Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
Τίτλος: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄ |
Τόπος έκδοσης: | Κέρκυρα |
Εκδότης: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Συντελεστές: | Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη |
Έτος έκδοσης: | 1983 |
Σελίδες: | 324 |
Θέμα: | Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο |
Χρονική κάλυψη: | 1829-1831 |
Άδεια χρήσης: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Το Βιβλίο σε PDF: | Κατέβασμα αρχείου 48.27 Mb |
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Station Française ainsi que M(onsieu)r le Général Schneider y sont arrivés aussi de Modon.
Les conférences avec Ismaïl Bey ont abouti à faire reconnaître à Messieurs les Résidens et à M(essieur)s les Amiraux qu’ils devaient encore avoir recours à Constantinople pour y solliciter de nouvelles directions. Le Commissaire Turc ne s’est montré nullement disposé à hâter l’évacuation d’Athènes et de l’Eubée, et le Gouvernement Grec tout en déclarant qu’il était prêt à se conformer aux décisions des Cours Alliées a répété à cette occasion toutes les observations qu’il a énoncées depuis l’année dernière sur les conséquences funestes des arrangemens inexécutables que le protocole du 3 Février arrête relativement à la délimitation de la Grèce continentale.
C’est à Salamine et lorsque M(essieur)s les Résidens, les Amiraux et le Général Schneider s’occupaient de ces intérêts majeurs dans des intentions très favorables à la justice de notre cause, que M(onsieu)r Dawkins le premier a reçu des instructions de la part de Lord Palmerston. Elles lui confient la tâche de se concerter avec ses collègues et avec moi à l’effet de retarder l’évacuation de Vonitsa et de l’Acarnanie. Lord φ. 1V Palmerston lui explique le but auquel tendent les dispositions / bienveillantes de la Conférence de Londres et lui recommande par dessus tout la discrétion et le secret.
M(onsieu)r le Comte Panin a reçu aussi par le même courrier quelques mots de M(onsieu)r le C(om)te Matussévitch.
M(essieur)s les Résidens n’ont pas eû de peine à remplir ces ordres puisque les négociations de Salamine renvoyaient, comme je vous l’ai marqué, toutes les décisions ultérieures à Constantinople, et que par conséquent les choses en Grèce restent in statu quo.
A peine de retour à Nauplie j’ai reçu aussi vos dépêches sous n(umér)o 13 et 14 et elles me donnent toutes les informations que je pouvais désirer pour comprendre les ordres dont M(onsieu)r Dawkins est muni et les communications que vient de me faire M(onsieu)r De Rouen.
Je ne saurais assez vous remercier du zèle et de l’activité que vous déployez, afin de contribuer pour votre part à sauver la petite nacelle de l’Etat Grec du naufrage qui la menace, au moment même où elle doit entrer dans le port.
Désirant vous procurer les moyens de poursuivre cette grande tâche, je vais vous faire part avant tout de mes observations sur la question dont s’occupent dans leur sollicitude éclairée et bienveillante les Cours Alliées pour donner au nouvel Etat une véritable frontière continentale. Je vous donnerai en second lieu un aperçu exact de notre situation intérieure et je répondrai enfin à quelques uns des articles de vos dépêches sur lesquels vous me demandez des directions.
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M(onsieu)r Rizo vous transmet tous les documens relatifs aux négociations de Salamine, ma correspondance avec le Visir Kiutahi et les nouvelles de l’Epire et de l’Albanie.
Je n’ai rien à ajouter aux Notes de M(essieur)s les Résidens et à mes réponses. Elles vous offrent encore une fois l’occasion de confirmer dans leurs nobles et généreuses intentions M(onsieu)r le Comte Sébastiani et Lord Palmerston. J’espère que Messieurs les Ambassadeurs et Plénipotentiaires de Russie les partageront.
L’argument le plus frappant et le plus solide sur lequel la Conférence de Londres peut fonder la décision de revenir sur la question φ. 2r de la / frontière continentale, c’est il me semble, celui de l’impossibilité physique d’établir la ligne que trace le protocole du 3 Février.
Le Commissaire démarcateur russe M(onsieu)r Scalon a rédigé un beau travail que je vous envoie ci-joint. Il a eû la complaisance de me le communiquer, et je crois ne pouvoir en faire un meilleur usage que de vous le transmettre. Vous pouvez le placer sous les yeux de M(onsieu)r le Comte Sébastiani, de M(onsieu)r le Comte Pozzo di Borgo et de M(onsieu)r l’Ambassadeur d’Angleterre. Vous pouvez aussi l’envoyer à M(onsieu)r le Comte Matussévitch.
La délimitation que propose M(onsieu)r Scalon sacrifie l’Acarnanie, mais il observe lui même que ce sacrifice laisse entièrement découvert le flanc gauche de l’Etat Grec. En effet son travail est fondé sur l’opinion que les deux lignes de l’Aspropotamos et du Sperchius devaient être des données inaltérables.
S’il s’agit maintenant comme il paraît d’un nouvel arrangement il est certain que la ligne proposée par la Conférence de Poros est la seule qui puisse mériter la haute intervention des Cours Alliées. Dans l’une et l’autre hypothèse il ne faut cependant pas se faire illusion sur l’opiniâtreté avec laquelle la Porte se refusera à toute concession, malgré l’impossibilité évidente d’exécuter les clauses du protocole du 3 Février.
Si j’étais appelé à articuler une opinion sur le mode le plus prompt et le plus sûr de trancher cette immense question sans que la Porte puisse élever des plaintes légitimes ou opposer la moindre résistance, je répéterais aujourdhui ce que j’avais proposé à Messieurs les Représentans des Cours Alliées à Poros, ce que les circonstances actuelles m’autorisent encore une fois à proposer aux Augustes Cours Alliées.
La guerre et l’anarchie désolent les provinces limitrophes de la Romélie. Les mesures de violence par lesquelles le Visir a cru soumettre les Albanais et les Capitaines Grecs n’ont fait que réveiller leur esprit φ. 2V belliqueux; et si comme on / l’assure le Pacha de Scutari se met à leur tête la dévastation et le désordre seront à leur comble.
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Cet état de choses n’est pas et ne peut être seulement momentané et transitoire, il durera, ou se renouvellera souvent. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à consulter les faits dont l’histoire de tous les temps et celle surtout du régime d’Ali Pacha fournit des témoignages irrécusables.
