Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄

Title:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄
 
Place of Publication:Corfu
 
Publisher:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Date of Publication:1987
 
Pagination:342
 
Subject:Αλληλογραφία Καποδίστρια (Επιστολές προς διαφόρους)
 
Στατιστικαί παρατηρήσεις (1828-1830)
 
Temporal coverage:1827-1831
 
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Vous avez eu la bonté de m’offrir vos services, et je vous mets à l’épreuve. Veuillez prendre en considération mon idée, et si vous l’approuvez, commencez par m’envoyer un livre qui traite de la culture des pommes de terre, ou une bonne instruction qui puisse me mettre en état de veiller ou de faire veiller à la nouvelle institution de haute politique par laquelle je débuterai.

Mais dans ce cas, pour faire vite, il faut que vous me procuriez encore un double secours: celui d’un homme qui puisse se charger pratiquement de la direction des travaux agricoles nécessaires pour cette branche de culture, et celui d’une quantité considérable de pommes de terre pour les ensemencer.

Les frais de cette expédition pourraient être pris sur la caisse de votre comité, si vos collégues se plaissaient à accueillir les voeux que vous leur témoignerez de ma part. Il ne sera pas difficile alors de faire partir une heure plus tôt par Marseille ce grand bienfait, et ce sera encore à Genève que la Grèce la devra.

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ΠΡΟΣ CRUD

Correspondance, τόμος I, σσ. 350 - 352

Ο Καποδίστριας εκμυστηρεύεται το όνειρό του για την στήριξη της γεωργίας στην Ελλάδα και θέτει το πρόβλημα του εποικισμού της ελληνικής υπαίθρου.

Α Μ. Crud, à Massa - Lombarda

Ancône, 1/13 décembre 1827

Je partage bien sincèrement, mon cher Crud, vos regrets. Il m’eût été doux de vous revoir, de vous serrer la main, et de vous demander votre bénédiction. Il en est autrement, mais ce n’est pas ma faute. Préoccupé, comme je dois l’être et comme je le suis, des intérêts auxquels je me dévoue, je ne pouvais pas, en me rendant à Bologne et en y restant deux jours, me rappeler que j’allais être si près de votre domaine de Massa-Lombarda; et il ne se trouva autour de moi personne qui m’y rendit attentif. Je recois donc votre lettre du 11 et les sentiments qu’elle m’exprime, comme une véritable compensation que je dois à votre bonne amitié, et dont je vous remercie de tout mon coeur.

Je suis ici depuis quatre lorgues semaines, dans l’attente d’un bâtiment anglais qui doit venir me chercher. On me le fait espérer de jour en jour et d’heure en heure. Il me tarde de le voir, de m’embarquer, et d’être enfin sur les lieux.

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Je ne me fais aucune illusion sur les désagréments qui me sont réservés, et sur le plus grand de tous, sur celui de ne pas répondre comme je le désire à la confiance des braves et admirables Grecs, et à celle dont m’honorent les personnes que ma longue carrière a mises en relation avec moi. Cependant, fort du sentiment de mes devoirs, de la droiture de mes intentions et de mon espoir dans l’assistance de Dieu, je n’ai pas hésité à quitter ma paisible retraite et à faire un long voyage, comme je n’hésite pas non plus à être impatient de me placer au milieu des privations de tout genre, de la confusion, du désordre, des intrigues de toute espèce, qui constituent l’état actuel de la Grèce. Une fois sous l’empire de toutes ces nécessités, Dieu m’aidera, et les voeux des hommes de bien qui vous ressemblent me procureront sa toute-puissante protection.

Vous ne doutez pas de la satisfaction que j’éprouverai à vous donner de mes nouvelles et à recevoir des vôtres. Un jour peut-être je vous demanderai vos conseils, vos directions, et quelques hommes entendus dans la première et la plus essentielle des affaires, dans celle d’introduire en Grèce une bonne et utile agriculture. Nous sommes encore bien loin de là; mais pour y arriver il faudra vous procurer une heure plus tôt des renseignements, et je ne manquerai pas de vous en donner. En attendant, tâchez de jeter les yeux sur une ou deux bonnes familles italiennes qui veuillent et puissent aller rendre à la fertilité de belles terres, des marais, peut-être même quelques steppes. Nous leur ferons de bonnes conditions; et lorsque je leur dirai venez, elles pourront en toute sûreté compter qu’en y arrivant elles seront bien reçues, et trouveront de quoi vivre honnêtement et utilement. Si aux connaissances pratiques dans la culture des blés, des prairies et dans l’éducation des vers à soie, les hommes réunissaient aussi de l’habilete dans quelque métier, mes voeux seraient à leur comble.

Je quitte ce sujet. C’est la partie couleur de rose de mes rêves; les autres ne lui ressemblent point, mais je ne m’en inquiète pas.

La main qui copie mon griffonnage vous prouve que le jeune Bignami est en pleine activité de service, et que jusqu’ici je suis bien aise de le voir auprès de moi. S’il en est de même par la suite, et que Dieu bénisse notre travail, il fera son chemin, et donnera, j’espère, des consolations à ses parents et à notre respectable ami Feilenberg, auquel je vous prie de dire mille et mille chose de ma part.

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ΠΡΟΣ BIAPO ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑ

Correspondance, τόμος I, σσ. 392 - 396 Ο Καποδίστριας παρουσιάζει τα πρώτα προβλήματα και δυσκολίες που συναντάει

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στην Ελλάδα. Στο υστερόγραφο ζητάει από τον αδελφό του να του στείλει μιάν ικανή ποσότητα πατάτας, που θα μπορούσε να σπαρεί στην Ελλάδα.

A mon Frère Viaro, à Corfou

Égine, 24 janvier/5 février 1828

Je suis arrivé à Égine le II (23), après avoir abordé à Nauplie à cause des vents contraires. Les gazettes nos 4 et 5 ci-jointes, dont je vous envoie trois exemplaires, vous donnent en grand détail les renseignements qui peuvent vous intéresser. Envoyez-les par la première occasion à notre ami le métropolitain, et par lui à M. Eynard et à M. Hentsch.

Je m’occupe dans ce moment-ci de la réorganisation du gouvernement. Jeudi aura lieu son installation solennelle, et j’espère deux ou trois jours après cette cérémonie, d’expédier le brick du capitaine Giannitzis à Malte, et de là à Corfou et à Ancône. Il vous portera alors une copie française de tous les actes de mon administration, et vous en serez content.

Je ne vous parle ni du travail, ni des grandes difficultés que j’ai à vaincre pour faire sortir cette malheureuse nation de la misère et du désordre où l’ont plongée sept années de querre, d’anarchie et de folies. Je ne suis pas cependant découragé. Le peuple me témoigne une confiance et une affection qui ne me laissent pas douter du résultat, si toutefois les secours que j’ai sollicités des Puissances alliées depuis le mois de septembre nous sont accordés. On me les a promis d’une manière formalle. Il s’agit d’accélérer l’accomplissement de ces promesses, et tel est le motif principal de l’expédition que je fais à Malte.

