Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:364
 
Θέμα:Ο Καποδίστριας στην Ελβετία
 
Τοπική κάλυψη:Ελβετία
 
Χρονική κάλυψη:1813-1814
 
Περίληψη:O τέταρτος τόμος του ΑΡΧΕΙΟΥ ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑ καλύπτει, την αποστολή του Καποδίστρια στην Ελβετία το 1813-1814, που είχε για στόχο την απόσπασή της από τη γαλλική κηδεμονία και την ενότητα και ειρήνευση της χώρας, που θα εξασφάλιζε ένα Σύνταγμα κοινής αποδοχής. Ο Καποδίστριας πέτυχε στην αποστολή του αυτή και η επιτυχία απέσπασε την εκτίμηση και την εμπιστοσύνη του Αυτοκράτορα της Ρωσίας και άνοιξε το δρόμο για τη μετέπειτα λαμπρή σταδιοδρομία του.
 
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Εμφανείς σελίδες: 356-375 από: 454
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Puissances Alliées, et ne soit conforme aux intentions bienveillantes dont Elles sont animées pour la Ville de Genève, les Soussignés s’empressent de feliciter le Conseil provisoire d’y avoir déféré, et d’avoir pris dans sa sagesse les mesures les plus propres à en préparer l’heureux accomplissement.

Les Puissances Alliées desirent que la République de Genève affermie et fortifiée par une constitution libérale et par un agrandissement convenable de territoire présente à la Suisse un Co-Etat capable de contribuer à sa conservation et au maintien vigoureux de son système de neutralité. C’est dans ces vues que le Conseil provisoire pourrait dés ce moment préparer par un travail mûrement réfléchi le projet d’acte constitutionel de la République de Genève. Les XIX Etats ras semblés à Zürich s’occupent maintenant de la rédaction de leur Pacte fédéral, et cet œuvre fondamental ne tardera point a être terminé. Par une suite des transactions qui vont rétablir les bases de l’independance des peuples libres que la France avait asservis, La république de Genève sera authentiquement reconnue dans la possession de ses droits politiques et du territoire que la bienveillance des Hautes Puissances Alliées lui destine. C’est à cette époque, qui semble peu eloignée, que Genève pourrait fixer définitivement sa Constitution et prendre rang au nombre des Etats Suisses en adhérant à leur constitution fédérale.

En attendant, Messieurs les Conseillers Saladin et Schmidtmeyer, auront occasion de répondre à la confiance que leurs Comettans semblent si justement avoir placée dans leur zèle et leurs lumières en établissant avec les Députés des XIX Etats des relations amicales, qui serviront d’acheminement à la formation des liens polittiques, et en instruisant successivement le Conseil provisoire du progrès des travaux de la Diète.

De leur côté les Soussignés auront vivement à cœur de participer par leurs bons offices à tout ce qui peut rendre la République de Genève à sa future prospérité.

Le Comte Capodistrias

Schraut

Le B de Chambrier

Zürich

le 19 Avril/lr Mai 1814.

Papier saumon, doré sur tranche. Ecriture du secrétaire habituel de Capodistrias. Signatures autographes.

Une copie de cette lettre est conservée à Genève, B.P.U., ms suppl. 977, papiers d’Ivernois, correspondance, vol. II, f. 153-154.

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Επιστολή των Καποδίστρια, Schraut και de Chambrier (Ζυρίχη, 1η Μαΐου 1814) προς τους προσωρινούς Συνδίκους* και το προσωρινό Συμβούλιο της Γενεύης. Οι πρεσβευτές χαιρετίζουν το γεγονός ότι οι πολίτες της Γενεύης εξέφρασαν την επιθυμία να ενωθούν με την Ελβετική Συνομοσπονδία· με ικανοποίηση πληροφορήθηκαν τα μέτρα που έλαβαν οι τοπικές αρχές για να επιτευχθεί ο σκοπός αυτός. Οι Συμμαχικές Δυνάμεις επιθυμούν να επεκταθεί η επικράτεια της Γενεύης—αφού όμως θα έχει αποκτήσει φιλελεύθερο σύνταγμα— ούτως ώστε να ενισχυθούν η άμυνα και η ουδετερότητα της Συνομοσπονδίας σ’ αυτό το σημείο των συνόρων της. Το προσωρινό Συμβούλιο οφείλει να επιληφθεί το συντομότερο με τη σύνταξη του καντονιακού συντάγματος, τον ίδιο χρόνο που η Δίαιτα ασχολείται με την ολοκλήρωση του Ομοσπονδιακού Καταστατικού Χάρτη και που μια γενική συνδιάσκεψη ρυθμίζει την τύχη των εδαφών που εγκατέλειψε η Γαλλία· τότε μόνο θα επισφραγισθεί η τύχη της Γενεύης. Στο μεταξύ οι φιλικές σχέσεις που μπορούν ν’ αναπτύξουν οι απεσταλμένοι της Γενεύης στη Δίαιτα, Saladin και Schmidtmeyer, με τους αντιπροσώπους των καντονιών θα είναι πολύ χρήσιμες.

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BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE ET UNIVERSITAIRE, Genève, ms suppl. 977, papiers d’Ivernois, correspondance, vol. II, f. 151.

Lettre de Capodistrias à d’Ivernois. Zurich, 1er mai 1814.

Zürich le 1. Mai 1814.

Monsieur

Messieurs Saladin et Schmidtmeyer m’ont remis Votre lettre et je m’empresse de Vous remercier de m’avoir fait faire une connaissance aussi intéressante que la leur. Ils me paraissent dignes de tout point de la mission importante que leur patrie leur a confiée, et que j’espère voir suivie des plus heureux résultats. De concert avec mon collègue, j’adresse au Conseil provisoire de Genève une Note conçue de maniere à ce qu’il nous semble, à placer dans leur vrai jour les questions qui intéressent actuellement Genève, et a présenter au Gouvernement provisoire le fil le plus propre a le conduire au grand résultat qu’appellent les vœux des Genevois et que favorise la bienveillance de Nos Souverains. Je pense Monsieur que pour le moment la présence de Messieurs Saladin et Schmidtmeyer ici, suffit aux intérêts de Genève, et quelque fut le plaisir que je trouverais à Vous voir ici je ne me permettrai point

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de le préférer à vos convenances, tant que le moment de l’accession de Genève à la fédération Suisse ne sera point encore arrivé. Il me semble que cette circonstance est plus faite pour Vous appeller à Zürich. Le travail de la Diète avance et j’espère que l’époque très agréable pour moi de Votre arrivée, ne serait par conséquent point rejettée trop loin.

Mr de Lebzeltern nous a quittés, et peut être est ce son départ pour Rome qui a mis obstacle aux lettres que Vous attendiés de Sa part.

