Nous n’ avons point réfuté explicitement l’ opinion britannique. Elle se fondait sur l’ idée d’une négociation entre la métropole et les colonies. Nous ne l’ admettons point. Mais tout en faisant connaître très positivement le vote de s.m.i. nous respectons celui des autres cabinets. Il dépendra de leur sagesse de se prononcer.

Tel est le caractère distinctif de la marche que l’ empereur a suivie en donnant son opinion dans toutes les affaires qui sont du resort de l’ alliance générale et telle est la marche que s.m. désire faire suivre à ces ministres.

V. ex. s’ y est conformée. En s’y conformant scrupuleusement pour l’ avenir, elle ajoutera de nouveaux titres aux suffrages de notre auguste maître.

Η επιστολή είχε ως αντικείμενο την εγκατάσταση του Τατίστσεφ στη Μαδρίτη και την αποστολή του εκεί που αποσκοπούσε στην αποκατάσταση της εσωτερικής ευημερίας στην Ισπανία. Η επιλογή αυτή δεν υπήρξε τυχαία αφού ο Τατίστσεφ «ενεφανίζετο εξασκών επιρροήν αποκλειστικώς επί της κυβερνήσεως του βασιλέως της Ισπανίας».2 Ο Ρώσος πρεσβευτής εξουσιοδοτούνταν, παράλληλα, να προωθήσει την ενεργό συμμετοχή της Ισπανίας στο ευρωπαϊκό σύστημα, τη συνεννόηση ανάμεσα στην ισπανική πολιτική με εκείνη του Ρίο Ιανέϊρο και την αποκατάσταση της ειρήνης στις ισπανικές αποικίες της Αμερικής.

Ωστόσο, καθώς έγραψε ο Καποδίστριας στην αυτοβιογραφία του, «Η Αγγλία και η Αυστρία μετεχειρίσθησαν πάντα τα μέσα όπως απομονώσουν και εγκαταλείψουν εις την τύχην της την Ισπανίαν. Ο σκοπός ούτος επετεύχθη, ο δε κ. Τατίστσεφ συνετέλεσεν εις τούτο χωρίς να το θέλη. Η επιρροή ην ενεφανίζετο ούτος εξασκών... η ατυχής συμφωνία δι’ ης επώλησεν εις τον βασιλέα ρωσικά πλοία, η ενεργός συμμετοχή ην έσχε κατά τον εξοπλισμόν των πλοίων τούτων... πάντα ταύτα παρώρμησαν ίσως την Αγγλίαν να αποκρυσταλλώση οριστικώς την πολιτικήν της εις το ζήτημα των ισπανικών αποικιών και να επιδιώξη τους σκοπούς εκείνους, τους οποίους το συνέδριον της Βερώνης και η στρατιωτική κατοχή της Χερσονήσου υπό

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γαλλικού στρατού απεκάλυψαν τέλος εις τα όμματα του κόσμου».3

1. VPR, τομ. l’. σ. 87-90.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

3. Αρχείον, ό.π., σ. 40-41.

73

Επιστολή προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Καρατζά (Μόσχα 5/17 Δεκεμβρίου 1817).1

Mon prince. Si le ministère a différé de répondre aux communications de v.a. et si dans mon particulier j’ ai dû m’ acquitter de ce devoir depuis mon retour en Russie, n’ attribuez, mon prince, ce retard qu’aux circonstanes, pour ainsi dire, matérielles du service. Les déplacements n’en favorisaient pas l’ activité, et d’ ailleurs plusieurs affaires d’un intérêt européen ont absorbé jusqu’ici tout le temps et tout le travail.

Nous tâcherons donc deréparer ce silence involontaire en résumant ici le contenu de toutes les lettres de v.a. et en lui faisant part des observations qu’elles ont motivées.

Deux objets semblent, mon prince, vous tenir à coeur. Le premier c’est de rendre plus faciles vos relations avec M. Pini. Le second a trait à la durée de votre administration et à la situation dans laquelle v.a. semble disposée à vouloir se placer, une fois que le gouvernement de la Valachie sera confié à un autre hospodar.

Quant au premier article, l’ empereur a daigné prendre connaissance des prétentions formées par son consul général, et des plaintes qu’elles ont occasionnées.

Les unes et les autres trouvent une explication qui est indépendante de tout influence personnelle. Le prédécesseur de M. Pini avait négligé dans l’ exercice de ses fonctions des formes consacrées par les usages et autorisées par les principes qui caractérisent les rapports de l’ Empire de Russie avec les principautés.

Le conseiller d’État Kiriko ayant été rappelé, son successeur ne devait ni pouvait suivre ses traces.