J’ai écrit au général Church en répondant à ses rapports et à ses lettres confidentielles. J’ai fait et je ferai tout ce qui peut dépendre de moi pour le mettre en état d’achever le plus tôt possible ce qui a été bien commencé par la prise de Vasiladi, et de concentrer d’abord tous ses efforts pour obtenir ce premier résultat. Je lui ai fait observer, ainsi que vous, que désormais vous ne pouvez plus contribuer, comme par le passé, au succés de ses opérations, et qu’il doit conséquemment s’entendre en toutes choses avec le gouvernement de la Grèce.

Nous avons ici une détresse épouvantable de jurisconsultes; et cependant nous allons être tous les jours aux prises avec les amiraux pour des questions de droit public et commercial. Ori ne pourra les discuter et les juger avec utilité et honneur pour le pays, que lorsque des tribunaux constitués dans des formes non-musulmanes seront garants de la légalité de leurs actes. C’est vous dire que vous serez invité à vous rendre en Grèce, et à amener avec vous des hommes capables d’être chargé des fonctions judiciaires, et de les gérer sans trop compter pour quelque temps sur aucun traitement qui vaille la peine. Je vous écrirai en

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détail à cet égard par le capitaine Giannitzis. J’attends les informations que je vous ai demandées de Malte relativement aux caisses que M. Rallis devait vous envoyer de Londres. Dès que je les saurai en votre pouvoir, je vous écrirai quelles sont celles que je vous prierai de m’envoyer ou de m’apporter.

Vous devez cependant avoir reçu par le petit bâtiment expedié d’Ancône une caisse avec des paravents, une avec du papier, une avec des bougies, et une enfin avec des tableaux encadrés. Cette dernière peut rester; mais il me serait agréable d’avoir une heure plus tôt les trois autres. Tâchez de vous ptocurer une occasion, sans cependant noliser exprès ni une barque ni un bâtiment.

Veuillez avoir la complaisance de faire passer à sa destination la lettre ci-jointe pour Genève.

P. S. Ma lettre n’ est pas partie, car j’ ai préféré la confier au brick anglais qui porte mes dépêches au général Adam. C’ est donc de la part de S.E. que vous la recevrez avec le présent post-scriptum.

J’y doins un numéro des gazettes en triple, pour que vous puissiez en faire usage. Voys en enverrez un exemplaire aussi à Mustoxidis. Si j’ ai le temps, je lui écrirai un petit mot.

Voici aussi un exemplaire complet de tous mes actes en français. Donnez à un caligraphe la commission d’ en tirer des copies que vous enverrez avec les lettres ci-jointes à cachet volant, l’ une à M. Eynard, l’ autre à M. Hentsch, et l’ autre au métropolitain; vous pourrez envoyer les originaux à Mustoxidis.

En prenant connaissance des lettres que j’ écris à ces messieurs, vous aurez une idée exacte de F état des choses, des besoins pressants qui m’ environnent, et des efforts que j’ ai faits pour me ménager les moyens de les satisfaire, au moins en partie.

J’ espère beaucoup du général Adam; je lui demande provisorement 10,000 talaris, avec la promesse de les lui rendre, dès que je recevrai les subsides que les Puissances alliées m’ont promis. Je fais ainsi mon devoir. Dieu fera le reste.

Vous verrez par la lettre que j’écris à M. Eynard, quel est l’emploi que je fais des 20,000 francs qu’il m’a envoyés pour les pauvres. Tâchez à votre tour de me procurer à Corfou ou à Zante une bonne quantité de pommes de terre, pour avoir de quoi semer les champs que je fais préparer. J’en attends aussi une cargaison de Liverpool; mais elle peut tarder, et nous n’avons pas de temps à perdre. Si vous pouvez m’en procurer une bonne provision, envoyez-la moi le plus tôt possible.

J’écris à Syra pour savoir en quoi consiste la somme d’argent qui y est en dépôt portée par les prêteurs, et j’attends avec quelque impatience la réponse.

Je vous écrirai sous peu de jours plus en détail, ou par le capitaine Giannitzis, ou bien par quelque bâtiment de querre.

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Notre correspondance avec Corfou, et par Corfou avec l’Italie, va s’organiser. Le général Adam le désire autant que moi. Ainsi vous pourrez plus facilement et plus régulièrement me donner de vos nouvelles.

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ΠΡΟΣ ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος I, σσ. 396 - 400

Ο Καποδίστριας εκθέτει στην αρχή την κατάσταση της φτώχειας και της αθλιότητας που επικρατεί στην Ελλάδα και τα προβλήματα που συνδέονται με τη διατροφή του πληθυσμού. Επανέρχεται στο θέμα της καλλιέργειας της πατάτας. Ήδη 300 - 400 οικογένειες καταγίνονται με την καλλιέργειά της στην Αίγινα, ενώ ένας Ιρλανδός, ο Stevenson, διευθύνει τις εργασίες. Σχεδιάζει την επέκταση της καλλιέργειας στην Πελοπόννησο και στα νησιά, περιμένοντας την άφιξη φορτίου πατάτας από το Λίβερπουλ. Στο τέλος επανέρχεται στο ζήτημα της σύναψης δανείου, που θα μπορούσε να δώσει μια προσωρινή διέξοδο στη δημοσιονομική ανέχεια της χώρας.

A Μ. le Chevalier Eynard, à Genève.

Égine, 28 janvier / 9 février 1828

Je vous écris enfin d’Égine. J’y suis depuis dix-sept jours. Ce temps a été mis à profit, et vous en serez perrsuadé en jetant un coup d’oeil sur toutes les pièces que mon frère vous enverra. Elles vous donneront une idée de la-nouvelle administration, qui me semble avoir été marquée de manière à nous faire espérer que désormais le présent et l’avenir ne ressembleront plus au passé. La misère qui opprime cette brave et admirable nation dépasse tout ce qu’on peut dire ou se figurer. Jugez de ma position avec mes 300,000 francs. Ils sont presque épuisés. Cependant je suis loin de me décourager. J’ai déja fait et je ferai tout ce qui peut dépendre de moi pour obtenir les secours que les souverains alliés m’ont fait espérer. En attendant je ne néglige aucun moyen subsidiaire afin de gagner quelques instants de vie. Je vous écrirai à ce propos plus en détail sous peu de jours. Je me propose d’expédier à Ancône un bâtiment grec, et je donne aujourd’hui à mes commissionnaires l’ordre de commander une bonne quantité de farine de froment et de maïs. Si vous avez quelques fonds dont la piétié chrétienne vous ait rendu dépositaire, envoyez-les sans retard à MM. les frères Candellari à Ancône, avec

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l’ordre de les tenir à ma disposition. La meilleure manière de les leur remettre, celle qui m’a paru la plus utile et la plus prompte, c’est d’autoriser ces messieurs à tirer des lettres de change sur Paris.