Or comment les Puissances Alliées peuvent elles espérer qu’avec une frontière semblable à celle que trace le protocole du 3 Février, l’Etat Grec soit à même de se préserver des irruptions des Capitaines albanais et grecs sujets de la Porte et en révolte contr’elle? Comment si ces hommes se réfugient en Grèce le Gouvernement pourra -t-il maintenir des rapports de bon voisinage avec les Turcs?
C’est donc autant dans l’intérêt de la Porte que dans celui du nouvel Etat et de l’Alliance, qu’il faut donner à la Grèce une frontière qui sépare militairement les deux Etats et assure à la Grèce les provinces où les Turcs n’ont ni propriétés ni force morale, et où conséquemment ils ne pourront jamais établir leur pouvoir sur une base solide et pacifique.
La ligne de Volo au golphe d’Arta, surtout si l’on y comprenait Prévesa, répondrait en tout point à ces vues salutaires, mais la Porte n’y consentira que pour autant que les faits lui prouveront l’inutilité de son opposition.
En partant de ces considérations, les Puissances ne peuvent elles pas admettre le principe que la rétrocession des territoires indiqués dans le protocole du 3 Février ne peut s’effectuer que par l’entremise des Puissances elles mêmes, et que dès lors les défilés du Macrinoros, Vonitsa, Caristo, Négrepont, Carababa et Athènes seront occupés par leurs troupes?
Les populations qui se trouvent hors de la ligne actuelle iraient au devant des troupes alliées et pour éviter les hostilités entr’elles et φ. 3r les Turcs, ces mêmes troupes se porteraient sans délai / dans les positions qui constituent la ligne de Volo au golphe d’Arta. Une fois là les Puissances déclareraient à la Porte que la force de[s] choses leur impose la nécessité de considérer cette ligne comme la frontière du nouvel Etat et qu’elles interviendront pour faire obtenir en retour au Sultan une indemnité pécuniaire de la part du Gouvernement Grec. Le montant en serait pris sur les fonds de l’emprunt.
Je doute que hors de ce mode les Puissances atteignent leur noble but, quelles que soient la justice et la haute sagesse avec lesquelles elles jugent devoir rectifier la frontière continentale du 3 Février.
Il ne nous appartient pas de prendre l’initiative sur aucune de ces questions, mais il est de notre devoir de les soumettre confidentiellement à la considération des Augustes Cours Alliées.
Nous devons en outre insister de la manière la plus respectueuse
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et la plus pressante pour que des retards ultérieurs ne compromettent pas davantage les grands intérêts qu’il s’agit de sauver.
Que l’Alliance daigne fixer son attention sur l’état où se trouvent dans ce moment l’Epire et l’Albanie. Qu’elles considèrent que les Turcs supposant l’Europe à la veille d’une guerre, peuvent s’aveugler au point de faire des tentatives d’agression contre la Grèce, et qu’elle décide conséquemment une heure plutôt des mesures qui lui paraîtront les plus propres à préserver ce pays à peine constitué de nouvelles catastrophes.
Ce n’est pas tout. Les mêmes questions envisagées dans leurs rapports avec notre situation intérieure se présentent sous un aspect encore plus allarmant, et si les Cours Alliées se plaisent à les considérer sous ce second point de vue, elles se hâteront d’autant plus j’espère de les résoudre et de faire parvenir leurs décisions à la connaissance de leurs Résidens et du Gouvernement Grec.
Les mêmes hommes qui s’étaient flattés de troubler l’ordre et la φ. 3v tranquillité lors de l’élection du Prince de Cobourg, s’essayent / aujourdhui à poursuivre leurs coupables desseins.
L’année dernière c’était sous le prétexte d’aller au devant du nouveau Souverain, actuellement c’est dans la vue déclarent - ils d’associer la Grèce au mouvement des peuples qui s’insurgent contre leurs Gouvernemens et de lui faire obtenir ainsi les bienfaits d’une constitution démocratique et d’un Gouvernement fédératif.
C’est dans ce but que cette poignée d’intrigans s’est efforcée de mettre en vigueur une phrase des soi disantes Constitutions d’Epidaure et de Trézène par laquelle est sanctionné le principe de la liberté de la presse. D’autre part ils ont fomenté l’esprit de parti et de révolte à Limeni province de Sparte où les Mavromichali font leur résidence, et ils ne cessent de pousser les primats d’Hydra, de Spezzia et d’Ipsara à demander dans ce moment à la caisse publique leurs indemnités qui ne consistent en rien moins qu’en quinze millions de francs. Un principe n’étant pas une loi, et la presse libre supposant toute une législation qui n’a jamais existé et n’existe pas en Grèce, je viens d’interdire la publication d’un nouveau journal qui allait prêcher l’insurrection dans toutes les provinces.
M(onsieu)r Rizo vous communiquera les documens relatifs à Limeni et aux Mavromichalis et je joins ici le message que j’ai adressé au Sénat. L’ensemble de ces pièces vous donnera une idée compiette de cette triste affaire.
Les Primats des îles dont j’ai fait mention plus haut, tout en hésitant à accepter les propositions du Gouvernement hésitent cependant aussi à se livrer aux perfides insinuations des meneurs. Les Gouverneurs Civils sont à leurs places et la tranquillité publique de ces îles n’a
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jamais été troublée. Leur population ne se laisse point ébranler par les fantaisies ambitieuses ou par la cupidité de quelques uns des primats.
Il en est de même dans l’Archipel, dans le Péloponèse et dans la Grèce Continentale,
φ. 4r Les hommes qui s’agitent et s’efforcent de bouleverser le pays / sont ceux que je vous ai signalés dans mes précédentes lettres. Ce sont, (permettez - moi de les appeler de leur nom collectif) les Phanariotes, quelques étrangers qui n’ont pu faire fortune, les primats qui voudraient se partager les pauvres revenus de l’Etat en se plaçant chacun à la tête de sa province, et quelques jeunes gens qui nous viennent indoctrinés du dehors.