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La conduite de M. Pini est donc strictement conforme à ses devoirs et nous dirons plus, elle lui mérite le suffrage de s.m.i.

V.a. à son tour ne pouvait regarder avec indifférence le réproduction d’usages qu’elle n’a pas trouvés en vigueur lors de son avènement à la principauté, et c’est à ce titre que la peine qu’elle en a éprouvée était aussi naturelle que plausible. C’est à la mitiger par l’ ascendant seul de la raison, accompagné de tout ce que le respect et la déférence ont d’agréable, que M. Pini aurait dû s’ employer directement auprès de vous.

Si ses procédés n’ ont point répondu quelquefois à ce surcroît de délicatesse, nous pouvons cependant vous assurer que les intentions de M. Pini ont été constamment droites et pures.

Aussi les témoignages que v.a. vient de donner en dernier lieu à M. le baron de Stroganoff de sa satisfaction a l’ égard de cet employé n’ont pu manquer d’être agréables a s.m.i.

Nous ne doutons pas que par la suite il ne réussisse à se concilier de plus en plus la confiance de v.a., sentiment que ce fonctionnaire est digne d’ inspirer.

Passons maintenant a la seconde question. Elle n’ est pas du ressort exclusif du cabinet de s.m.i. Les calculs par lesquels v.a. évalue le temps de sa régence, ainsi que les décisions qui s’ y rapportent, ne peuvent point être jugés isolément par l’ une des puissances qui ont signé les stipulations concernant les principautés. Cet objet d’ ailleurs fait partie de ceux qui sont actuellement en discussion. C’est aux négociations à les définir et à les préciser dans des vues exclusivement salutaires aux pays.

Ne désirant que le bien-être et les progrès de la civilisation de ces contrées chrétiennes et limitrophes, l’ empereur ne peut désirer que de les voir placées sous une administration paternelle.

Elle ne saurait l’ être, si les hospodars etaient déplacés arbitrairement et si le temps de leur régence était extrêmement bref ou prolonge à volonté.

Dans le premier cas :es innovations qui écrasent et démoralisent les peuples seraient multipliés et trop fréquentes, et dans le second les motifs qui porteraient à vouloir la continuation de la régence d’un prince ne seraient pas toujours assez légitimes et exempts de partialité.

Tels sont les principes qui constituent les instructions dont M. le baron de Stroganoff est muni. C’est à son zele et aux talents dont il a donné des preuves, à les faire fructifier pour la prospérité des peuples moldave et valaque.

Quelle que soit cependant l’ issue des négociations, v.a. désire dès ce moment savoir, si l’ empereur serait porté à vous accorder, mon prince, ainsi qu’ à votre maison, une paisible retraite en Russie.

Plusieurs des nobles Grecs élevés au même rang et revêtus de la même dignité que v.a. ont été accueillis en Russie. Le gouvernement les combla de ses

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grâces. Mais aussi, il ne faut point se le dissimuler, ces circonstances n’ ont rien de commun avec celles du temps actuel. C’est à la veile ou par la suite d’une guerre que les princes Kantimir, Ghika, Maurocordato et Ipsilanti se réfugièrent en Russie.

Pour le cas donc où v.a. serait décidée à imiter l’ exemple de ses prédécesseurs, il est urgent de connaître d’avance, quel est le plan de la conduite qu’elle se propose de tenir à l’ effet d’effectuer son établissemet en Russie sans encourir ouvertement l’ animadversion de la Porte ou du moins sans provoquer des griefs de sa part contre nous, qu’il serait difficile de redresser par la seule voie des négociations.

Il vous appartient, mon prince, de vous expliquer avec précision et de nous mettre à même de ne laisser désirer à s.m.i. aucun détail à cet égard.

V.a. a donné des preuves des qualités qui la distinguent et du zèle dont elle est animée pour tout ce qui tend au bien des peuples confiés à son administration. L’ empereur se féliciterait donc de vous voir établi en Russie avec les vôtres et de vous compter tous d’après votre rang respectif au nombre des zélés serviteurs de son Empire. V.a. a des titres à la bienveillance très particulière de s.m.i., et l’ empereur ne désire que vous en donner des preuves. Mais nous le répétons, ces considérations ne sortent point de la sphère des intérêts secondaires. Et elles ne sauraient avoir de crédit aux yeux de s.m.i. qu’en tant que des intérêts majeurs ne s’opposeraient pas à l’ accomplissement des voeux formés par v.a.

Ces intérêts majeurs sont le maintien de la paix avec la Turquie. Or, l’ affermissement de cette paix exige que la bonne foi et la droiture président aux arrangements dont on s’ occupe. Il reste donc à savoir si l’ émigration de v.a. en Russie, opérée contre l’ assentiment des Turcs, ne jetterait pas un faux jour, sur les intentions du cabinet de St.-Pétersbourg. C’est à vous, mon prince, à résoudre ce problème.

