Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
Title: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄ |
Date of Publication: | 1984 |
Pagination: | 322 |
Subject: | Κείμενα (1819-1822) |
Temporal coverage: | 1815-1822 |
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Il vous dit, Sire, en d’autres termes, mais avec les mêmes sentiments de droiture et de vérité, ce que j’ai pris la liberté de vous dire depuis le mois de septembre de l’ année dernière.
Monsieur d’ Italinski, autre vieillard respectable, plein d’honneur et de zèle pour le service de V.M.I., d’amour pour tout ce qui est juste et vrai, ajoute par les faits dont il rend compte une nouvelle évidence aux faits affligeans qui nous démontrent ce que veut l’Autriche de V.M.I.... et ce que V.M.I. lui accorde, on faisant juger à l’ Italie et au monde que vous adoptez, tout en entier, les principes et la politique de ce Cour.
Or en acquiesceant sans restriction à tout ce que l’Autriche nous propose, quant au mode d’arriver à Naples, en parlant son langage, en le faisant parler aux agens de V.M.I., pouvons nous dire en bonne confidence que nous avons fait tout ce qui dépendait de nous pour faire connaître à Naples, à l’ Italie, à l’Europe, la vérité?
S’il est vrai que V.M.I. veut aujourd’hui à Naples ce que l’ Autriche a voulu en 1815 et ce qu’elle veut évidemment en 1821 dans ce pays et en Italie... tout est dit - Mais s’il répugne à V.M.I. de vouloir l’ impossible, ou bien ce qui n’est possible maintenant que par la force des armes, sommes-nous vrais en parlant le langage de l’Autriche, ou en faisant croire aux Italiens que nous le parlons?
Il faut détruire sans doute ce qui existe à Naples. Mais détruira-t-on cet edifice monstrueux sans courir des chances les plus périlleuses?
Pourquoi l’ Autriche seule ne l’a-t-elle pas détruit?... parceque elle n’a pour elle que la force des armes, et vous verrez quelle force! et parce que celle de l’opinion est contre elle. Aura-t-elle la force de l’opinion, lorsque l’Italie croira que V.M.I. adopte en entier le système autrichien en fait de [? guerre] et de politique? Il serait une erreur que de le penser et cependant des faits visibles et matériels accréditeront cette erreur.
Pourquoi donc l’ accréditer? L’ Autriche y perd beacoup. Et V.M.I. en nuisant sans remède aux véritables et grands intérêts de cette Puissance, porte une première atteinte au Systeme que nous avons suivi avec persévérance et succès, depuis 1815.
On propagerait de deux manières l’erreur déplorable que je viens de signaler, en agissant avec l’ Autriche sans parler ou en parlant par écrit avec elle - Elle ne permet jamais qu’on parle à Naples par écrit dans un sens que laisse entrevoir que c’est V.M.I. qui parle:
Il faut donc écrire sous la dictée d’ Autriche, et faire lire à Naples ce qui est ainsi écrit par un employé qui puisse vous représenter et être digne de votre confiance.
[? Je suis sûr qu’] un mot suffira pour faire comprendre que V.M.I. veut autant que l’ Autriche que l’oeuvre de crime et de la révolte soit détruit. Mais qu’elle le veut dans l’ intérêt véritable de l’honneur et de l’indépendance de la
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couronne et de la nation Napolitaine, et non dans celui de l’ de l’un et de l’ de l’autre.
C’est pour obtenir cet immense résultat que V.M.I. a donné au C. de Stackelberg le rescript du 10/22 nov.; cette mesure a marqué son [act...] C’est pour atteindre le même but que vous avez pris la liberté de vous proposer la mission de M. [A...]... Et c’est pour nous empêcher de l’ atteindre que l’Autriche ne veut pas que M.[[A....] aille à Naples.
C’est enfin pour persévérer dans notre marche que nous vous proposez de faire porter les ordres du Roi de Naples à son fils par cette mission, et c’est pour les mêmes motifs qu’on s’y oppose.
On ne veut donc pas que les Napolitains espèrent leur salut de l’équité et du désintéressement de V.M.I. On veut les compromettre - on veut leur faire perdre tout titre quelconque à votre intérêt. Et vous [? pensez], Sire, à les combattre, et à les [? mystifier]. Pardonnez, Sire! je vous écris cette lettre, parceque j’ai besoin de vous ouvrir encore une fois mon coeur.
Je vais m’ occuper du travail que V.M.I. m’a[? ordonné] de faire. Elle verra que nul de ses serviteurs ne me surpasse en dévouement - je vous obéis, je vous obéirai toujours, quel que soit le système politique que vous suivrez. Mais en remplissant vos ordres, Sire, je me [? je n’ abuserais] que de V.M.I. si je me permettais de vous laisser ignorer ce qui se passe dans le fond de mon coeur.
En vous écrivant cette lettre, j’outrepasse peut être la ligne que les rapports du service me tracent - mais dans cette circonstance, il y a quelque chose de plus dans mon coeur que le sentiment du devoir. Il y a un sentiment envers V.M.I. que je ne me [? permettrais] pas d’exprimer mais qu’une âme telle que la votre [? bien] sait sentir et apprécier.
Ο Καποδίστριας αμφισβητούσε για μια ακόμη φορά τις αρχές που διείπαν την αυστριακή πολιτική στην Ιταλία2. Στο Τρόππαου ήδη, ο Μέττερνιχ είχε επιβάλει τη δική του «σκληρή» γραμμή για μονομερή επέμβαση στο βασίλειο των δύο Σικελιών. Κι αυτό υποδηλούσε την αρχή του τέλους της «επαναστατικής» ρωσικής εξωτερικής πολιτικής3. Τώρα, ενόψη της έναρξης των συζητήσεων στο Λάϋμπαχ, ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας κατέβαλε ύστατες προσπάθειες να πείσει τον προϊστάμενο του τσάρο Αλέξανδρο να αντιταχθεί σθεναρά στα ιμπεριαλιστικά σχέδια του Αυστριακού κεγκελλαρίου4.
1. C.W. Crawley, John Capodistrias: Some Unpublished Documents (Inst. For Balkan Studies,
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1970) σ. 49-51.
2. Αντί άλλων, R. Metternich - A. Klinkowstroem, Aus Metternich’s nachgelassenen Papieren, τομ. Γ' σ. 424-429, G. Isambert, L’ indépendance Grecque et l’ Europe (1900) σ. 69, H. Srbik, Metternich, τομ. A' σ. 612.
3. W. Cresson, The Holy Alliance, σ. 135 κ.ε.
4. Πρβλ. Κ. Mendelssohn - Bartholdy, Briefe von Fr. von Gentz, τομ. B' (1868) σ. 28 κ.ε., R. Metternich, Aus Metternich’s nachgelassenen Papieren, ό.π., σ. 430.
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Επιστολή προς τον βαρώνο φομ Στάϊν (Λάϋμπαχ 19/30 Ιανουαρίου 1821)1
Je n’ai pas d’expression pour vous remercier, Monsieur le Baron, de la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ écrire en date du 29 décembre. Je l’ai mise sous les yeux de l’ Emprereur et S.M.I. me charge aussi de vous dire mille et mille choses de sa part...
La question qui nous occupe va se décider - elle est désormais dans les mains des Napolitains eux-mêmes. S’ils écoutent la voix de leur roi et celle encore plus éloquente des puissances alliées, il se peut encore qu’au milieu des inéquités... qui menacent la civilisation européenne d’un naufrage épouvantable, on trouve encore quelque moyen de salut...
Με την επιστολή του αυτή, προς τον στενό του συνεργάτη και φίλο φομ Στάϊν, ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον βαρώνο για την πορεία των εργασιών του συνεδρίου στο Λάϋμπαχ. Κυρίαρχο ζήτημα η επανάσταση στη Νεάπολη και η αναζήτηση «λογικών μέσων σωτηρίας».