Le colonel Heideck m’a rendu compte de sa gestion, et je l’ai prié de continuer ce qu’il a si bien commencé. Il est pour peu de jours à Poros, afin de donner suite à une commission dont il a bien voulu se charger. Son assistance m’est très nécessaire, et vous m’obligerez de le faire savoir où de droit. Je prendrai la liberté d’adresser moi-même mes voeux. J’aime à espérer qu’ils seront honorés d’un accueil bienveillant.

L’argent que vous m’avez confié pour les officiers suisses et prussiens leur a été très-exactement remis par le colonel. La somme que les bienfaiteurs destinaient à la subsistance des femmes, des enfants et des vieillards qui ont perdu leurs foyers, est employée dans ce but, et dans celui aussi de préparer en même temps le terrain qui doit porter la nouvelle production des pommes de terre.

Trois ou quatre cents familles sont déjà nourries tous les jours à Égine sur ce fond. Elles gagnent en attendant leur pain en travaillant dans une magnifique plaine, qui paraît faite pour la culture des pommes de terre.

Un Irlandais, M. Stevenson, se trouvait ici sans aucune occupation, et brûlant du désir d’être utile à la Grèce. Il connait à fond cette partie de l’agriculture, et il m’a offert ses services. Il est déjà depuis huit jours en pleine activité, et dirige en personne tous les travaux; pour mieux faire, il s’est établi dans une chaumière au milieu des laboureurs. Cette opération faite à Egine, il se rendra ailleurs, et dans les îles le Peloponèse. Ainsi, pour que cet immense bienfait s’accomplisse, nous n’avons pas trop de 20,000 francs pour les dépenses, ni de la cargaison de pommes de terre de Liverpool: car nous ne manquons pas de pauvres à faire travailler et à faire vivre.

Nous attendons avec impatience le bâtiment de Liverpool. Néammoins je fais acheter des pommes de terre partout où l’on en trouve, afin de ne pas faire dépendre le succès de cette entreprise de l’incertitude de la navigation.

M. Stevenson est aussi le caissier des dépenses, et à son temps vous recevrez un compte exact et détaillé de l’emploi de la somme que vous m’avez confiée, et les bienfaiteurs en seront satisfaits.

Ces secours ne sont pas suffisants. Je vous enverrai par mon bâtiment, voie d’Ancône, des pleins pouvoirs, afin que vous puissiez donner suite au projet de l’emprunt dont nous avons causé à Genève avant mon départ. Il me paraît qu’il ne serait guère difficile de trouver à cette heure des actionnaires pour un million de francs, surtout si nous allons les chercher dans le midi comme dans le nord. Je vous enverrai à cet effet beaucoup de lettres particulières avec les pleins pouvoirs. Ces lettres, j’espère, ne seront pas inutiles.

Veuillez en attendant vous entretenir de cette affaire avec mon bon ami M.

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Hentsch, pour préparer d’avance les moyens de la faire réussir; et si je puis disposer en peu de temps de 3 ou 400,000 francs de cet emprunt, je pense mettre alors en exécution le projet de faire arriver ici des laboureurs et des ouvriers suisses et allemands, qui, en cas de besoin, deviendraient des soldats.

P.S. Dites à Mme Eynard que son écharpe bleu et blanc a figuré et figurera; c’est la seule marque distinctive du président de la Grèce.

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ΠΡΟΣ ΒΑΛΙΑΝΟ

Correspondance, τόμος, I, σ. 440

Ο Καποδίστριας παροτρύνει το Βαλιάνο να συνεχίσει τις εργασίες διάνοιξης οδού και προετοιμασίας των αγρών για τη σπορά της πατάτας, κατά την απουσία του. Αναφέρεται στο σιτισμό του πληθυσμού.

A Μ. Th. Valianos, à Égine

Poros, 13/25 février 1828

Je désire que durant mon absence d’Égine les travaux que vous conduisez avec tant de zèle continuent, que la grande route soit achevée, et que les champs où l’on doit ensemencer les pommes de terre soient labourés à la satisfaction de M. Stevenson. Pour que le manque de pain n’entrave pas les progrès de ce qui a été fait jusqu’ici, je donne aujourd’hui les directions nécessaires au gouverneur provisoire d’Égine, et j’en écris aussi à M. Stevenson. Vous serez pourvu de pain; mais il faut que vous régliez la chose de manière à ce que l’on n’ait à distribuer que de 2 à 300 rations par jour. Veuillez conséquemment vous entendre à cet égard et avec M. Stevenson et avec M. Giannitzis. Si vous prévoyez que nos travaux soient terminés en peu de jours, ayez soin de m’en prévenir à temps, afin que je puisse vous dire à quels autres ouvrages vous pourriez employer votre monde. Continuez à faire preuve de bonne volonté et de zèle, et vous en avez la récompense dans la satisfaction que doit vous procurer le bien qui se fait sous vos yeux et par votre entremise. Je vous salue.

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ΠΡΟΣ ΤΟΝ ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος I, σσ. 493 - 494

Ο Καποδίστριας με την επιστολή αυτή κάνει μερικές διευκρινήσεις στον Εϋνάρδο, σε σχέση με τις πληροφορίες που έχει στείλει, πάντα στον Εϋνάρδο, ο Βιάρος. Του ζητάει χρήματα για την Τράπεζα και πιστεύει πως η Ελλάδα δικαιούται της πίστης των ξένων, εφόσον η τάξη έχει εμπεδοθεί στη χώρα. Δίνει στη συνέχεια πληροφορίες για την καλλιέργεια της πατάτας, που γίνεται υπό την επίβλεψη του Stevenson και με την οποία ελπίζει να διαθρέψει 12.000 άτομα. Επειδή δε το φορτίο της πατάτας δεν είχε φθάσει από το Liverpool αναγκάστηκε να αγοράσει, για τη σπορά, πατάτες από τη Σύρο. Στο τέλος δίνει πληροφορίες για την οργάνωση του στρατού και του ναυτικού, υποστηρίζοντας πως η επιτυχία οφείλεται στην Τράπεζα, η οποία έχει πάντα την ανάγκη ενίσχυσης.

A Μ. le Chevalier Eynard, à Genève

Poros, 4/16 mars 1828.

Mon frère vous aura envoyé, mon cher Eynard, de mes nouvelles. Il vous en envoie aujourd’hui, et j’ajoute ces mots pour vous donner moi-même signe de vie, et pour vous recommander encore une fois les intérêts de notre banque. Faites-lui donc parvenir tout l’argent que vous avez du fait des souscriptions, et procurez-lui autant de bons actionnaires que vous pourrez.

Nous commençons à mériter votre confiance et celle des capitalistes européens. Il y a déjà en effet un peu d’ordre, et il y en aura davantage par la suite, et du moment que je serai mis en état de donner du pain aux hommes qui portent les armes, et à ceux auxquels je voudrais faire labourer la terre.

Le bâtiment de Liverpool, qui devait arriver en mars avec les pommes de terre, ne paraît pas. Le champ est déjà préparé à Égine d’après l’opinion de M. Stevenson qui dirige cette grande entreprise. Si nous avons assez de pommes de terre pour l’ensemencer dans toute son étendue, la récolte nous donnera de quoi nourrir 12,000 hommes pendant une année. Ne voulant pas perdre un temps précieux et la saison qui est plus précieuse encore, j’ai fait acheter à Syra et partout toutes les pommes de terre qu’on a pu trouver; mais toutes les lunettes sont braquées dans l’attente du vaisseau de Liverpool.