Il ne me reste plus qu’ a vous remercier, mon prince, de toutes les communications pleines d’ intérêt dont vous nous avez fait part. Votre correspondant de Vienne est bien instruit. Et ses observations sont le plus souvent faites avec sagacité et justesse. Mais comme il n’ a point eu connaissance positive de plusieurs affaires en discussion entre les puissances alliées, il s’est abandonné à des inductions souvent arbitraires et dénuées de fondement.

Je prendrai la liberté de rectifier quelques aperçus de votre correspondant, mais ce sera par le prochain courrier.

Agréez...

Ο πρίγκιπας της Βλαχίας Καρατζάς ήταν συχνά το επίκεντρο συνωμοσιών τόσο από την αυστριακή όσο και από την τουρκική πλευρά.2 Και η ρωσική

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πλευρά όμως είχε αμφιβολίες γύρω από την εκτέλεση των καθηκόντων του. Έτσι, ο γενικός πρόξενος της Ρωσίας στο Ιάσιο Πίνι είχε έλθει συχνά σε προστριβές μαζί του. Με την επιστολή του αυτή, ο Καποδίστριας απαντούσε διπλωματικά ότι τόσο ο Πίνι όσο και ο Στρόγγανωφ δεν απέβλεπαν παρά μόνο στην εξύψωση της ευημερίας των λαών της Μολδαβίας και Βλαχίας κι ακόμη ότι ο αυτοκράτορας Αλέξανδρος δεν είχε κατασταλάξει αν θα τον στήριζε η όχι στο αξίωμα του.

1. VPR, τομ. I'. σ. 100-102.

2. Βλ. τις οδηγίες του Καποδίστρια προς τον Στρόγγανωφ (24 Δεκ. / 5 Ιαν. 1817), VPR, τομ. Θ σ. 387-388.

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ΚΕΙΜΕΝΑ

1818

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Οδηγίες προς τον Επιτετραμμένο της Ρωσίας στη Στοκχόλμη Π. Σούχτελεν (Μόσχα 24 Δεκεμβρίου 1817 / 5 Ιανουαρίου 1818^

Monsieur le général. Il est pénible à s.m.i. de s’ occuper encore de la longue et malheureuse affaire concernant la liquidation de la dette norvégienne.

Cette discussion a été jusqu’ici renfermée dans le cercle des relations intimes, et pour ainsi dire personnelles, que notre auguste maître aime à entretenir avec s.a. le prince royal de Suède.

Elle va maintenant fixer l’ attention et motiver les délibérations des cabinets d’ Autriche, d’ Angleterre, de Prusse et de Russie.

Le rapport circonstancié que v.ex. nous a adressé en date du 12(24) octobre, et la lettre que le prince royal a écrite en dernier lieu à l’ empereur, ne laissent plus espérer aucun résultat utile des bons offices dont s.m.i. s’ était chargée tant par le désir de donner au prince de Suède de nouvelles preuves de son amitié, que dans l’ attente de les voir fructifier’ arrangement définitif d’un différend, qui d’ ailleurs est décidé sans retour par la lettre des traités, par celle de la déclaration de Vienne du 7 juin et conséquemment par l’ autorité suprême du bon droit et de l’ équité.

Le cabinet de Stockholm en juge autrement. Et en dernière analyse il paraît que s.a.r. en partageant en entier l’ opinion de son ministère, se croit autorisée, obligée même, à déférer aux délibérations du storthing norvégien une question antérieurement décidée par l’ article VI du traité de Kiel et postérieurement mise hors de toute discussion politique quelconque (on ne saurait trop le répéter) par la déclaration de Vienne du 7 juin.

En effet, si l’ on considère qu’ à cette époque la Suède avait la mesure des pouvoirs qu’elle s’ était réservés par l’ acte constitutionnel sur le royaume de Norvege, on se demandera toujours, pourquoi son plénipotentiaire au congrès de Vienne en transigeant sur la question de la Poméranie, n’ a-t-il pas déclaré que les clauses onéreuses du traité de Kiel ne seront obligatoires pour sa cour qu’autant que le storthing lui fournira les moyens d’y satisfaire?

Nous dirons plus. Si cette difficulté est aussi intrinsèque que le ministère de Stockholm le prétend, s’ il n’ est point dans le pouvoir du gouvernement suédois

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de l’ aplanir par un acte administratif indépendant de toute législature quelconque, nous demanderons encore, pourquoi ne point s’en expliquer dans ce sens et sans réserve avec l’ empereur du moment que cette affaire a fait l’ objet de la correspondance particulière de s.a.r. avec notre auguste souverain?