Notre retard a nous adresser à Genève n’avait qu’un motif. Nous n’avions aucune idée du genre d’autorité à laquelle la Ville était soumise, et le Comte de Bubna n’avait jamais jugé à propos de répondre au Chevalier de Lebzeltern qui lui demandait des éclaircissements à cet égard.

Croyés Monsieur que je suis sensible comme je dois l’ètre à la justice que Vous voulés bien rendre à mes efforts pour etre utile à la Nation Suisse. Un suffrage comme le votre est une récompense flatteuse, et me garantit d’avance la seule que j’ambitionnais, l’estime de ceux qui me jugeront à l’avenir.

C’est avec les sentimens de la considération la plus distinguée que j’ai l’honneur d’ètre

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias

à Monsieur Francis d’Ivernois.

De la main d’un secrétaire. Salutation et signature autographes.

Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 1η Μαΐου 1814) στον Sir Fr. d’Ivernois. Ευχαριστεί που τον έφερε σ' επαφή με τους απεσταλμένους της Γενεύης στη Δίαιτα Schmidtmeyer και Saladin και τον ενημερώνει σχετικά με τη διακοίνωση που έστειλε την ίδια μέρα στο προσωρινό Συμβούλιο της Γενεύης. Αν και προσωπικά θα χαίρονταν να τον ξαναδεί, δεν θεωρεί αναγκαία την παρουσία του στη Ζυρίχη στο στάδιο αυτό των διαπραγματεύσεων για την ένωση της Γενεύης με τη Συνομοσπονδία. Ο Καποδίστριας αναφέρει την αναχώρηση του Lebzeltern και εξηγεί για ποιο λόγο καθυστέρησαν ν’ αποταθούν στις αρχές της Γενεύης.

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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds La Harpe, J. 39. 4, 88.

Lettre de Capodistrias à de La Harpe. Zurich, 5 mai 1814.

Zurich ce 5 Mais/23 Avril 1814

Monsieur.

Par le retour du Capitaine Mayer j’esperais recevoir de vos nouvelles, et un mot de reponse à la longue lettre que je vous ai écrit sous la date de 5/17 Avril. Apparement que vous n’avez pas été informé du moment de son depart de Paris. Cette lettre vous parviendra par un messager que Monsieur le Conseiller Monod veut bien faire partir à ma prière. Je profitte de cette occasion pour porter à la connaissance de l’Empereur le memoire sur le pacte fédéral que j’ai remis confidentiellement à la Diète, et qui paraît avoir reuni toutes les opinions. On me fait ésperer que dans peu de jours cet ouvrage séra achévé, et qu’une Deputation sera nomèe pour le presenter aux Cabinets des puissances alliées.

Peut-être que je me trompe, mais il me paraît que le Cabinet de Vienne, celui d’Angleterre et de France ne verront pas sans regret cette reconstitution fédérale. Je prends la liberté d’écrire sur cette question très importante à S.M.I.. Vous aurez connaissance de toute mon expedition. Je vous prie, je vous conjure, de me faire parvenir un mot de reponse sur les differens objets sur les quels je supplie l’Empereur de me donner ses ordres. Le messager dépendra de vous; expediez le le plus tôt que vous pourrez, mais au nom du Ciel ne me le renvoyez pas les mains vuides. Je crois que si la Deputation Suisse pourra encore trouver à Paris les Souverains, il n’y aurait point de mal que j’y arrivasse moimême.(+) Je connais un peu l’allure des affaires, et toutes les peines qu’il faut se donner pour les faire décider avec précision et clarté. Toute reponse vague ou indéterminée de la part des Cabinets plongerait encore la Suisse dans les horreurs de l’Anarchie, et détruirait dans un instant tout l’ouvrage très penible de cinq mois, mettrait encore en action tous les partis, préparerait peut-être de jours de deuil à votre bonne Patrie.

Vous n’ignorez pas peut-être que Monsieur de Murait Bernois se trouve à Paris, chargé par son Gouvernement d’obtenir de l’Autriche la rennonciation du Friktal à l’avantage de l’Argovie, contre l’echange et la cession à Berne de l’Argovie Bernoise.(+) Je ne sais quelle est l’opinion que vous portez sur cette question; je vous ai communiqué toutes mes

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observations à cet égard, je n’ai plus qu’un mot à dire: c’est qu’il faut solliciter une reponse definitive, n’importe la quelle, pourvu qu’on sache à quoi s’en tenir.(++)

Je vous prie de faire attention au dernier paragraphe de mon Memoire. Vous y trouverez les moyens de la reconstitution des Cantons. La Commission d’Arbitres, ne serait que le voile sous le quel nous ferions agir notre intervention. L’emplois ostensible de cette autorité fédérale vaut beaucoup mieux que celui des Ministres des Puissances alliées. L’une restera toujours la même et aura un intérêt à la conservation de son propre ouvrage; l’autre n’est point simple, elle est composée, et trop composée; elle n’est point permanente, et je le desire bien de bon cœur pour l’independance de votre pays. Vous approuverez cette idée, parce que vous partagez toutes mes opinions républicaines.

L’article de la reconnaissance réciproque des territoirs des Cantons nous donnera quelque embarras. Berne ne voudra point se prononcer esperant toujours d’englober les provinces de l’Argo vie. (+++) Si une decision arrive à cet égard du quartier général il n’y aura plus d’embarras. Cependant pour ne plus paraliser tout l’ouvrage, je vais proposer à la Conference de la Diète un terme moyen qui pourra encore rallier tous les esprits et rétablir un peu de confiance parmi ces Magistrats.(++++)

Ce terme moyen serait le suivant.

Les XIX Cantons sanctionneraient le principe qu’à la prochaine Diète du mois de Juillet ils reconnaîtront et garantiront réciproquement leurs Constitutions et les limites des territoirs respectifs. En même tems à fin que cette resèrve et ajournement ne produisent chez les uns l’envie d’envhaïr et chez les autres les craintes d’être incorporés, les Ministres des Puissances alliées donneront une declaration solemnelle, par la quelle la Nation toute entière sera rassurée qu’on n’apportera atteinte par l’effet de cette reserve ni aux droits des XIX États, ni à leur actuelle existence politique.

De cette manière j’ose me flatter, que tout le monde restera à sa place, personne ne se livrera aux intrigues, et les questions se décideront avec calme et impartialité, là où elles doivent être décidées.

Je finirai cette longue lettre par vous faire mes excuses, si c’est d’une autre main que je me sers. C’est pour me faire lire avec moins de peine.

Agréés l’expression de tous mes sentimens

Le Comte Capodistrias

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Format normal, grande feuille pliée en deux. La lettre occupe les feuillets 1r, 1v et 2r. Secrétaire inhabituel, salutations et signature autographes.