Les meneurs se flattent que les Puissances ne pourront plus s’accorder sur la question du Gouvernement Grec. Ils s’attendent dès lors à ce qu’elle soit renvoyée à un Congrès national et ils tâchent dès aujourdhui de se ménager les moyens de la faire décider à leur profit. Or pour réussir dans ce projet ils s’efforcent de paralyser la marche du Gouvernement actuel et surtout de le placer dans l’impossibilité de payer l’armée et les fonctionnaires publics. Ils savent et espèrent que l’Etat est et sera réduit à ses seules ressources financières, et c’est pour les lui enlever qu’ils redoublent dans ce moment d’efforts. En effet s’ils pouvaient exciter des troubles dans les provinces, le Gouvernement ne pourrait plus affermer les revenus publics et dès lors il ne saurait se soutenir.
L’année financière de la Grèce commence au mois de Mars et c’est dans le courant du mois et des premiers jours de Février que les fermes sont données au plus offrant, et que la caisse publique recueille le premier tiers que doivent lui payer les fermiers.
Je n’ose pas répondre de tout ce qui adviendra de ces intrigues. Ce qui me paraît cependant assez probable, c’est qu’elles manqueront leur but et mon opinion à cet égard se fonde sur le bon esprit qui jusqu’ici a animé le peuple et l’armée.
Je suis d’autre part fermement et irrévocablement résolu de ne m’écarter d’aucune manière de la ligne de conduite que je me suis tracée, et je ne me prêterai dans aucun cas au moindre changement dans l’ordre actuel avant d’avoir connu les décisions de la Conférence de Londres.
Pour remplir cette double tâche, un double secours m’est indisφ. 4v pensable. / Les Résidens des Cours Alliées doivent être autorisés à soutenir d’un commun accord le Gouvernement et le subside que vous avez sollicité avec tant de zèle doit être accordé et expedié en Grèce le plutôt possible quelle que soit la somme que l’on juge pouvoir donner.
Celle de 1.200.000 fr(ancs) ou d’un million suffirait pour le moment,
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car indépendamment de l’assistance matérielle, la morale produirait l’effet le plus salutaire.
Fort de ces informations appelez, mon Prince, l’attention du Ministère français et de M(essieu)rs les Ambassadeurs sur l’urgence des décisions qui se discutent à la Conférence de Londres.
Supposez que dans ces entrefaites à défaut d’un secours pécuniaire quelconque et d’un langage unanime clair et positif de la part des Résidens des Cours Alliées, les mouvemens de Limeni s’étendent dans les autres provinces de Sparte, dans le Péloponèse et dans la Grèce Continentale qui pourra empêcher la lutte entre les Grecs et les Turcs? Si le Visir est en forces pourquoi ne se porterait il pas dans les provinces que le protocole lui assigne et plus loin si les chances de l’invasion lui deviennent favorables? Si au contraire les troubles de l’Albanie et le Pacha de Scutari le tiennent enfermé à Jannina, pourquoi les Capitaines grecs et albanais menacés d’extermination ne feraient ils pas cause commune avec les Roméliotes, et dès lors quelles en seraient les suites?
Si jusques à présent le Gouvernement a pu maintenir le plus grand ordre dans la Grèce Continentale, si ses rapports avec le Visir sont très satisfaisans, c’est que l’armée est obéissante et que les habitans attendent les premiers leur salut de la justice des Cours Alliées, et de la coopération sage de leur Gouvernement.
Mais peut il en être de même si ce Gouvernement est entravé, arrêté dans son action? S’il n’a pas de quoi payer l’armée et les fonctionnaires publics, et si les meneurs sont encouragés à insurger le peuple?
Je suis si accablé de travail et d’affaires qu’il m’est impossible de / φ. 5r trouver le temps de donner à toutes ces considérations les développemens dont elles seraient susceptibles. Je vous confie cette tâche. Vous la remplirez avec le talent et la sagacité qui vous caractérisent.
J’approuve les démarches que vous avez faites et dont vous me rendez compte dans votre lettre sous n(umér)o 13 et je vous engage à les continuer en vous étayant du contenu de la présente et des documens que M(onsieu)r Rizo vous envoie. Notez les nuances propres à chacune des réponses que M(essieur)s les Résidens ont adressées à mes communications sur la fuite de P. Mavromichalis. Notez aussi le bâtiment qui l’a accueilli à son bord.
Je ne pourrais faire à M(onsieu)r Villévêque et à ses amis d’autre réponse que celle que vous leur avez donnée. Cependant si des capitalistes veulent acheter des terres en Eubée ils n’ont qu’à y envoyer leurs agens et les capitaux qu’ils destinent à cette utile entreprise. Une fois sur les lieux leurs fondés de pouvoirs jugeront du mode d’après lequel ils pourront le mieux assurer le succès de leur spéculation. Vous pouvez leur donner l’assurance la plus positive que je les aiderai de tous mes
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moyens et que je leur offrirai toutes les facilités qui seront en mon pouvoir.
La Grèce a une banque qui paye 8% d’intérêt avec la garantie des domaines de l’Etat. En faisant des placemens dans cette banque les capitalistes peuvent se ménager le temps d’acheter des terres nationales. Ils les payeraient à l’Etat au moyen des billets de la banque.
S’ils préfèrent acheter directement des Turcs leurs propriétés, le marché est ouvert à tout le monde et je vous le répète je prêterai à la Société dont M(onsieu)r Villévêque est l’organe toute mon assistance.
M(onsieu)r Eynard me parle dans une lettre du 28 Décembre de la pétition qu’il vous avait chargé de présenter à la Chambre. Je partage entièrement votre opinion à ce sujet et je lui en écris en conséquence.
Je vous renouvelle mon Prince l’expression de toutes mes amitiés.
( signature )
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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ
Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 21, 1 δίφυλλο (αρ. 1013), 28,1x22,1 εκ. ανέκδοτη
A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.
Nauplie le 27 Janvier / 8 Février 1831
très particulière et très confidentielle.
Je dois ajouter, mon Prince, à la longue lettre que je vous écris aujourdhui des observations plus particulières sur les menées odieuses par lesquelles notre soi disante opposition s’efforce de bouleverser l’ordre actuel des choses en Grèce. Reconnaissant sa propre impuissance dans le pays elle cherche un appui au dehors, et ne le trouvant pas dans la politique éclairée et bienveillante des Cours Alliées, elle tâche de se
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le procurer auprès des faiseurs de pamphlets et de rédacteurs de gazettes.
