Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄
Title: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄ |
Publisher: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Date of Publication: | 1984 |
Pagination: | 364 |
Subject: | Ο Καποδίστριας στην Ελβετία |
Temporal coverage: | 1813-1814 |
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Zurich le 14/26 Mars 1814.
Les invitations pressantes faites au Canton de Berne, pour l’engager à concourir par l’envoi de ses Députés à la formation d’une Diète des XIX Cantons, et à la confection d’un nouveau Pacte fédéral, objet essentiel de cette Assemblée, sont restées sans effet, quelques tentatives qu’ayent fait les Ministres des Puissances Alliées, pour concilier indirectement les vues divergentes dont l’opposition entravait ce concours.
Il est inutile de s’étendre sur les inconvéniens sans nombre attachés à la fâcheuse situation où la Suisse est placée par la diversité des opinions, plus encore il faut le dire que par celle des intérêts, qui mûrement considérés, sont susceptibles de rapprochement.
Les Hautes Puissances Alliées dont la sollicitude bienveillante embrassant les intérêts de l’Europe entière, n’a pu négliger ceux de la Suisse, voient avec peine de pernicieuses dissensions, dont il n’appartient qu’à leur prévoyance éclairée par la connaissance des affaires Générales d’apprecier dans toute leur étendue les conséquences dangereuses.
Elles sont décidées à faire pour le bien même de la Suisse un usage efficace et salutaire de leur influence, et s’il le faut de leurs moyens, et les Soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres Plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales et Royales, ont reçu éventuellement des ordres précis et péremptoires dont sous peu de jours il ne sera plus possible de dévier.
S’ils ne les ont point éxécutés encore, c’est parce que les assurances qu’ils viennent de recevoir des Députés réunis en conférence à Lucerne leur font espérer qu’une derniere démarche auprès du Canton de Berne, suggerée par le désir de lui témoigner encore une fois leurs égards sera mieux appréciée que les précédentes et conduira au but salutaire ou tendent leurs Vœux. C’est parce qu’ils voudraient s’exempter de faire connaître à la Suisse et à l’Europe d’ou proviennent les difficultés existantes.
Les soussignés s’adressent donc avec confiance au Gouvernement de Berne, persuadés qu’il est parfaitement éclairé aujourd’hui sur les vraies intentions des Puissances Alliées, aussi unanimes et aussi invariables que bienveillantes à l’égard de la Suisse, et ils Lui renouvellent conséquemment l’invitation d’envoyer leurs Députés à la Diète des XIX Cantons.
Ils se flattent que cette occasion qu’ils offrent encore à Berne de se prêter avec honneur aux désirs de la Suisse et de donner une nouvelle preuve de dévouement à la commune Patrie sera saisie avec plaisir.
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Cette opinion est justifiée par les réponses que Son Excellence Monsieur l’Avoyer de Watteville, a données en dernier lieu aux communications de Monsieur le Baron de Schraut Envoyé Extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de Sa Majesté l’Empereur d’Autriche.
L’intérêt de la Suisse commande le plus promt accord sur sa constitution et exige qu’elle soit faite avant la paix qui fixera les destinées et les relations des Etats de l’Europe. Les intérêts de Berne et sa dignité, l’appellent hautement à concourir à cet œuvre et à l’accelerer de tous ses moyens. Un regard jetté sur les chances de l’avenir, aurait du suffire pour determiner ses résolutions.
Leurs Majestés ne reconnaîtront l’existence politique de la Suisse, qu’autant qu’elle aura pour base sa division territoriale actuelle, et l’intégrité des XIX Etats de la Confédération. Elles espèrent qu’un pacte fédéral, naîtra du concert patriotique des Cantons que le salut commun doit rallier.
Nul d’entre eux n’a d’aussi grands sacrifices que Berne à porter au bien public, mais sa sagesse lui fera envisager l’inévitable nécessité qui les impose et saura les tourner à sa gloire, en assurant à ce prix l’union et la force de la Patrie.
Cependant, les hautes Puissances sont loin d’ètre indifférentes aux pertes qu’elle a essuyées. La sûreté de la Suisse a essentiellement reposé autrefois sur la force du Canton de Berne. L’intention de Leurs Majestés est de lui procurer sur les pays que leurs armes ont soumis et de Lui garantir de la maniere la plus rassurante, des acquisitions considérables, telles que Bienne et son territoire, l’Erguel, le Münsterthal et le Porentruy. Elles favoriseront Berne dans la fixation de ses limites, autant que le permet la destination de quelques districts au Nord de l’Eveché de Bâle. Le tems donnera une nouvelle valeur à ces agrandissemens.
En adressant à Monsieur l’Avoyer de Watteville la proposition d’engager le Gouvernement de Berne a choisir des Députés pour se rendre dans le plus court délai à la Diète des XIX Cantons, à l’effet d’y prendre part à la confection du Pacte fédéral et aux arrangemens généraux qu’éxige la situation de la Suisse, les soussignés desirent offrir au Gouvernement de Berne une nouvelle preuve de leur considération, en livrant à sa décision une pensée qu’ils ont supposé pouvoir lui etre agréable.
Les députés de Berne à la Diète munis d’instructions et de pleinspouvoirs suffisans pour la stipulation du Pacte fédéral, pourraient au préalable avoir des explications et convenir définitivement avec les soussignés sur les objets touchant plus particulièrement les intérêts du Can-
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ton de Berne, et sur les formes qui pourraient rendre le plus satisfaisant sa reunion aux autres Cantons.
Les soussignés se flattent que Son Excellence Monsieur l’Avoyer considérant l’intérêt pressant des objets dont ils ont l’honneur de l’entretenir, leur procurera une réponse aussi immédiatement que possible.
Ils saisissent cette occasion de Lui offrir l’assurance de leur haute considération.
Le Comte Capodistrias
Chever de Lebzeltern
Le B de Chambrier
A Son Excellence Monsieur de Watteville
Avoyer en charge de Berne.
La lettre est sur papier saumon, doré sur tranche, de la main du secrétaire habituel, avec signature autographe.
La note émane du secrétariat de Capodistrias, qui la signe le premier, suivi de Lebzeltern et Chambrier. Il en existe une copie sur papier bleu, qui précède l’original dans le même recueil. Les deux documents sont classés à tort à la date du 14 mars (ancien style).
Επιστολή του Καποδίστρια στον πρόεδρο (avoyer) της Βέρνης (Ζυρίχη, 26 Μαρτίου 1814). Ο Καποδίστριας αναγγέλλει την επίσκεψη του βαρώνου de Krüdener, κομιστή της επίσημης διακοίνωσης των απεσταλμένων, διευκρινίζοντας ότι ο Krüdener είναι εξουσιοδοτημένος να συζητήσει τα τρέχοντα ζητήματα με τον πρόεδρο και τους συναδέλφους του.