De La Harpe a fait d’importantes adjonctions à la lettre, aussi bien dans la marge du texte qu’au verso de second feuillet resté blanc. Nous les transcrivons ciaprès.

En marge des premières lignes: «Je n’ai pas eu le tems».

Au début du deuxième alinéa: «Très juste».

A la hauteur du premier appel de note (+) : «Ce seroit tout à fait à propos; ils n’y viennent que pour intriguer auprès du Gouv(ernemen)t nouveau, de l’Autriche et des Anglois. Cette Députation consistera dans Reding qui a tourné de nouveau au gré des Bernois, et de l’Avoyer de Mullinen de Berne, le grand meneur du Parti, et le Chef de l’intrigue bernoise-austro-bourbonique.»

En regard des quatre autres appels de note placés dans le texte:

(+) «Les Puissances alliées ayant reconnu l’Argovie comme Canton, ce seroit porter atteinte à cette reconnoissance que d’aliéner en faveur de Berne, la majeure partie du Territoire argovien. La Suisse s’est passée du Friktal, pendant plusieurs siècles; que l’Autriche le garde; ce petit pays ne vaut pas le 1/4 de ce que Berne desire. Le vrai but est de dissoudre l’Argovie: c’est une nouvelle manœuvre bernoise.»

(++) «L’Argovie doit demeurer intacte, si l’on ne veut pas voir renaître toutes les questions d’indemnités, c’est à dire une Anarchie compiette.»

(+++) «Pour lui en faire passer l’Envie, il n’y a qu’à lui enjoindre de remettre toutes choses, comme avant Mr de Senft.»

(++++) «J’en doute. Ces Patriciens ont rempli la Suisse de leurs Agens pour la bouleverser, tandis que d’autres vont solliciter l’Anglet(erre), l’Autriche, la Bavière, le Wirtemberg, et surtout les Bourbons. Jamais on ne trâma, mentit, calomnia, tracassa avec plus d’audace, et d’impunité.— Qui protège tout cela? Les Envoyés d’une pareille Diète seront-ils reconnus? S’ils le sont, c’est encore s’engager à respecter les œuvres de celle ci.»

Sur le feuillet 2V:

«J’ai toujours pensé

1) que c’étoit une g(ran)de faute d’avoir laissé subsister les Clubs de Conspirateurs, qui osent s’intituler Gouvernemens de Berne, Lucerne, Soleure, Fribourg, d’avoir toléré leur éxistence et leurs violences, d’avoir traité avec eux, comme avec des Gouvernemens constitutionnels. — Il falloit, leur ordonner de remettre toutes choses sur le pied où elles étoient avant l’Echaffourée de Mr de Senft, ou cesser de les reconnoitre. Le Peuple eut montré alors ce qu’il pensoit: on eut alors nommé de vrais Députés nationaux, capables d’émettre un vœu national.

2) qu’on ne pouvoit rien attendre de libéral et de raisonnable, d’une Diète composée en majeure partie de Conspirateurs, auxquels on a permis d’opprimer le peuple— qui ne voyent qu’eux et leurs familles, et appélent Jacobin, tout ce qui ne va pas avec eux.

3) que les Bernois, Chefs des Intrigues, parviendroient enfin, à gagner du tems, selon le désir de ceux qui pensent qu’en le gagnant, la Besogne sera faitte par eux seuls, dans leur sens, et pour leur profit exclusif.

4) qu’en procédant avec les ménagemens dont on a usé, nous ne manquerions pas d’avoir une bonne guerre civile, dès que les armées étrangères s’éloigneroient; et

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maintenant que l’indignation de la majorité m’est bien connue, je ne doute pas que telle ne soit la fin de tout ceci. — L’Autriche qui a soufflé ce Feu, et les Princes de Bourbon qui l’attisent, sans connoitre de quoi il s’agit, ne l’éteindront pas. — Mon seul désir aujourd’hui est que l’Emp. de Russie se retire pur, comme il s’étoit présenté, puisqu’il n’a pas dépendu de lui, de nous sauver, et que nous n’avons ni sçu, ni voulu profiter de Sa Bienveillance.»

Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 5 Μαΐου 1814) στον La Harpe. Τον παρακαλεί θερμότητα ν’ απαντήσει σε όλα τα σημεία που του εκθέτει. Ελπίζει να κληθεί στο Παρίσι, όπου θα είχε πάλι την ευκαιρία να συναντήσει την ελβετική αντιπροσωπεία. Ανησυχεί μήπως τα συμμαχικά ανακτοβούλια δεν αποφαίνονται με αρκετή έμφαση στο θέμα της αναδιοργάνωσης της Ελβετίας, με κίνδυνο να προκληθεί αναρχία, ακόμα και εμφύλιος πόλεμος στην Ελβετία. Ο de Murait, εκπρόσωπος της Βέρνης που βρίσκεται στο Παρίσι, θα ζητήσει από την Αυστρία να παραχωρήσει το Fricktal στο Άργαου, οπότε το Άργαου θα παραχωρούσε στη Βέρνη την περιοχή που της ανήκε παλαιότερα. Δεν ξέρει ποια είναι η γνώμη του La Harpe, θεωρεί όμως απαραίτητο ο καθένας ν’ αποφανθεί καθαρά σε ό,τι αφορά αυτό το θέμα. Για τη διευθέτηση των εδαφικών διαφορών, ο Καποδίστριας θα προτιμούσε να συσταθεί επιτροπή διαιτησίας αποτελούμενη από μέλη της ομοσπονδιακής εξουσίας, παρά να επέμβουν οι πρεσβευτές των Συμμαχικών Δυνάμεων. Τέλος, όσον αφορά την αμοιβαία αναγνώριση των αμφισβητούμενων εδαφών εκ μέρους των καντονιών, ο Καποδίστριας προτείνει μια μέση λύση: η Δίαιτα ν’ αναβάλει το θέμα για τη συνέλευση του Ιουλίου, παίρνοντας ωστόσο τα κατάλληλα μέτρα για να εμποδίσει ορισμένα καντόνια να εκμεταλλευθούν το ενδιάμεσο χρονικό διάστημα και να καταλάβουν τα εδάφη που εποφθαλμιούν.

Σε χειρόγραφες σημειώσεις του ο La Harpe σχολιάζει το κείμενο του Καποδίστρια.

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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds Monod, Km 22. 3.

Billet de Capodistrias à Henri Monod. Zurich, 5 mai 1814.

Le Comte Capodistria a l’honneur de transmettre à Monsieur le Conseiller de Monod deux paquets, un pour S.E. Monsieur le Comte Nesselrode, et l’autre à l’adresse de Monsr de la Harpe. Il prie Monsr le Conseiller de vouloir bien ordonner à Son messager d’attendre à Paris les réponses, et de faire la plus grande diligence soit pour aller, que pour

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revenir. Le Gouvernement de Lausanne voudra bien faire savoir au Comte Capodistrias les frais de cette expedition, pour être exactement remboursé.

