Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
Τίτλος: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄ |
Τόπος έκδοσης: | Κέρκυρα |
Εκδότης: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Συντελεστές: | Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης |
Έτος έκδοσης: | 1984 |
Σελίδες: | 380 |
Θέμα: | Κείμενα (1815-1818) |
Το Βιβλίο σε PDF: | Κατέβασμα αρχείου 51.83 Mb |
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cette entreprise un caractère européen, composé essentiellement des intérêts communs et réciproques des parties contractantes, il semblerait d’ abord nécessaire d’ identifier leur vote quant à la manière d’ envisager politiquement les régences d’ Afrique.
2. Le mode qui paraît le plus conforme à la nature des choses et aux principes de droit serait: de considérer les pirates qui dominent les côtes septentrionales de l’ Afrique comme des sujets de la Sublime Porte à l’ égard desquels elle ne veut ou elle en peut point exercer sa souveraineté à l’ effet de répondre aux puissances européennes de leur conduite, ou de leur défendre efficacement toute piraterie dans la Méditerranée.
3. Ou la Porte reconnaît cette vérité de fait, ou elle la conteste.
Dans le premier cas tout système armé contre les barbaresques serait légitime. Dans le second ce serait la Porte qui garantirait aux puissances alliées la sécurité de leur pavillon dans la Méditerranée.
4. Cette garantie ne pourrait consister que dans un fait. Les habitants des côtes septentrionales de l’ Afrique ne pourront dans aucun cas, ni sous aucun prétexte avoir sur mer aucune espèce d’ armement militaire; moins encore molester d’ aucune manière quelconque la libre navigation sous le pavillon des puissances européennes.
5. Une longue expérience ayant prouvé jusqu’ici qu’il est hors des intentions, peut-être même des moyens de la Porte de donner une pareille garantie ou de la maintenir inviolable, les puissances ont le droit de se concerter entre elles à l’ effet de trouver cette garantie dans leurs propres moyens militaires indépendamment du souverain des cantons.
C’est d’après ces principes qu’un armement contre eux serait aussi juste que légitime.
6. Tel étant le point de départ, rien ne saurait être plus simple et plus facile que la marche à suivre pour attendre le but qu’on se propose.
Ce but serait un: affrancir pour toujours ou pour de longues années du moins la Méditerranée des pirateries barbaresques. C’est-à-dire: ôter aux barbaresques tout moyen de pirater ou par la force d’autorité de souverain, ou par celle des puissances alliées.
7. Cette force navale résulterait des contingents de tous les Etats européens qui ont une marine et un commerce dans la Méditerranée et qui voudraient prendre part à cette entreprise.
L’ escadre serait composée, entretenue, commandée d’après des règlements convenus entre les puissances contractantes.
8. Le but de ses opérations serait: la destruction de tout le matériel servant aux armements des pirates barbaresques et celle encore de tous les moyens qu’ils doivent à l’ art ou à la nature et qu’ils consacrent à l’ unique et pernicieux objet
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de leur activité.
Si l’ expérience dont on est redevable à l’histoire, peut reléguer tout projet de conquête des pays de la côte septentrionale d’ Afrique dans la sphère des entreprises qu’une parfaite certitude de succès ne saurait accompagner, l’ idée de resserrer les mesures agressives dans les limites susmentionnées, semble ne point offrir les mêmes difficultés.
Un concours unanime d’intentions et de volontés déployé par les puissances européennes réaliserait les espérances. Les résultats de la lutte seraient favorables aux vainqueurs; peut-être offriraient-ils les chances les plus heureuses aux vaincus. Dépourvus désormais des moyens de nuire, ceux-ci verraient leurs dispositions belliqueusses se ralentir progressivement et se modifier. D’ autres soins rapprocheraient les pirates de leurs compatriotes plus paisibles; et les habitants de la côte de Barbarie ne tarderaient pas à apprécier les richesses naturelles de leur sol de préférence à celles qu’ils allaient poursuivre dans les parages qui le baignent.
9. Les principes de cette alliance arrêtés, l’ organisation de la force militaire stipulée, les puissances feraient; simultanément des démarches auprès de la Porte afin de l’ engager à s’ expliquer. Elles feraient en même temps parvenir aux cantons d’Afrique l’ énoncé de leurs résolutions conçu dans l’ esprit de l’ article précédent.
Soit que la Porte consente à donner dans les termes articulés au No 4 la garantie que les puissances lui demandent, soit qu’elle s’y refuse, soit que cette garantie soit nulle par le fait, les premiers armements barbaresques qui paraîtraient dans la Méditerranée seraient le signal du casus foederis pour les puissances constractantes.
Leur armée navale serait mise en campagne - elle commencerait ses opérations - elle ne pourrait les terminer qu’après avoir délivré de fait, la Méditerranée des déprédations des pirates, pour toujours ou du moins pour une longue suite d’ années.
10. Le succès d’ opérations préparé par un ensemble de mesures et un concours d’ efforts aussi imposant, ne serait pas incertain et sujet à des doutes. Ce qui contribuerait peut-être à l’ assurer encore davantage, indépendamment de la forte quotité des contingents respectifs, serait l’ unité d’ action que l’on tâcherait d’ imprimer à cette entreprise en déférant le commandement en chef à un des marins intrépides et expérimentés que possède la Grande-Bretagne.
Le cabinet de St.-Pétersbourg se plaît à témoigner ici par avance qu’il verra avec satisfaction le contingent naval de la Russie subordonné à un tel régulateur commun. Enfin il est hors de doute qu’une entreprise de cette grandeur, de cet éclat, de cette énergie offrirait outre l’ importance des résultats, l’ avantage d’ être moins dispendieuse, que ne le serait le maintien invariable d’un système
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défensif pendant sept années consécutives. C’est ce qu’il sera facile de vérifier par un calcul exact. D’ ailleurs un seul effort simultané est plus praticable, qu’une série d’efforts prolongés qui pour peu qu’ils se ralentissent, occasionnent des réctiminations, des plaintes et finissent par éloigner du but.