1. E. Botzenhart, Freiherr vom Stein, Briefwechsel, Denkschriften und Aufzeichnungen, τομ. Στ' σ. 11.
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Προσωπική επιστολή προς τον επιτετραμμένο της Ρωσίας στο Τουρίνο Γ. Μοτσενίγο (Λάϋμπαχ 10/22 Μαρτίου 1821)1
Je ne sais pas laisser partir le baron de Moltke sans lui donner une petite lettre particulière pour vous, mon cher comte. La voici. Elle vous apporte avant tout les voeux sincères que je forme pour que vos efforts obtiennent le succès le plus complet. 11 nous consolerait des peines perdues dans le temps à Naples pour préserver ce pays d’une pacification amenée par de fortes mesures coercitives.
J’ignore ce que le pouvoir de la raison et de la bienveillance pouvait ou devait produire à Naples. Ce que je sais positivement, c’est qu’il n’a rien produit. La nullité de la résistance de l’ armée et de la secte parthénopéenne donne la juste mesure de la nullité des moyens de ces militaires et de ces sectaires et fait connaître par conséquent combien il eût été facile de ne pas leur laisser envahir les pouvoirs publics ou de les porter à les résigner spontanément.
Quoi qu’il en soit, voyons maintenant, si les Piémontais veulent ou savent mettre à profit la grande leçon de Naples et écouter les bonnes vérités que vous êtes chargé de leur annoncer.
Si la politique des puissances alliées en voulait à l’ indépendance des Etats d’Italie, pourquoi offrirait-elle aujourd’hui aux Piémontais la chance favorable de se passer de toute intervention étrangère?
60.000 Autrichiens qui vont camper en Lombardie, et 100.000 Russes qui arriveront dans l’espace de deux mois, prouvent assez, ce semble, que s’il était question d’improser des lois aux peuples de l’ Italie, on ne dirait pas dès à présent à ceux du Piémont: "Obéissez à la voix paternelle de votre prince, rentrez dans l’ ordre, et nous ne nous mêlerons pas de vos affaires, comme jamais nous n’y avons pris part”.
Vous avez signalé avec infiniment de sagacité les moyens dont les sectaires se sont servis pour corrompre l’ esprit de l’ armée. Ils lui ont fait croire que le roi l’ obligerait à marcher contre Naples ou que des garnisons autrichiennes occuperaient les forteresses du Piémont.
Qu’est-il résulté de ces perfidies et de ces mensonges? C’est que l’ Etat se trouve placé dans la malheureuse alternative: ou de subir le joug de la révolution, ou d’ attendre qu’une force étrangère vienne le délivrer.
Tous vos soins doivent tendre en conséquence à le sauver de cette situation. Vous y réussirez, sans doute, si vous parvenez à porter le prince de Carignan et les hommes les plus marquants de la noblesse, de l’armée et de la magistrature à seconder franchement le duc de Genevois dans la noble tâche qu’il se propose de
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remplir. S.a. désire ramener le Piémont à l’ ordre par l’ action seule des Piémontais.
Les événements de Naples vous facilitent la négociation. Mais l’ argument le plus décisif que vous aurez à employer, semble être celui que vous offre l’état de l’ armée russe, qui vous est transmis tel qu’il a été communiqué au gouvernement autrichien pour les préparatifs nécessaires au passage de nos troupes par les Etats de s.m.i. et r. apostolique.
Vous nous avez souvent parlé des sentiments que le prince de Carignan se plaît à porter à s.m. l’ empereur. C’est le moment de les mettre à l’ épreuve. Si le prince tient à l’ estime de notre auguste maître et à son amitié, il doit se montrer dans cette occasion le ferme soutien des bons principes, en se dévouant sans réserve à la cause de son pays, au service par conséquent du duc de Genevois. Toute hésitation ou délai trahiraient des intentions équivoques ou une faiblesse qui ne déposerait nullement à l’ avantage de s.a.
Comme nous sommes dans le devoir d’agir, ce ne sont pas des promesses ou des paroles qui peuvent faire changer les dispositions que 1’ empereur a prices, afin d’aider le duc de Genevois à délivrer le Piémont du fléau de la révolution. Nous vous demandons des faits, et c’est de leurs témoignages que nous espérons vous voir chargé par le prince.
Il serait superflu de vous indiquer la nature des faits qui pourraient attester à nos yeux que la révolution est finie en Piémont. Je vous dirai en général qu’on ne saurait la considérer comme terminée qu’aux conditions suivantes:
1) que la partie saine de l’ armée, en obéissant fidèlement aux ordres du duc de Genevois, s’empare des places fortes du Piémont et qu’elle mette les officiers rebelles hors d’état de faire la loi au pays;
2) que tous les actes dictés par la faction révolutionnaire soient considérés comme non-avenus;
3) que la tranquillité et l’ ordre soient rétablis dans l’ Etat et que l’autorité légitime puisse prendre les mesures nécessaires, afin de garantir à ce royaume un avenir calme et prospère, sans qu’aucune intervention étrangère ait part à un résultat aussi désirable.
Nous vous attendons, mon cher comte, avec impatience.
Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον Μοτσενίγο για τις αποφάσεις των συμμάχων στο Λάϋμπαχ πάνω στο κρίσιμο ιταλικό ζήτημα. Όπως προκύπτει κατέβαλε προσπάθεια να νομιμοποιήσει τις ξένες παρεμβάσεις χαρακτηρίζοντας τες ως ενέργειες περιφρούρησης της νομιμότητας. Μια θέση που, καθώς γνωρίζουμε2, του είχε επιβληθεί ύστερα από την συμπαράταξη του τσάρου
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Αλέξανδρου με τον Μέττερνιχ3.
1. VPR, τομ. IB' σ. 58-59.
2. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. A' σ. 65.
3. Πρβλ. R. Metternich - A. Klinkowstroem, Aus Metternich’s κλπ., ό.π., τομ. Γ' σ. 430 και Αρχεία Βιέννης, St. Κ. Laibach, Protokolle Kongressakten (22) Fol. 166-168.
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Προσωπική επιστολή προς τον Αλέξανδρο Στούρτζα (Λάϋμπαχ 18/30 Μαρτίου 1821)1
Je ne m’attendais pas, mon cher Stourdza, à être condamné à vous donner les nouvelles que renferment les pièces ci-jointes. Lisez-les. Demeurez vous-mêmes. Et jugez des événements déplorables qu’elles viennent nous annoncer, en homme qui veut le bien, mais qui ne le veut que par les seuls moyens par lesquels le bien peut se faire.
L’ epmereur a improuvé hautement ceux que le prince Ypsilanti paraît vouloir employer pour délivrer la Grèce. Dans un moment où l’ Europe est menacée de toute part d’ explosions révolutionnaires, comment ne pas reconnaître dans celle qui a éclaté dans les deux principautés, l’ effet identique des mêmes principes subversifs, des mêmes menées qui attirent sur l’une des péninsules les calamités de la guerre et d’une occupation militaire et dans l’autre - le fiéau plus épouvantable encore du despotisme démagogique?.
Si telle est l’origine et le caractère de l’ insurrection que le prince Ypsilanti prétend diriger, tout est perdu pour les malheureux Grecs, à moins que la providence n’eclaire de ses conseils les hommes qui sont appelés à prendre des mesures pour arrêter dans sa source véritable ce déluge de calamités. Nous avons fait ce que le devoir et l’humanité nous imposaient. Nous avons offert au prince Ypsilanti et aux hommes égarés qui l’ entourent, une planche de salut. Nous ne pouvions par faire davantage.
D’autre part, si le seigneur, qui seul est l’ arbitre des destinées des peuples et des nations, a décidé dans ses impénétrables décters que l’ Europe se sauve dans ce moment de crise universelle par le sacrifice de notre malheureuse patrie ou par sa résurrection, la volonté du seigneur s’ accomplira.
Ce sont les faits qui vont nous éclairer. Le prince Michel Soutzo et tous les Moldaves se sont prononcés pour l’ insurrection. J’ ignore ce qui arrivera en
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Valachie. Mais les caïmacams du prince Callimachi, nouveau hospodar, semblent se prononcer aussi et l’ on prétend que le prince Callimachi lui-même ne refusera pas sa coopération au prince Ypsilanti.