5 Mai/23 Avril 1814

Zurich

Monsieur de Schraut vous prie aussi d’acheminer son paquet.

Petit format. Entièrement autographe.

Σημείωμα του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 5 Μαΐου 1814) στον Henri Monod. Του εμπιστεύεται τις επιστολές προς τον Nesselrode και τον La Harpe, που ο Monod με τη συγκατάθεση της κυβέρνησης του καντονιού Βω ανέλαβε να στείλει στο Παρίσι.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 81-84. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Mémoire de Schraut, Chambrier et Capodistrias adressé à la Diète. Zurich, 10 mai 1814.

Mr de Schraut, le Baron de Chambrier, et le Comte de Capo d’Istria ont lu avec infiniment d’intêrét le projet de Pacte fédéral que la Commission conférante va porter à la discussion et à la sanction de la Diète.

Ils croient devoir encore communiquer leurs observations sur quelques articles de ce projet. Ces observations sont consignées dans la pièce ci-jointe.

Ils espèrent que le travail de la Conférence sera accueilli favorablement par la Diète, et que le concours de ses suffrages garantira d’avance l’assentiment unanime des Etats.

Puisque cet ouvrage est l’expression des vœux les plus éclairés de la nation et répond heureusement aux intentions bienveillantes des Puissances alliées qui désirent enfin voir la Suisse s’élever d’Elle-même au bonheur et à la dignité d’un Etat tranquille et indépendant, on ne saurait douter du succès le plus prompt et le plus complet des efforts que la Conférence et la Diète actuelle auront faits pour rendre à la patrie un service aussi éminent.

Après avoir épuisé tous les moyens de conciliation et employé un tems considérable à cet effet, on ne saurait plus admettre de nouvelles

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divergences dans les opinions, ni de délais ultérieurs pour les accorder, sans reconnaître en même tems qu’il est de toute impossibilité de parvenir à un résultat satisfaisant par la seule voie des insinuations amicales.

La mission qui est à la veille de se rendre à Paris et y porter aux grands Souverains réunis l’hommage des félicitations et de la gratitude éternelle de la Confédération, —interrogée comme elle le sera par ces Monarques sur l’achèvement de l’édifice fédéral,—qu’y répondra-t-elle si le flux et reflux des doutes, des incertitudes, des discussions sans fin et sans fruit continuent encore? leurs Ministres enfin, résidans ici, peuvent ils avec quelque dignité rester spectateurs d’une délibération interminable?

Zurich, 10. Mai 1814.

Observations sur quelques articles du Pacte fédéral.

Articles XVI. XVII. XVIII.

Il semble que la rédaction de ces articles laisse à désirer plus de précision, et qu’ils ne remplissent pas complettement le but qu’on s’était proposé et qui est de mettre en évidence les mesures prises constitutionnellement pour manifester aux yeux des Puissances étrangères l’intention de défendre au cas de besoin les frontières.

Ainsi plutôt que dire: «La Diète détermine comment Γinspection du Contingent devra se faire», il serait plus conséquent de dire: Elle organise et institue un Conseil d’administration militaire permanent. Elle le munit des instructions et moyens nécessaires et se fait rendre compte chaque année de sa gestion.

Article XXIV

La Diète a des droits et des attributions qui dérivent du Pacte fédéral. Elle en a qui peuvent dériver des objets non prévus et réglés par ce Pacte. Quant aux premiers, les Députés devraient voter indépendamment de leurs instructions, ou du moins il faudrait dire que ces instructions ne pourront dans aucun cas porter atteinte aux principes consacrés par l’acte constitutionel de la Confédération.

Cet article semblerait conséquemment devoir être rédigé d’une manière plus positive et telle qu’aucun doute ne puisse s’élever à l’égard de l’inviolabilité du Pacte fédéral.

Article XXXVII

Le Conseil fédéral n’étant point permanent et sa réunion ainsi que son action ne devant avoir lieu que dans des circonstances extraordinaires,

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naires, il semble que sa composition devrait être réglée plutôt par le principe de réunir dans un seul foyer la plus grande influence morale et politique de la Confédération, que par le principe de concilier les égards dûs à chaque Canton. La rotation projettée à l’article 28. n’est certainement qu’une conséquence de ce dernier principe. Si Züric en sa qualité de Canton-Directeur a toujours la prémière place dans ce Conseil, pourquoi le Pacte fédéral ne donnerait-il pas deux autres places fixes à deux des plus influens parmi les anciens Cantons, tels que Berne et Schwytz? Les quatre places restantes seraient à tour de Bole occupées par les autres Cantons.

Papier bleuté. Texte disposé sur une demi-colonne à droite, émanant probablement du secrétariat de Schraut. Signatures autographes.

Ce mémoire est publié dans Abschied 1814-1815, t. I, Litt. H.

Υπόμνημα των Καποδίστρια, Schraut και de Chambrier (Ζυρίχη, 10 Μαΐου 1814) προς τη Δίαιτα. Αφορά το σχέδιο του Ομοσπονδιακού Καταστατικού Χάρτη· οι πρεσβευτές νομίζουν ότι ανταποκρίνεται στις προσδοκίες και του ελβετικού έθνους και των Συμμαχικών Δυνάμεων, θέλουν ωστόσο να ανακοινώσουν μερικές παρατηρήσεις τους. Θεωρούν απαραίτητο να τεθεί τέρμα στις αμφιταλαντεύσεις για να μπορέσουν να παρουσιάσουν ολοκληρωμένο το ομοσπονδιακό οικοδόμημα στους ηγεμόνες που είναι συγκεντρωμένοι στο Παρίσι.

Οι παρατηρήσεις τους αναφέρονται σε ορισμένα άρθρα σχετικά με τη στρατιωτική οργάνωση, τη Δίαιτα και το Ομοσπονδιακό Συμβούλιο, που θα πρέπει να συγκαλείται σε εξαιρετικές περιστάσεις.

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STAATSARCHIV, Berne, Akten des Geheimen Raths, Band 1.

Note de Capodistrias, de Chambrier et Schraut au Conseil secret de Berne. Zürich, 19 mai 1814.

Zurich le 19 May 1814

Les Soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres Plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales et Royale viennent d’inviter la Diète à accélérer par les Conseils et l’intervention amicale d’une commission tirée de son sein, l’ouvrage des Constitutions particulières de ceux d’entre

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les Cantons qui d’eux-mêmes ne les ont pas encore convenablement déterminées.