Nous nous arrêtons ici, en vous engageant. M. le baron, d’ approfondir toutes les considérations relatives à cette négociation. Elles se trouvent cosignées dans la pièce ci-jointe (lit. A) que nous venons de placer sous les yeux de s.m.i. et qu’elle a daigné honorer de son suffrage.

Dans cet état de choses l’ empereur n’a pu refuser plus longtemps à son cabinet l’ autorisation de répondre aux invitations que lui furent adressées par les cours d’ Autriche, de Londres et de Berlin à l’ effet de faire droit collectivement aux plaintes articulées sans cesse par la cour de Copenhague sur l’ inexécution de l’ article VI du traité de Kiel.

Les pieces échangées à cette occasion, se trouvent ci-jointes sub lit. B, C, D, E, l’.

S.m.i. désire que vous les portiez directement à la connaissance du prince du Suède en ne laissant point ignorer à s.a.r. dans les entretiens dont elle voudra vous honorer, les observations qui fon l’ objet de la présente dépêche.

Celles qui sont consignées dans le mémoire (lit. A.), vous sont, M. le général, plus particulièrement destinées. Il vous appartient seulement d’y puiser des arguments pour combattre ceux dont le ministère suédois tâchera d’étayer sa thèse.

Les intentions de s.m.i. vous sont maintenant connues. Nous les résumons encore, afin que la plus grande précision et l’ exactitude la plus scrupuleuse président désormais â toutes les explications qui pourront avoir lieu à ce sujet.

1. L’ empereur a reçu la lettre du prince royal du 19 octobre et votre dépêche No 40. La teneur de l’ une et les détails renfermes dans l’ autre, ont prouvé à s. m.i. que les négociations particulières confiées à une correspondance confidentielle et intime que dure depuis l’ année 1816, n’ ont nullement favorisé les intérêts qui l’ ont motivée. Y persévérer ultérieurement c’eût été se méprendre et nuire.

2. L’ intervention collective aura lieu. Le cabinet de Russie s’y prêtera en donnant a son vote ladirection que lui imprimera la majorité des opinions des autres cours intervenantes.

3. S.m.i. désire que le prince de Suède soit informé de la situation actuelle de cette affaire et de la part que la Russie y va prendre.

4. Ces informations seront verbales. Les pièces seules dont vous donnerez, M. le baron, connaissance littérale à s.a.r. ou à son ministère, sont les notes et lettres remises en dernier lieu au cabinet de l’ empereur par l’ ambassadeur d' Angleterre et par les ministres d’ Autriche et de Prusse, ainsi que la réponse que nous verons de leur adresser.

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    comme l’ idée fondamentale de toutes vos combinaisons.

    Au reste, l’ empereur a été très satisfait de tous vos rapports. Et vous en recevrez une nouvelle preuve dans la clôture de la dépêche dont je vous parle.

    Les difficultés prussiennes vous arrêtent, et les finesses britanniques vous donnent quelquefois de l’ impatience. Soyez irrité, soyez impatient tant que vous voulez... Mais au moment de fixer vos franchises diplomatiques, prenez un masque de fer et soyez imperturbable. Donnez ce caractère à vos observations et à votre langage. Je prends la liberté de vous faire ces observations, parce que dans la négociation qui vous est confiéee,je vous vois encore aux prises avec vos collègues et avec les liquidateurs, comme vous l’ avez été l’ année 1815, avec les Humboldt et Cie.

    Croyez, etc.

    Με την επιστολή του αυτή, ιδιαίτερα αποκαλυπτική, ο Καποδίστριας γνώριζε στον φίλο και πρεσβευτή του την πολιτική της Ρωσίας απέναντι στη Γαλλία μετά την «απελευθέρωση» της από την ευρωπαϊκή επιτήρηση που είχε επιβληθεί το 1815. «Η διακυβέρνηση της Γαλλίας πρέπει να παραμείνει στη δικαιοδοσία της», υπογράμμιζε ο φιλελεύθερος υπουργός Εξωτερικών της Ρωσίας, «και να ξαναπάρει η χώρα αυτή τη θέση της στην ευρωπαϊκή οικογένεια, χωρίς καμιά προτεραιότητα η ιδιαίτερη ευγνωμοσύνη προς τη Ρωσία». Πάνω στην αρχή αυτή καλούνταν ο Πότσο να διαπραγματευθεί το μέλλον της Γαλλίας.2

    1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo, τομ. Β'. σ. 290-291.

    2. Βλ. Π. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η αντιμετώπιση των γαλλικών υποθέσεων από το Διευθυντήριο των Δυνάμεων, 1815-1818, Μελέτες τομ. Α' σ. 120 κ.ε.