Le vieux Coray stylé par quelques Sciotes banqueroutiers a débuté par une brochure dans laquelle vous n’êtes pas épargné. Des centaines d’exemplaires ont été envoyés en toute hâte à Syra à M(onsieur) Prassakaky. Cet honnête homme m’en a fait part et il n’a pas cru devoir remplir la Commission dont il a été chargé sans se conformer à mes directions. Je l’ai engagé à garder en dépôt ce poison jusqu’à ce que le Gouvernement fasse rédiger un écrit lequel mis en circulation avec la brochure de Coray puisse en devenir l’antidote.
Le journal de Smyrne continue ses diatribes mensongères et infâmes, et les rédacteurs du Globe et du Courrier trompés par la correspondance des Grecs qui servent le journal de Smyrne deviennent quelquefois l’écho de ce dernier. Tout ceci ne fait aucune impression sur la masse des citoyens qui composent véritablement la nation. Ce ne sont que des moyens d’intrigue que les meneurs mettent en œuvre pour égarer quelques anciens chefs tels que les Mavromichalis de Sparte. Cependant si l’action journalière des feuilles périodiques était soutenue ici par des hommes accrédités, elle deviendrait très pernicieuse, et c’est sous ce point de vue que je vous engage à envisager la chose.
Je commence par rendre pleine et entière justice à Mons(ieu)r le Baron de Rouen. Sa conduite est très honorable et ne me laisse rien à désirer. J’en dis de même des officiers supérieurs de la marine, tels que Mons(ieu)r le Capitaine Lalande et autres. Mais si comme on l’a ébruité, des employés de l’ordre et du caractère de M(onsieu)r Grasset φ. lv étaient attachés à / la légation française, si des officiers sortis des évènemens de juillet venaient parcourir le pays et s’associer à nos jeunes esprits exaltés, alors l’influence des gazettes pourrait avoir des résultats très malheureux.
Le mot de ralliement de nos meneurs est celui de constitution. Ils tâchent par là de gagner les anciens primats en leur persuadant que chacun d’eux grâce à une constitution obtiendrait la prépondérance dans sa province, et ils font espérer d’autre part aux jeunes gens qui peuvent lire une gazette étrangère et tourner une phrase en grec que les Primats ne pouvant pas se passer d’eux, n’occuperont en réalité que la seconde place.
Tels sont les élémens dont se compose la soi disante opposition. Comme je vous l’ai dit cependant, mon Prince, j’ose me flatter qu’elle n’accomplira aucun de ses desseins tant qu’elle ne sera pas soutenue, ou qu’elle ne pourra pas faire croire qu’elle est soutenue soit par la France, soit par l’Angleterre.
Vous devez donc faire tous vos efforts pour que Messieurs les Rési-
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dens reçoivent des instructions claires et positives sur la question de savoir si l’ordre actuel des choses doit être maintenu jusqu’à la décision définitive des arrangemens dont s’occupe la Conférence de Londres, ou non. Dans le premier cas Mess(ieurs) les Résidens doivent être autorisés à faire au cas de besoin des déclarations officielles au Gouvernement. Dans le second c’est au Gouvernement lui même que les Puissances Alliées doivent dire: «Retirez vous et laissez agir une poignée d’aventuriers et d’intrigans, les Primats ou les anciens chefs de parti, comme bon leur semble». Si les Puissances croient que ces hommes représentent le peuple Elles se trompent. Il n’en veut pas, et Elles ont pu en recueillir des preuves nombreuses. Ce que veut le peuple c’est d’être gouverné, c’est à dire garanti de la rapacité et de l’immoralité de ceux qui faisant partie des soi - disans Gouvernemens antérieurs ont poussé la nation dans l’abîme où je l’ai trouvé il y a trois ans.
Je n’hésite pas à vous recommander d’entretenir confidentiellement φ. 2r sur / ces grands intérêts M(onsieu)r le Comte Sébastiani et Messieurs les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie.
Vous mettrez sous leurs yeux les faits que je viens de vous exposer et les considérations dont je les accompagne, et vous les prierez avec instance de donner des ordres à Mess(ieur)s les Résidens, mais surtout de hâter les décisions de la Conférence de Londres relativement au Gouvernement Grec et au chef qu’Elles lui destinent.
Je n’ai pas besoin de vous répéter ma profession de foi à cet égard. Je la résume en deux mots: La Grèce ne peut se sauver que par un chef étranger, et ce n’est pas moi qui puis être ce chef. Je ne change pas d’opinion, ma conscience ne me le permet pas. Je m’arrête car il serait superflu de vous en dire davantage.
Je joins ici une lettre pour M(onsieu)r le Maréchal Soult. Je la laisse à cachet volant pour que vous en preniez connaissance, et je vous prie de déployer tout votre zèle pour que M(onsieu)r le Ministre de la Guerre obtienne de Sa Majesté la faveur que j’ose solliciter.
Je vous serre la main tout à vous
( signature )
P(ost) S(criptum)
Le choix que les Cours Alliées feront du Prince Souverain satisfera toujours les vœux de la Grèce et de son Gouvernement. Il me paraît difficile que le Prince Frédéric quitte la Hollande dans ce moment, et dans ce cas pourquoi le Prince Léopold n’accepterait - il pas aujourdhui la tâche honorable qu’il a cru devoir refuser l’année dernière? Avec les dispositions actuelles des Cabinets la question des frontières n’est
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plus un obstacle et après les démarches faites par la Grèce à la suite de l’abdication de S(on) A(ltesse) B(oyale) le Prince ne peut plus dire qu’il serait imposé à cette nation.
Mais il y a plus. Si S(on) A(ltesse) B(oyale) voulait honorer de son attention ma réponse, Elle y trouverait le moyen d’accepter l’invitation φ. 2V que Lui feraient encore une fois les Cours Alliées. / Si cette combinaison ne peut pas se réaliser, quel que soit le Prince qui sera donné à la Grèce, il devrait arriver sans retard sur les lieux fort d’une partie de l’emprunt et de la mission de contribuer à l’établissement des frontières. D’accord (in petto) avec les Cours Alliées, il placerait ses troupes sur la ligne que la Conférence aurait arrêtée, et puis sous la médiation des Puissances il traiterait avec la Porte de l’indemnité.
Ce plan est conçu dans la pensée de celui que j’ai esquissé dans ma longue lettre de ce jour. Je n’y ajoute que l’action du Prince, mais elle serait décisive et le succès en serait immanquable.