Je suis ici pour diriger en personne l’organisation des Rouméliotes, qui vont se mettre en campagne sous peu de jours. Une flottille tâchera aussi de faire son devoir, en garantissant le commerce européen de la piraterie, et en coupant, s’il

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est possible, les convois de vivres aux Turcs qui restent encore dans le Péloponèse et dans l’Attique. Tous ces miracles s’opèrent par la banque. Venez donc à son secours, et elle en fera d’autres. Je vous envoie ces lignes par le bon métropolitain, afin d’abréger le travail et de me rappeler à la fois à son souvenir et au vôtre. Veuillez faire lire la présente à M. Hentsch, auquel je ne répète pas les mêmes choses, faute de temps.

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ΠΡΟΣ ΓΙΑΝΝΙΤΖΗ

Correspondance, τόμος I, σσ. 494 - 496

Ο Καποδίστριας, προκειμένου ο Stevenson να προχωρήσει στην ανάπτυξη της δενδροκαλλιέργειας, ζητάει από το Γιαννίτζη, προσωρινό διοικητή της Αίγινας να ενημερωθεί για τις δυνατότητες αγοράς δένδρων και κυρίως μουριών από την Πελοπόννησο και τα νησιά για να μεταφυτευθούν στην Αίγινα.

Α Μ. Giannitzis, Gouverneur provisoire d’Égine

Poros, 5/17 mars 1828

M. Stevenson, pour achever son ouvrage, désire, pendant que la saison le permet, pouvoir planter des arbres utiles le long de la grande route, et autour des champs ensemencés de pommes de terre. L’arbre qui est le plus à votre portée, et qui serait le plus utile, serait le murier. Dans le Péloponèse il y en a beaucoup, et y mettant quelque soin, il ne serait pas difficile d’en avoir 10 ou 12,000 pour les planter immédiatement. Je n’ai pas l’intention de les enlever à ceux qui les possèdent dans leurs propriétés. Tout au contraire; je veux les payer, mais à un prix honnête. Je vous charge de cette commission, en vous engageant à prendre des informations auprès des Péloponésiens qui sont à Égine, et à vous concerter avec eux pour le mode le plus équitable et le plus prompt d’exécuter cette mesure. La saison ne nous permet pas de trop retarder cette plantation. Elle ne réussirait plus pour cette année, si elle ne pouvait avoir lieu dans le courant du mois de mars. Je prie plus particulièrement M. Ramphos de voir, dans son zèle et dans son activité, comment nous pourrions nous procurer autant d’arbres que possible d’autres espèces dans les îles de l’ Archipel, et surtout à Samos, où je crois qu’on en a en abondance. M. Stevenson lui donnera le nom de ceux qui pourront être

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transportés sans inconvénient dans cette saison. Il est entendu que les dépenses relatives à cet objet ne sont pas à la charge du trésor; c’est la caisse des pauvres dont je suis dépositaire qui en répondra. Donnez-moi un compte d’avis, et je ne tarderai pas à vous remettre la somme que vous me demanderez.

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ΠΡΟΣ TON ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος II, σσ. 30 - 36

Στην αρχή της επιστολής του ο Καποδίστριας ασχολείται με την καλλιέργεια της πατάτας στον Πόρο κάτω από την καθοδήγηση του Stevenson, πληροφορεί δε τον Εϋνάρδο πως το φορτίο που έχει σταλεί από το Λίβερπουλ, θα διατεθεί για τη διατροφή των κατοίκων της Μεσσηνίας. Στη συνέχεια δίνει πληροφορίες για τη δημιουργία Ορφανοτροφείου και για τις σπουδές του γιου του Μπότσαρη στη Βαυαρία. Ζητάει ακολούθως την μεσολάβηση του Εϋνάρδου στον Fazy για να σταλούν στην Ελλάδα τσαπιά, που είναι απαραίτητα για την καλλιέργεια της πατάτας. Ακολουθεί η περιγραφή της προσπάθειας για τη δημιουργία δενδροφυτειών, στην Πελοπόννησο κυρίως, εξαιτίας της μεγάλης καταστροφής που έχουν υποστεί τα δέντρα. Τελειώνοντας παρακαλεί τον Εϋνάρδο να ενδιαφερθεί για την αποστολή στην Ελλάδα νέων ατόμων που χρειάζονται για τη διοίκηση του Κράτους.

A Μ. le Chevalier Eynard, à Genève.

Nauplie, 14/26 avril 1828

Votre dernière lettre, mon cher Eynard, est du 20 février; elle me porte le connaissement du chargement de pommes de terre parti de Liverpool le 31 janvier; mais le bâtiment n’est pas encore arrivé ici. Ce qui me console, c’est que sans ce secours nous avons déjà beaucoup planté de pommes de terre; et si la sécheresse ne continue pas, notre récolte sera très-abondante. Les pommes de terre de Liverpool donneront à manger aux provinces de la Messénie qui meurent de faim, et à ces milliers d’infortunés qui n’existent depuis le mois de janvier que des bienfaits dont j’étais dépositaire. Je suis ici depuis quelques jours, et j’espère de faire camper hors de la ville et des glacis des forteresses, dans une belle campagne, cette population d’affamés et de malheureux. Les instruments d’agriculture que je vois

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marqués dans le connaissement, seront d’une grande utilité aux établissements agricoles faits par les pauvres et pour les pauvres, sous la direction de M. Stevenson. Ce digne et respectable homme, tout malade qu’il est, se trouve maintenant dans une belle terre nationale à Poros, où il fait planter des pommes de terre et ensemencer du grain turk. Lorsque les travaux commencés toucheront à leur terme, je vous enverrai un compte-rendu imprimé, au moyen duquel vous pourrez satisfaire pleinement la noble sollicitude des bienfaiteurs de la Grèce. Ils verront que l’argent qu’ils ont bien voulu me confier a été employé selon leurs intentions. Cependant les fonds touchent à leur fin. J’ai destiné les sommes que vous avez envoyées en dernier lieu à M. Gérostathis et à mon frère, pour les approvisionnements de quelques semaines de la Grèce occidentale. Ce sont les 20,000 francs que la commission avait déjà touchés, et les 5,000 que vous venez de lui remettre sur Trieste. Vous pouvez cependant donner aux souscripteurs de Copenhague l’assurance la plus positive que c’est aux veuves et aux orphelins que leurs bienfaits seront exclusivement consacrés.