Nous n’en savons pas davantage jusqu’à ce moment. Et c’est avec une bien vive impatience que j’ attends d’une instant à l’ autre le courrier de Constantinople et les nouvelles de M. Pini.
Je vous tiendrai au courant. En attendant, pesez dans votre sagesse les grandes questions que peuvent présenter les suites probables des événements dont vous avez sous les yeux l’aspect fidèle. Et faits-moi connaître votre opinion.
Je répondrai par le premier courrier à votre dernière dépêche. En vous restituant la lettre qui y était annexée, je vous préviens que, quoique antérieure aux événements auxquels elle a trait, je n’ai pas cru utile de la faire sortir de mon tiroir.
Mes amitiés à tous les vôtres. Je baise les mains à Madame Stourdza et je vous embrasse d’âme et du coeur. Tout à vous.
Η επιστολή αναφερόταν στα γεγονότα που είχαν επακολουθήσει το κίνημα του Υψηλάντη ενώ ακόμη συνεχίζονταν οι συζητήσεις για την κατάπνιξη της επανάστασης του Πεδεμοντίου2. Όπως έγραφε ο Καποδίστριας «ο αυτοκράτορας απεδοκίμασε δημόσια τα επιχειρήματα που ο πρίγκιπας Υψηλάντης φερόταν να επιθυμεί να χρησιμοποιήσει για να απελευθερώσει την Ελλάδα. Τη στιγμή που η Ευρώπη απειλείται από παντού με επαναστατικές εκρήξεις πως να μην αναγνωρίσουμε και σ’ αυτή που εκδηλώθηκε ήδη το αντίστοιχο προϊόν των ίδιων αυτών ανατρεπτικών αρχών, των ίδιων μηχανορραφιών;... Αν είναι πράγματι τέτοια η καταγωγή και ο χαρακτήρας της εξέγερσης που ο πρίγκηπας Υψηλάντης επιδιώκει να κατευθύνει, όλα είναι χαμένα για τους δυστυχείς Έλληνες...».
Ωστόσο, συμπλήρωνε ότι ήταν θέλημα Θεού η θυσία η η μελλοντική ανάσταση της δυστυχισμένης πατρίδας. Ευχή πλήρως αντικρουόμενη με τη γραμμή της αποδοκιμασίας της εξέγερσης που είχε υιοθετηθεί στο Λάϋμπαχ και στην οποία είχε συμπράξει επίσημα και η Ρωσία3. Μια ευχή που ο Καποδίστριας, με ιδιαίτερη διπλωματικότητα, είχε κατορθώσει να περάσει στο επίσημο έγγραφο της αποδοκιμασίας του πρίγκιπαΥψηλάντη4.
1. VPR, τομ. IB' σ. 72-73.
2. Πρβλ. Η. Kissinger, Crossmacht Diplomatie, σ. 332, C. Phiseldek - Schmidt, Die Politik nach
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den Grundsätzen der Heiligen Allianz (1822) σ. 306, De Pradt, L’ Europe par rapport à la Grèce (1826) σ. 54, A. Prokesch - Osten, Geschichte des Abfalls der Griechen, τομ. A' σ. 61 κ.ε.
3. Πρβλ. A. Papadopoulos - Vrétos, Mémoires biographiques et historiques, τομ. A' (1837) σ. 63 επ., J. Schnitzler, Geheimgeschichte von Russland unter der Herrschaft von Kaiser Alexander, τομ. A' (1847) σ. 127 επ., Κ. Stählin, Beziehungen zwischen Griechenland und der Türkei (1932) σ. 2 επ., M. Anderson, The Eastern Question (1966) σ. 53 επ., A. Despotopoulos, La Revolution Grecque. A. Ypsilantis et la politique de la Russie (Balkan Studies, 1966), τομ. Ζ' σ. 395 κ.ε., Η. Seton-Watson, The Russian Empire (1967) σ. 180, A. Beer, Die Orientalische Politik Österreichs (1883) σ. 286, Audiffret Pasquier, Mémoires du Chancellier Pasquier, τομ. Δ' (1894) σ. 190 επ.
4. Αρχεία Βιέννης, St. Κ. Türkei (16) Orientalische Angelegenheiten 1810-1822, Fol. 32-42. Πρβλ. A. Prokesch-Osten, Geschichte des Abfalls der Griechen, ό.π., τομ. A' σ. 30, l’. Nolte, L’ Europe militaire et diplomatique, τομ. A' (1925) σ. 114, M. Günther, Das Verhalten Englands und Österreichs zum Griechischen Aufstand in den Jahren 1821-27 (1957) σ. 3, A. Otetea, La Sainte Alliance et l’ insurrection Hetairiste de 1821 (Revue Roumaine d’Etudes Internationales 1967) σ. 163, N. Mikhailovitch, L’ Empereur Alexandre 1er, τομ. A' (1912) σ. 266, V. Potiemkine, Histoire de la Diplomatie, τομ. A' (1946) σ. 382, M. Paléologue, Alexandre 1er (1937) σ. 259, C. Wurm, Diplomatische Geschichte der Orientalischen Frage (1858) σ. 196.
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Προσωπική επιστολή προς τον επιτετραμμένο της Ρωσίας στο Λονδίνο Π. Νικολάϊ (22 Ιουνίου/4 Ιουλίου 1821)1
L’affaire dont vous parle, mon cher baron, la volumineuse expédition du jour, est immense. Vous avez une vaste tâche à remplir, mais j’ose espérer que vous la remplirez avec succès, parce que la cause que vous allez plaider, est juste et que vos juges sont éclairés.
Je vais vous dire en peu de mots, sur quoi se fonde notre conviction sous ce double rapport.
Vos juges sont éclairés; vous en doutez moins que personne, car vous connaissez le ministère anglais et, quelque inexplicable que soit la conduite de lord Stranfgord, l’opinion de l’ empereur sur la politique du cabinet de Londres ne varie point.
En second lieu, la cause que vous allez plaider, est juste. Il vous sera facile de vous en persuader, en lisant avec attention et nos dépêches, et les notices historiques que nous y avons jointes, vous n’ auriez dès lors aucune peine à démontrer au ministère britannique que non seulement nous n’ avons point à nous reprocher la crise qui menace l’ Orient, mais que nous avons, au contraire, fait tout ce qui dépendait de nous pour la prévenir et pour y apporter un prompt
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remède. Frappé d’ aveuglement et de délire, la Porte méconnaît ses véritables intérêts, la situation ou elle se place, et ce qu’elle doit à la Russie. La Russie ne voulait que lui rendre le bien pour le mal, elle le veut encore à présent et elle pousse la patience jusqu’ à ses dernières bornes. Mais il est un terme à toute chose. Que le gouvernement anglais se mette dans notre position et qu’il prononce. Souffrirait il que des entraves inopinées et contraires aux plus formelles stipulations, amenassent la ruine de son commerce? Souffrirait-il que son pavillon fût insulté en pleine paix et qu’une injurieuse exception arrêtât ses navires, tandis que ceux des autres puissances européennes jouiraient d’un libre passage? Permettrait - il que son ministre fût entrouré de gardes, privé de toute communication avec sa cour et exposé à des offenses journalières pour prix des éminents services qu’il aurait rendus à la Porte depuis quatre mois? Nous en appelons avec confiance à l’ opinion du cabinet de Londres, car nous ne la jugeons pas d’ après la conduite de son ambassadeur.
Quant à cette conduite même, elle n’ est que trop à regretter. C’est en effet lord Strangford qui le premier a élevé des objections contre la démarche proposée par le baron de Stroganoff après l’ affreux supplice du patriarche de Constantinople; c’est lui qui par ce refus a fortifié dans le gouvernement turc la fause idée qu’aurait détruite, selon toute apparence, le caractère imposant d’une représentation collective et, il faut bien le dire, c’est encore à lui qu’on doit attribuer toutes les funestes conséquences de cette idée déplorable. Si les principaux ministres européens eussent averti la Porte d’un commun accord des dangers auxquels l’ exposait le système qu’elle avait adopté, peut-être ce système n’ affligerait-il plus l’ Europe, peut-être sa réaction se serait-elle tempérée, peut-être enfin y aurait -il eu moyen de ramener en Turquie l’ ordre et la paix et d’affermir ainsi les relations politiques de la Porte avec les Etats de la chrétienté.