Συντάκτης του υπομνήματος αυτού υπήρξε πιθανότατα ο Καποδίστριας. Αναφερόταν στα πρώτα αποτελέσματα των συνδιασκέψεων στο Λονδίνο που είχαν ως αντικείμενο την κατάργηση του δουλεμπορίου και την πάταξη της πειρατείας των Βερβερίων. Οι συνδιασκέψεις, με τη συμμετοχή της Αγγλίας, της Αυστρίας, της Γαλλίας και της Ρωσίας, είχαν αποφασιστεί στο Παρίσι τον Νοέμβριο του 1815.
Ο Καποδίστριας διατύπωνε αρχικά τις παρατηρήσεις του πάνω στα βασικά σημεία της πιο πρόσφατης συνδιάσκεψης, που δέσμευαν τις Δυνάμεις για μια επταετή ναυτική συμμαχία και που αποσκοπούσαν στον αμοιβαίο σεβασμό μεταξύ των πολιτισμένων εθνών και στις σχέσεις τους με όλα τα κράτη της Αφρικής — μια συμμαχία της οποίας αμετακίνητος σκοπός όφειλε να είναι η οριστική κατάργηση του δουλεμπορίου και η αποτελεσματική αντιμετώπιση της πειρατείας. Η συμμαχία αυτή θα επέκτεινε τη δικαιοδοσία της στον Ατλαντικό και στη Μεσόγειο, προστατεύοντας τους νέγρους των δυτικών παραλίων της Αφρικής από την εμπορική απληστία των Ευρωπαίων.
Στη συνέχεια, ο Καποδίστριας εξέταζε τις πιθανές σχέσεις της προτεινόμενης συμμαχίας με το ευρωπαϊκό σύστημα, ώστε ν’ αποβεί αποτελεσματικότερη για την κατάργηση του δουλεμπορίου. Εδώ υπογραμμιζόταν η απροθυμία της Πορτογαλλίας και της Ισπανίας να συντρέξουν την προσπάθεια αυτή και προτεινόταν η εξαναγκαστική υπογραφή νέων συνθηκών και η επιβολή κυρώσεων σε βάρος των κερδοσκόπων. Επίσης η λήψη, στην ανάγκη, καταναγκαστικών μέτρων σε βάρος των δύο παραπάνω ευρωπαϊκών κρατών.
Τέλος, το ζήτημα της αντιμετώπισης της πειρατείας από κατοίκους των βορείων ακτών της Αφρικής, αναλυόταν με ιδιαίτερη προσοχή, στο μέτρο που οι περισσότεροι από τους πειρατές αυτούς ήταν υπήκοοι της οθωμανικής Πύλης. Εφόσον πιθανότατα η Πύλη δεν ήταν σε θέση να εγγυηθεί για την αναχαίτιση τους, τότε οι Δυνάμεις από κοινού θάπρεπε να προχωρήσουν αποφασιστικά στην μακρόχρονη απελευθέρωση της Μεσογείου από τις πειρατείες των Βερβερίων. Η Ρωσία μάλιστα εμφανιζόταν πρόθυμη ν’ αποδεχτεί την αρχηγία μιας τέτοιας μεγάλης ναυτικής επιχείρησης υπό Βρετανό αρμοστή, λόγω της μακρόχρονης θαλάσσιας παράδοσης της Μεγάλης Βρετανίας.
1. VPR, τομ. Θ' σ. 345-353.
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Επιστολή προς τον υπουργό Εξωτερικών της Μεγάλης Βρετανίας λόρδο Κάστελρυ (Μόσχα 18/30 Δεκεμβρίου 1816).1
Milord. L’ empereur, mon auguste maître, a jugé devoir accorder une attention toute particulière aux travaux de la conférence ministérielle établie à Londres, ainsi qu’aux éclaircissement consignés dans la lettre dont v.ex. m’a honoré en date du 30 septembre.
Avant que de prononcer un vote sur les questions que la conférence a mises en avant dans les divers paragraphes qui composent le mémoire annexé au protocole de la 7me et dernière séance, s.m.i. désirerait voir soumettre à une discussion formelle ces mêmes questions en les plaçant toutefois de manière à ce qu’elles puissent être envisagées sous tous leurs rapports.
Tel sont, en peu de mots, la substance et l’ objet du mémoire que Μ. l’ ambassadeur comte de Lieven portera à la connaissance de ses collègues en exécution de la volonté expresse de s.m.
En adoptant cette marche qui a semblé la plus directe, l’ empereur a eu à coeur de seconder et d’accélérer l’ accomplissement d’une oeuvre aussi vaste que salutaire et qui par le double objet qu’elle est destinée à remplir, réclame la discussion approfondie du choix des moyens propres à l’ effectuer.
S.m.i. désire que l’ abolition finale et universelle de la traite des nègres ait lieu dans le terme proposé. Mais en même temps elle ne renonce point à l’ espoir d’y voir concourir le Portugal et l’ Espagne. Avant donc que d’employer des mesures coercitives il paraît encore nécessaire d’épuiser toutes les ressources de la négociation. Cette considération impose à cela près le devoir de recueillir attentivement les explications que ces deux États seraient dans le cas de donner en réponse aux offices qui leur seront adressés à cet égard. Aussi s.m.i. a-t-elle vu avec la plus grande satisfaction les réserves indiquées à l’ article 8 du mémoire.
Pour ce qui concerne la question des pirateries barbaresques vous trouverez, Milord, que les observations consignées dans le mémoire du cabinet de s.m.i. se fondent en droit et proposent en même temps des mesures qui laissent expérer le succès le moins équivoque. Néanmoins, si d’un commun accord les puissances adoptaient en principe le système défensif, ne pourraient-elles pas embrasser celui qui a été déjà stipulé entre s.m. catholique et s.m. le roi des Pays-Bas de préférence à tout autre dont les combinaisons seraient plus compliquées?
Quoi qu’il en soit, s.m. souhaite de connaître sur ce point l’ opinion de la conference avant que de se prononcer dns un sens quelconque.