Veuillez méditer l’ensemble de mes observations et puis faites en l’usage du tout ou d’une partie, selon que vous jugerez le plus utile. A la distance où nous sommes et dans l’impossibilité de compter sur les données positives et immuables, je ne puis que vous donner des directions générales.
(λέξεις δυσανάγνωστες)
( signature )
Εν Ναυπλίω, τη 27 Ιανουαρίου / 8 Φεβρουαρίου 1831
Άκρως ιδιαιτέρα και άκρως απόρρητος.
Πρέπει να προσθέσω, Πρίγκηψ, εις την μακροσκελή επιστολήν την οποίαν σας έγραψα σήμερον και μερικάς παρατηρήσεις όλως ιδιαιτέρας επί των βδελυρών τεχνασμάτων διά των οποίων η λεγομένη αντιπολίτευσίς μας προσπαθεί να ανατρέψη την παρούσαν κατάστασιν των πραγμάτων εις την Ελλάδα. Αναγνωρίζουσα την αδυναμίαν της εις το εσωτερικόν της χώρας, αναζητεί υποστήριξιν έξωθεν, και επειδή δεν την ευρίσκει εις την πεφωτισμένην και ευεργετικήν πολιτικήν των Συμμάχων Αυλών, προσπαθεί να την αποκτήση υπό των κατασκευαστών των λιβέλλων και των συντακτών των εφημερίδων.
Ο γηραιός Κοραής κατόπιν της προτροπής μερικών χρεοκοπημένων Χίων ήρχισε δι’ ενός φυλλαδίου εις το οποίον αναφέρεσθε και σεις. Εκατοντάδες αντιτύπων του φυλλαδίου τούτου απεστάλησαν ταχέως εις Σύρον προς τον κύριον Πρασακάκην. Ο έντιμος ούτος άνθρωπος μου το εγνωστοποίησε και έκρινεν ότι δεν έπρεπε να εκτελέση την αποστολήν η οποία του ανετέθη, χωρίς να συμμορφωθή προς τας οδηγίας μου. Τον επεφόρτισα να διατηρήση εν παρακαταθήκη το δηλητήριον τούτο, μέχρις ότου ημπορέσει η Κυβέρνησις να συν-
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τάξη μίαν απάντησιν, η οποία τιθεμένη εις την κυκλοφορίαν ομού μετά του φυλλαδίου του Κοραή θα αποτελέση το αντίδοτον τούτου.
Η Εφημερίς της Σμύρνης συνεχίζει τας ψευδείς και ατίμους διατριβάς της και οι συντάκται του Globe και του Ταχυδρόμου πλανώμενοι εκ των ανταποκρίσεων των Ελλήνων, οι οποίοι υπηρετούν την εφημερίδα της Σμύρνης, αποβαίνουν συχνά η ηχώ της τελευταίας ταύτης. Άπαντα ταύτα ουδεμίαν επίδρασιν έχουν επί του πλήθους των πολιτών, οι οποίοι πράγματι συγκροτούν το εθνος. Αποτελούν απλώς μέσα ραδιουργιών τα οποία θέτουν εις πράξιν οι δολοπλόκοι διά να παραπλανήσουν μερικούς παλαιούς αρχηγούς, όπως οι Μαυρομιχαλαίοι της Σπάρτης. Εν τούτοις εάν η καθημερινή πράξις των περιοδικών φύλλων δεν συνεκρατείτο εδώ υπό ευϋπολήπτων ανθρώπων θα απέβαινε λίαν επιζήμιος και υπό την έποψιν ταύτην σας αναθέτω να αντιμετωπίσητε το θέμα.
Αρχίζω δικαιών απολύτως τον βαρώνον κύριον De Rouen. Η συμπεριφορά του είναι λίαν έντιμος και άμεμπτος. Λέγω το αυτό και περί των ανωτέρων αξιωματικών του ναυτικού, όπως ο πλοίαρχος κύριος Lalande και άλλοι. Αλλ’ εάν ως διαδίδεται υπάλληλοι της τάξεως και του χαρακτήρος του κυρίου Grasset είναι αποσπασμένοι εις την γαλλικήν αποστολήν, εάν οι αξιωματικοί οι μαθητεύσαντες εις τα γεγονότα του Ιουλίου ήρχοντο να διατρέξουν την χώραν και να συμφωνήσουν μετά των νεαρών εξημμένων πνευμάτων μας, τότε η επίδρασις των εφημερίδων θα ημπορούσε να έχη ολέθρια αποτελέσματα.
Το σύνθημα των δολοπλόκων μας είναι η λέξις «σύνταγμα». Φροντίζουν δι’ αυτού αφ’ ενός μεν να προσηλυτίσουν τους παλαιούς προεστούς, πείθοντες τούτους ότι καθείς εξ αυτών χάρις εις το σύνταγμα θα επιτύχη να επικρατήση εις την επαρχίαν του, αφ’ ετέρου δε παρέχουν ελπίδας εις τους νεαρούς, οι οποίοι ημπορούν να διαβάζουν ξένας εφημερίδας και να γράφουν μίαν πρότασιν εις την ελληνικήν, ότι οι προεστοί, μη δυνάμενοι να κάμουν άνευ εκείνων, θα διαδραματίσουν εις την πραγματικότητα δευτερεύοντα ρόλον.
Υπ’ αυτών των στοιχείων απαρτίζεται η λεγομένη αντιπολίτευσις. Όπως όμως σας είπον ήδη, Πρίγκηψ, τολμώ να καυχώμαι ότι δεν θα επιτύχη ουδενός των σκοπών της, εφ’ όσον δεν θα υποστηριχθή ή δεν θα ημπορέση να πείση ότι υποστηρίζεται είτε υπό της Γαλλίας είτε υπό της Μεγάλης Βρεττανίας.