Je vous ai déjà écrit que je réunis dans une espèce d’établissement une grande quantité d’enfants. Cet établissement se construit pour le moment à Égine. Cent élèves sont déjà habillés à neuf, et prennent des leçons d’enseignement mutuel; on prépare des habits pour cent autres; dès qu’ils seront prêts, l’école deviendra plus nombreuse: elle pourra êtra portée au nombre de 2,000 et plus, du moment que j’aurai les fonds nécessaires. J’ai demandé à Malte et à Zante des tablettes d’ardoise pour l’enseignement mutuel; j’ignore cependant si l’on pourra les trouver. Dans tous les cas vous me rendrez un grand service d’y penser. Ces tablettes devraient être encadrées et munies de leurs crayons. Les bienfaiteurs peuvent aussi favoriser cet établissement en le dotant de grosse toile blanche et bleue qui servirait à la confection des habits pour les élèves. En résumé, si vous pouvez envoyer à notre banque une bonne et forte somme, en indiquant positivement l’usage auquel les donateurs la destinent, vous nous rendrez un immense service. L’argent que vous enverriez pour être employé utilement dans des établissements de bienfaisance ou d’agriculture, ne pourrait être depensé que graduellement et dans un certain espace de temps. Placé à la banque, il gagnerait les intérêts, et fournirait en même temps une ressource vitale au gouvernement. A mesure que l’ordre se rétablit, les revenus publics entrent dans la caisse, et j’aime à espérer que, si les secours des grands et puissants amis de la Grèce ne nous manquent pas, nous pourrons remplir en temps et lieu tous nos engagements avec honneur.

Dans les différentes tournées que je viens de faire dans le Péloponèse, j’ai parcouru des espaces immenses propres à toute sorte de culture, lesquels sont déserts. Qu’il y ait un peu de sécurité extérieure et intérieure, et le Péloponèse donnera du pain et même une fortune considérable à cinquante, à cent mille cultivateurs et ouvriers de tout genre. Mais pour obtenir ce résultat, il faut

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pouvoir faire les avances, c’est-à-dire avoir des fonds: nous ne sommes pas encore là. La sécurité extérieure suppose la paix, et la sécurité intérieure suppose en outre un gouvernement complétement organisé dans toutes ses parties. Si la Providence veut continuer ses faveurs à cette nation, nous nous occuperons plus tard de ses grands interêts, et je vous ferai part de mes observations sur la manière de les soigner. En attendant, tâchons de vivre au jour la journée; et pour cela, permettez-moi de vous lé répéter, envoyez à la banque et n’envoyez qu’à la banque tout l’argent que vous pouvez.

Je n’ai pas le temps d’entrer avec vous dans des détails sur le contenu de la lettre de M. l’instituteur Desjardins. Ce que je désire que vous lui fassiez savoir en attendant, c’est que j’ai lu avec infiniment d’intérêt son prospectus, ainsi que le tableau des jeunes Grecs qui étudient à Munich. Le bien que M. Desjardins dit du jeune Botzaris, laisse espérer que ce seune homme justifiera les espérances de sa famille et de la patrie. Je le recommande cepandant toujours à la bienveillance et à la protection du roi de Bavière son auguste bienfaiteur. Je ne répondrai pas non plus par cette occasion à M. Ch. Sarasin. Veuillez avoir l’extrême bonté de lui écrire que j’ai reçu sa lettre du 28 janvier, que je le remercie infiniment des détails qu’elle renferme, que je bénis de tous mes voeux les soins dont il comble les élèves grecs de son institut, et que je me réserve la satisfaction de lui témoigner moi-même ma reconnaissance au premier moment.

Enfin ne m’en veuillez pas, si j’ose vous charger de vous acquitter en partie de ma dette envers M. Fazy-Pasteur et M. Pictet-Gazenove. M. Fazy m’a écrit en date du 22 décembre qu’il désirait pouvoir m’envoyer une centaine de bèches. Dites-lui que ce qui nous a le plus manqué et nous manque encore pour la plantation des pommes de terre, ce sont les bèches. C’est avec énormément de peine que j’ai pu en faire fournir pour la plantation qui a eu lieu. M. Fazy, et tous ceux qui comme lui pensent que c’est avec les bèches et non les baïonnettes qu’on civilise un peuple, feront sans doute tout ce qui peut dépendre d’eux pour nous envoyer le plus tôt possible, et le plus grand nombre possible de ces moyens de civilisation. Ces instruments seront bien employés, je leur en réponds.

Je ne quitterai pas le chapitre des travaux agricoles sans vous annoncer que, malgré la nature et la somme des affaires qui m’accablent, j’ai trouvé le moyen de m’occuper particulièrement de plantations d’arbres. Le Péloponèse et les îles en sont complétement dégarnis. Les Turcs les laissaient détruire anciennement, et les Grecs ont fait pis que les Turcs en déracinant les derniers restes. C’est de Candie que j’ai fait transporter à Égine un million de châtaigniers et d’autres arbres; reste à savoir si l’on s’est bien pris pour faire prospérer cette nouvelle plantation. C’est en automne qu’il faudra penser à cette grande oeuvre. Pour y penser avec succès, j’invoque le secours de M. le professeur de Candolle.

Je m’arrête pour le moment ici, et je vous fais mes excuses du désordre de

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cette lettre, et des nombreuses commissions qu’elle vous apporte. Je la dicte, étant interrompu à chaque instant, et sans trop avoir le temps de la relire. Étant condamné à passer ainsi ma vie de tous les jours, j’espère trouver grâce auprès des personnes auxquelles je vous prie de vous adresser de ma part. Du moment que je pourrai me dispenser des détails de l’administration, je leur écrirai moi-même, et ce sera pour moi la meilleure manière de me soulager de la partie pénible de mes travaux. Je finis en vous priant de m’envoyer des hommes capables d’être employés dans l’administration, des jeunes gens intelligents, mais surtout d’une honnêteté éprouvée et de moeurs sévères, car il y a beaucoup d’étrangers qui ont fait ici plus de mal que de bien. Adieu, je vous serre la main.

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ΠΡΟΣ TON ΚΟΝΟΦΑΟ

Correspondance, τόμος II, σσ. 242 - 244.

Ενημερώνει τον Κονοφάο για τους σκοπούς των έργων που γίνονται στην Απάθεια, να εξασφαλίσουν δηλαδή την επιβίωση των πολυπληθών προσφυγικών οικογενειών. Τον πληροφορεί στη συνέχεια, ότι ο Stevenson αναγκάστηκε να εγκαταλείψει την καθοδήγηση των έργων αυτών τόσο για λόγους υγείας όσο και για οικογενειακούς λόγους που τον υποχρεώνουν να επιστρέψει στην πατρίδα του. Φεύγοντας ο Stevenson άφησε ένα πλήρη κατάλογο όλων των δαπανών του και όλου του υλικού που βρίσκεται στην Απάθεια. Ο Καποδίστριας αντικαθιστά τον Stevenson με τον Κονοφάο και του ζητάει να τον ενημερώσει για την κατάσταση στην οποία βρίσκονται οι αγροτικές εκμεταλλεύσεις τόσο στην Αίγινα όσο και στην Απάθεια.

A M. A. Conophaos

Poros, 25 juillet / 6 août 1828

Les travaux agricoles entrepris à Égine et dans le terrain d’Apathia, sous la direction de M. Stevenson, ont eu pour but de fournir les moyens de subsister aux nombreuses familles réfugiées tant dans l’ile d’Égine que dans les environs de Poros.