Cependant les Soussignés attachent infiniment de prix à ce que cette reconstitution se fasse encore d’une manière spontanée, et soit uniquement l’ouvrage des magistrats les plus éclairés de chaque Canton.

En conséquence le Baron de Chambrier qui retourne à Neufchâtel ayant l’intention de prendre Sa route par Soleure Berne et Fribourg, les Ministres Impériaux Soussignés l’ont invité à voir en passant les Magistrats de ces trois villes, et en retour des marques de confiance que les Soussignés ont reçues d’eux, à leur indiquer confidentiellement un petit nombre de bases constitutives, comme propres à concilier les intérêts, les convenances et les partis.

Ces principes seroient:

1° Pour les Cantons de Soleure et de Fribourg d’abolir complettement le système des tribus et de la bourgeoisie secrète.

2° Pour les trois Cantons de Berne Fribourg et Soleure, de reconnoitre à la campagne le droit d’être représentée soit dans le grand conseil soit dans le Conseil d’administration. Quant à la représentation dans le grand Conseil les soussignés estiment que la part de la campagne doit être au moins d’un tiers, et qu’elle doit être accordée d’une maniere permanente, et sans connexion avec la bourgeoisie de la Ville.

Au reste il suffiroit de constater par une déclaration la partie de la représentation attribuée à la campagne, et de lui en assurer la jouissance immediate, en se réservant de déterminer l’application subséquente du même principe, par une loi organique mûrement rédigée.

Par l’adoption de ces bases, les trois Cantons affranchiroient leurs Constitutions de tout examen ultérieur et la Diète n’en prendroit connoissance que pour la forme et afin de les garantir. C’est l’assurance que leur donnent les soussignés, en même temps qu’ils les invitent de la manière la plus instante a faire généreusement quelques sacrifices devenus nécessaires et à meriter par là, la reconnoissance de la Suisse entière.

Les soussignés ont saisi volontiers cette occasion de marquer aux trois Cantons leurs sentimens distingués en leur donnant une nouvelle preuve du désir qu’ils eprouvent de concilier des instructions précises avec les égards qu’ils aiment à leur témoigner.

Le Comte Capodistrias

Le B de Chambrier

Schraut

Papier ordinaire blanc. Autre main. Signatures autographes. Il existe plus loin dans le même recueil une copie de ce texte.

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Aux Archives cantonales de Fribourg (Correspondance intérieure 1814) se trouve une lettre rigoureusement identique, sur papier ordinaire blanc, d’une écriture assez bâclée, avec les trois signatures autographes.

Διακοίνωση των Καποδίστρια, Schraut και de Chambrier (Ζυρίχη, 19 Μαΐου 1814) προς το Μυστικό Συμβούλιο της Βέρνης. (Πανομοιότυπη επιστολή με την ίδια ημερομηνία απευθύνεται στην κυβέρνηση του Φριβούργου). Οι πρεσβευτές ζήτησαν από τη Δίαιτα να επέμβει μέσω ειδικής επιτροπής για να επισπεύσει τη σύνταξη των καντονιακών συνταγμάτων που δεν έχουν ακόμα περατωθεί. Οι πρεσβευτές νομίζουν ότι η σύνταξη πρέπει να γίνεται από τους πλέον φωτισμένους πολίτες κάθε καντονιού, που θα έχουν όμως και τη διάθεση να καταπιαστούν με αυτό το έργο.

Ο βαρώνος de Chambrier επιστρέφοντας στο Νεσατέλ θα περάσει από το Σόλοτουρν, τη Βέρνη και το Φριβούργο και θα υποδείξει εμπιστευτικά στους αρμόδιους τις θεμελιακές καταστατικές αρχές που οι πρεσβευτές θεωρούν κατάλληλες να συνδυάζουν τα διάφορα συμφέροντα. Οι συστάσεις τους αφορούν κυρίως την καλύτερη αντιπροσώπευση της υπαίθρου στα συμβούλια. Αν τις αποδεχθούν τα τρία καντόνια, οι πρεσβευτές είναι βέβαιοι ότι η Δίαιτα τυπικά μόνο θα εξετάσει τα συντάγματά τους και θα τα επικυρώσει χωρίς άλλες διατυπώσεις.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 85-94. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Lettre de Capodistrias au landamman Reinhard, datée de Zurich, 20 mai 1814, suivie du Mémoire présenté à la Diète par les ministres de Russie, d’Autriche et de Prusse (même date).

Zürich, le 8/20 Mai 1814.

Monsieur le Bourgmestre,

Un Courrier vient de m’apporter l’ordre de me rendre pour quelques jours auprès de l’Empereur mon Maitre à Paris. En prenant congé de Votre Excellence avec la certitude agréable de ne la quitter que pour quelques jours, je ne puis toutefois m’empécher de lui exprimer une partie des sentimens qu’Elle a su m’inspirer et dont Elle m’a fait un devoir durant les relations importantes que j’ai eu l’honneur d’entretenir avec Elle. Je me félicite d’avoir bientôt à les renouer, présageant les plus heureux résultats, des soins éclairés et patriotiques auxquels Votre Excellence se livre pour le bien de Son pays.

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Mes Collègues et moi croyons au moment ou la Diète a terminé le projet du Pacte fédéral, devoir lui soumettre quelques observations fondées sur les convenances du moment actuel. J’ai l’honneur Monsieur le Bourgmestre de Vous la transmettre ci jointe et je saisis cette occasion de renouveller à Votre Excellence l’expression de l’attachement particulier et des sentimens de haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être,

Monsieur le Bourgmestre de Votre Excellence le très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias.

a S.E. M. le Bourgmestre de Reinhard

Papier rosé doré sur tranche. Sécretaire habituel. Salutation et signature autographes.

Zurich, le 8/20 Mai 1814

La Diète vient d’achever sous les auspices de la Concorde et du patriotisme le plus éclairé le projet de Constitution fédérale des XIX Etats Helvetiques.

Les Soussignés lui offrent leurs félicitations, et forment des vœux sincères pour que les Etats pénétrés du même esprit couronnent par leur libre assentiment cette entreprise salutaire et glorieuse pour la Suisse.

Afin d’accélérer ce grand résultat il serait peut être utile que les députés respectifs se chargeassent de porter eux mêmes à leur Comettans le Pacte fédéral et de leur exposer toutes les considérations qui ont déterminé les Conseils de la Commission, et les opinions de la Diète.

Il paraîtrait également important de fixer d’une maniere irrévocable l’epoque à la quelle une nouvelle Diète proclamerait solemnellement le Pacte fédéral revêtu de la ratification des Cantons.