Rien ne caractérise d’ une manière plus éclatante la persévérance avec
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laquelle l’ emprereur se plaît à déférer aux opinions de ses augustes alliés que l’ adhesion de s.m. à cette marche invariable malgré le sentiment de juste indignation qu’excite dans son âme la conduite des pirates à l’ égard de son pavillon marchand. Un corsaire de Maroc vient tout récemment de capturer le bâtiment russe nommé le comte Wittgenstein et l’ aconduit à Larache. Le fait se trouve authentiquement constaté par un rapport de l’ envoyé de s.m.i. près la cour de Madrid en date du 13 (25) octobre. Ce désastre si peu mérité de sujets industrieux et paisibles et cela au moment même où l’ expédition du lord Exmouth aurait dû répandre un salutaire effroi, parle hautement au coeur pat rnel de mon auguste souverain.
Après vous avoir communiqué, Milord, les idées de s.m. par rapport aux deux grandes questions dont s’est occupée la conference, prises isolément, il ne me reste qu’ à entretenir v.ex. de l’ assimilation projetée de ces deux objets.
Quoique l’ empereur ait été et soit encore d’opinion que l’ affaire de la traite des noirs et celle des pirateries barbaresques puissent être assimilées quant au mode de les discuter à raison de l’ affinité qui existe entre elles sous le point de vue religieux et moral, s.m.i. n’a jamais cru par contre qu’il fût praticable de les assimiler également par le fait et dans le choix des mesures destinées à détruire ces deux fléaux.
Le motif de cette distinction ne saurait échapper à la sagacité de v. ex. En effet l’ abolition de la traite des nègres peut résulter des voies de persuasion et d’ un simple acte de la volonté des puissances qui Font tolérée. La répression des pirateries au contraire exige un acte de la puissance et ne peut jamais être le fruit d’ une intimation qui supprime l’ esclavage des blancs.
Au reste en vous faisant part, Milord, de ces observations suggérées par une analyse approfondie du sujet, je suis autorisé en même temps à consigner ici l’ assurance que, si les puissances intéressées jugeaent d’un accord unanime devoir néanmoins assimiler ces deux questions héterogènes dans l’ application, s.m.i. est disposée à acquiescer aux déterminations qui sur ce point seront arrêtées de concert.
En m’ acquittant des ordres de l’ empereur j’ éprouve une satisfaction profonde à pouvoir vous témoigner, Milord, combien l’ expression de vos sentiments a été agréable à s.m.i. Elle m’ autorise à vous assurer en son nom de l’ estime qu’elle accorde à vos qualités éminentes et à la noblesse de vos intentions.
Veuillez accueillir à cette occasion l’ assurance...
H επιστολή απέβλεπε στο σχολιασμό των αποφάσεων που είχαν ληφθεί στις συνδιασκέψεις του Λονδίνου για την κατάργηση του δουλεμπορίου και την πάταξη της πειρατείας των Βερβερίων. Η Ρωσία ενδιαφερόταν να μην
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ληφθούν μέτρα εναντίον της Ισπανίας και της Πορτογαλλίας προτού εξαντληθεί κάθε δυνατότητα των διαπραγματεύσεων. Ωστόσο, όπως διευκρίνιζε ο Καποδίστριας, η ρωσική πλευρά θεωρούσε ότι θάπρεπε να αντιμετωπιστούν με διαφορετικά μέσα τα δύο παραπάνω από κοινού εξεταζόμενα ζητήματα: Η κατάργηση του δουλεμπορίου θα μπορούσε να πραγματωθεί με την πειθώ ή με απλή υποδήλωση καλής θέλησης από τις Δυνάμεις που το ανέχθηκαν, ενώ αντίθετα η καταστολή των πειρατειών απαιτούσε μια κοινή δυναμική ενέργεια.
1. VPR, τομ. Θ΄ σ. 369-370.
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Επιστολή προς τον πρωθυπουργό και υπουργό Εξωτερικών της Γαλλίας Ρισελιέ (Μόσχα 18/30 Δεκεμβρίου 1816).1
Je ne laisserai point partir le prince Dolgorouky sans le charger de mes hommages et de mes amitiés pour vous, M. le duc. L’ expédition dont il est porteur, embrasse les deux hémisphères: la ligue maritime dans l’ Atlantique et dans le Méditeranée; les affaires de l’ Espagne, de l’ Italie et de la Plata; les questions qui se rapportent à votre situation financière. Le vote de l’ empereur est clairement énoncé sur chacun de ces points, et il est strictement conforme à la lettre des traités et à l’ esprit de justice et de bienveillance qui caractérise la politique de s.m.i. Aussi je ne mets nullement en doute le suffrage du cabinet du roi et la satisfaction que vous éprouverez dans votre particulier, en vous trouvant si fortement et si légalement soutenu dans la tâche difficile et pénible qui vous est confiée.
Je reponds par ce peu de mots à la lettre du 23 novembre (5 décembre) que vous m’ avez fait l’ honneur de m’ ecrire.
L’ expédition qui est partie avant l’ arrivée de ce dernier courrier, vous avait répondu d’avance. Le mémoire que l’ empereur a fait rédiger sur la réduction de l’ armée alliée ne vous laisse rien à désirer. Vous nous trouverez toujours dans la même direction, avec la même bonne foi et la meilleur volonté. Comptez-y, M. le duc. Nous avons pour nous la justice de la cause que nous soutenons, la pureté et la rectitude de nos intentions, les voeux des amis du ien et les bénédictions du Seigneur. Comment et pourquoi douter du succès?
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Toutes les contrariétés qui entravent la marche de votre administration, sont à mes yeux autant de moyens dont la providence se sert pour l’ affermir. Rien ne prouve plus cette observation que le fait. La chambre de l’ année pasée produit celle de cette année-ci et vous verrez que les spéculations faites par avarice et par l’ égoïsme sur vos finances et dans la vue surtout d’arriérer autant que possible la restauration de la France, ne feront qu’ accélérer cette même restauration; si elle est l’ objet des jalousies insulaires, elle est d’autre art le premier des besoins des nations continentales et des souverains légitimes. Les belles et nobles démarches de l’ Autriche ne vous l’ ont-elles point trouvé?