M. Stevenson vient de quitter l’inspection dont il avait bien voulu se charger. Sa santé a beaucoup souffert à Apathia, et des affaires de famille l’appellent dans son pays natal. En quittant Apathia, M. Stevenson a remis au gouvernement un

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registre, où se trouvent notées les sommes qu’il a reçues et les dépenses qu’il a faites. Il a remis en outre une liste des objets qui restent à Apathia, ainsi que des bêtes à cornes et des mulets qu’il a achetés.

Le gouvernement vous charge maintenant de remplacer M. Stevenson. Votre premier devoir est de nous rendre compte dans un rapport détaillé de l’état où se trouve l’exploitation agricole, commencée tant à Égine qu’à Apathia, et de celui des dépenses qui sont nécessaires pour la continuer et pour en recueillir le fruit. Vous nous informerez aussi par un calcul approximatif du revenu que pourraient produire la récolte prochaine à Apathia du blé sarrasin, et celle déjà faite á Égine des pommes de terre. Après avoir pris toutes les informations nécessaires, vous nous proposerez les mesures qu’il faudrait prendre, s’il s’agissait de faire une seconde récolte sur la fin de l’automne, soit dans un terrain, soit dans l’autre.

Vous nous présenterez aussi l’état des employés que M. Stevenson avait destinés, et vous nous ferez connaitre ce qu’ils ont reçu de sa part, et ce que le gouvernement leur devrait s’il les voulait garder dans ce service. Quant à vous, vous recevrez, à compter du 15, le traitement mensuel de 300 piastres.

C’est par le gouvernement provisoire de Poros que vous le recevrez avec la présente. Il est chargé aussi de vous fournir jusqu’à nouvel ordre de quoi continuer des travaux et l’administration d’Apathia.

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ΠΡΟΣ TON ΓΡΑΜΜΑΤΕΑ ΤΗΣ ΕΠΙΚΡΑΤΕΙΑΣ

Correspondance, τόμος III, σσ. 61 - 63

Ο Καποδίστριας δίνει πληροφορίες γύρω από την περιοδεία του Κρατερού στις Επαρχίες της Πελοποννήσου, με σκοπό τη διάδοση της καλλιέργειας της πατάτας. Αναζητά τρόπους για την επέκταση της καλλιέργειας της και στο τέλος προτείνει τη βράβευση των χωρικών εκείνων που θα σπείρουν περισσότερες από 200 οκάδες. Παράλληλα δίνει οδηγίες για την αποστολή εγκυκλίων στις επαρχίες με βάση τις οποίες οι Έκτακτοι Διοικητές και οι Προσωρινοί Επίτροποι θα επαναλάβουν τις οδηγίες του Κρατερού στους χωρικούς. Τέλος, ειδοποιεί τους αρμόδιους να προμηθευτούν, σε όποιες περιπτώσεις χρειάζεται, πατάτες ώστε να ανταποκριθούν στις ανάγκες της σποράς.

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A Μ. le Secrétaire d’état

Nauplie, 27 février / Il mars 1829

M. Cratéros vient d’achever la tournée qu’il a faite par notre ordre dans les différentes provinces du Péloponèse, afin d’instruire les cultivateurs dans la manière de planter et de cultiver les pommes de terre. Aux explications qu’il a données de vive voix, il a ajouté celles que renferme l’imprimé ci-joint. Il vient de nous donner l’assurance que ses soins ne manqueront pas de donner un résultat satisfaisant, surtout dans les départements de l’Élide et de l’Achaïe, si les commissaires extraordinaires et les gouverneurs provisoires peuvent ménager aux cultivateurs quelques facilités à se procurer des pommes de terre dans le courant du mois de mars. Nous vous engageons par conséquent à porter à l’approbation du conseil une circulaire que vous adresserez de notre part aux commissaires extraordinaires et aux gouverneurs provisoires de l’état, afin de leur recommander de porter encore une fois à la connaissance des cultivateurs les directions de M. Cratéros, dont les exemplaires vous seront livrés par l’imprimerie, d’après le texte ci-joint.

Là où le marché n’a pas de pommes de terre en vente, le commissaire extraordinaire ou le gouverneur provisoire tâchera d’en faire arriver, pour que les cultivateurs puissent s’en pourvoir. Dans les provinces où la misère serait extrême, le commissaire extraordinaire ou le gouverneur provisoire serait autorisé à en acheter, à les distribuer aux cultivateurs, sauf à se faire rembourser, soit en argent soit en nature, au moment de la récolte.

Pour encourager la culture des pommes de terre, les commissaires extraordinaires et les gouverneurs provisoires seront autorisés à promettre une gratification à ceux des cultivateurs qui en planteront au-delà de 200 oques. Cette gratification pourrait consister, pour les pauvres, dans la cession gratuite de la semence que le gouvernement leur aurait avancée, et pour ceux qui l’auraient achetée, dans le paiement de la valeur de la semence.

Les commissaires extraordinaires et les gouverneurs provisoires seront engagés à donner des informations très exactes au gouvernement sur le résultat des soins qu’ils auront donnés à l’exécution de cette commission importante. La circulaire approuvée par le conseil, vous l’expédierez sans retard, attendu que le temps presse. Je me charge du département de l’Argolide.

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ΠΡΟΣ ΤΟ ΥΠΟΥΡΓΙΚΟ ΣΥΜΒΟΥΛΙΟ

Correspondance, τόμος III, σσ. 85-87.

Ο Καποδίστριας ζητάει από το Υπουργικό Συμβούλιο την παραχώρηση 5000 στρεμμάτων ακαλλιεργήτου Εθνικής γης σε άπορους προκειμένου να εγκατασταθούν και να την καλλιεργήσουν με τη βοήθεια των Αμερικανών φιλελλήνων, που εκπροσωπούνται από τον Dr. Howes. Ζητάει επίσης την απαλλαγή των εν λόγω καλλιεργητών, από πληρωμές φόρων, για πέντε χρόνια.

Au Conseil ministériel

Nauplie, 12/24 mars 1829

C’est avec peine que je vois les différentes difficultés qu’élève le conseil relativement aux propositions faites par l’Américain M. Howes.

Si ce noble ami des infortunés n’avait donné du pain et du travail aux nombreuses familles auxquelles la construction de l’orphanotrophe ne pouvait plus en offrir, que seraient-elles devenues? Les travaux du quai d’Égine étant à leur terme, et le docteur Howes m’ayant consulté sur ce qu’il pouvait faire pour secourir encore les mêmes familles, je l’ai fortement engagé à s’occuper de leur établissement dans quelque terre nationale, et je lui ai promis toute l’assistance qu’il serait au pouvoir du gouvernement de lui prêter. Ainsi la lettre qu’il vous écrit en date du 4 (16) mars n’est qu’une conséquence des premières explications qu’il a eues avec moi.

Ni le lieu qu’il a choisi, ni l’étendue de terrain qu’il demande, c’est-à-dire les

5,000 stremmes, ni l’exemption pour cinq ans de tout impôt, ne sont selon moi des conditions que le gouvernement puisse rejeter.