Ακολουθεί η διακοίνωση με την ίδια ημερομηνία: οι απεσταλμένοι, διαπιστώνοντας πως το καντόνι της Βέρνης επιμένει στην άρνησή του να στείλει αντιπροσώπους σε Δίαιτα 19 Καντονιών, συμμετέχει όμως στη χωριστή συνδιάσκεψη της Λουκέρνης, προειδοποιούν τις αρχές της Βέρνης, ότι έλαβαν από τις αντίστοιχες κυβερνήσεις τους ρητές διαταγές, που θα υποχρεωθούν να εκτελέσουν. Απευθύνουν μια τελευταία έκκληση στις αρχές της Βέρνης για ν’ αποστείλουν αντιπροσώπους στη Ζυρίχη, που θα συμμετάσχουν στη σύνταξη του Ομοσπονδιακού Καταστατικού Χάρτη. Οι Συμμαχικές Δυνάμεις θ’ αναγνωρίσουν την πολιτική ύπαρξη της Ελβετίας μόνον εφόσον θα έχει τη σημερινή εδαφική διαίρεση και θα σέβεται την ακεραιότητα των 19 Καντονιών. Έχουν επίγνωση των θυσιών που η Βέρνη υποχρεώθηκε να κάνει και είναι πρόθυμοι να της εγγυηθούν έναν ορισμένο αριθμό προσκτήσεων από τα εδάφη που θα αποδοθούν στην Ελβετία, και να συζητήσουν το όλο θέμα με τους αντιπροσώπους της Βέρνης, πριν από την έναρξη των εργασιών της Δίαιτας.
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ARCHIVES D’ÉTAT, Genève, ms hist. 242, lère série (collection de M. et Mme E. Audeoud).
Lettre de Capodistrias à Joseph de Diesbach, ancien avoyer de Fribourg. Zurich, 27 mars 1814.
Zurich, le 15/27 Mars 1814.
Monsieur l’Ancien Avoyer
À mon retour ici du Quartier Général, j’ai trouvé la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire en date du 15 Fevrier. Agréez mes remerciemens. Les communications interessantes que vous me donnez seront sous peu mises a profit de la chose publique. Nous invitons aujourd’hui votre Gouvernement à ne plus retarder l’envoi des députés de votre Canton à la Diète. Ceux de Soleure vont arriver. Berne ne manquera pas; au moins je le desire pour le bien, et pour l’honneur de votre Patrie Commune, je serai charmé de vous revoir ici chargé des intérêts de votre Canton et membre de la Diète qui va se réunir sous les auspices de la Concorde. Recevez Monsieur l’assurance de la consideration très distinguée avec la quelle j’ai l’honneur d’Etre
Monsieur l’Ancien Avoyer Votre très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias.
A Monsieur Diesbach Ancien Avoyer de Fribourg
À Monsieur Monsieur De Diesbach Ancien Avoyer de Fribourg
Lettre entièrement de la main de Capodistrias. L’adresse est répétée au verso.
Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 27 Μαρτίου 1814) στον J. de Diesbach, τέως πρόεδρο (avoyer) του Φριβούργου. Τον ειδοποιεί πως την ίδια μέρα κάλεσαν την Κυβέρνηση του Φριβούργου να στείλει χωρίς καθυστέρηση τους αντιπροσώπους της στη Δίαιτα. Οι αντιπρόσωποι του Σόλοτουρν αναμένονται. Έχει λόγους να ελπίζει ότι και η Βέρνη θα στείλει τους δικούς της. Θα χαιρόταν αν ο Diesbach αντιπροσώπευε το καντόνι του στη Δίαιτα.
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COLLECTION REINHARD, Winterthour, Archives no 152, 8. Correspondance entre Capodistrias et H. J. Meister.
Billet de Capodistrias à H. J. Meister, daté du 30 mars [1814],
J’espére que Monsieur d’Ivernois vous a engagé à venir diner avec Lui, chez nous. Nous dînons à deux heures. Aux désirs de Monsieur D’Ivernois j’ajoute mes prières.
T.a.V. Capodistrias
Mercredi le 30 Mars
A Monsieur Monsieur H. J. Meistre chez Lui
Autographe. D’Ivernois, d’après sa correspondance, séjourne à Zurich à la fin du mois de mars 1814.
Pas de copie de ce billet dans le ms E. Ritter 2585, BPU Genève.
Σημείωμα του Καποδίστρια στον H. J. Meister, με ημερομηνία 30 Μαρτίου [1814]. Τον προσκαλεί σε γεύμα, μαζί με τον d’Ivernois.
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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds La Harpe, J 39. 2, 88.
Lettre de Capodistrias à de La Harpe. Zurich, 4 avril 1814.
Zürich le 23 Mars/4 Avril 1814.
Tantae molis erat... Enfin Monsieur, toute la famille est réunie. Il Vous sera agréable d’apprendre comment nous avons obtenu ce résultat, et quels sont les succès que nous pouvons en présager. Je vais Vous entretenir sur l’un et sur l’autre.
Dès mon arrivée à Zürich je me suis apperçu que le mauvais esprit avait considérablement gagné. À Lucerne on voulait rassembler une diète des XIII Cantons et à Zürich il y en avait la moitié d’une des XIX. Nous avions l’ordre de donner à cette derniere une véritable con-
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sistance au moyen des conférences de Baden. Avant de l’employer dans toute son efficacité et toute son étendue, j’ai voulu essayer de parvenir au but par des voies indirectes. Nous avons présenté nos pleinpouvoirs. Ils ont produit une forte sensation. Leur uniformité et quelques expressions plus prononcées dans ceux du Ministre de Prusse, ont contribué à terroriser les esprits, et conséquemment à les rallier. Cet effet me donna la mesure de ce que je pouvais attendre en renforçant la nuance de notre intervention pour le cas d’une obstination outrée de la part des dissidens. Nous avons travaillé de suite à les isoler, ce qui nous a parfaitement réussi, au moyen de quelques attentions accordées à Schwytz et de quelques réprimandes données à propos au gouvernement de Lucerne. Tous sont arrivés à Zürich. Berne quoique isolée faisait encore des difficultés. Nous lui avons parlé ferme. Mon secrétaire de Legation le Baron Krüdener a été les pérorer de ma part. Il s’est acquitté de sa mission avec infiniment de zèle et de capacité et ils nous a ramené à la Diète MMrs Mülinen et Stürler... À Vous dire vrai je suis bien aise de ce résultat. C’est avec peine que j’aurais donné au nom Auguste de Notre Empereur une déclaration qui eut dégradé la nation Suisse à ses propres yeux et à ceux de l’Europe. Et c’est avec la plus vive joie de mon ame que je vois le Canton de Berne rendu à la patrie et à la Confédération, par de seules insinuations. Voyés un peu quel contraste ... Senft pour égarer Berne a du employer la terreur la force et les menaces écrites. Le jeune Baron Krüdener pour ramener ce Canton n’a employé que la force de la raison et celle de la persuasion.