Courage donc, M. le duc, jamais grande entreprise n’a été commencée sous des ausprices plus favorables et plus faites pour encourager les hommes de grand et beau caractère! Vous n’êtes pas seulement du nombre, mais vous en toutes le premier; tous les regards se fixent sur vous avec l’ espoir de vous voir sortir victorieux de l’ arène. Vous y êtes descendu pour remplir un devoir sacré - celui de servir votre patrie et votre roi. Persévérez et persévérez avec la fermeté que vous inspire la pureté de votre conscience, et le bon dieu vous aidera de ceux moyens également nécessaires au salut du monde, en accordant des longues et heureuses années à votre roi et en vous donnant de la force et de la santé.
Agréez...
H φιλοφρονέστατη αυτή επιστολή επιβεβαίωνε το ενδιαφέρον της Ρωσίας και προσωπικά του Καποδίστρια απέναντι στην ηττημένη Γαλλία. Υπέρμαχος της μείωσης των στρατευμάτων κατοχής στο Παρίσι και των οικονομικών διευκολύνσεων προς τη νέα γαλλική κυβέρνηση, ο Καποδίστριας ενεθάρρυνε τον δούκα Ρισελιέ να εκπληρώσει άφοβα το τιμημένο καθήκον που του είχε ανατεθεί: να υπηρετήσει την πατρίδα του και τον βασιλιά.2
1. VPR, τομ. Θ' σ. 372-373.
2. Η συνεργασία του Καποδίστρια με τον Ρισελιέ υπήρξε εγκάρδια και ειλικρινής. Ο ίδιος ο Ρισελιέ είχε εκφραστεί επανειλημμένα εγκωμιαστικότατα για τις αρετές του οραματιστή υπουργού της Ρωσίας, βλ. R. Cisternes, Le duc de Richelieu, son action aux Conférences d’Aix la Chapelle (1898) σ. 91.
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Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο
(Αγία Πετρούπολη 18/30 Δεκεμβρίου 1816).1
Mon cher général,
L’ empereur, après avoir lu et relu avec le plus grand intérêt votre dernière expédition, nous en a parlé longuement en témoignant d’ abord la pleine et cordiale satisfaction avec laquelle il vous voit lutter victorieusement contre les difficultés les plus grandes. L’ empereur s’est exprimé sur vos talents, sur votre zèle, sur votre dévouement, de manière que, dans d’ autres temps, d’ autres secrétaires d’ État seraient sortis de mauvaise humeur d’une pareille audience. Ils vous auraient vu à leur place. Mais, heureusement, les temps ne sont plus les mêmes, et les secrétaires d’ État d’aujourd’hui ne ressemblent point à ceux sur lesquels une pauvre jalousie aurait exercé cet ascendant. A côté de toutes les choses très flatteurses et très honorables pour vous que l’ empereur nous a dites, vient la remarque du passage de votre dépèche qui fait l’ objet de ma lettre particulière; je vous ai dit sous la forme amicale ce que le ministère vous dira officiellement à cet égard. L’ empereur a eu connaissance de cette lettre, et l’a entièrement approuvée. Vous y verrez la droiture des intentions qui la dictent, et il vous sera agreable par la d’avoir la mesure du bien que le monde doit attendre de notre empereur.
L’ explication que j’ ai donnée au passage de votre dépêche c’est "que vous ne considérez point la nécessité d’un système particulier à la Russie,tant que le fait et l’ expérience n’ auront pas prouvé au monde, que les autres grandes puissances en suivent aussi de leur côté, qui leur soit plus particulier”.
A cela l’ empereur répondit: "Si telle était la pensée du général, il s’en serait expliqué de même, s’il ne l’a pas fait, c’est que le passage de la dépèche ne se rapporte point à son objet principal, mais à une considération accessoire. De toute manière, il est bon que notre ami Pozzo sache ce que nous voulons”.
Croyez, mon cher général, etc.
Ο Καποδίστριας μετέφερε, με την επιστολή του αυτή, την ικανοποίηση του αυτοκράτορα Αλέξανδρου για τον τρόπο χειρισμού των γαλλικών υποθέσεων από τον Ρώσο πρεσβευτή και προέβαινε σε ορισμένες διευκρινιστικές
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κές επανορθώσεις που αφορούσαν ένα κείμενο που περιείχε νύξεις γύρω από τις γενικότερες ιδεαλιστικές τοποθετήσεις του τσάρου.
1. Βλ. Ch. Pozzo di Borgo. Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo et du comte de Nesselrode, τομ. A' σ. 503-504.
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ΚΕΙΜΕΝΑ
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Σελ. 189
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Οδηγίες προς τον επιτετραμμένο της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (24 Δεκεμβρίου 1816/5 Ιανουαρίου 1817).1
Fait intéressant relativement à la question du littoral asiatique
Les plénipotentiaires turcs lors des négociations de Bucorest ont représenté à la Porte que la Russie ne se désisterait point de ses prétentions sur tout le littoral asiatique. Le vizir était assez disposé à appuyer nos propositions de son consentement. Son armée était anéantie. Il se trouvait dans l’ impossibilité de la remonter en peu de temps. Il était conséquemment pressé de signer la paix.
Manouk bey, qui était quelquefois le négociateur confidentiel et intermédiaire entre le général Koutousoff et Ghalib effendi, prétend savoir que les plénipotentiaires turcs avaient reçu l’ ordre de céder sur la question du littoral, au moment cependant qu’ils seraient dans la conviction que les Russes plutôt que de s’en désister, auraient rompu les négociations.
Dans ses entrefaites le général Koutousoff fut informé, qu’un nouveau général en chef allait prendre le commandement de l’ armée et la direction des affaires. Dès lors il pressa extraordinairement la conclusion de la paix. Les employés attachés à la mission de Constantinople, se trouvant alors auprès des plénipotentiaires russes, impatients de rejoindre leurs foyers, donnèrent à cet empressement un caractère si prononcé, que les Turcs ne doutèrent plus du succès de leur résistance sur la question asiatique. En effet la paix fut signée avec l’ addition de l’ article secret que la Porte ne ratifia point.