Il en a été autrement grâce à la vieille diplomatie dont lord Strangford a suivi les malheureuses traditions. Les Turcs ont pensé qu’ils pouvaient tout ce qu’ils voulaient, et qu’aucun gouvernement ne serait capable de s’ opposer au cours de leurs cruautés et de leurs vengeances. D’une autre part, l’ ambassadeur britannique perdant de vue les actes sur lesquels se fonde la paix de l’Europe et les liens qui unissent les puissances européennes, a probablement cru devoir prévenir l’ influence qu’aurait donnée à la mission de Russie à Constantinople le succès des efforts du baron de Stroganoff. Mais lord Strangford a méconnu tout à la fois les époques, les hommes et les choses. Les époques, car aujourd’hui cette influence qu’il paraît avoir redoutée, aurait tourné tout entière à l’ affermissement de la paix générale, en consolidant l’ existence inoffensive du gouvernement turc. Les hommes, car il a oublié qu’il avait à faire à des fanatiques et qu’il les précipitait dans une voie où il serait bientôt impossible de les diriger, ni de les retenir. Les choses, car dès qu’il s’ agissait d’une guerre contre la religion chrétienne et contre la foi que professe l’Empire russe, dès que les Turcs ne
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devaient chercher que l’ anéantissement de la nation grecque, en se plaisant à confondre les innocents avec les coupàbles, il aurait dû s’ apercevoir que la cour de Constantinople sapait les bases des transactions les plus solennelles et se plaçait volontairement en état d’ hostilité contre la Russie.
Cette explication de la conduite de lord Strangford est la seule que nous croyons admissible. Dans toute autre hypothèse, on serait en droit de conclure qu’il a travaillé, de propos délibéré et avec connaissance de cause, à provoquer une guerre entre la Russie et la Porte - conséquence absurde que nous devons rejeter, convaincus comme nous le sommes, de la pureté des maximes que le cabinet de Londres fait présider à sa politique.
Sans doute tous les hommes d’Etat de l’ Europe et, j’oserai le dire, l’ Europe entière devaient être persuadés que l’ empereur ne favoriserait jamais une insurrection. J’ ajoute même avec confiance que cette persuasion existe et continuera d’exister. Les faits parlent et leur langage ne saurait être démenti. Le premier moteur des troubles et ses adhérents n’ont reçu que la haute improbation de s.m.i. Tous les Grecs qui se trouvent au service de l’ empereur et qui voulaient prêter secours à leurs compatriotes, ont été retenus en Russie. En ce moment même l’ empereur ne demande à la Porte que les moyens de légitimer sa neutralité et l’ intérêt qu’il lui témoigne. Ces preuves seraientelles encore insuffisantes? Exigerait-on encore de l’ empereur qu’en désapprouvant l’ insurrection, il approuvât des actes que condamnent la religion, la morale, l’humanité et qui tendent à détruire tout ce qu’il y a de juste et de sacré parmi les hommes? Faudrait-il que, pour démontrer qu’il n’ encourage pas les troubles de la Grèce, il tolérât la violation des traités, l’oubli de tous les égards, l’ infraction de toutes les règles du droit des gens et de continuels outrages à la dignité de la Russie?
Une pareille thèse ne se laisse pas soutenir. Tout au contraire, en réclamant pour les traités le respect qu’ils commandent, en annonçant que les principes et l’ honneur de la religion chrétienne ne seront pas impunément attaqués, l’ empereur, loin de soutenir la cause criminelle de l’ insurrection, soutient la cause sainte de la paix et des maximes qui seules peuvent en conserver à l’ Europe les précieux avantages.
Dès lors, pour revenir à la conclusion de nos dépêches, dès lors nous sommes en droit d’inviter nos alliés à appuyer nos démarches, dès lors aussi nous pouvons affirmer qu’il est de leur intérêt commun d’ unir leurs efforts pour empêcher non seulement que la Porte ne rejette nos propositions, mais aussi que par une violence quelconque commise sur la personne du ministre de l’ empereur, elle n’ oblige la Russie, malgré elle, à ne plus prolonger l’ immobilité de son attitude.
Je me résume: appui au baron de Stroganoff dans la dernière tentative qu’il fera pour éclairer le gouvernement turc, coopération franche et unanime, afin de
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prévenir tout attentat contre la liberté du représentant de la Russie. Dans toutes les hypothèses, expression des voeux que l’on forme, des mesures que l’on prendra et de celles qu’on juge les plus propres à établir un prompt accord entre les cours alliées, - voilà ce que l’ empereur vous charge d’obtenir du gouvernement britannique.
S.m.i. attache une extrême importance à recevoir vos réponses le plus tôt possible. Veuillez donc, mon cher baron, nous réexpédier notre courrier dès que le marquis de Londonderry vous aura fait connaître les déterminations de son cabinet.
Adieu, mes voeux vous accompagnent. Tout à vous.
P.S. La lettre confidentielle, mon cher Nicolay, est écrite sous les yeux de l’ empereur. Et c’est dans l’ intention de la faire lire au marquis de Londonderry, qu’elle a été écrite. S.m.i. attache infiniment de prix à savoir au juste à quoi s’en tenir. Elle parle donc clair ef net et espère par un juste retour qu’on nous répondra avec la même franchise et avec la même précision. Toute réponse évasive ou vague de la part du ministère anglais n’ amènerait à aucun résultat. Qu’on songe cepemdant que les événements marchent, qu’ils accumulent les résultats et que notre situation est donnée et que ce n’est pas d’aujourd’hui que nous nous la sommes donnée. Vale te me ama.
Ο Καποδίστριας καυτηρίαζε με ξεχωριστό θάρρος την παρελκυστική πολιτική της Μεγάλης Βρετανίας στο Ανατολικό Ζήτημα. Το ενδιαφέρον της Ρωσίας για την αναχαίτιση των τουρκικών ωμοτήτων σε βάρος των Ελλήνων χριστιανών της Κωνσταντινούπολης, είχε ενοχλήσει ιδιαίτερα τον εκεί βρετανό πρεσβευτή Στράτφορδ Κάννινγκ. Αλλά ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας δεν είχε την παραμικρή αναστολή να καταγγείλει την έντονα φιλότουρκη στάση του και την αντιπαράθεση του με τον Ρώσο πρεσβευτή βαρώνο Στρόγγανωφ, απαιτώντας ταυτόχρονα την επίσημη συμπαράσταση της βρετανικής κυβέρνησης στις φιλειρηνικές πρωτοβουλίες του τσάρου στην Ανατολή.
1. VPR, τομ. IB' σ. 192-194.
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Νότα (κατόπιν οδηγιών του Καποδίστρια) προς την Υψηλή Πύλη (6/18 Ιουλίου 1821)1
Le soussigné a rendu compte à sa cour des événements qui se sont succédés depuis trois mois à Constantinople et dans toute la partie européenne des Etats de sa hautesse.
Il a fait parvenir en même temps à la connaissance de l’ empereur, son maître, les protocoles des conférences qu’il a eues avec s. ex. M. le reis-effendi jusqu’au 25 avril, ainsi que toutes les pièces officielles échangées entre la mission de Russie et le ministère ottoman durant cette époque de crise et de malheurs.
Muni des ordres de s.m.i., le soussigné va les remplir, en résumant dans la présente note les faits sur lesquels ces conférences ont roulé. Il y joindra des observations où la Sublime Porte va trouver de nouvelles preuves de la franchise accoutumée du cabinet de Russie et qui ne pourront laisser à sa hautesse aucun doute sur la manière dont l’ empereur envisage et juge l’ état actuel de choses dans l’ Empire Ottoman, la position du gouvernement turc et l’ attitude que toute puissance qui respecte ses devoirs, est dans la nécessité de prendre envers la Sublime Porte et les chrétiens soumis à sa domination.