Je dis le lieu, parce que si l’assemblée nationale de Trézène, en accueillant la demande de quelques pétitionnaires de Smyrne, leur a promis des concessions dans le même espace de terrain, celle qu’on ferait actuellement aux pauvres que les Américains coloniseraient, n’empêcherait pas les pétitionnaires de Smyrne d’en obtenir pour eux. D’ailleurs je ne sache pas que personne se soit présenté jusqu’ici au gouvernement pour réaliser le projet de la fondation de la nouvelle Smyrne. Je doute même que les pétitionnaires soient assez nombreux et possèdent les capitaux qui sont nécessaires pour l’accomplissement d’un si vaste dessein. Quoi qu’il en soit, la colonie des pauvres sera à tout événement un heureux commencement de cette grande entreprise. Les 5,000 stremmes aujourd’hui sont incultes; et grâce aux bienfaits des Américains, ce désert sera cultivé et donnera du pain aux indigents.

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Je dis l’exemption de tout impôt pour cinq ans, car ce n’est pas une concession, mais une aumône que l’état doit à des malheureux, victimes innocentes des plus cruelles catastrophes.

Je suis si convaincu de la justice du congrès national, que je n’hésite pas à prendre sur ma seule responsabilité la mesure dont il s’agit. Je réponds par conséquent par la lettre ci-jointe à M. Howes, et je vous prie, Messieurs, de la lui transmettre sans retard. Je vous prie aussi de rédiger un projet de décret qui motivera cette disposition, d’après les considérations que je viens de développer.

J’espère que le conseil accèdera à mon opinion, et qu’il la fera même partager par l’entremise de la section de l’intérieur au Panhellenium. Il lui communiquera par conséquent le projet de décret.

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ΠΡΟΣ TON DR. HOWES

Correspondance, τόμος III, σσ. 87 - 88

Για το θέμα του εποικισμού, με τη βοήθεια του Dr. Hows, στη θέση Επάνω Εξαμίλι της Αίγινας, ο Καποδίστριας απευθύνεται στον ίδιο τον Hows πληροφορώντας τον για την αποδοχή του αιτήματος παραχώρησης 5000 στρεμμάτων ακαλλιεργήτου Εθνικής Γης και την, για πέντε χρόνια, απαλλαγή από φόρους.

A Μ. le Doct. Howes, fondé de pouvoirs de la Société philanthropique des Etats-Unis

d’Amérique

Nauplie, 12/23 mars 1829

Je regrette que mon absence d’Egine ait motivé le retard qu’éprouve la réponse que le gouvernement doit à votre lettre du 4 (16) mars.

Il bénit de tous ses voeux l’oeuvre de bien que vous allez entreprendre, en colonisant un nombre de familles pauvres dans le terrain nommé Épano Hexamili.

Il accorde avec plaisir à cette colonie les 5,000 stremmes de terre que vous demandez, ainsi que l’exemption de tout impôt pour cinq ans. Quoique cette seconde concession dépasse les pouvoirs du gouvernement, je n’hésite pas à me porter responsable personnellement envers le congrès national. Si même il la désapprouvait, ce ne seraient pas les pauvres qui en souffriraient, mais moi, et tous ceux qui partagent avec moi les mêmes sentiments en leur faveur.

Commencez donc sans retard votre travail, et veuillez m’indiquer les autres

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secours que le gouvernement pourra vous donner. Soyez assuré que je vous offrirai de grand coeur ceux qui seront en son pouvoir.

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ΠΡΟΣ TON ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος III, σσ. 100 - 103

Ο Καποδίστριας πληροφορεί τον Εϋνάρδο για την κατάσταση στην οποία βρήκε τη χώρα κατά την διάρκεια της περιοδείας του. Αν και διαπιστώνει προόδους, παρατηρεί πως η γη εξακολουθεί να μένει χέρσα και τα προβλήματα επιβίωσης του λαού οξύτατα. Πιστεύει ότι η ανασυγκρότηση της χώρας μπορεί να πραγματοποιηθεί πάνω σε δύο βάσεις: την εργασία και τη στοιχειώδη εκπαίδευση. Θεωρώντας σαν απαραίτητη προϋπόθεση για την επιτυχία των στόχων αυτών την ύπαρξη χρημάτων, αναρωτιέται γιατί άλλοι κεφαλαιούχοι δε δέχονται να καταθέσουν χρήματα στην Τράπεζα, ενισχύοντας τη πίστη της και διευκολύνοντας το έργο του. Ζητάει λοιπόν από τον Εϋνάρδο, που βρίσκεται στο Παρίσι τη μεσολάβηση του σε γνωστούς γάλλους τραπεζίτες. Στο τέλος, εκφράζει την επιθυμία του και την πρόθεσή του να δημιουργήσει ένα εργαστήριο για την κατασκευή βελγικών αρότρων και ζητάει τη βοήθεια του Εϋνάρδου. Ακόμη περιμένοντας την επιστροφή του Gosse, ελπίζει στη δυνατότητα εποικισμού 200 οικογενειών ελβετών αγροτών.

A Μ. le Chevalier Eynard, à Paris

Modon, 30 mars/11 avril 1829

C’est M. le docteur Gosse qui vous porte la présente lettre. Il a fait avec moi le voyage à petites journées depuis Nauplie jusqu’ici, et il est bien à même de vous rendre compte de l’état où se trouve ce pays. Il vous dira que depuis l’année dermière les villes commencent à sortir de leurs ruines, que des écoles d’enseignement mutuel s’organisent, mais que la plus grande partie de la terre est en friche, et que par conséquent le peuple meurt de faim. Je n’entre pas dans des détails à cet égard, parce que j’en ai beaucoup parlé avec M. Gosse; il vous répètera exactement les observations que je lui ai faites sur la question des colonies étrangères, et sur celle non moins importante des secours dont nous avons le besoin le plus pressant, pour fonder la restauration de ce pays sur deux grandes bases: sur la base du

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travail et sur celle de l’instruction élémentaire.

Pour donner du travail au peuple, il faut des avances ou dans d’autres termes de l’argent. Pour donner des écoles d’enseignement mutuel à toutes les provinces, et s’il est possible à chaque village, il faut encore de l’argent, ne fût-ce que pour construire un local, des bancs, acheter des ardoises, et payer les maîtres.

Tout ce que j’ai pu faire jusqu’à présent sous ce dernier rapport n’est pas sans résultats satisfaisants. Il y a au moins 5,000 enfants qui savent déjà lire, écrire et calculer, et parmi ces enfants il y en a une vingtaine que je vais placer dans une école normale, d’où ils sortiront excellents maitres pour d’autres écoles d’enseignement mutuel. Vos 50,000 francs vont être employés, et je donnerai à cette occasion une circulaire qui sera imprimée dans les gazettes. Mais avec

50,000 francs je ne puis établir que sept ou huit écoles, sans compter leur entretien et le paiement des maîtres. Or pour répondre aux besoins du pays, il me faut au moins une cinquantaine de ces établissements, c’est-à-dire, 500 à 600,000 francs.