Je suis bien loin de croire que les hommes à préjugés ayent changé leur façon de penser... n’importe; qu’ils agissent dans un sens raisonable, et la raison reprendra graduellement son empire sur eux.
C’est d’après ce principe que je me proposé de ne pas trop forcer sur tout ce qui regarde la centralité du Gouvernement fédéral. Nous allons y travailler, et Vous en aurés sous peu des nouvelles. Il serait très déplacé de Vouloir à cette époque et dans les circonstances actuelles un ouvrage tout à fait achevé en Suisse, tandis que rien n’est commencé dans les autres contrées de l’Europe qui sortent de la domination française. Béunir la Suisse en corps de nation par un lien fédéral, lui donner un Gouvernement Général bien combiné et assés fort pour qu’il puisse maintenir par Son influence intérieure une espèce d’équilibre entre les parties opposées, et pour qu’il puisse veiller utilement à l’indépendance de la Nation, neutraliser les constitutions cantonales de manière à ce que les germes de la véritable force nationale ne soient pas étouffés, voila à peuprés les résultats aux quels tendent mes efforts. Je m’estimerai
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merai bien heureux si je puis les obtenir sans l’emploi de Notre autorité directe. .. C’est à quoi je consacre tout mon travail et tout mon tems.
J’ai longtems médité sur la force réelle de l’Autorité. Il me parait qu’elle ne s’exerce que sur la pensée des gens dont on se propose de régler le jugement et la volonté. Or pourquoi ne point substituer à l’empire odieux de la volonté du plus fort celui de la volonté du plus raisonnable..? Je crois fermement qu’on le pourrait toujours et avec le plus grand succès, si l’on voulait se donner la peine d’etre plus raisonnable et si l’on avait en horreur l’emploi de la force. Je vous parlerai plus savamment sur ce chapitre à la fin de ma commission en Suisse. Je fais ici un cours complet de psychologie et de morale pratique, et les contemplations abstraites qui derivent de cette étude embellissent mon travail et font le bonheur de ma Vie.
Je termine Monsieur, cette lettre qui n’est que trop longue, mais qui Vous prouvera le plaisir que je trouve à m’entretenir avec Vous. Mon excuse sera dans ce sentiment auquel je Vous prie Monsieur de croire ainsi qu’a la considération très distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’étre,
Monsieur, Votre très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias
P.S. Voici des lettres qui vous sont adresseés.
à Monsieur de la Harpe
Ecriture large d’un secrétaire. Salutations, signature et post-scriptum autographes.
Tantae molis erat... (Tant il était difficile...). Expression de Virgile (Enéide I, 33) qui caractérise les difficultés que la nation romaine rencontra à se fonder, et qui, dans l’application, désigne la difficulté d’une entreprise (Petit Larousse).
Με επιστολή του (Ζυρίχη, 4 Απριλίου 1814) ο Καποδίστριας αναγγέλλει στον La Harpe ότι οι αντιπρόσωποι των 19 Καντονιών συνέρχονται σε Δίαιτα. Εξηγεί τις δυσκολίες που αντιμετώπισαν και τα μέσα που χρησιμοποίησαν για να επιτευχθεί αυτό το αποτέλεσμα. Χαίρεται ιδιαίτερα ότι κατάφερε, χάρη στη μεσολάβηση του de Krüdener, να πείσει την κυβέρνηση της Βέρνης να συμβιβαστεί. Αντιλαμβάνεται όμως ότι δεν θα πρέπει ν’ ασκηθεί μεγάλη πίεση για να σχηματισθεί συγκεντρωτική κυβέρνηση· κύριος σκοπός είναι να βρεθεί σωστή ισορροπία ανάμεσα στα καντόνια και στην κεντρική εξουσία. Όλα αυτά τον έκαμαν να σκεφθεί γενικότερα το θέμα της πραγματικής δύναμης της εξουσίας.
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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds Monod, Km 22. 2.
Lettre de Capodistrias à Henri Monod, datée du 5 avril 1814.
je connais l’histoire de Frey — et j’en suis très peiné, je n’aurai point abandonné cet homme à son sort, [biffé,: et à la justice de Son gouvernement] s’il n’avait oublié d’une maniere qui n’est pas permise, les égards que tout citoyen doit à Son gouvernement. Il a été ici quelques jours après mon retour du quartier Général, il s’est annoncé comme l’organe du peuple de Soleure. Il a remis à moi, ainsi qu’a mes collègues la petition dont il était chargé. Nous l’avons prié de rentrer chez lui, de se tenir tranquile, et d’abandonner la cause de Soleure à nos soins... Nous lui avons dit, qu’il ne fallait point la toucher dans un moment, ou il s’agissait de ramener les XIX Cantons à s’assembler en Diète. Enfin nous lui avons fait connaître d’une maniere très positive, que nôtre intention était de ne point provoquer, ou autoriser, ou soutenir, de nouvelles revolutions. Sachant que tout parti se rend très injustement justice de Soi même. Ce qu’il venait de nous dire des pretentions du Patriciat de Soleure prouvait cette vérité. Ainsi nous avons fort engagé Monsieur Frey a renoncer pour le moment aux affaires publiques, n’ayant plus de titre à les gérer, dès que le gouvernement de Son pays se légitimait par l’envoy de Ses députés à la Diète. Que cet envoy même devait lui annoncer que la Constitution de Soleure aurait été reglée à la juste satisfaction du peuple. Tout en paraissant tranquillisé par ces assurances en rentrant dans son Canton Frey s’est permis des demarches publiques qui comprometaient le gouvernement envers le pays. Il eût l’imbécillité de trop parler, et ce qui lui fait plus de tort, c’est d’avoir parlé et écrit au nom des Ministres des Puissances Alliées. Il fit plus, il déclara de ne point reconnaître le Gouvernement de Soleure — qui Lui?... Tandis que nous venions d’inviter ce gouvernement a envoyer Ses députés à la Diète... Frey a été encore me voir, je lui ai dit bien clairement que Sa conduite le condannait, et que je ne puis pas, moi seul, me meler de Son affaire... je ne le pourrais pas non plus si j’etais seul, parceque je ne puis, et je ne dois être en contradiction avec moi même. Au reste il me parait qu’il ne s’agit ni du pays de Soleure, ni du peuple écrasé, ni d’un parti triomphant. Il s’agit d’un individu qui a eû le malheur de manquer à Son gouvernement. Si la modification que doit subir la constitution de Soleure eût été
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l’ouvrage de Frey, ou le prix de ses impertinences croyez vous, Monsieur le Conseiller que Soleure eut été par la plus heureuse?... D’ailleurs il nous importait, et vous même vous avez partagé cette opinion, il nous importait d’assembler enfin la Diète, sans venir a des mesures violentes, sans produire des secousses, sans expulser encore un parti pour en faire dominer un autre. Devier de cette ligne ce serait perpetuer lé desordre, et l’anarchie et nécessiter l’emploi des moyens qui ne sauraient dans aucun cas contribuer au veritable bonheur de Votre Patrie.