A peine les premiers symptômes d’une révolution se furent-ils manifestés en Valachie et Moldavie, que la Russie s’ empressa de proclamer hautement combien elle improuvait les hommes qui en étaient les moteurs et les chefs, et d’engager le Divan à prendre les mesures nécessaires pour étouffer dès sa naissance un mal dont le principe et les progrès paraissaient également redoutables. Des motifs que le ministère de sa hautesse ne saurait méconnaître, portèrent la Russie e publier cette déclaration. Elle voyait dans la conservation du gouvernement turc un moyen de plus de maintenir et de consolider la paix de l’ Europe. Elle devait par conséquent condamner toute entreprise qui pouvait porter atteinte à l’ existence de ce gouvernement. Elle le devait encore comme puissance toujours loyale et toujours desintéressée dans ses relations avec un Etat qu’elle invitait depuis cinq ans à s’ environner des garanties qu^assure l’ accomplissement religieux des traités et l’ absence de tout motif de discussion. La Russie fit plus. Elle offrit à la Sublime Porte une coopération franchement amicale dont l’ efficacité n’ était pas douteuse et dont l’ objet devait être d’ isoler le plus promptement possible la contagion révolutionnaire et d’ épargner des calamités sans nombre au peuple valaque et moldave, à ce peuple qui n’avait cessé de donner au gouvernement turc des preuves de son innocence et de sa fidélité.
La force des armes devait agir, selon l’ opinion de la Russie, pour délivrer les deux principautés des étrangers qui en avaient compromis la tranquillité
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intérieure. Mais la force des armes sagement employée devait avoir un but salutaire. Elle devait être mise en usage sous la protection d’un gouvernement réparateur et des lois, ainsi que des transactions qui constituent le droit public de la Valachie et de la Moldavie, jamais sous les bannières du fanatisme, jamais pour assouvir les passions qu’il enfante.
C’est avec le plus vif regret que la Russie a vu que ses propositions à cet égard n’ avaient poine été appréciées par la Sublime Porte, que le gouvernement turc paraissait se méprendre sur l’ importance d’ apaiser les troubles avec la certitude d’en prévenir le retour et que par le système qu’il adoptait, il allait émouvoir en faveur des hommes qui avaient attaqué son autorité, les sentiments dont tous les peuples s’honorent, les sentiments de la religion, de l’humanité, de la patrie et de l’ intérêt qu’inspire une nation réduite au désespoir.
Ce que l’ empereur craignait le plus pour la Sublime Porte, c’est que les mesures décrétées par le ministère ottoman n’imprimassent à l’ entreprise des auteurs de la révolution le caractère d’une défense légitime contre une destruction totale de la nation grecque et du culte qu’elle professe.
Ces craintes, il faut bien en convenir, ces craintes ne semblent s’être que trop réalisées.
Plus d’une fois les provinces où viennent d’avoir lieu les premières attaques contre la Puissance Ottomane, étaient devenues le théâtre des mêmes tentatives, et cependant jamais le gouvernement turc n’avait armé contre la population de ces pays la totalité de ses sujets musulmans au nom de leur religion en péril. Plus d’une fois des dangers non moins réels avaient menacé la Sublime Porte à des époques mêmes où des guerres extérieures aggravaient sa position, et cependant jamais en Turquie une proscription générale n’ avait enveloppé une nation tout entière, ni livré la religion chrétienne aux plus sanglants outrages.
Il était heureusement sans exemple qu’un patriarche de l’ Eglise d’Orient subît un affreux supplice aux lieux où il exerçait ses augustes fonctions, un jour que toute la chrétienté révère et lorsque ce vénérable pasteur venait de combler pour le gouvernement turc la mesure de la loyauté et de l’ obéissance.
L’ Europe n’avait point encore eu la douleur de voir tous les chefs spirituels et temporels d’une peuple chrétien, ceux même qui avaient rendu les plus éclatants services à la Sublime Porte, périr sous la main du boureau, leurs cabavres profanés, leurs familles contraintes de fuir une terre de malheur, leurs propriétés détruites par le fer et le feu.
Elle n’avait pas vu surtout depuis quatre siècles la guerre déclarée au culte du Christ par la mort de ses ministres, par la ruine de ses temples, par les insultes prodigués au symbole de sa foi divine.
La Sublime Porte s’ expliquera facilement les conséquences qu’entraînerait un tel système, si elle devait le poursuivre ou si elle ne pouvait en réparer les désastreux effets. Elle se trouverait forcément et malgré les intentions les plus
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bienveillantes qu’auraient eues pour elle toutes les puissances de l’ Europe, placée en état d’ hostilité contre le monde chrétien.
Cette vérité que l’ empereur se hâte de faire signaler au ministère de sa hautesse, est d’autant plus incontestable qu’elle a été implicitement reconnue par les prédécesseurs du souverain qui règne sur la Turquie. Il suffit d’ouvrir leur histoire pour s’en convaincre. Dès qu’ils acquirent des possessions en Europe, leurs premières transactions avec les puissances chrétiennes vinrent prouver qu’ils sentaient assez, qu’afin que le gouvernement turc pût coexister avec elles, sa coexistence ne devait ni être un signal de guerre et d’ outrages contre leur religion, ni présager l’ anéantissement d’un peuple qui leur était unipar tous les liens qu’établissent le culte, les moeurs et les souvenirs.
Aujourd’hui il y a plus; pour être admise dans la situation présente de l’Europe, cette coexistence devait favoriser l’ affermissement des relations de paix et d’ amitié qui subsistent entre tous les gouvernements européens, et que tous s’ appliquent d’un mutuel accord à rendre de plus en plus intimes et durables.
Or, en premier lieu, si les désordres dont le soussiqné a été obligé de retrace l’ affligeant tableau, devaient continuer ou ne comportaient plus de remède, la Russie, loin de trouver un gage de paix dans la durée de l’ Empire Ottoman, se verrait au contraire forcée d’accomplir tôt ou tard ce que lui commanderaient sa religion insultée, ses traités enfreints, ses coreligionnaires proscrits.
Au reste, le ministère ottoman doit av,oir déjà jugé par l’ unanimité des représentations qui lui ont été faites, que la cause que plaide la Russie, est une cause européenne.
Les deux autres conditions de coexistence indiquées plus haut sont en effet évidemment violées.
La foi que professent les monarques chrétiens, a reçu des outrages qu’ils ne peuvent oublier à moins d’une solennelle réparation, et des actes publics vouent aux supplices et à la mort un peuple qu’avaient protégé jusqu’à ce jour et des stipulations positives et un respect tacite, mais indispensable pour les autres peuples de l’ Europe.
Il serait superflu de citer tous les décrets de sa hautesse, qui attestent l’ exactitude de cette assertion. Ce qu’il y a de trop certain, c’est que ce ne sont pas uniquement les auteurs des troubles et les hommes qui se rangent sous leurs drapeaux, mais la nation grecque prise en masse, mais les sources de son existence et de sa reproduction qu’atteignent les mesures arrêtées par la cour de Constantinople, et pour résumer en peu de mots les observations qui ont été développées ici: la Sublime Porte place la chrétienté dans l’ alternative de se demander, si elle peut rester spectatrice immobile de l’ extermination d’un peuple chrétien, si elle peut tolérer de continuelles insultes à sa religion, si elle peut admettre l’ existence d’un Etat qui menace de troubler cette paix que l’ Europe a
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achetée au prix de tant de sacrifices.