C’est à cette Diète qu’il serait reservé de mettre en pleine activité la nouvelle Constitution fédérale, d’emettre l’Acte de reconnaissance et de garantie des Constitutions Cantonales, de décider toutes les questions de territoire, de fixer les nouvelles relations de la Suisse, avec les pays qui vont lui être restitués ou réunis, et enfin d’activer constitutionellement le Régime fédéral.

Les Hautes Puissances Alliées ont mis une condition bien précise

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à la restitution des frontières et des pays qui avaient été enlevés à la Confédération. Cette condition est la reconstitution politique de cet Etat. Les stipulations qui se rapportent à cet objet dans la pacification générale ne pouvant plus tarder d’etre connues, on ne saurait sans de graves inconvéniens différer trop longtems la convocation de la nouvelle Diète constitutioneile et les arrangemens que la Suisse et les Etats voisins attendent de la Sagesse de cette assemblée. Il semble donc important de fixer dès ce moment la convocation de cette Diète au prochain mois de Juillet.

En attendant cette époque et pour préparer avec la maturité convenable les projets de délibération sur lesquels l’autorité suprème de cette Diète est appellée à statuer, il serait sans doute nécessaire de laisser en activité la Commission à la quelle Elle avait confié le soin de lui presenter le projet du Pacte fédéral. Des instructions particulières détermineraient la Sphère dans la quelle se renfermeraient ses attributions. Les soussignés croyent devoir cependant soumettre au jugement de la Diète quelques vues sur les travaux aux quels dans cet intervalle la Comission pourrait consacrer ses lumières et son zèle.

Constitutions cantonales

Le projet de pacte fédéral a posé le principe, que les XIX Etats se garantiraient réciproquement leurs Constitutions, telles qu’elle auront été acceptées par l’Autorité Suprême de chaque Canton et reconnues par la Diète.

Tant que ce premier article de la Constitution fédérale n’est point mis en éxécution dans toutes ses parties, la Confédération ne peut être considérée comme reconstituée et conséquemment son existence politique ne serait point reconnue.

Pour que les Etats conviennent réciproquement d’un pacte fédéral duquel resuite le droit public de la Confédération, il est indispensable que les principes de droit public de chaque Etat soient pareillement consacrés et établis d’une maniere positive et irrévocable, par des Chartes Constitutionnelles.

Heureusement pour la Suisse cet ouvrage est en grande partie fort avancé. Déjà les principes sur les quels il convient aux Cantons de régler leur reconstitution ont été suffisamment reconnus, tant par la généralité de la Nation que par les ordres respectifs aux quels il appartient plus particulièrement de les apprécier.

Les Cantons démocratiques anciens, vont reproduire leurs Antiques Chartes constitutionnelles mises en accord avec l’esprit des tems mo-

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dernes par l’abolition des droits féodaux. Cette Classe peut se flatter d’avoir par une réforme aussi sage consolidé l’existence et la prospérité des dignes et respectables héritiers de ceux qui fondèrent la liberté de l’Helvétie.

Les anciens Cantons Aristocratiques ont déjà fait connaître à la Nation la libéralité des principes constitutionnels qu’ils ont adoptés.

Bâle et Lucerne les ont déjà appliqués à leurs nouveaux Gouvernemens. Dictés par la justice et le désintéressement, conciliant des intérêts également chers à la patrie ces lois équitables ne pouvaient qu’être reçues par la reconnaissance la plus sincère et l’assentiment unanime des peuples. Les Magistrats distingués qui ont consacré leurs etudes et leur travail à une si belle entreprise, trouvent déjà dans les benedictions publiques et dans l’estime de la Confédération la recompense la plus glorieuse et la plus signalée à la quelle des Citoyens puissent pretendre. Zurich et Schaffouse sont à la veille de remplir d’une manière non moins honorable cette tâche importante. Leur projet de Constitution est rédigé. L’equité et la moderation qui ont présidé aux conseils des législateurs chargés de cette réforme régleront aussi les mesures les plus convenable à la mise en activité des nouvelles Constitutions.

La Magistrature de Berne de Soleure et de Fribourg, en se proposant de reconstruire l’edifice de ces républiques sur les anciennes bases, annonce également les beaux résultats aux quels elle veut parvenir. Ferme dans la résolution d’abolir pour toujours les droits exclusifs, les bourgeoisies closes, et les Castes privilégiées, convaincue de la justice de placer la tranquillité de chacun de ces Etats sous la sauvegarde de l’égalité des droits, persuadée du besoin de faire participer les pays respectifs par la forme d’une representation et dans des proportions convenables à la souveraineté et à l’administration, cette estimable Magistrature va rallier par des combinaisons sagement calculées les intérêts de toutes les Classes et de tous les partis à l’intérêt des Républiques.

A l’exemple de leurs anciens Co-Etats elles enverront à la Diète leurs Chartes Constitutionnelles. Celles ci, precedées des vœux unanimes des habitans, du témoignage solemnel de leur reconnaissance, du tribut d’une juste admiration de la part des Ministres des Puissances Amies de la Suisse, trouveront l’accueil le plus flatteur et la garantie fédérale la plus compiette dans les Actes que la Diete Constitutionelle se fera un devoir d’émettre promptement sous des auspices aussi heureux et aussi rassurans.

Les Nouveaux Cantons en partant plus directement des principes de droit public que leur institution récente avait consacrés, travaillent

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également à leur reconstitution. Elle parait devoir se fonder sur un système représentatif. Mais en suivant les règles sûres de l’expérience, en appréciant la nécessité d’établir un certain accord entre l’esprit de leur législation et celui qui va régler les anciens Etats, les Magistrats chargés de cette tâche difficile et importante semblent devoir desirer de consulter la sagesse de la Magistrature de leurs Co-Etats et statuer par une sorte d’accord amical et confidentiel avec elle sur les principes d’après les quels le système représentatif le droit de suffrage, l’éligibilité à la Magistrature et l’organisation des pouvoirs publics pourront etre combinés de manière à ce que le succès de l’Administration dans ces nouveaux Cantons s’allie aux Convenances Générales.

Ayant ainsi envisagé sous un point de vue qui les embrasse dans leur ensemble les questions relatives aux Constitutions Cantonales, les Soussignés dépositaires des Vœux et des observations faites à cet égard par les citoyens les plus zélés de la Nation se flattent d’avoir suffisamment determiné l’objet le plus important du travail dont la Diète pourrait charger la Commission.

Ce serait donc à cette dernière à preparer le rapport d’après le quel la Diète constitutionnelle émettrait l’Acte de Garantie fédérale qui protégerait les Constitutions des Etats.

C’est à elle que les Cantons enverraient leurs Constitutions à mesure qu’elles seraient achevées.

C’est par l’intervention amicale de cette Commission que les Cantons dont le droit public doit se fixer plus particulièrement en partant de l’etat actuel accelereraient la révision et la mise en activité de leurs organisations politiques.