J’entre dans tous ces details pour vous donner une preuve des sentimens d’estime et d’amitié que vous m’inspirez. Agréez l’assurance reitérée de ces sentimens.
Le Comte Capodistrias
5 Avril 1814
P.S. je tacherai néanmoins de venir au secours de Frey, et d’epargner à Sa famille les desagremens dont Elle est menacée.
Billet entièrement autographe.
Επιστολή του Καποδίστρια στον Henri Monod, με ημερομηνία 5 Απριλίου 1814. Αφορά την υπόθεση του Frey, πολίτη του Σόλοτουρν. Ο Καποδίστριας δεν μπορεί να επιδοκιμάσει την ενέργεια του Frey, που εξεγείρεται κατά της νόμιμης κυβέρνησης του Σόλοτουρν, τη στιγμή που οι πρεσβευτές1 ζητούν επίσημα από την κυβέρνηση αυτή να στείλει αντιπροσώπους στη Δίαιτα.
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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 49. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.
Lettre de Capodistrias, Lebzeltern et de Chambrier au landamman Reinhard. Zurich, 5 avril 1814.
Les soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales, et [de Sa Majesté le Boi de Prusse,
1. Ας σημειωθεί ότι ο Καποδίστριας και ο Lebzeltern, από τις 22 Φεβρουαρίου 1814, πήραν τον ανώτερο τίτλο του «πληρεξούσιου πρεσβευτή» (ministre plénipotentiaire), ενώ προηγουμένως ήταν «έκτακτοι απεσταλμένοι» (envoyés extraordinaires) των αυτοκρατόρων της Ρωσίας και της Αυστρίας.
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s’empressent d’exprimer la vive satisfaction avec laquelle ils apprennent que la Diète de Zürich se trouve enfin réunie. Ils se font un devoir de lui en adresser leurs félicitations, et ne doutent point que les plus heureux résultats ne couronnent dans peu les travaux auxquels cette respectable Assemblée, dépositaire des intérêts les plus précieux de la Suisse, va se livrer pour remplir son importante vocation.
En attendant que la Diète entre autres objets ait réglé la forme du nouveau Gouvernement fédéral, et le mode constitutionnel des rapports qu’il entretiendra avec les Ministres des Cours Etrangères, les Soussignés ont l’honneur de Lui proposer d’y pourvoir provisoirement par la nomination d’une commission conférante tirée de son sein et autorisée à entretenir avec eux les relations qui derivent de leur Mission.
Cette forme deja connue et consacrée par l’emploi qui en a souvent été fait dans des circonstances semblables ne peut qu’être réciproquement avantageuse, et les Soussignés se flattent que la Diète ne verra point d’inconvénient à l’adopter.
Zurich 24 Mars/5 Avril 1814.
Chev. de Lebzeltern
Le Comte Capodistrias
Le B(aron) de Chambrier
Secrétaire habituel de Capodistrias. Papier rosé doré sur tranche. Signatures autographes.
Cette lettre est publiée dans Abschied 1814-1815, t. I, p. 20.
Με επιστολή τους (Ζυρίχη, 5 Απριλίου 1814), οι Καποδίστριας, Lebzeltern και de Chambrier συγχαίρουν τον λάνταμμαν Reinhard για την έναρξη των εργασιών της Δίαιτας. Προτείνουν, έως ότου η Δίαιτα ρυθμίσει τη μορφή της ομοσπονδιακής κυβέρνησης, να ορισθεί επιτροπή αποτελούμενη από μέλη της Δίαιτας που θα διατηρεί τις διπλωματικές σχέσεις με τους πρεσβευτές.
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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 51. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.
Note des ministres des Puissances alliées à la Diète. Zurich, 5 avril 1814.
Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies avant même d’avoir connaissance du vœu exprimé par les Etats de la Suisse relativement
p. 332
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au retour dans leurs foyers des prisonniers de cette nation, faits sur l’armée française, avait ordonné par un effet de bienveillance particulière pour leur pays, et dérogeant au droit qu’Elle avait de les considérer comme appartenans à la France, que ces prisonniers fussent rendus à leur patrie. Ils ne tarderont point à la revoir.
Les soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres Plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales, et de Sa Majesté le Boi de Prusse, ont l’honneur d’observer à la diète, que tandis que leurs Augustes Souverains donnent à la Suisse tous les témoignages qui dépendent d’Eux, de leurs dispositions à son égard, il reste encore dans les rangs de l’Armée française un nombre considérable de troupes Suisses combattant contre les Alliés, et qui jusqu’a ce jour n’ont point été rappellées dans leurs foyers.
Ils se flattent qu’il suffira d’exposer ce fait, pour que la Diète reconnaisse combien il est incompatible avec les relations actuelles de la Suisse, et pour qu’Elle s’empresse de décréter formellement le rappel de ces troupes, en prenant des mesures afin qu’elles en soient informées, et ne se considèrent plus dorénavant comme engagées au Service de la France.
Zurich le 24 Mars/5 Avril 1814
Chever de Lebzeltern
Le B. de Chambrier
le Comte Capodistria
Papier rosé doré sur tranche. Secrétaire habituel. Signatures autographes.
Cette note est publiée dans Abschied 1814-1815, t. I, p. 293.
Διακοίνωση των Καποδίστρια, Lebzeltern και de Chambrier (Ζυρίχη, 5 Απριλίου 1814) προς τη Δίαιτα. Ο αυτοκράτορας της Ρωσίας διέταξε τον επαναπατρισμό των Ελβετών που αιχμαλωτίστηκαν υπηρετώντας στα γαλλικά στρατεύματα. Οι πρεσβευτές διαπιστώνουν ωστόσο πως πολλοί Ελβετοί στρατιώτες παραμένουν ακόμα στις τάξεις του γαλλικού στρατού· ελπίζουν ότι, και λόγω των τωρινών σχέσεων της Ελβετίας με τους Συμμάχους, η Δίαιτα θα σπεύσει να τους ανακαλέσει.