Πρέπει λοιπόν να καταβάλητε όλας τας προσπαθείας σας, ώστε οι κύριοι Πληρεξούσιοι να λάβουν οδηγίας σαφείς και θετικάς επί του θέματος, εάν δηλαδή θα διατηρηθή ή όχι η παρούσα τάξις των πραγμάτων, μέχρι της οριστικής αποφάσεως των διακανονισμών μετά των οποίων ασχολείται η Διάσκεψις του Λονδίνου. Εις την πρώτην περίπτωσιν οι κύριοι Πληρεξούσιοι πρέπει να είναι εξουσιοδοτημένοι να κάμουν, εις περίπτωσιν ανάγκης, επισήμους δηλώσεις προς την Κυβέρνησιν. Εις την δευτέραν περίπτωσιν οφείλουν αι Σύμμαχοι Δυνάμεις να είπουν προς την Κυβέρνησιν: «Αποσυρθήτε και αφήσατε ολίγους τυχοδιώκτας ή δολοπλόκους, τους προύχοντας ή τους παλαιούς αρ-
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χηγούς των κομμάτων, να πολιτευθούν όπως τους αρέσει». Εάν αι Δυνάμεις νομίζουν ότι οι ανθρωποι αυτοί αντιπροσωπεύουν τον λαόν πλανώνται. Ο λαός δεν τους θέλει, και ημπορούν να λάβουν πολλάς αποδείξεις περί τούτου. Εκείνο το οποίον επιθυμεί ο λαός είναι να κυβερνάται, δηλαδή να είναι εξησφαλισμένος εκ της απληστίας και της ανηθικότητος εκείνων οι οποίοι, όντες μέλη των λεγομένων προηγουμένων Κυβερνήσεων, ώθησαν το έθνος εις την άβυσσον, εις την οποίαν το εύρον προ τριών ετών.
Δεν διστάζω να σας συστήσω να συζητήσητε εμπιστευτικώς επί των σπουδαίων τούτων ζητημάτων μετά του κόμητος κυρίου Sébastiani και των κυρίων Πρέσβεων της Μεγάλης Βρεττανίας και της Ρωσίας.
Θα θέσητε υπ’ όψιν των τα γεγονότα τα οποία μόλις σας εξέθεσα και τας παρατηρήσεις με τας οποίας τα συνοδεύω, και θα τους παρακαλέσητε επιμόνως να δώσουν διαταγάς προς τους κυρίους Πληρεξουσίους, αλλά κυρίως να επισπεύσουν τας αποφάσεις της Διασκέψεως του Λονδίνου, σχετικώς προς την Ελληνικήν Κυβέρνησιν και τον αρχηγόν τον οποίον της προορίζουν.
Δεν υπάρχει λόγος να σας επαναλάβω την θεωρίαν μου επί του θέματος τούτου. Την συνοψίζω εις δύο λέξεις: Η Ελλάς δεν ημπορεί να σωθή παρά μόνον υπό ξένου αρχηγού, και εγώ δεν ημπορώ να είμαι ο αρχηγός αυτός. Δεν αλλάζω γνώμην, δεν μου το επιτρέπει η συνείδησίς μου. Σταματώ διότι θα ήτο περιττόν να σας είπω περισσότερα.
Εσωκλείω μίαν επιστολήν διά τον στρατάρχην κύριον Soult. Την αφήνω ασφράγιστον διά να λάβητε γνώσιν ταύτης και σας παρακαλώ να επιδείξητε όλον τον ζήλον σας, ώστε ο κύριος Υπουργός επί του Πολέμου να επιτύχη από την Μεγαλειότητά Του την χάριν την οποίαν τολμώ να ζητώ.
Σας σφίγγω την χείρα όλως υμέτερος
(υπογραφή)
Υστερόγραφον. Η εκλογή την οποίαν αι Σύμμαχοι Αυλαί θα κάμουν περί του Πρίγκηπος Βασιλέως θα ικανοποιήση πάντοτε τας ευχάς της Ελλάδος και της Κυβερνήσεώς της. Μού φαίνεται δύσκολον να εγκαταλείψη ο Πρίγκηψ Φρειδερίκος την Ολλανδίαν κατά την παρούσαν στιγμήν, εν τοιαύτη δε περιπτώσει, διατί ο πρίγκηψ Λεοπόλδος δεν θα εδέχετο σήμερον το τιμητικόν καθήκον το οποίον έκρινεν κατά το παρελθόν έτος ότι έπρεπε να αρνηθή; Υπό τας παρούσας διαθέσεις των Υπουργείων το θέμα των συνόρων δεν αποτελεί πλέον εμπόδιον και ύστερα από τα διαβήματα της Ελλάδος κατόπιν της παραιτήσεως της Αυτού Βασιλικής Υψηλότητος, ο Πρίγκηψ δεν ημπορεί να ειπή πλέον ότι επεβλήθη εις το έθνος τούτο.
Αλλά υπάρχουν και άλλα. Εάν η Αυτού Βασιλική Υψηλότης ήθελε να τιμήση διά της προσοχής Της την απάντησίν μου, θα εύρισκε το μέσον διά να αποδεχθή την πρόσκλησιν την οποίαν θα Της έκαμον ακόμη μίαν φοράν αι Σύμμαχοι Αυλαί. Εάν το εγχείρημα τούτο δεν ημπορεί να πραγματοποιηθή,
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οιοσδήποτε Πρίγκηψ δοθή εις την Ελλάδα, θα πρέπει να έλθη άνευ χρονοτριβής επί τόπου ενισχυμένος διά μέρους του δανείου και διά της αποστολής να συντελέση εις τον καθορισμόν των συνόρων. Κατόπιν συμφωνίας μετά των Συμμάχων Αυλών, να τοποθετήση τα στρατεύματά του επί της οροθετικής γραμμής της καθοριζομένης υπό της Διασκέψεως, και εν συνεχεία, τη μεσολαβήσει των Δυνάμεων, να διαπραγματευθή μετά της Πύλης περί της αποζημιώσεως.
Το σχέδιον τούτο επενοήθη επί τη σκέψει εκείνου τον οποίον σας σκιαγράφησα εις την μακροσκελή σημερινήν επιστολήν μου. Δεν προσθέτω παρά τας ενεργείας του πρίγκηπος, αλλά θα ήσαν αποφασιστικαί, και η επιτυχία των θα ήτο αναμφισβήτητος.
Σας παρακαλώ να μελετήσητε το σύνολον των παρατηρήσεών μου και εν συνεχεία να τας χρησιμοποιήσητε απάσας ή μέρος αυτών όπως σείς κρίνετε χρησιμώτερον. Ένεκα της αποστάσεως εις την οποίαν ευρισκόμεθα και της αδυναμίας να υπολογίζωμεν επί δεδομένων θετικών και αναλλοιώτων, δεν ημπορώ να σας δώκω παρά μόνον γενικάς οδηγίας.