Forte de la justice de ses réclamations, sûre d’avoir inspiré à tous ses alliés la conviction de la pureté de ses vues, la Russie, en prenant la défense d’un intérêt général, n’a pas cité jusqu’ à présent les titres plus particuliers sur lesquels elle pourrait fonder sa démarche auprès du gouvernement turc. Il ne dépendrait que d’elle néanmoins d’ invoquer les stipulations du traité de Kaynardji et le droit de protection que cet acte l’ autorise à exercer en faveur de la religion grecque dans tous les Etats d sa hautesse. Il lui serait cependant permis de relever une infraction évidente du traité de Bucorest, en citant les propositions que s.ex. M. le reis-effendi a consignées au protocole de la conférence du 25 avril, p ropositions qui tendent à rendre illusoires tous les droits que ledit traité assure à la cour de St. Pétersbourg en Valachie et en Moldavie, et qui enlèvent même aux habitants de ces malheureuses contrées la perspective d’un terme à leurs souffrances. Il ne tiendrait enfin qu’au gouvernement russe de prouver qu’en vertu de ces mêmes traités, jamais il ne peut séparer l’ intérêt qu’il témoignera au gouvernement turc, de l’ intérêt qu’il doit porter aux chrétiens qui peuplent la Turquie européenne. Mais c’est sur des considérations d’un ordre supérieur, s’il est possible, sur des considérations qui se rattachent aux engagements contractés par toutes les puissances chrétiennes pour le maintien de leur union et de leur sécurité, que la Russie appelle aujourd’hui la plus sérieuse attention de la Sublime Porte: Peut-être plus heureux qu’il ne l’a été jusqu’ à présent auprès de sa hautesse, l’ empereur aura-t-il la satisfaction d’ apprendre que ses intentions amicales ont enfin été appréciées, et c’est dans cet espoir qu’il a donné au soussigné l’ordre d’offrir en son nom à la Sublime Porte le dernier service que lui doive la Russie.
La Russie veut encore à l’ égard du gouvernement turc ce qu’elle a toujours voulu. Elle Veut, en lui faisant connaître avec franchise les dangers auxquels ils’ expose, lui indiquer en même temps la voie de son salut et s’il persistait à s’en écarter, elle veut le prévenir d’avance de l’ attitude qu’il l’ obligerait à prendre.
Les mesures adoptées jusqu’ à ce jour par la Sublime Porte ne peuvent être considérées que comme l’ effet ou d’une volonté libre et d’un plan raisonné, ou d’un système que les circonstances et le fanatisme de quelques hommes égarés forcent le ministère ottoman à suivre malgré lui.
L’ empereur se plaît à croire que cette dernière supposition est la seule qui puisse être juste, mais il demande à ce sujet une explication catégorique.
Si, comme il aime à le penser, c’est contre le gré de la Sublime Porte que s’ exécutent en Turquie les mesures dont gémissent la religion et l’ humanité, s.m.i. désire que sa hautesse prouve qu’elle possède encore le pouvoir de changer un système qui, tel qu’il est, ne permettrait plus aux gouvernements chrétiens de traiter, ni de composer avec le gouvernement turc.
Qu’alors les églises détruites ou pillées Soient immédiatement remises en
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état de servir à leur sainte destination; que la Sublime Porte, en rendant à la religion chrétienne ses prérogatives, en lui accordant la même protection que par le passé, en lui garantissant son inviolabilité à l’ avenir, s’ efforce de consoler l’ Europe du supplice du partiarche de Constantinople et des profanations qui ont suivi sa mort; qu’une sage et équitable distinction s’ établisse entre les auteurs des troubles, les hommes qui y prennent part, et ceux que leur innocence doit mettre à l’ abri de la sévérité du Divan; qu’à cet effet on ouvre un avenir de paix et de tranquillité aux Grecs qui seront restés soumis ou qui se soumettront dans un délai donné, et qu’en tout état de cause on se ménage les moyens de distinguer les innocents des coupables; que pour mieux constater cet indispensable changement, le gouvernement turc, en acceptant les propositions antérieures du soussigné, mette la Russie à même de contribuer dans l’ esprit des traités à la pacification des principautés de Valachie et de Moldavie; qu’on cherche uniquement à y rasseoir l’ ordre et la tranquillité publique sur des fondements durables; que, en un mot, l’ exemple de ces provinces puisse être de nature à ramener à l’ obéissance tous les Grecs qui aiment sincèrement leur patrie.
L’ empereur écartera de sa pensée jusqu’ au dernier moment l’hypothèse contraire à celle dont il vient d’ être question.
Si cependant le gouvernement turc témoignait contre toute attente que c’est par suite d’un plan librement arrêté qu’il prend les mesures, touchant lesquelles le soussigné lui a déjà exposé l’ opinion de son auguste maître, il ne resterait à l’ empereur qu’ à déclarer dès à présent à la Sublime Porte, ainsi qu’il le lui a fait pressentir, qu’elle se constitue en état d’hostilité ouverte contre le monde chrétien, qu’elle légitime la défense des Grecs qui dès lors combattraient uniquement pour se soustraire à une perte inévitable, et que, vu le caractère de cette lutte, la Russie se trouverait dans la stricte obligation de leur offrir asile, parce qu’ils seraient persécutés, protection, parce qu’elle en aurait le droit, assistance conjointement avec toute la chrétienté, parce qu’elle ne pourait livrer ses frères de religion à la merci d’un aveugle fanatisme.
En faisant ces déclarations à la Sublime Porte, l’ empereur croit avoir achevé de remplir jusqu’au scrupule tous ses devoirs envers elle.
Une politique moins loyale eût peut-être profité de l’entreprise des moteurs de la révolution.
L’ empereur Fa hautement Condamnée.
Avec des intentions moins franches on se serait contenté d’avoir tenu ce langage.
L’ empereur, loin d’y borner sa droiture, a signalé aussitôt au gouvernement turc le moyen de prévenir les conséquences et les progrès des troubles.
Il lui a prouvé qu’observateur fidèle des traités, il souhaitait sincèrement sa conservation, puisqu’il lui a indiqué les mesures qui pouvaient le sauver, qu’il a même manifesté le désir de coopérer à son salut.
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Il le lui prouve encore aujourd’hui, puisqu’il lui fait savoir les seules conditions auxquelles la Sublime. Porte puisse éviter une entière ruine, et qu’il la prévient d’avance que si elle persistait dans la poursuite d’un plan destructeur, elle ne laissaerait à la Russie que l’option de méconnaître ses obligations ou de les respecter, et que dans Une semblable circonstance le choix de l’ empereur ne saurait être douteux.
Il a été enjoint au soussigné de laisser à la Sublime-Porte un délai de huit jours pour répondre à la présente communication.
Au cas que le gouvernement turc exauce tous les voeux et réalise toutes les espérances de s.m.i., en adhérant à ces propositions, le soussigné est autorisé à convenir avec la Sublime Porte d’un nouveau délai qui lui garantira la faculté de démontrer â l’ Europe par le te moignage des faits que non seulement elle accepte les conditions qui doivene constater de sa part un retour à des principes plus modérés et qui ont toutes été indiquées plus haut, mais encore qu’elle s’empresse de les remplir, et que non seulement elle ne veut pas le mal, mais encore qu’elle peut et qu’elle sait l’ emprêcher.
Dans toute autre alternative le soussigné a reçu l’ ordre d’ annoncer à la Sublime Porte qu’il quitterait immédiatement Constantinople avec tous les employés et individus appartenants à la légation de s.m. l’ empereur de toutes les Russies.
Le sousssigné saisit l’ occasion...
Επίσημος συντάκτης του παραπάνω κειμένου ο πρεσβευτής της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνος Στρόγγανωφ, ο οποίος επιφορτιζόταν να διαβεβαιώσει την οθωμανική κυβέρνηση για την αποδοκιμασία, από τη ρωσική πλευρά, του κινήματος του Υψηλάντη. Η αποδοκιμασία όμως αυτή δεν σήμαινε διόλου πως η τουρκική κυβέρνηση κατείχε το δικαίωμα να καταστέλλει τις εξεγέρσεις στις παραδουνάβιες ηγεμονίες και στη Βαλκανική ποδοπατώντας οποιοδήποτε θρησκευτικό, ανθρώπινο και πατριωτικό αίσθημα.
Έτσι, η Υψηλή Πύλη καλούνταν επιτακτικά να εκπληρώσει ορισμένους όρους εντός τακτής προθεσμίας προχωρώντας στην εξασφάλιση μέλλοντος ειρηνικού και ήσυχου στους Έλληνες χριστιανούς υπήκοους καθώς και στον διαχωρισμό των πραγματικά υπεύθυνων από τους άνεύθυνους2.Ωστόσο, καθώς σημείωνε ο Καποδίστριας, «η Πύλη απέρριψεν αγερώχως πάσας τας προτάσεις της Ρωσίας· εξηκολούθησε να αφήνη την Μολδαβίαν και την Βλαχίαν υπό τας φρικώδεις συνεπείας της μουσουλμανικής εισβολής· παρεσκεύαζε την αυτήν τύχην εις την Ελλάδα προάγουσα δραστηρίως τον κατά του Αλή Πασσά πόλεμον· συμπεριεφέρθη εχθρικώς προς την πρεσβείαν της Αυτού
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αυτοκρατορικής μεγαλειότητος, προσέβαλε την ρωσικήν σημαίαν και παρέσχε πράγματα εις το ρωσικόν εμπόριον»3.