Ces notions sont confirmées par le témoignage du métropolitain Ignace. Il en parle avec détail dans son mémoire (voyez annexe au mémoire sub lit. C II). Elles semblent donc très authentiques.
L’ envoyé de s.m.i. pourrait peut-être utiliser ces renseignements dans les négociations dont il est chargé. Ils lui donnent au moins la mesure de la
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persévérance et de la fermeté, avec lesquelles il est nécessaire de traiter avec les Turcs.
Notions concernant les principautés
Les dernières dépêches de M. d’Italinsky et celles des consuls à Bucorest et à Iassy portent qu’une conspiration tramée par des Autrichiens sans aveu en voulait à l’ existence du prince Karadja, de sa cour et de quelques boyards, que des plaintes assez fondées de la part du pays s’ adressent continuellement à la Porte contre le prince Karadja, qu’enfin la Porte elle-même semble portée à procéder au remplacement de ce prince.
Le prince Mourousi est sur les rangs, et les Turcs seraient peut-être disposés à le nommer à Bucorest, désirant, à ce que mande M. d’ Italinsky, donner à la Russie par cette mesure une preuve de leurs intentions pacifiques, et voulant témoigner en même temps à la famille Mourousi le regret des évéments tragiques dont elle a été la victime.
L’ envoyé de s.m.i. à son arrivée à Constantinople sera probablement environné des négociateurs des deux parties: de celui du prince Karadja et de celui du prince Mourousi. Il sera difficile au premier abord de les persuader de l’ impartialité avec laquelle la cour de Russie envisage cette affaire. Toutefois il est à désirer que M. l’ envoyé démontre aux uns et aux autres par le fait que l’ empereur désire le bien-être de la principauté indépendamment de tout égard ou prédilection personnelle.
Si le prince Karadja a démérité de la confiance des habitants de la Valachie, ce qui paraît assez démontré par nos griefs à cet égard, rien de plus juste que de ne point s’ opposer à ce que la Porte le remplâce. Si elle juge digne de cet emploi éminent M. le prince Mourousi, l’ empereur, tout en ne mettant point d’obstacle à cette nomination, désire néanmoins ne pas montrer d’ empressement pour la voir s’ effectuer.
En général l’ intention de s.m.i. est qu’avant de conclure sur l’ article qui regarde la permanence des princes à leurs places pour sept années, M. l’ envoyé tâche de s’ assurer par toutes les voies qui sont à sa portée, si en conservant pour une époque si longue les deux princes Callimachi et Karadja, on ne ferait pas éprouver au pays un avantage réel ou si par contre cet avantage ne saurait s’ allier qu’avec le remplacement de l’un ou de l’ autre moyennant de nouvelles nominations.
C’est sur les communications qu’il fera à cet égard, que s.m.i. se réserve de lui donner des ordres ultérieurs.
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Ο Καποδίστριας, όντας αρμόδιος και για τις ανατολικές γενικότερα υποθέσεις που σχετίζονταν με τα ρωσικά ενδιαφέροντα, αναφερόταν, με τις οδηγίες του αυτές, αρχικά στις ρωσοτουρκικές διαπραγματεύσεις του 1812 και στα όσα είχαν συμφωνηθεί για το καθεστώς των ασιατικών παραλίων. Όμως η βιαστική σύναψη της συνθήκης ειρήνης του 1812 είχε αφήσει αρκετές εκκρεμότητες στις σχέσεις της Ρωσίας με τους Τούρκους. Στη συνέχεια ο Καποδίστριας καταπιανόταν με την όλη πορεία και τις εξελίξεις στις παραδουνάβιες ηγεμονίες. Αναφερόταν σε συνωμοσία των Αυστριακών εναντίον του πρίγκιπα Καρατζά, ηγεμόνα της Βλαχίας, και στις προθέσεις των Τούρκων να τον αντικαταστήσουν με τον πρίγκιπα Μουρούζη. Ο Στρόγγανωφ εξουσιοδοτούνταν από τον αυτοκράτορα να προχωρήσει σε επαφές και με τους δύο αντιπολιτευόμενους κύκλους και να εισηγηθεί αν η διατήρηση των Καλλιμάχη και Καρατζά εξυπηρετούσε η όχι προσφορότερα τα ρωσικά συμφέροντα.
1. VPR. τομ. Θ'. σ. 387-388.
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Υπόμνημα για την ίδρυση γενικού προξενείου στην Κωνσταντινούπολη (24 Δεκεμβρίου 1816/5 Ιανουαρίου 1817).1
Lorsque la Crimée et la Bessarabie ont été soumises à la Russie, tous les cabinets de l’ Europe alarmés de cet agrandissement, ont cru qu’un commerce considérable des produits de la Russie allait s’ effectuer dans la Méditerranée par le canal de Constantinople, et cette opinion était fondée sur la nature même des avantages commerçants qui devaient résulter de la situation des productions et des besoins des différents pays entre lesquels les nouvelles acquisitions de la Russie et ses traités avec la Porte Ottomane avaient aussi ouvert une communication.
Pour se convaincre de ces avantages naturels il n’ est besoin que de rappeler le souvenir de l’ ancien commerce de la mer Noire et de la mer d’Azov d’un côté avec les Grecs occupant alors les pays actuellement soumis à la Turquie, d’ un autre côté avec les Vénitiens et les Génois alors en possession de tout le commerce occidental de la Méditerranée, et de faire attention que la Russie alors beaucoup moins civilisée avait beaucoup moins de productions et de besoins et
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qu’à la réserve de l’ Italie on pouvait en dire autant du reste de l’ Europe, les contrées qui forment aujourd’hui les Empires les plus commerçants étant alors dominées par cet esprit de chevalerie et gouvernées par le régime féodal, l’ un et l’ autre si opposés au commerce.
Le succès n’a répondu ni aux espérances de la Russie, ni aux craintes des autres puissances parmi lesquelles on doit placer l’ Angleterre en première ligne, et le commerce de la mer Noire n’a pas reçu à beaucoup près l’ activité à laquelle on avait droit de s’ attendre.