(λέξεις δυσανάγνωστες)
(υπογραφή)
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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ
Correspondance, τόμος IV, σ. 215-217.
[Ο Καποδίστριας αναγγέλλει στον Εϋνάρδο ότι η διάσκεψη του Λονδίνου ξανάρχισε τις εργασίες της, όπως του έγραψε ο πρίγκηπας Μ. Σούτσος κι ότι έχει στείλει στον τελευταίο αναλυτικές οδηγίες για να διευκολύνει το έργο του. Τον ενημερώνει επίσης για τις δυσκολίες που αντιμετωπίζει στο εσωτερικό της χώρας και για τα οικονομικά προβλήματα της Ελλάδος].
A M(onsieur) le Chevalier Eynard, à Borne.
Nauplie, 29 janvier/ 10 février 1831
Je dois, mon cher Eynard, vous accuser la réception de vos lettres, l’une datée de Florence le 9 novembre, et l’autre de Rome le 8 décembre. J’ai tardé à m’acquitter de ce devoir, parce que je voulais vous donner
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des informations bien positives sur nos grands intérêts et sur notre situation. Depuis la réception de vos lettres j’étais tous les jours dans l’attente des nouvelles de Paris et de Constantinople. Ces dernières sont arrivées, et elles ont apporté à Messieurs les résidents l’ordre de se concerter avec les Turcs, pour que l’évacuation des places qui, d’après le protocole du 3 février, doivent être rétrocédées mutuellement, fût effectuée le 24 janvier (nouveau style). II y a eu à cet effet des conférences à Salamine, où je me suis aussi rendu; mais on a fini par reconnaître qu’il fallait de part et d’autre avoir recours à de nouvelles instructions, et des courriers sont en conséquence partis pour Constantinople.
Dans ces entrefaites j’ai reçu de la part du prince Soutzos des lettres du 7 janvier; elles m’annoncent que la conférence de Londres a repris ses délibérations dans des vues extrêmement bienveillantes envers la Grèce. Nous sommes encore dans l’attente de leur résultat, et j’ai tout lieu d’espérer qu’il sera conforme aux vœux légitimes des Grecs.
Je viens d’envoyer au prince Soutzos un gros volume. Il sera donc à même de mettre sous les yeux du ministère français et de Messieurs les ambassadeurs et plénipotentiaires de Russie et d’Angleterre toutes les notions qu’ils pourront désirer pour résoudre une heure plus tôt les grandes questions dont ils s’occupent.
Je lui envoie aussi le tableau le plus exact de notre situation intérieure et je regrette de ne pouvoir pas vous envoyer la copie de ce travail. Le résumé en est que la tranquillité et l’ordre continuent à se maintenir malgré les efforts des meneurs. Ils ont lancé à Sparte les Mavromichalis, dans l’espoir de pousser les habitants indociles de ces provinces aux troubles et au brigandage; mais ils n’y ont pas réussi. Un seul petit endroit (Liméni), où les Mavromichalis font leur résidence, a fait un peu de bruit. Le mouvement s’est arrêté là, et les autres provinces ne semblent nullement disposées à se laisser égarer.
Le prince Soutzos en suivant vos bonnes directions ne cesse d’insister auprès des cours alliées, afin d’obtenir les secours pécuniaires qui nous sont indispensables. Les réponses qu’il a reçues ne le découragent pas, et je partage ses espérances.
Avec les 500.000 francs que l’Angleterre nous a donnés en tout dernier lieu, j’ai payé l’armée jusqu’à la fin de l’année; mais un nouveau trimestre sera échu à la fin de mars. En attendant, je tâche de faire face aux dépenses les plus urgentes avec les pauvres revenus de l’état, et je compte toujours sur le succès des démarches que j’ai faites et que le prince Soutzos réitère auprès des cours alliées.
Adieu, mon cher Eynard, veuillez présenter mes hommages à vos dames, et agréez vous-même l’expression bien sincère et bien cordiale de toutes mes amitiés. Tout à vous de cœur et d’âme.
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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ
Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 12, 1 δίφυλλο (αρ. 1018), 27,5 X 22,1 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 219-224.
[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Μ. Σούτσο για τις εξελίξεις στα εσωτερικά ζητήματα της χώρας και επισημαίνει ότι επείγει η αποστολή της οικονομικής βοήθειας και οδηγιών προς τους Πληρεξουσίους των Μεγάλων Δυνάμεων σχετικά με τα άμεσα προβλήματα της Ελλάδος. Αναφέρεται, ακόμη, στα οικονομικά μέτρα, τα οποία έχει αποφασίσει να πάρει, εάν οι Δυνάμεις δεν ανταποκριθούν σύντομα στις εκκλήσεις του.]
A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.
Nauplie, le 12/24 février 1831
Je viens de recevoir, mon Prince, votre lettre sub n(umér)o 15 en date du 7/19 janvier ainsique les deux annexes qui l’accompagnent et je profite d’une prompte occasion que m’offre Monsieur le Commandant Lalande pour vous répondre.
Je vous ai écrit longuement il y a peu de jours et j’aime à espérer que l’ensemble des informations contenues dans mes lettres du 27 janvier/8 février vous offrira le moyen de faire encore preuve du zèle et des talens qui vous distinguent.
Ainsique je vous l’ai annoncé, les mouvemens de Liméni et les projets insensés des Mavromichalis ont manqué leur but. Le Sénateur Petro Bey chef de cette famille, arrêté à Clarenza et amené dans un des forts de Nauplie sera jugé. L’un de ses frères s’est présenté volontairement à bord de la corvette qui est sous les ordres du brave Canaris et les autres, neveux et parens ayant échoué partout où ils ont voulu essayer l’emploi de coupables intrigues, en feront probablement autant. Toutes les provinces de Sparte et du Péloponèse ont envoyé au Gouvernement
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à cette occasion des adresses par lesquelles elles expriment de sentimene très sages et très honorables. J’ai donc lieu d’espérer que la tranquillité et le bon ordre se maintiendront en Grèce.
La copie ci-jointe du dernier rapport que je viens de recevoir de Missolongi vous donne une idée compiette de notre situation sur le continent et des bruits qui circulent dans le voisinage.