Question territoriale

Les Hautes Puissances Alliées ont reconnu la nécessité absolue de considérer comme base de la réforme constitutionnelle la conservation et l’intégrité des XIX Etats Helvétiques. Cependant, puisque la restitution des anciennes frontières de la Suisse doit nécessairement donner lieu à des rectifications dans les limites intérieures, il parait urgent de conférer à la Commission la tâche importante de travailler à un projet de rectification de frontières qu’elle soumettrait aux délibérations de la prochaine Diète.

La Commission serait conséquemment autorisée à examiner toutes les prétentions qui ont été manifestées jusqu’ici, en partant toujours du principe qu’aucun arrangement ne serait proposé que du Consentement des parties ou des états intéressés à ces nouvelles démarcations.

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Les Soussignés restant en rapport avec la Commission s’empresseront de lui communiquer toutes les notions et tous les éclaircissemens dont elle pourrait avoir besoin, et qu’ils seraient à même de lui procurer.

Relations avec les Pays qui vont etre rendus ou réunis à la Suisse.

La Confédération a déjà entamé heureusement des négociations avec la Principauté de Neuchâtel. Un pareil acheminement vers le même but reste encore à desirer relativement à Genève, au Valais et a d’autres Contrées telles que l’Eveché de Bâle etc.

L’accomplissement du but de ces négociations demande, d’un coté des decisions formelles de la part des Cabinets Alliés pour ce qui regarde la réintégration de ces pays dans la libre et pleine jouissance de leurs droits politiques et les arrondissemens qu’on peut procurer à leurs territoires, et de l’autre le consentement des Cantons déjà Confédérés à recevoir dans leur association ces nouveaux Etats.

Les Soussignés se feront un devoir de solliciter ces décisions de leurs Cours quant au premier objet et proposent quant au second que la commission soit autorisée d’entrer en négociation avec ces Etats, et d’achever le projet de leur association à la Confédération lorsque des Communications Officielles que les Soussignés seront dans le cas de lui faire sous peu la mettront en mesure de porter une proposition définitive aux XIX Cantons afin qu’ils puissent autoriser leurs Députés à la Nouvelle Diète à recevoir comme Co-Etats les pays sus mentionnés.

De Ventrée en fonctions du nouveau Régime fédéral.

Elle serait statuée par la Diète Constitutionnelle, soit qu’on trouve convenable de mettre en activité le Canton Directeur soit qu’on préfère de donner la direction des affaires au Conseil fédéral: il importerait éminemment de préparer d’avance le projet d’organisation militaire et de fixer les formes d’après les quelles la Diète surveillera l’execution de tous les reglemens qui ont trait à cette institution qu’on envisage comme la base et le garant de la Neutralité Helvétique.

Les Soussignés observent qu’il serait à propos d’autoriser la Comission à s’occuper immédiatement de cet ouvrage et à profiter des lumières, des connaissances et du travail des membres composant la Comission militaire que la Diète a déjà nommée.

Statu quo

On ne peut se dissimuler la crise ou la révision des Constitutions jettera plusieurs Cantons pendant l’intervalle qui séparera la Diete

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actuelle de celle du mois de Juillet. On ne peut non plus s’empecher de prévoir l’inquietude des esprits provoquée par les prétentions et les Craintes aux quelles donne lieu l’attente d’une rectification des frontières intérieures de la Suisse.

En abandonnant par un silence absolu tous les esprits à leurs Conjectures, on donnerait lieu indirectement à des mesures et a des actes arbitraires tels que ceux qui ont eu lieu relativement à la Levantine.

Conséquemment il paraîtrait aux Soussignés qu’il est très urgent que la Diète fasse connaître de la manière la plus solemnelle à tous les états et à la nation en général, que l’on doit strictement

1° Bespect et soumission aux autorités établies dans chaque Etat.

2° Que tout acte, ou decision pris dans un Etat sans le concours du Gouvernement par une portion détachée des Citoyens, sera considéré comme nul et non avenu, et même comme attentatoire à l’ordre et à la tranquillité publique.

3° Que le statu quo dans l’intérieur de la Confédération qu’on veut consacrer jusqu’à ce que le nouvel ordre soit mis en activité, est la situation dans laquelle il faut que la Suisse reste, afin que les Magistrats auxquels est livré le travail important de la reconstitution puissent s’acquitter de leurs fonctions.

Il ne serait peut être pas déplacé d’annoncer par cette déclaration l’achevement du projet de Pacte fédéral, l’ajournement de la Diète, la permanence de la Commission et les fonctions dont elle est chargée.

En soumettant à la Sagesse de la Diète les vues et les observations qui font l’objet de la présente Note les soussignés Envoyés Extraordinaires et Ministres plénipotentiaires de Leurs Majestés Impériales et Royale croyent avoir rempli un devoir et satisfait suivant les circonstances actuelles aux obligations que leur imposent leurs instructions. Ils osent se flatter en même tems que la Diète reconnaîtra dans la manière dont ils cherchent à s’acquitter des Ordres de Leurs Augustes Souverains un sentiment qui leur est personnel un désir véritable du bien et la sincère intention de remplir l’attente ou sont Leurs Majestés du résultat Salutaire de leurs efforts. Ils espèrent voir pleinement s’accomplir les Vœux augustes dont ils sont les Interprètes et que leur Mission tend à réaliser. Leur garant est surtout dans les lumières, et les vertus, de l’Assemblée dans les mains de la quelle la Suisse a mis le depot sacré de Sa gloire et de Son bonheur.

Le Comte Capodistrias

Schraut

Le B de Chambrier

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Même papier, secrétaire habituel, signatures autographes. En haut du f. 85, annotation (probablement de la main de Reinhard): «présenté à la Diète le 21» May 1814».

Publié dans Abschied 1814-1815, t. I, Litt. J.

Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 20 Μαΐου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Του γνωρίζει ότι έλαβε εντολή να παρουσιαστεί στον αυτοκράτορα στο Παρίσι. Επαναλαμβάνει στον λάνταμμαν τα αισθήματα θαυμασμού που τρέφει γι’ αυτόν και με την ευκαιρία του εκθέτει, εκ μέρους των συναδέλφων του, μερικές παρατηρήσεις σχετικά με το σχέδιο του Ομοσπονδιακού Καταστατικού Χάρτη που βρίσκεται υπό συζήτηση στη Δίαιτα.