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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 47-48. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.
Note de Capodistrias, Lebzeltern et de Chambrier à la Diète. Zurich, 5 avril 1814.
p. 333
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Les soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales et de Sa Majesté le Boi de Prusse, ont souvent accueilli le vœu que plusieurs Cantons et la majorité des bons Suisses Leur ont exprimé, de sortir de l’attitude passive où se trouvoit la confédération, et de paroître sur une ligne honorable et digne d’une Nation illustre à coté des puissances liguées contre l’ennemi du repos et de l’indépendance des peuples.
C’étoit le moyen de déployer avec énergie la volonté nationale, et de reconnoitre par un juste retour les intentions aussi bienveillantes que désintéressées des Monarques alliés. Mais malgré l’intérêt avec lequel ils ont recueilli ces manifestations si conformes au caractère suisse, les Soussignés durent se borner dans le tems à les faire connoitre à Leurs Cours respectives. Une volonté aussi analogue à la dignité et aux intérêts de la Suisse, devoit toutefois être authentiquement exprimée et recevoir la sanction légale des suffrages de la Nation. Plusieurs mesures relatives à l’organisation des Troupes et de leur Etat-Major exigeoient d’ailleurs un concert préalable, et des délibérations prises en commun.
Aujourd’hui les Soussignés voyant avec satisfaction la plus sincère les Etats helvétiques réunis par un véritable esprit de patriotisme, et prêts à délibérer sur les grands intérêts nationaux, jugent le moment favorable pour réaliser en partie de si heureuses dispositions qu’ils sont fondés à croire unanimes dans tous les Cantons.
Les puissances alliées, fidèles néanmoins au principe de ne demander à la Suisse que son union et son bonheur, sont éloignées de l’inviter à des efforts qui puissent la gêner. Elles disposent de forces assez considérables pour leur assurer les succès définitifs les plus complets. Ainsi, Elles apprécieront une simple mesure indiquée par le besoin de couvrir ses frontières, et qui sera limitée par les circonstances.
La destination de ces troupes seroit de garnir les passages des Frontières de la confédération, que malgré les brillans succès des Alliés, des détachemens de l’armée ennemie seroient tentés de franchir dans leur retraite, et d’assurer à la Suisse tranquillité et sécurité.
Il y a des pays qui ont été enlevés à la Suisse et qui doivent lui être restitués et en former des parties intégrantes. Ces pays qui donneront à la Confédération des frontières qui la mettroient en état de maintenir son système politique, et son indépendance, réclament son appui.
Les Soussignés ne doutent point de l’empressement avec lequel les Cantons rivaliseront dans une cause qui intéresse directement la Suisse. L’estime et la bienveillance des Souverains envers elle l’ont associée aux résultats d’une guerre, qui leur a coûté d’immenses sacrifices, pour
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satisfaire aux besoins de tous les peuples, et de la France même; pour conquérir une paix qui assure le repos, la liberté et l’indépendance des Nations.
Elles viennent de renouveller dans un moment décisif pour le salut du monde, l’engagement solemnel de redoubler d’efforts, et de ne point poser les armes avant d’avoir obtenu le grand but de Leur Alliance, et d’avoir réalisé le vœu de l’Europe entière. Cependant Elles ne demandent à la Suisse que des mesures qui tendent à assurer Son bien-être et Sa prospérité.
Zurich le 5 Avril 1814
Chev. de Lebzeltern
Le B. de Chambrier
Le Comte Capodistrias
Grand format. Main d’un secrétaire différent. Signatures autographes.
Cette note est publiée dans Abschied 1814-1815, t. I, p. 184-185 et dans Politique étrangère de la Russie, t. VII, p. 637-639.
Διακοίνωση των Καποδίστρια, Lebzeltern και de Chambrier (Ζυρίχη, 5 Απριλίου 1814) προς τη Δίαιτα. Παρά την αυθόρμητη προσφορά πολλών καντονιών και ιδιωτών να συμμετάσχουν στη συμμαχική στρατιωτική προσπάθεια, οι Σύμμαχοι, διαθέτοντας αρκετές δυνάμεις, δεν αποδέχονται τη συνδρομή τους. Ελπίζουν ωστόσο ότι η Ελβετία θα συγκροτήσει στρατιωτικές μονάδες ικανές να καλύψουν τα σύνορά της και ενδεχομένως να τα υπερασπισθούν. Τα εδάφη που πρόκειται να της αποδοθούν θα της επιτρέψουν να βελτιώσει το αμυντικό της σύστημα και μ’ αυτόν τον τρόπο να διασφαλίσει την ησυχία και την ευημερία της.
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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds La Harpe, J. 39. 3, 88.
Lettre de Capodistrias à de La Harpe. Zurich, 17 avril 1814.
Zurich 5/17 Avril 1814
Monsieur.
Voici des lettres qui vous sont adressées par vos amis. C’est Monsieur le Capitaine Mayer qu’en est le porteur. Il vient à Paris de la part de la Diète pour traiter avec le gouvernement provisoire relativement aux Troupes Suisses qui se trouvent au Service de France, je profite de cette occasion pour adresser à S.M.I. mes rapports sur les affaires
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de Votre chère Patrie. Vous en aurez connaissance. Mais il me parait necessaire de vous en dire un môt encore pour n’avoir dans aucun cas rien a me reprocher, et pour pouvoir me dire que j’ai fait tout ce qui pouvait dépendre de moi à fin d’assurer sur des bases solides l’existence et l’independance de la Suisse.
Nous sommes au denouement de la pièce. Il s’agit donc de faire renoncer Berne à ses prétentions: d’assurer par la l’existence des nouveaux Cantons: de les pacifier avec les Anciens: et d’établir définitivement le lien fédéral aux moyen du quel ils doivent former de la Suisse une nation propre a maintenir son indépendance et Sa neutralité.