1. A. Prokesch - Osten, Geschichte des Abfalls der Griechen, τομ. Γ΄ σ. 95-101.
2. Πρβλ. A. Springer, Geschichte des Revolutions Zeitalters (1849) σ. 455, K. Mendelssohn -Bartholdy, Die orientalische Politik des Fürsten Metternich (Historische Zeitschrift, XVIII, 1867) σ. 55 κ.ε., P. Kennedy - Grimsted, The Foreign Ministers of Alexander I, σ. 238, C. Raffenel. Histoire des événements de la Grèce, τομ. A' (1822-25) σ. 283 επ., A. Ramband, Geschichte Russlands (1891) σ. 676, V. Gittermann, Geschichte Russlands, τομ. B' (1949) σ. 386, C. Grünwald, Alexandre Ιer (1955) σ. 269.
3. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. A' σ. 69.
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Υπόμνημα περί της τύχης της Ελλάδος» (17 Ιουλίου 1821)
«Η θέσις της Ρωσίας δεν είναι πλέον άγνωστος, ούτε εις την Πόρταν, ούτε εις τας Ευρωπαϊκάς δυνάμεις. Ή οι Τούρκοι έχουν την θέλησιν και την δύναμιν του να παύσουν να είναι Τούρκοι και επομένως θέλουν δεχθή και βάλει εις πράξιν ειλικρινώς τας προτάσεις μας, και τότε αι με αυτούς σχέσεις μας θέλουν είναι ευσυμβίβαστοι με τα προς τους Χριστιανούς καθήκοντα χρέη μας, και θέλουν δυνηθή να στερεωθούν καλύτερα, παρά ότι εστερεώθησαν διά της συνθήκης του Βουκουρεστίου, ή το πραγμα είναι διαφορετικόν· και τότε δεν ημπορούμεν, αλλ’ ούτε χρεωστούμεν να έχωμεν καμμίαν σχέσιν φιλίας με την Πόρταν. Αν υποτεθή το δεύτερον, αι συμμαχικαί δυνάμεις έχουν να ιδούν αν ταις συμφέρη ν’ αφήσουν εις μόνην την Ρωσίαν την φροντίδα να ειρηνεύση την Ανατολήν, ή να συναγωνισθούν με αυτήν, διά να επιτύχουν τον αυτόν σκοπόν και να ελευθερώσουν, ίσως διά πάντα, την Ευρώπην από την μουσουλμανικήν θεοβλάβειαν και βαρβαρότητα.
»Ταύτα τα εμβριθή ζητήματα θέλουν αποφασισθή από τας αποκρίσεις των Αυλών, οπού προσμένομεν, και εις την λύσιν των ιδίων ζητημάτων θέλουν συνεισφέρει ουσιωδώς τα αποτελέσματα του Βαρώνου Στρογανώφ.
»Είναι βέβαια δυσκολώτατον να προβλέψωμεν έν μέλλον, το οποίον φαίνεται να κρέμεται από τόσα συμφέροντα, γνώμας και περιστάσεις ποικίλας. Αν όμως τα προηγούμενα ημπορούν να δεικνύουν κάποιον συμπερασμόν, όσα γνωρίζομεν μας κάμνουν να πιστεύωμεν, ότι η Τουρκική διοίκησις ποσώς δεν
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δύναται εις το εξής να επιστρέψη οικειοθελώς εκεί, όπου ευρίσκετο προ των συμβεβηκότων του Μαρτίου, τόσον ως προς τους Έλληνας, όσον και ως προς την Ρωσίαν, δύναμιν, ήτις χρεωστεί αναγκαίως να θέλη την άσειστον διατήρησην των δικαιωμάτων και προνομίων, τα οποία αι συνθήκαι εγγυώνται εις τους ομοθρήσκους της εν Τουρκία.
»Αλλ’ αν ίσως πρέπει βιαίως να ξαναγίνη Τουρκική διοίκησις ό,τι ήτον, αμφιβάλλω ακόμη, ότι ηθική δύναμις και ακόμη ολιγώτερον ηθική δύναμις ξένη ημπορεί να ενεργήση τοιαύτην ασυνήθιστον μεταβολήν· μόνη η υλική δύναμις ή η δύναμις των όπλων έχει ταύτην την ισχύν. Τοιαύτη είναι όμως η παρούσα κατάστασις των πραγμάτων εν Τουρκία, ώστε μία παρούσα δύναμις, αφού άπαξ παρρησιασθή, δεν θέλει είναι δυνατόν να σταθή, παρά εκεί όπου ημπορεί, και όπου πρέπει να σταθή, δηλ. εκεί, όπου δεν θέλει έχει πλέον εχθρούς να πολεμήση.
»Όλα με φαίνεται να συντρέχουν εις ταύτην την μεγάλην λύσιν και αυταί αι δυστυχίαι, τας οποίας οι Έλληνες έπαθαν εις τας Ηγεμονίας θέλουν συνεισφέρει μεγάλως να τυφλώσουν επί μάλλον τους Τούρκους περί της θέσεώς των. Πιστεύουν πάντοτε ότι η Ρωσία δεν δύναται τίποτε, επειδή αι άλλαι δυνάμεις δεν θέλουν την συγχωρήσει να θελήση μήτε να δυνηθή, παρά κατά την θέλησίν των και εντεύθεν ορμώμενοι οι Τούρκοι θέλουν αυξήσει τας επιθυμίας και την αυθάδειάν των, πέραν παντός όρου· ο Θεός θέλει κάμει τα επίλοιπα.
»Εκείνο, όπου ημπορώ να σας είπω εν τοσαύτω, Κύριέ μου, είναι, ότι η Προυσσία, χωρίς να γνωρίζη τας συνομιλίας μας, εφανέρωσε την προθυμίαν της, είναι διόλου της γνώμης μας, και το περισσότερον, κηρύττει, ότι είναι έτοιμη να συναγωνισθή με ημάς και με τας άλλας συμμαχικάς δυνάμεις.
Κάθε ημέρα ημπορεί να μας φέρη ειδήσεις αποφασιστικάς. Εκείναι τας οποίας ελάβαμεν από τας Ηγεμονίας, αναγγέλλουν την διάλυσιν του στρατεύματος του Πρίγκιπος Υψηλάντου.