Προτείνει οι αντιπρόσωποι των καντονιών να υποβάλουν το σχέδιο του Καταστατικού Χάρτη στις αντίστοιχες κυβερνήσεις τους και να το συζητήσουν. Απαραίτητο είναι να προσδιοριστεί πότε ακριβώς θα συνέλθει η Δίαιτα που έργο της θα είναι να εφαρμόσει το νέο Χάρτη, να επικυρώσει τα καντονιακά συντάγματα και να καθορίσει τις σχέσεις με τα εδάφη που πρόκειται ν’ αποδοθούν στην Ελβετία — που θ’ αποδοθούν όμως μόνον αφού θα έχει ανασυγκροτηθεί το Κράτος. Είναι λοιπόν απαραίτητο η σύγκληση της Δίαιτας να γίνει εντός του Ιουλίου, και έως τότε να λειτουργεί η διπλωματική επιτροπή.

Ακολουθούν παρατηρήσεις που αναφέρονται στα καντονιακά συντάγματα, που πρέπει να γίνουν αποδεκτά από την ανώτατη αρχή του κάθε καντονιού, να κατοχυρωθούν από τη Δίαιτα και να έχουν την αμοιβαία εγγύηση των 19 Καντονιών (εξετάζεται και η πολιτική κατάσταση που επικρατεί στα διάφορα καντόνια: τα δημοκρατικά, τα αριστοκρατικά, τα νέα καντόνια). Αναπτύσσονται σκέψεις για τη διόρθωση των εσωτερικών ορίων των καντονιών, που θα έπρεπε να εξεταστεί από τη διπλωματική επιτροπή, καθώς και για τις σχέσεις της Ελβετίας με τις περιοχές που πρόκειται να ενωθούν μαζί της (το Νεσατέλ, η Γενεύη, το Βαλαί και η Επισκοπή της Βασιλείας). Οι πρεσβευτές βεβαιώνουν τη διπλωματική επιτροπή πως θα συνεργαστούν μαζί της. Όποια και αν είναι η μορφή της νέας ομοσπονδιακής κυβέρνησης (Διευθύνον Καντόνι ή Προσωρινό Ομοσπονδιακό Συμβούλιο), σημασία έχει να προσδιοριστεί εκ των προτέρων πότε θ’ αρχίσει η λειτουργία της· σημαντικό επίσης είναι να ετοιμαστεί σχέδιο στρατιωτικής οργάνωσης που να εγγυάται την ουδετερότητα της Ελβετίας. Τέλος, για ν’ αποτραπεί κάθε κίνδυνος ταραχών στην ενδιάμεση περίοδο, θα πρέπει η Δίαιτα να εκδώσει διατάγματα που θα διακηρύσσουν σαφώς το σεβασμό και την υποταγή που οφείλονται στις κατεστημένες αρχές. Το status quo εντός των ορίων της Συνομοσπονδίας πρέπει οπωσδήποτε να διατηρηθεί έως ότου τεθεί σε λειτουργία το νέο καθεστώς.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 97. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Lettre de Capodistrias à Reinhard, datée de Paris, 28 mai 1814.

Paris le 16/28 Mai 1814.

Monsieur le Bourgmestre,

Le Baron de Krüdener aura l’honneur de remettre cette lettre à Votre Excellence. Sa Majesté l’Empereur désirant donner a Votre patrie une nouvelle preuve de Sa sollicitude pour le succès de Sa réorganisation politique m’a ordonné de me faire devancer par lui à Zürich. Il est conséquemment chargé de Vous donner des explications satisfaisantes relativement aux différens points dont la decision définitive a été jugée essentielle à l’achèvement le plus prompt des travaux de la Commission de la Diète constitutionelle.

A Son retour d’Angleterre qui aura lieu dans les derniers jours du mois prochain, l’Empereur compte trouver en Allemagne ou à Vienne la députation Suisse qui lui est annoncée par la lettre que Vos députés vont lui remettre et dont je me suis fait un devoir d’informer Sa Majesté.

Je prie Votre Excellence d’agréer l’assurance de la haute consideration avec la quelle j’ai l’honneur d’ètre

Monsieur le Bourgmestre De Votre Excellence le très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias

A S.E. M. le Bourgmestre de Reinhard

Papier ordinaire. Secrétaire différent. Signature autographe.

Une copie de cette lettre se trouve au Staatsarchiv de Berne.

Επιστολή του Καποδίστρια (Παρίσι, 28 Μαΐου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Ο Krüdener αποστέλλεται από το Παρίσι στη Ζυρίχη με την εντολή να ενημερώσει τον Reinhard για τις υποθέσεις της Ελβετίας. Ο αυτοκράτορας αναχώρησε για την Αγγλία και θα δεχθεί την ελβετική αντιπροσωπεία στη Γερμανία η στη Βιέννη.

Σελ. 375
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    Puissances Alliées, et ne soit conforme aux intentions bienveillantes dont Elles sont animées pour la Ville de Genève, les Soussignés s’empressent de feliciter le Conseil provisoire d’y avoir déféré, et d’avoir pris dans sa sagesse les mesures les plus propres à en préparer l’heureux accomplissement.

    Les Puissances Alliées desirent que la République de Genève affermie et fortifiée par une constitution libérale et par un agrandissement convenable de territoire présente à la Suisse un Co-Etat capable de contribuer à sa conservation et au maintien vigoureux de son système de neutralité. C’est dans ces vues que le Conseil provisoire pourrait dés ce moment préparer par un travail mûrement réfléchi le projet d’acte constitutionel de la République de Genève. Les XIX Etats ras semblés à Zürich s’occupent maintenant de la rédaction de leur Pacte fédéral, et cet œuvre fondamental ne tardera point a être terminé. Par une suite des transactions qui vont rétablir les bases de l’independance des peuples libres que la France avait asservis, La république de Genève sera authentiquement reconnue dans la possession de ses droits politiques et du territoire que la bienveillance des Hautes Puissances Alliées lui destine. C’est à cette époque, qui semble peu eloignée, que Genève pourrait fixer définitivement sa Constitution et prendre rang au nombre des Etats Suisses en adhérant à leur constitution fédérale.

    En attendant, Messieurs les Conseillers Saladin et Schmidtmeyer, auront occasion de répondre à la confiance que leurs Comettans semblent si justement avoir placée dans leur zèle et leurs lumières en établissant avec les Députés des XIX Etats des relations amicales, qui serviront d’acheminement à la formation des liens polittiques, et en instruisant successivement le Conseil provisoire du progrès des travaux de la Diète.

    De leur côté les Soussignés auront vivement à cœur de participer par leurs bons offices à tout ce qui peut rendre la République de Genève à sa future prospérité.

    Le Comte Capodistrias

    Schraut

    Le B de Chambrier

    Zürich

    le 19 Avril/lr Mai 1814.

    Papier saumon, doré sur tranche. Ecriture du secrétaire habituel de Capodistrias. Signatures autographes.

    Une copie de cette lettre est conservée à Genève, B.P.U., ms suppl. 977, papiers d’Ivernois, correspondance, vol. II, f. 153-154.