Puisque ce sont les evenemens exterieurs qui ont amméné et soutenu des changemens dans la Constitution politique de votre Patrie, je ne puis pas me disimuler que l’ordre que nous voulons y établir, doit être nécessairement en rapport direct avec les grands événemens que les vertus plus que la main puissante d’Alexandre vient d’opérer dans le Monde morale et politique. Il faut donc que la Constitution de Votre Patrie trouve plus que jamais sa veritable garantie dans l’accord le plus spontanée, le plus sincère, le plus parfait de tous les partis qui l’ont jusqu’à present divisé.— Si Napoleon eût existé encore en France, si toute autre Dinastie l’eût remplacé hormis celle des Bourbons, je concevrai encore la possibilité de forcer cet acord en Suisse, et l’espoir de le faire prospérer à l’aide du Tems. Mais vous connaissez assez les hommes en général, et plus particulièrement ceux de vôtre pays, pour vous convaincre, que laisser désormais une occasion, ou un pretexte au retour de l’ancien Systeme, ce serait le favoriser puissement, et mettre la Suisse aux portes de son Tombeau. C’est cette conviction qui regie ma maniere de voir la situation actuelle, et avenir de ce pays, je parts d’un principe. Il me parait dans la nature. Les nations aiment en général leur repos et leur tranquillité. La Suisse plus que toute autre ne peût et ne sait aimer une attitude differente. Or si par un systeme de conciliation on parvient a identifier tous les intérêts à l’intérét général, on peut alors se flatter que la Suisse restera en repos et que les Puissances voisines ne trouveront point de moyen de le troubler pour faire agir leur influence et pour en établir la domination exclusive. Mais ce systeme de conciliation pour produire un effet aussi salutaire doit etre l’œuvre de la spontanéité, et point celui de la force. Mon travail est bien avancé, j’ose me flatter d’en venir a but. Si de l’autre coté le Cabinet Autrichien n’y opposera encore des obstacles.—Berne renoncera à toutes ses pretentions: Elle ne veût pas des indemnités que nous lui avons offertes. Elle se borne a demander ses Anciennes possessions
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dans l’Argovie. Ce Canton serait détruit si en accordant à Berne ses Anciennes provinces, l’Autriche conservait encore ses droits sur le Friktal. Ainsi pour intéresser Berne au rétablissement de la confederation et à la permanence du Systeme qu’on va établir: pour oter du cœur de la Suisse l’epine du Friktal, pour trancher une fois pour toutes les questions qui ont manqué perdre la Suisse, il serait a desirer que contre la cession que l’Autriche ferait à l’Argovie de Ses droits sur le Friktal, l’Argovie cedat à Berne ses anciennes provinces.(+) C’est sur ce projet que j’entretiens l’Empereur, et Son Ministère. En Suisse, en Vaudois, vous etes à même de l’apprécier.
Le s(econ)d Article de mon expedition concerne la forme du gouvernement qui doit résulter du nouveau pacte fédéral. Le même principe qui regle mes opinions relativement à l’importance des indemnités, regle encore celles qui on trait à la question suivante.— Faut-il forcer la volonté nationale, et donner à la Suisse un gouvernement Central. Ou est-il préférable de conduire cette volonté graduelement à centraliser ses relations dans une Diète, à fixer pour l’Epoque où la paix générale aura rétabli le systeme politique de l’Europe l’Ancien Canton Directeur,(++) et en attendant cette Epoque créer un Gouvernement extraordinaire qui exerce Ses fonctions et celles que la Diete lui delegera. Quant à moi je crois que cette s(econ)de maniere est préférable. Elle concilie toutes les opinions: Elle repond a toutes les vues: Elle laisse à la nation le tems de connaître par sa propre experience la forme de Gouvernement fédéral qui peût lui convenir d’avantage: Elle l’habitue si l’on veut à la centralité.
Par contre faire adopter à la Suisse une forte centralité permanente parceque c’est la volonté des Hautes Puissances Alliées, c’est soumettre ce pays à Leur tutelle. C’est établir un droit qui peût la perdre... je laisse à votre sagésse de comprendre ma pensée dans tous ses rapports, j’ai eu une Patrie qui n’existe plus, et que ne reviendra plus?... je m’estimerai les plus malheureux des Hommes si la Suisse devait encore perir par un effet des soins bienveillans que nous voulons lui accorder.
T.a.V. Capodistria
Lettre entièrement autographe, annotée en deux endroits par le destinataire. Au f. IV, la Harpe a porté le signe (+), en le répétant au bas de la page avec l’observation suivante: «La possession du Friktal par l’Autriche est beaucoup moins dangereuse, que la cession de l’Argovie à Berne». Au f. 2, il a porté le signe (++), en oubliant de formuler la réflexion que lui suggérait le passage.
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Με επιστολή του (Ζυρίχη, 17 Απριλίου 1814) ο Καποδίστριας ενημερώνει τον La Harpe για την κατάσταση που επικρατεί στην ιδιαίτερη πατρίδα του (Βω) και για την αναφορά που στέλνει με το ίδιο ταχυδρομείο στον αυτοκράτορα. Η Βέρνη οφείλει να παραιτηθεί από τις αξιώσεις της. Η ύπαρξη των νέων καντονιών πρέπει να διασφαλισθεί, στα παλαιά καντόνια ν’ αποκατασταθεί η ομόνοια, και να θεσπισθεί ο νέος Ομοσπονδιακός Καταστατικός Χάρτης. Για να επιτευχθούν αυτοί οι στόχοι πρέπει να γίνουν αμοιβαίες υποχωρήσεις.
Η Βέρνη αρνείται να δεχθεί τις αποζημιώσεις που της προτείνονται· άρκείται στις παλιές της κτήσεις στο Άργαου. Ο Καποδίστριας εκφράζει τη γνώμη ότι, στην περίπτωση που η Αυστρία θα παραχωρούσε το Fricktal στο Άργαου, το καντόνι αυτό θα μπορούσε, ως αντιστάθμισμα, να παραχωρήσει στη Βέρνη τις παλιές της επαρχίες. Όσο για την άμεση εγκαθίδρυση μιας κεντρικής κυβέρνησης στην Ελβετία, ο Καποδίστριας δεν την εγκρίνει· θα προτιμούσε μια έκτακτη κυβέρνηση που να ελέγχεται από τη Δίαιτα, η οποία και θα καθόριζε τις λειτουργίες της. Μια τέτοια λύση θα επέτρεπε στο έθνος να εξοικειωθεί με την ιδέα της κεντρικής εξουσίας.
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ZENTRALBIBLIOTHEK, Zurich, Lettres à Pestalozzi, collection 49, n° 2.
Lettre de Capodistrias à Pestalozzi. Zurich, 18 avril 1814.
Monsieur
Je suis fort sensible à la confiance que vous avez bien voulu me temoigner par Votre lettre du 14 de ce mois. Vous ne devez pas douter Monsieur que l’invitation que je vous ai faite de vous expliquer librement envers moi, sur la situation de vos affaires, ne fut une suite d’un désir sincère de vous être utile, si cela dépend de moi.