Pourquoi d’autres capitalistes ne suivraient-ils pas votre exemple, en plaçant à la banque quelques milliers de francs pour faire la somme susmentionnée? Il nous rendraient un double service. Ils assureraient le crédit de la banque, et ils nous donneraient le moyen de fonder en peu de temps l’instruction élémentaire au milieu de ce peuple.

Je ne prétends pas qu’ils placent comme vous 50,000 francs, ni qu’ils en fassent cadeau à la Grèce. Ils placeront leurs capitaux à l’intérêt de 8 pour 100. Ils toucheront exactement leurs intérêts dans une année, parce que c’est pour payer les intérêts, et si on le désire le capital des fonds placés l’année dernière, que je demande ce secours. Dans l’espoir que cette lettre vous trouvera à Paris, je ne doute pas du succès qu’auront vos démarches auprès de MM. Delessert, Lafitte, Ternaux, Casimir Perrier, André Cottier, Lapagrouse, Thomas Hagermann, etc. Je vais plus loin? je crois même qu’ils sont prêts à accueillir mes voeux, et dans ce cas je n’hésite pas à donner dès à présent à M. de Lasteyrie la commission de m’acheter différents objets, qui sont indispensables pour encourager les écoles existantes et pour en créer de nouvelles.

A la fin du mois de mai le congrès national sera assemblè, et je désire lui rendre compte de l’emploi que j’ai fait des secours dont les amis de la Grèce ont bien voulu me rendre dépositaire. Je vous prie donc très-instamment de m’envoyer par duplicata notre compte courant. Je verrai alors si nos écritures sont d’accord, et quelles sont les sommes que j’ai reçues de votre part.

Ce même congrès devra donner au gouvernement les pouvoirs nécessaires, tant pour arranger la grande affaire de la dette nationale à l’étranger, que pour un nouvel emprunt. Si les Puissances alliées nous accordent les garanties que je leur ai demandées, ce nouvel emprunt ne souffrira pas de difficultés. Dans le cas contraire, il faudra toujours en faire un, et dans tous les cas la Grèce devra avoir

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des fondés de pouvoirs en France ou ailleurs pour régler ces grands intérêts.

Vous m’avez proposé souvent le prince Soutzos comme agent diplomatique. Personne ici ne voudra de lui, parce qu’on ne le reconnait pas comme Grec. Plus tard on l’acceptera peut-être. Je devrai donc de toute nécessité envoyer quelqu’un du pays, et je le placerai à côté de vous et sous votre direction. Un des objets de sa mission sera d’obtenir que la Grèce puisse accréditer auprès des cours protectrices des agents avec le titre de résidents chargés d’affaires. Si les trois cabinets y consentent, il me faut au moins trois de ces résidents, et j’aime à espérer que vous voudrez bien en être un. Veuillez me faire connaître d’avance vos intentions à cet égard.

M. Gosse qui a été souvent avec moi depuis une année, vous dira comment je passe ma vie, et vous vous persuaderez alors que ce n’est pas faute de bonne volonté ni de prévoyance que je n’entretiens pas avec exactitude une correspondance suivie avec les amis de la Grèce et avec vous.

Une fois qu’il aura rétabli sa santé, M. Gosse veut nous revenir, et je le désire de grand coeur. J’aime même à espérer que jusque-là je pourrai l’engager à se faire suivre par une couple de centaines de bonnes familles suisses, qui trouveraient en Grèce de la terre, du travail, et une existence heureuse.

En attendant, je voudrais établir un atelier pour donner aux Hellènes la charrue belge. Il faut pour cela des ouvriers, une charrue modèle, et un homme qui sache l’employer. M. Gosse vous expliquera tout ceci, et vous verrez s’il est plus facile de m’envoyer cette expédition, en sollicitant la coopération de M. Dombasle, ou bien celle de votre société d’agriculture de Genève.

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ΠΡΟΣ ΤΟ ΥΠΟΥΡΓΙΚΟ ΣΥΜΒΟΥΛΙΟ

Correspondance, τόμος III, σ. 104

Ο Καποδίστριας προτίθεται να διανείμει 500.000 φράγκα στις επαρχίες εκείνες που υπέφεραν από την εχθρική κατοχή, ώστε να μπορέσουν να καλλιεργήσουν τη γη. Ζητάει από το Υπουργικό Συμβούλιο να βρει τους τρόπους για τη διανομή των χρημάτων αυτών χωρίς καταχρήσεις.

Au Conseil ministériel

Modon, 1/13 avril 1829

Vous verrez, Messieurs, par la copie des offices ci-joints le résultat satisfaisant qu’ont eu mes explications avec M. le général Maison relativement au paiement

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    Vous avez eu la bonté de m’offrir vos services, et je vous mets à l’épreuve. Veuillez prendre en considération mon idée, et si vous l’approuvez, commencez par m’envoyer un livre qui traite de la culture des pommes de terre, ou une bonne instruction qui puisse me mettre en état de veiller ou de faire veiller à la nouvelle institution de haute politique par laquelle je débuterai.

    Mais dans ce cas, pour faire vite, il faut que vous me procuriez encore un double secours: celui d’un homme qui puisse se charger pratiquement de la direction des travaux agricoles nécessaires pour cette branche de culture, et celui d’une quantité considérable de pommes de terre pour les ensemencer.

    Les frais de cette expédition pourraient être pris sur la caisse de votre comité, si vos collégues se plaissaient à accueillir les voeux que vous leur témoignerez de ma part. Il ne sera pas difficile alors de faire partir une heure plus tôt par Marseille ce grand bienfait, et ce sera encore à Genève que la Grèce la devra.

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    ΠΡΟΣ CRUD

    Correspondance, τόμος I, σσ. 350 - 352

    Ο Καποδίστριας εκμυστηρεύεται το όνειρό του για την στήριξη της γεωργίας στην Ελλάδα και θέτει το πρόβλημα του εποικισμού της ελληνικής υπαίθρου.

    Α Μ. Crud, à Massa - Lombarda

    Ancône, 1/13 décembre 1827

    Je partage bien sincèrement, mon cher Crud, vos regrets. Il m’eût été doux de vous revoir, de vous serrer la main, et de vous demander votre bénédiction. Il en est autrement, mais ce n’est pas ma faute. Préoccupé, comme je dois l’être et comme je le suis, des intérêts auxquels je me dévoue, je ne pouvais pas, en me rendant à Bologne et en y restant deux jours, me rappeler que j’allais être si près de votre domaine de Massa-Lombarda; et il ne se trouva autour de moi personne qui m’y rendit attentif. Je recois donc votre lettre du 11 et les sentiments qu’elle m’exprime, comme une véritable compensation que je dois à votre bonne amitié, et dont je vous remercie de tout mon coeur.

    Je suis ici depuis quatre lorgues semaines, dans l’attente d’un bâtiment anglais qui doit venir me chercher. On me le fait espérer de jour en jour et d’heure en heure. Il me tarde de le voir, de m’embarquer, et d’être enfin sur les lieux.