Le gouvernement russe s’ est cependant donné en différents temps beaucoup de peine pour encourager cette branche de son commerce; Taganrog et Odessa sont aujourd’hui devenues des villes marchandes assez florissantes, mais elles le sont bien moins qu’elles ne devraient l’ être, tandis que tous les autres établissements n’ont eu aucune espèce de succès et que Théodosie où dans le temps des Génois et même des hans de la Crimée on comptait 20.000 maisons, on n’en trouve pas aujourd’hui plus de 100 d’habitables, encore ont-elles été bâties avec l’ argent avancé par le gouvernement.
En reflechissant bien à cet état de choses, en voyant que le commerce général de la mer Noire n’est point aussi florissant qu’il devrait l’ être, en reconnaissant que la ville autrefois la plus peuplée et la plus commerçante de toute la mer Noire, qui est Théodosie, n’a presque aucun commerce, on verra que le demi-succès des villes d’Odessa et de Taganrog tient à des causes particulières, telles que leur situation locale, les qualités des chefs actuellement chargés d’ y protéger le commerce, etc.; mais que le peu d’accroissement du commerce de la mer Noire en général tient à une cause générale qui a une influence directe sur tout le commerce des ports russes de la mer Noire, et comme tous les ports russes de la mer Noire pour leur commerce avec l’ Archipel et la Méditerranée n’ont qu’un seul débouché qui est celui de Constantinople, c’est dans cette capitale de l’ Empire Ottoman que se trouvent les obstacles qui s’ opposent à la prospérité du commerce de Russie dans les différentes parties de la mer Noire.
C’est un principe déjà reconnu que le commerce de chaque nation dans les ports étrangers ne saurait prospérer sans l’ assistance d’un consul spécialement chargé de la protection des marins et des marchands de sa nation. Sans cette protection spéciale ils sont totalement à la merci des autorités locales, subalternes de ces ports et en reçoivent d’ autant plus de dommages que de simples délais dans l’ expédition des navires suffisent pour déranger entièrement les spéculations les mieux concertées, et que la jalousie des négociants étant toujours très active, les négociants des autres nations ne manquent jamais d’ abuser de la situation désavantageuse de ceux qui ne se trouvent point garantis par une protection suffisante et sont les premiers à leur susciter des obstacles et des oppressions.
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Mais nulle part la protection d’un cunsul n’est plus nécessaire qu’en Turquie, parce que nulle part les employés subordonnés du gouvernement n’ exercent une autorité plus étendue et plus despotique; c’est ce qui a engagé toutes les puissances commerçantes et même quelques-unes de celles qui le sont le moins à entretenir dans les principaux ports de l’ Empire Ottoman des consuls sans lesquels il est reconnu que le commerce de chaque nation deviendrait absolument impraticable.
Il est vrai que dans le port de Constantinople au moyen de la protection des ambassadeurs, on a cru longtemps que le commerce des diverses puissances européennes pourrait se passer de l’ assistance des consuls, mais on n’a pas fait attention que quoique les ambassadeurs puissent en général protéger la personne et les biens des négociants et des marins de leurs nations sans l’ entremise d’un consul, ils ne peuvent pas entrer eux-mêmes dans tous les détails minutieux de la protection du commerce tant pour le payement des douanes, que pour la liberté des achats et des ventes, pour la sûreté des payements, pour la promptitude des expéditions des navires et pour la décision de tous les procès de commerce.
C’est ce qui fait que dans doutes les capitales maritimes, telles que Pétersbourg, Londres, Stockholm, Lisbonne, Naples, Gênes, Venise, toutes les puissances commerçantes, outre les ministres chargés de la partie diplomatique, ont presque toujours entretenu des consuls uniquement chargés de la protection du commerce.
Si à Constantinople on a eu moins de prévoyance, c’est que pour le commerce des européens en Turquie le port de Constantinople n’était pas considéré comme le port le plus important. Avant l’ ouverture du détroit des Dardanelles les envois des marchandises à Constantinople se bornaient uniquement aux quantités destinées à la consommation de cette capitale, tandis que presque toutes les marchandises de Turquie destinées pour l’ Europe s’ embarquaient dans les ports de l’ Archipel, en y comprenant même celles des environs de Constantinople dont l’ achat avait lieu dans la ville d’Andrinople et dont l’ embarquement s’ opérait dans le port d’ Enos.
Mais depuis l’ ouverture du passage de la mer Noire le commerce de Constantinople est devenu bien plus important pour l’ Empire de Russie, qu’il ne Fa été jamais pour les autres nations européennes pour lesquelles Constantinople n’était qu’un seul port de Turquie sans pouvoir même être considéré comme le plus commerçant, tandis que ce même port de Constantinople est pour nous la clef du commerce maritime de tout le Midi de la Russie non seulement pour tous les ports de l’Empire Ottoman, mais encore pour tous les ports de la Méditerranée.
Par ces observations simples et qui portent sur des faits authentiques et connus de tout le monde, il est évident que l’ établissement à Constantinople
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d’un consul général de Russie pour délivrer l’ ambassadeur de tous les détails de l’ administration commerciale, qui d’ ailleurs sont de nature à compromettre quelquefois sa dignité, est indispensablement nécessaire.
On rendrait cette institution aussi utile qu’elle peut l’ être, si on charge de cet emploi un homme versé dans les affaires commerciales et qui connaisse bien la Turquie, qui fût non seulement au fait de la langue russe, mais encore des langues turque, greque et même des langues française et italienne, attendu que quoique les affaires diplomatiques puissent être parfaitement bien traitées par interprètes, les affaires commerciales qui ne souffrent pas de délai, doivent être expédiées avec des formalités moins lentes, ce qui est bien difficile, lorsque le consul ne parlant pas absolument que sa langue, est obligé par là de s’en rapporter entièrement aux interprètes. Il est d’ailleurs de notoriété que dans les affaires commerciales importantes les Turcs ont toujours beaucoup plus de déférence pour un consul qu’ils considèrent comme un employé distingué dont le caractère approche, dans leur opinion, de la dignité de l’ ambassadeur, que pour un dragoman qu’ils ne considèrent jamais que comme un simple interprète.