Persuadé que le public ne pourra rester indifférent à l’invitation, de concourir par les souscriptions au succès de vos établissemens pratiques, je serai charmé de vous donner une preuve de l’intérêt que j’y prends en mon particulier. Je me ferai un devoir de porter à la connoissance de l’Empéreur, avec l’ouvrage dont vous me parlez, le besoin qu’ont vos projets d’un appui éffectif. Il serait nécessaire que Vous me fassiez parvenir une lettre à S.M. renfermant Votre vœu à cet égard.
Je m’empresserai de la faire parvenir à sa destination, et serai
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heureux d’avoir contribué au succès d’une entreprise aussi intéressante que la Votre.
Recevez Monsieur l’assurance de ma plus parfaite considération
Zurich le 6/18 Avril 1814.
Le Comte Capodistrias
A Monsieur Pestalozzi à Zurich.
De la main d’un secrétaire. Signature autographe.
Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 18 Απριλίου 1814) στον Pestalozzi. Ο Καποδίστριας είναι πρόθυμος να υποστηρίξει το θέμα των συνεισφορών στα πρακτικά εκπαιδευτικά ιδρύματα του Pestalozzi και να γνωρίσει στον αυτοκράτορα το έργο του παιδαγωγού εκθέτοντάς του και την ανάγκη να τον συνδράμει στο έργο του αυτό, με την προϋπόθεση ο Pestalozzi να του στείλει μια επιστολή προς τον αυτοκράτορα, όπου να εκθέτει τα προβλήματά του.
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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 57v-66.
Mémoire présenté par les Ministres des Puissances alliées à la conférence de la Diète du 21 avril 1814.
Au moment ou la Nation Suisse est dans l’attente de Sa reconstitution, les esprits riches en principes de législation, et éclairés des lumières véritables de l’expérience, ont mis en circulation une masse d’idées propres à faire décider toutes les questions politiques dont la Diete actuelle s’occupe avec tant de succès.
Ces idées, produit de la sagesse et du patriotisme des Magistrats respectables pris dans toutes les Classes et tous les Etats de la Confederation Helvétique, ne sont et ne peuvent etre considérées que comme l’expression la plus pure et la plus authentique de la Volonté nationale.
Les placer dans leur filiation naturelle, les combiner, amener les résultats de chaque combinaison au seul but du bonheur intérieur et de l’indépendance politique de l’Etat, c’est chercher les principes de la reconstitution dans leur source légitime, c’est les prendre dans le cœur et l’esprit de la nation même.
Tel est l’objet du mémoire qu’on va lire.
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Mémoire présenté à la Conférence du 9/21 Avril 1814.
Des événemens extérieurs ont renversé l’ancien édifice politique de la Suisse, et fondé le système qui vient d’etre annullé. Celui duquel la Diète actuelle va s’occuper, doit être nécessairement en rapport avec les événemens politiques qui ont eu lieu jusqu’à présent, et avec ceux qui peuvent en dériver.
On peut envisager l’influence de ces événemens quant à la Suisse sous deux points de vue. L’un moral, l’autre politique.
Le premier regarde l’esprit public, le second les relations intérieures et la politique extérieure de cet état.
L’esprit public en Suisse ainsi que dans presque tous les Etats Européens a dès longtems pris une nouvelle direction. La chaîne des anciennes habitudes a été brisée. Les peuples qui jadis appréciaient leur sort par sentiment ont été amenés à en juger par la raison. Des droits et des privilèges, fruits des vertus et des sacrifices d’une longue suite d’ayeux, ont été soumis à une analyse sévère. Tout prestige a été détruit. De nouvelles lois sont devenues nécessaires. La Suisse a vu disparaître les anciennes, et celles qui les ont remplacées ayant fait sous plusieurs rapports le bonheur de la Nation ne peuvent être considérées comme des lois contraires à l’état moral, aux vœux, à l’intérét du peuple.
Ces nouvelles lois ont changé les rapports intérieurs de la Suisse. Néanmoins la politique envers les Etats Européens demeura la même en principe, mais point par le fait. Ayant par une nécessité insurmontable reçu sa constitution de la France, cette constitution devait être renversée du moment que la guerre portait les armes des Puissances ennemies de la France sur les frontières de la Suisse.
De ce fait, ainsi que de ceux dont on vient de donner un apperçu rapide, dérivent les principes sur lesquels la Suisse parait devoir se reconstituer.
Du lien fédéral.
L’Isolement et la Séparation des XIX Etats feraient leur perte. Un faible lien fédéral préparerait leur désunion. La Suisse n’aurait point de système politique. Chaque canton suivrait le sien, et la Confédération en aurait un, tout au plus intentionnel. Faute des moyens de la mettre en exécution à tems, il manquerait son but. Les Puissances auxquelles par occasion ce système serait nuisible paralyseroient de longue main ces moyens.
Etablir donc un fort lien fédéral c’est maintenir l’indépendance de la Suisse. Séparer ces deux idées et les mettre en opposition l’une à
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l’autre, c’est méconnaître la vérité, ou vouloir compromettre le Salut de l’Etat. Vouloir sans motifs est absurde. Vouloir pour de petits intérêts ou pour des intérêts du moment ce n’est pas vouloir en nation.
De la Force du lien fédéral.
Cette force ne saurait consister dans un pouvoir Central et ne peut dans aucun cas résulter de sa création. L’Amérique qui présente un exemple de cette institution n’a rien de commun avec la Suisse. On n’a qu’a considérer l’origine, les rapports intérieurs les circonstances extérieures de ces deux confédérations pour s’en convaincre.
La Suisse est par essence neutre. Sa neutralité doit etre fondée sur une inébranlable et imposante inertie. Ainsi la force du lien fédéral ne peut consister et ne doit résulter nécessairement que de la nature et de l’étendue des pouvoirs de la Diète qui représente les XIX Cantons.
Nature et etendue des Pouvoirs de la Diète.
Le système de Neutralité mettra l’independance de la Suisse à l’abri de tous les événemens. L’inertie sur la quelle ce Système se fonde sera imposante et inébranlable toutes les fois que nul intérêt personnel, nul égard nulle qualité, même nul grand talent dans les premiers Magistrats de la République, nul défaut de moyens ne pourra changer le principe politique de la neutralité Suisse ni dénaturer les mesures qui peuvent la faire respecter.
Cette considération détermine la nature et l’étendue des pouvoirs de la Diète, et indique en même tems la forme d’après la quelle, elle ne pourrait dans tous les cas, qu’en faire un usage salutaire.
Ces pouvoirs ne peuvent regarder que trois objets bien déterminés.
Le premier, la tranquillité intérieure de l’Etat.