Φρονώ καθώς και σείς, Κύριέ μου, εκάμαμεν ό,τι ημπορέσαμεν, διά να αποτρέψωμεν από την πατρίδα μας τας δυστυχίας, αι οποίαι την θλίβουν οι αγώνες μας εστάθησαν ανωφελείς. Η Επανάστασις άρχισε να κάμνη ταχείας προόδους· μόνον κακοί ή αμαθείς ημπορούν να θεωρήσουν τα εις τας Ηγεμονίας γινόμενα ως δείγμα των γενησομένων εις την Ελλάδα, ή Αλβανίαν, ή εις τας Νήσους του Αρχιπελάγους. Οι Μολδαυοί και Βλάχοι έμειναν δι’ όλου ξενοι εις την επανάστασιν. Πλην τί κοινόν είναι μεταξύ τούτων και της καταστάσεως της Πελοποννήσου, της Ελλάδος και του Αρχιπελάγους; Ο κάθε άνθρωπος, όστις επήρε τα όπλα εις την Ελλάδα, έχει ένα τάφον, μίαν οικίαν, μίαν γενεάν να υπερασπισθή· ο κάθε ναύτης, εις την παρούσαν των πραγμάτων κατάστασιν, έχει ή να νικήση ή να αποθάνη έξω αν οι ναύται μας διεφθάρησαν δι’ όλου. Δεν βλέπω λοιπόν πιθανότητα διαλλαγής μεταξύ Ελλήνων και Τούρκων η μόνη, η οποία ήθελε φανή ολίγον δυνατή, ήθελεν είναι αποτέλεσμα ξένης μεσητείας, και μάλιστα αν η Ρωσία ήτον η
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μεσιτεύουσα. Έξω τούτου, πρέπει να νικήσωμεν ή ν’ αποθάνωμεν. Οι Έλληνες λοιπόν έχουν σήμερον ειπέρποτε χρείαν μιας καλής και σοφής οδηγίας, και που θέλουν την εύρει οι δυστυχείς! Δεν αμφιβάλλω περί της οδηγίας, την οποίαν θέλετε τους δώσει, Κύριέ μου, με τας συμβουλάς σας. Αν ήμουν ελεύθερος, και αν ημπορούσα, καθώς ευρίσκομαι, να μοιρασθώ εις δύο, βέβαια δεν ήθελα αποφύγει να τους είπω καθαρά, πως θεωρώ τα χρέη, τα οποία έχουν να εκπληρώσουν, και τα οποία πρέπει να εκπληρώσουν επί ποινή θανάτου, και το χειρότερον θανάτου ανηλεούς. Θέλομεν είσθαι καταδικασμένοι, Κύριέ μου, να ακούσωμεν να συγκριθούν οι συμπατριώται μας με τους Νεάπολίτας και Πιεμοντίτας. Ηξεύρω, ότι οι εδικοί μας θέλουν με είπει: Διά τί λοιπόν δεν διαμοιράζεσαι; ή διά τί δεν δίδεσαι ολόκληρος εις την πατρίδα σου; Η απόκρισίς μου είναι εύκολος· (Αον) είμαι μικρός, διά να μοιρασθώ, και μοιραζόμενος ήθελα αξίζει ολιγώτερον του μηδενός υπέρ των Ελλήνων, ήθελα τους βλάψει. (Βον) μένω εις τον τόπον μου και θέλω μείνει εν όσω θέλω ελπίζει να τους είμαι ωφέλιμος. Οποίαν ημέραν ίδω, ότι τα χρέη του υπουργήματος μου είναι ασυμβίβαστα με τα χρέη τα οποία με απαιτεί η πατρίς, πιστεύσατέ με, Κύριέ μου, ότι δεν θέλω αναβάλει ουδεποσώς ν’ ακολουθήσω τον δρόμον, τον οποίον πρέπει ν’ ακολουθήση πας τίμιος άνθρωπος.
Αφού σας έκαμα την εξομολόγησίν μου, συγχωρήσατέ με να σας είπω τί στοχάζομαι περί υμών και των εκδουλεύσεων, τας οποίας ημπορείτε να κάμετε προς τους συμπατριώτας μας, μένων όπου είσθε, έως ότου να μάθωμεν, πού και πώς η Πρόνοια θέλει μας οδηγήσει εις τον δρόμον των χρεών μας.
Δεν αγνοώ την εξοδον του Π(ρίγκιπος) Μ(αυροκορδάτου), και τον επαινώ· ό,τι παρόμοιον ημπορεί να γίνη είναι τίμιον και ωφέλιμον αλλά χρειαζόμεθα περισσότερον πρέπει να διδάξωμεν τους ανθρώπους, οίτινες κυβερνούν τα πράγματα εις την Πελοπόννησον και Ελλάδα, ότι πρώτον χρέος των είναι να στήσουν εις ισχυράν βάσιν την ασφάλειαν του τόπου· αντί να εκτείνουν την ενέργειαν, πρέπει να την συγκεντρώσουν αντί να διασπείρουν τας δυνάμεις, πρέπει να τας ενώσουν, να τας κατασκευάσουν και να τας υποβάλουν εις ισχυράν παιδείαν. Η πληθύς των αρχηγών γεννά πληθύν συμφερόντων και εκείθεν προκύπτει η διάστασις των γνωμών και η εξασθενησις της ηθικής και στρατιωτικής δυνάμεως· τότε αι ατυχίαι είναι άφευκτοι. Ο των Ελλήνων πολέμιος είναι εις και οι βοηθοί του τείνουν ακόμη να ενδυναμώσουν την φοβεράν του ενότητα.
Είναι πληθύς αρχηγών, επειδή οι Έλληνες ματαίως ζητούν ακόμη μεταξύ των τον άνθρωπον, όστις ημπορεί να γίνη ο μόνος αρχηγός. Το ομολογώ· πλήν χρειάζεται με κάθε τρόπον να εύρωμεν ή να ζητήσωμεν αυτόν τον άνθρωπον, αυτόν τον μόνον αρχηγόν χωρίς τούτου δεν κατορθούται τίποτε· οι κίνδυνοι θέλουν πλησιάσει, και δεν θέλει είσθαι πλέον καιρός να συνδράμωμεν την δυστυχή μας πατρίδα. Εξετάσατε, Κύριέ μου, το άπειρον τούτο ζήτημα και μην αμελήτε κανέν από τα δυνατά σας μέσα διά να το λύσετε όσον ταχέως και
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- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
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- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
Il vous dit, Sire, en d’autres termes, mais avec les mêmes sentiments de droiture et de vérité, ce que j’ai pris la liberté de vous dire depuis le mois de septembre de l’ année dernière.
Monsieur d’ Italinski, autre vieillard respectable, plein d’honneur et de zèle pour le service de V.M.I., d’amour pour tout ce qui est juste et vrai, ajoute par les faits dont il rend compte une nouvelle évidence aux faits affligeans qui nous démontrent ce que veut l’Autriche de V.M.I.... et ce que V.M.I. lui accorde, on faisant juger à l’ Italie et au monde que vous adoptez, tout en entier, les principes et la politique de ce Cour.
Or en acquiesceant sans restriction à tout ce que l’Autriche nous propose, quant au mode d’arriver à Naples, en parlant son langage, en le faisant parler aux agens de V.M.I., pouvons nous dire en bonne confidence que nous avons fait tout ce qui dépendait de nous pour faire connaître à Naples, à l’ Italie, à l’Europe, la vérité?
S’il est vrai que V.M.I. veut aujourd’hui à Naples ce que l’ Autriche a voulu en 1815 et ce qu’elle veut évidemment en 1821 dans ce pays et en Italie... tout est dit - Mais s’il répugne à V.M.I. de vouloir l’ impossible, ou bien ce qui n’est possible maintenant que par la force des armes, sommes-nous vrais en parlant le langage de l’Autriche, ou en faisant croire aux Italiens que nous le parlons?
Il faut détruire sans doute ce qui existe à Naples. Mais détruira-t-on cet edifice monstrueux sans courir des chances les plus périlleuses?
Pourquoi l’ Autriche seule ne l’a-t-elle pas détruit?... parceque elle n’a pour elle que la force des armes, et vous verrez quelle force! et parce que celle de l’opinion est contre elle. Aura-t-elle la force de l’opinion, lorsque l’Italie croira que V.M.I. adopte en entier le système autrichien en fait de [? guerre] et de politique? Il serait une erreur que de le penser et cependant des faits visibles et matériels accréditeront cette erreur.
Pourquoi donc l’ accréditer? L’ Autriche y perd beacoup. Et V.M.I. en nuisant sans remède aux véritables et grands intérêts de cette Puissance, porte une première atteinte au Systeme que nous avons suivi avec persévérance et succès, depuis 1815.
On propagerait de deux manières l’erreur déplorable que je viens de signaler, en agissant avec l’ Autriche sans parler ou en parlant par écrit avec elle - Elle ne permet jamais qu’on parle à Naples par écrit dans un sens que laisse entrevoir que c’est V.M.I. qui parle:
Il faut donc écrire sous la dictée d’ Autriche, et faire lire à Naples ce qui est ainsi écrit par un employé qui puisse vous représenter et être digne de votre confiance.
[? Je suis sûr qu’] un mot suffira pour faire comprendre que V.M.I. veut autant que l’ Autriche que l’oeuvre de crime et de la révolte soit détruit. Mais qu’elle le veut dans l’ intérêt véritable de l’honneur et de l’indépendance de la