On doit en outre ajouter que pour tous les renseignements à prendre sur le pays, tant pour le commerce que pour l’ autres objets, les consuls considérés comme des agents purement commerciaux avec lesquels toutes les personnes qui ont des affaires de commerce peuvent s’ aboucher librement, sont bien plus propres à seconder les vues du gouvernement que les ambassadeurs eux-mêmes à qui leur dignité impose beaucoup de retenue et que toutes les autres personnes attachées à l’ ambassade avec lesquelles beaucoup de gens en Turquie ne se trouvent pas toujours en mesure d’ entrer en liaison.
Με το «άνοιγμα» της Μαύρης Θάλασσας η διακίνηση του εμπορίου στην Κωνσταντινούπολη είχε προσλάβει ιδιαίτερη οικονομική σημασία για τη ρωσική αυτοκρατορία. Κατά τη γνώμη του Καποδίστρια το λιμάνι της Κωνσταντινούπολης είχε αποβεί, κάτω από τις συνθήκες αυτές, για τη Ρωσία το «κλειδί» για την προώθηση του ναυτικού της εμπορίου. Έτσι, η ίδρυση ενός γενικού (αρμόδιου για τα εμπορικά ζητήματα) προξενείου στην Κωνσταντινούπολη πρόβαλε περισσότερο από αναγκαία.
1. VPR, τομ. Θ'. σ. 389-391.
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Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Βιέννη κόμη Στάκελμπεργκ (31 Ιανουαρίου/12 Φεβρουάριου 1817).1
Monsieur le comte. L’ empereur a lu avec infiniment d’ intérêt les lettres particulières que v. ex. m’a fait l’ honneur de m’ écrire le mois de décembre dernier. Les aperçus et les indications qu’elles renferment, ont mérité toute l’ attention de s.m.i. et donnent lieu aux observations que j’ai l’ ordre de retracer ici. J’ espère, M. le comte, qu’elles répondront à votre attente.
V. ex. se voit autorisée à croire que la puissance militaire et surtout l’ influence moral de la Russie font l’ objet de toutes les jalousies, peut-être même de la majeure partie des combinaisons qui absorbent les principaux cabinets. Nous le croyons de même. Le traité du mois de janvier de l’ année 1815 nous en a fourni une preuve que la marche postérieure des événements et des affaires n’a démentie qu’en apparence. Tout au contraire semble se réunir pour nous persuader que l’ idée d’élever de grandes barières contre la Russie obsède l’ esprit des hommes d’ État les plus marquants. Admettons même la possibilité de voir ces conceptions suggérées maintenant par une frivole méfiance, devenir à la suite de circonstances imprevues les éléments d’un système agressif à notre égard.
Or d’après ce mode d’envisager la politique étrangère sous un point de vue général, quel est celui que l’ empereur assigne à la sienne?
Telle est la question qu’il importe de résoude afin de réussir à donner une idée juste de la manière dont s.m.i. souhaite d’être servie par ses représentants aux cours étrangères. Quel que pût être par l’ intention ou par le fait le système que les autres puissances du premier ordre voudraient créer dans la vue de résister à la Russie ou même de lui nuire, l’ empereur, loin des’en alarmer, ne renoncerait pour cela ni d’ intention, ni de fait aux principes immualbes sur lesquels le sien est fondé. Ce système est un. Il consiste à maintenir inviolablement la paix moyennant l’ exécution la plus scrupuleuse des stipulations existantes et principalement de l’ Acte du 14 (26) septembre que s.m. se plaît à considérer comme la pierre angulaire de la restauration européenne, l’ ecueil de tous les systèmes du moment tendants à dénaturer ou à subvertir celui seul qui peut faire le salut du monde.
Sans confondre les souverains avec leurs ministres, si ces derniers suivent dans leurs directions les maximes surannées d’une politique à la fois ambitieuse et pusillanime (ce qui est déjà le présage de son éternelle stérilité), la raison de cet aveuglement de leur part est que la morale épurée de l’ Evangile ne parle point à leur coeur, que leur esprit ne la conçoit que comme un instrument dont l’ homme peut se servir à volonté sans en connaître la valeur. En un mot c’est quils
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méconnaissent la nature de ce grand mobile et ils en ambitionnent les résultats.
La catastrophe que a atteinte Buonaparte, n’a point encore corrigé ces hommes d’État. C’est donc à la vanité de leurs appréhensions ou à la nullité de leurs efforts à leur dessiller les yeux. Ces appréhensions seront vaines, parce qu’elles manqueront constamment leur objet tant que cet objet ne sera que la crainte dépourvue de toute réalité.
Ces efforts seront nuls toutes les fois qu’ils voudront les diriger vers une agression injuste.
Si le ministère autrichien travaille à se rapprocher de la Prusse à l’ occasion des affaires fédératives de l’ Allemagne, et cela dans l’ intention d’ isoler la Russie, celle-ci ne redoute point un semblable isolément, bien entendu qu’il favorise la réorganisation effective du Corps germanique au lieu d’être nuisible à cette oeuvre importante.
Mais si par contre cet isolément, effet de la jalousie, tournait au détriment de l’ Allemagne, les États qui la composent, auraient recours au cabinet de St.Pétersbourg nonobstant les missions secrètes et autres moyens employés par l’ Autriche dans la vue d’ ecarter l’ influence impartiale de la Russie.
Si l’ Angleterre favorise les intérêts de l’ Autriche par rapport à l’ Italie et aux provinces Illyriennes, si elle entretient des relations intimes avec la Perse dans la vue d’ élever des digues contre une expansion possible des forces de la Russie vers l’ Orient, l’ empereur ne voit dans ces mesures rien qui puisse l’ alarmer lui-même, attendu que s.m.i. est fermement résolue de ne point troubler de son propre mouvement la paix existante avec ces puissances limitrophes.
Ces considérations suffisent pour démontrer la nullité de toute combinaison politique conçue dans un sens gratuitement défensif.
On ne saurait à la vérité se dissimuler la chance probable d’une changement inopiné qui rendrait tout à coup ces mêmes combinaisons agressives et cela de deux manières: soit en donnant aux États qui se ménagent des monopoles de puissance et de crédit, un ascendant majeur sur les affaires qui intéressent directement la Russie, soit en les portant à réaliser à découvert des projets hostiles contre elle. Dans les deux hypothèses il faut également présumer que les puissances intentionnées de déployer envers nous un système arbitraire se préparent à le soutenir par la force des armes.