Le second sa défense et le maintien vigoureux de la neutralité.
Le troisième, Ses relations avec les Puissances Européennes.
Tranquillité Intérieure.
Elle ne peut se fonder que sur la justice et la Sagesse des constitutions cantonales et sur la garantie que se donneraient les Etats de maintenir réciproquement celles qu’ils auraient adoptées. Ces constitutions ne sont point achevées. Dans plusieurs Cantons les opinions ne sont point encore accordées sur les principes qui doivent régler leur réorganisation. Dans d’autres, les opinions étant accordées sur les principes, il reste encore à les réunir sur une bonne application de ces mêmes principes. Cet objet ne peut être du ressort de la Diète actuelle, mais
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il parait urgent d’en consacrer l’importance par le pacte fédéral, de le réserver aux travaux de la premiere Diète constitutionelle, et de prendre en attendant des mesures propres à rassurer tous les esprits, et à leur inspirer le calme et la confiance nécessaires pour porter à un terme satisfaisant une si belle entreprise.
Défense de l’Etat et maintien vigoureux de la neutralité
Dans nos tems, un état désarmé ou armé sans système, et sans unité, entouré de Voisins Puissans, n’est point un Etat. S’il existe c’est à la bienveillance ou tout au plus à la politique qu’il le doit. Cette existence n’est point la plus honorable.
La Suisse présente en ce moment ce Spectacle affligeant. Son intérêt, sa gloire, sa Securité future, exigent qu’elle sorte de cette fausse attitude, et qu’elle annonce par Ses institutions fédérales à l’Europe, que cinquante mille guerriers couvriront au besoin ses frontières, et que toute la Nation viendra les soutenir pour faire respecter les limites de son territoire et sa neutralité.
La Suisse doit d’autant plus mettre en évidence ses moyens militaires, que la force d’opinion qui contribuait naguère à sa défense n’existe malheureusement plus.
Une organisation militaire dirigée dans cette vue, et réglée constamment par un conseil de guerre permanent. Des fonds préparés et toujours disponibles pour l’entretien d’une armée, voila comment la Suisse pourrait se dire, je suis neutre, et je le serai. Voila ce qu’elle se doit pour avoir des titres à une place honorable parmi les Etats de l’Europe.
La Diète devrait conséquemment être munie de tous les pouvoirs nécessaires à l’organisation de cette force militaire, et de tous les moyens propres à la faire agir au premier moment.
Relations Extérieures et forme du régime fédéral.
Ces relations sont simples et faciles, elles partent du principe de la Neutralité. Elles tendent à faire respecter la Neutralité. La manière de les régler est indiquée par l’attitude dans la quelle se trouvent et se trouveront les Etats avec les quels la Suisse est en rapport.
Du Canton Directeur.
Si en Europe et surtout dans les Etats qui avoisinent la Suisse il n’y a plus de mouvemens. Si le calme, l’ordre et un système fondé sur le droit des gens et sur les stipulations qui le consacrent, remplacent
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- [Εμπροσθόφυλλο]
- [Σελίδα τίτλου]
- Κώστα Δαφνή, Προλογικό σημείωμα
- Γρηγόρη Δαφνή, Ο Καποδίστριας στην Ελβετία (1813-1814)
- Michelle Bouvier-Βron, Avertissement
- La Mission de Capodistrias en Suisse (1813-1814)
- Τα κείμενα / Les documents
- Τα 22 καντόνια της Ελβετίας του 1815
- Επεξηγήσεις
- Ευρετήρια
- [Εικόνες]
- Carte de la Confédération helvétique / Χάρτης της Ελβετικής Συνομοσπονδίας
- La Landsgemeide de Trogen du 1er avril 1814 / Η Εθνοσυνέλευση του Τρόγκεν, την 1η Απριλίου 1814
- La formation du territoire du Canton de Genève / Η εδαφική διαμόρφωση του Καντονιού Γενεύης
- Billet autographe de Capodistrias à Henri Monod, daté du 11 août 1814 (Document n° 71) / Αυτόγραφο σημείωμα του Καποδίστρια προς τον Henri Monod, με ημερομηνία 11 Αυγούστου 1814 (Έγγραφο αρ. 71)
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Zurich le 14/26 Mars 1814.
Les invitations pressantes faites au Canton de Berne, pour l’engager à concourir par l’envoi de ses Députés à la formation d’une Diète des XIX Cantons, et à la confection d’un nouveau Pacte fédéral, objet essentiel de cette Assemblée, sont restées sans effet, quelques tentatives qu’ayent fait les Ministres des Puissances Alliées, pour concilier indirectement les vues divergentes dont l’opposition entravait ce concours.
Il est inutile de s’étendre sur les inconvéniens sans nombre attachés à la fâcheuse situation où la Suisse est placée par la diversité des opinions, plus encore il faut le dire que par celle des intérêts, qui mûrement considérés, sont susceptibles de rapprochement.
Les Hautes Puissances Alliées dont la sollicitude bienveillante embrassant les intérêts de l’Europe entière, n’a pu négliger ceux de la Suisse, voient avec peine de pernicieuses dissensions, dont il n’appartient qu’à leur prévoyance éclairée par la connaissance des affaires Générales d’apprecier dans toute leur étendue les conséquences dangereuses.
Elles sont décidées à faire pour le bien même de la Suisse un usage efficace et salutaire de leur influence, et s’il le faut de leurs moyens, et les Soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres Plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales et Royales, ont reçu éventuellement des ordres précis et péremptoires dont sous peu de jours il ne sera plus possible de dévier.
S’ils ne les ont point éxécutés encore, c’est parce que les assurances qu’ils viennent de recevoir des Députés réunis en conférence à Lucerne leur font espérer qu’une derniere démarche auprès du Canton de Berne, suggerée par le désir de lui témoigner encore une fois leurs égards sera mieux appréciée que les précédentes et conduira au but salutaire ou tendent leurs Vœux. C’est parce qu’ils voudraient s’exempter de faire connaître à la Suisse et à l’Europe d’ou proviennent les difficultés existantes.
Les soussignés s’adressent donc avec confiance au Gouvernement de Berne, persuadés qu’il est parfaitement éclairé aujourd’hui sur les vraies intentions des Puissances Alliées, aussi unanimes et aussi invariables que bienveillantes à l’égard de la Suisse, et ils Lui renouvellent conséquemment l’invitation d’envoyer leurs Députés à la Diète des XIX Cantons.
Ils se flattent que cette occasion qu’ils offrent encore à Berne de se prêter avec honneur aux désirs de la Suisse et de donner une nouvelle preuve de dévouement à la commune Patrie sera saisie avec plaisir.