C’est là où les attend le tribunal de l’ opinion publique auquel les gouvernements, quelle que soit au reste leur puissance, ressortent de nos jours plus que jamais, et cela par une juste dispensation de la providence divine qui a voulu qu’à une époque où les institutions anciennes et vieillies ne sont pas encore remplacées par de nouvelles institutions durables, le pouvoir de l’ opinion fut durant cet interrègne le modérateur de l’ ordre politique et social.
Cette prépondérance de l’ opinion a donc quelque chose d’invincible de nos
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jours, surtout lorsqu’elle est appuyée sur le bon droit et la justice. Non qu’elle ne puisse être momentanément égarée, mais ce délire est de courte durée, il ne peut jamais être le fruit d’ une association d’ intérêts divergents et d’ animosités inconséquentes, il ne peut être inspiré que par la funeste supériotité d’un génie malfaisant dont la puissance ne peut désormais être que passagère.
La justice et le bon droit sont la garantie morale du pouvoir. Leurs oracles prononcés par l’ opinion sont les seuls qui soient infaillibles, les seuls qu’on ne peut faire taire impunément, les seuls capables de paralyser les plus vastes projets et de tarir les plus immenses ressources.
L’ empereur en adhérant invariablement à ces principes tutélaires trouvera dans sa conduite la garantie de la sécurité de son Empire. Ce n’est point pour faire succomber la justice et la bonne foi qu’il a plu à la providence de les associer à une force eprouvée. C’est au contraire pour montrer à l’ univers que de leur union il résulte une force conservatrice et invincible, qu’elle dévoila l’ impuissance de celle qui en abjurant la justice prétendait à une domination universelle.
Cette grande leçon a été donnée au genre humain. Cependant, si la malveillance et l’ erreur rendaient encore nécessaires de nouvelles catastrophes, elles s’ accompliront, mais de manière à extirper pour toujours les germes de toutes les calamités politiques qui prennent leur source dans les passions vulgaires des hommes d’État. Telle est la confiance et la conviction inébranlable de notre auguste souverain.
Cette doctrine aussi vraie en théorie qu’avérée par l’ expérience, doit nous inspirer du calme, doit devenir le principe d’une aménité et d’une facilité constante dans nos relations avec les ministres des autres cabinets. Il ne s’en suit pas qu’elle doive nous induire à l’ indolence. La justice comme la vérité est incompatible avec l’ illusion. Elle réclame par contre une vigilance imperturbable, une attention suivie et qui s’ étende aux moindres choses. Rien ne saurait être plus méritoire que d’en rendre un compte fidèle à s.m.i. qui, placée au centre de convergence de ces informations dictées par un zèle et une sagacité qu’elle apprécie, se trouve à même de juger d’ avance les résultats les plus éloignés.
Cette honorable vocation est celle que v. ex. remplit avec une profondeur d’ esprit peu commune. L’ empereur en connaît tout le prix. Il vous recommande par mon organe, M. le comte, de continuer de même à l’ avenir. S. m. se plaît à vous abandonner le choix des formes de communication que vous jugez préférables pour le bien de son service, sûre d’ y retrouver toujours le même dévouement à sa personne et à son Empire, la même prévoyance et la même activité.
Σελ. 199
Ψηφιοποιημένα βιβλία
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Γ΄, 1980
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ζ΄, 1986
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
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cette entreprise un caractère européen, composé essentiellement des intérêts communs et réciproques des parties contractantes, il semblerait d’ abord nécessaire d’ identifier leur vote quant à la manière d’ envisager politiquement les régences d’ Afrique.
2. Le mode qui paraît le plus conforme à la nature des choses et aux principes de droit serait: de considérer les pirates qui dominent les côtes septentrionales de l’ Afrique comme des sujets de la Sublime Porte à l’ égard desquels elle ne veut ou elle en peut point exercer sa souveraineté à l’ effet de répondre aux puissances européennes de leur conduite, ou de leur défendre efficacement toute piraterie dans la Méditerranée.
3. Ou la Porte reconnaît cette vérité de fait, ou elle la conteste.
Dans le premier cas tout système armé contre les barbaresques serait légitime. Dans le second ce serait la Porte qui garantirait aux puissances alliées la sécurité de leur pavillon dans la Méditerranée.
4. Cette garantie ne pourrait consister que dans un fait. Les habitants des côtes septentrionales de l’ Afrique ne pourront dans aucun cas, ni sous aucun prétexte avoir sur mer aucune espèce d’ armement militaire; moins encore molester d’ aucune manière quelconque la libre navigation sous le pavillon des puissances européennes.
5. Une longue expérience ayant prouvé jusqu’ici qu’il est hors des intentions, peut-être même des moyens de la Porte de donner une pareille garantie ou de la maintenir inviolable, les puissances ont le droit de se concerter entre elles à l’ effet de trouver cette garantie dans leurs propres moyens militaires indépendamment du souverain des cantons.
C’est d’après ces principes qu’un armement contre eux serait aussi juste que légitime.
6. Tel étant le point de départ, rien ne saurait être plus simple et plus facile que la marche à suivre pour attendre le but qu’on se propose.
Ce but serait un: affrancir pour toujours ou pour de longues années du moins la Méditerranée des pirateries barbaresques. C’est-à-dire: ôter aux barbaresques tout moyen de pirater ou par la force d’autorité de souverain, ou par celle des puissances alliées.
7. Cette force navale résulterait des contingents de tous les Etats européens qui ont une marine et un commerce dans la Méditerranée et qui voudraient prendre part à cette entreprise.
L’ escadre serait composée, entretenue, commandée d’après des règlements convenus entre les puissances contractantes.
8. Le but de ses opérations serait: la destruction de tout le matériel servant aux armements des pirates barbaresques et celle encore de tous les moyens qu’ils doivent à l’ art ou à la nature et qu’ils consacrent à l’ unique et pernicieux objet