Les Représentans des Cours Alliées vont faire des démarches auprès de la Porte pour obtenir la ligne de Volo à Arta. Je forme le vœu que ces démarches puissent avoir un prompt succès, mais je n’ose pas m’en flatter; les observations que je vous ai communiquées par mes dernières lettres vous en donnent les motifs. Si la Porte s’obstinait à refuser son assentiment et si Elle y était portée par sa manière d’envisager les grands intérêts que semble compromettre la crise qui menace la Belgique, la Pologne et d’autres contrées de l’Europe, alors notre position deviendrait difficile et périlleuse. Mais ne nous en allarmons pas avant le tems, et confions nous aussi dans la Providence.
En me conformant à votre désir je vous transmets ci inclus une lettre pour M(onsieu)r le Comte Sébastiani, et une autre aussi pour Lord Granville. Vous en prendrez connaissance dans les copies que je vous en adresse, et je vous engage à les mettre sous les yeux du Comte Pozzo en lui présentant mes amitiés. /
φ. 1v Les deux points les plus urgents et les plus essentiels sont les secours pécuniaires et l’instruction collective pour Mess(ieur)s les Résidens.
Je n’ai qu’à me louer des rapports que ces Messieurs entretiennent avec le Gouvernement mais ces rapports deviendront encore plus utiles du moment qu’ils seront le résultat de nouvelles instructions communes. Dans les circonstances actuelles il faut que l’Alliance se montre aux yeux des Grecs et des Turcs plus forte et plus unie que jamais. Toute apparence qui pourrait légitimer des doutes à cet égard, endurcirait l’esprit mobile des uns et l’orgueilleuse ignorance des autres dans des erreurs dont les conséquences seraient funestes.
J’aime à espérer que vos démarches auprès de M(onsieu)r le Comte Pozzo et de Lord Granville auront été bien accueillies à Londres et que la Conférence aura décidé de nous envoyer les secours que vous avez sollicités. Notre détresse est extrême. Cependant je tâche encore de satisfaire aux besoins les plus pressane de l’administration moyennant les petites économies que j’ai pu faire, mais sous peu de jours elles seront épuisées. C’est sur les ressources que nous devons retirer de l’affermage des revenus que je compte pour le paiement du trimestre qui expire au mois de Mars.
Je m’occupe d’un moyen subsidiaire et je l’emploierai si les Puissances ne viennent pas nous aider. Ce moyen subsidiaire consisterait
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dans l’émission de papier monnaie jusqu’à la concurrence d’une somme suffisante pour combler le déficit de six mois. La Banque serait autorisée à émettre ce papier et à le prêter au Gouvernement qui l’emploierait selon ses besoins en payant les fonctionnaires et l’armée partie en numéraire partie avec les assignats émis. A son tour il recevrait dans la même proportion l’acquittement de ce que les débiteurs de l’Etat, tels que fermiers, douaniers, etc. doivent à la caisse publique. Indépendamment de cette garantie j’en donnerai une seconde plus solide. La Banque mettrait en vente des domaines nationaux pour une valeur égale à la somme qu’elle aurait prêtée au Gouvernement en papier monnaie et ces domaines seraient achetés exclusivement au moyen du papier monnaie en circulation.
Cette mesure à laquelle je prépare les Grecs depuis deux ans n’est pas encore à leur portée. L’agiotage peut la rendre nuisible et même désastreuse. Le régime turc a fait les mœurs de ce pays et ce n’est pas en deux ou trois ans qu’on peut les réformer. Toutefois je vous le répète, si la question de l’emprunt n’est pas résolue, si on ne vient pas à notre secours dans le commencement du mois de Mars, je serai forcé de recourir φ. 2r au papier / monnaie mais dans les limites et avec les garanties dont je viens de faire mention. J’ai communiqué mes idées à ce sujet à quelques négocians du pays en les encourageant à s’associer au Gouvernement. Je viens de recevoir de leur part un projet dont je vous envoie l’extrait. Veuillez le faire connaître à quelqu’un des capitalistes les plus solides et voyez s’il y aurait moyen de l’engager à se mettre à la tête de l’entreprise. Je ne crois pas que les Grecs puissent l’exécuter à eux seuls. Selon mon opinion ce ne sont pas les capitaux qui leur manquent, mais c’est quelque chose de plus qui ne s’acquiert ni en peu de tems ni à volonté, c'est le crédit. Si un capitaliste étranger faisait un placement considérable à la Banque et qu’il devint lui même le Directeur de l’établissement, son crédit prêterait à celui des capitalistes grecs l’appui moral dont il a besoin.
Je vous ai déjà dit ce que je pensais de la demande dont vous avait chargé M(onsieu)r Eynard. Je lui ai écrit en dernier lieu que j’approuvais complètement le parti que vous aviez pris. Nous venons de recevoir les gazettes jusqu'à la date du 5 février. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Je suis très impatient de recevoir les vôtres.
Tout à vous
( signature )
M(onsieu)r le Maréchal Soult a eu la bonté de donner le grade de capitaine à (Monsieur) Pourchet. Priez le donc de completer ses bienfaits, en nous laissant ici cet officier. J'ai pris la liberté de lui en écrire par
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le dernier courrier. Je vous remercie de ce que vous avez fait pour les objets de notre arsenal.
( initiales )
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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ
Correspondance, τόμος IV, σ. 232 -236 και Αρχείο Καποδίστρια
[Ο Καποδίστριας επισημαίνει το γεγονός ότι οι Τούρκοι γίνονται όλο και περισσότερο απαιτητικοί. Αναφέρεται στις δυσχέρειες, τις οποίες αντιμετωπίζει στο εσωτερικό της χώρας, από τους κύκλους που τον αντιπολιτεύονται. Τέλος, επαναλαμβάνει ότι η οικονομική ενίσχυση της Ελλάδος πρέπει να επισπευσθεί].
A Monsieur le Prince Soutzos, à Paris.
Nauplie, 9/21 mars 1831
J’ai sous les yeux, mon prince, vos dépêches sous le numéro 16 en date du 7 février, ainsi que les journaux jusqu’à celle du 25. L’ensemble des notions que j’ai pu recueillir des unes et des autres n’est guère consolant. Bien loin de là; avec moins de confiance en Dieu, il y aurait de quoi se décourager.
Je crois comme vous que des intérêts majeurs absorbent toute l’attention des cabinets, et que c’est de la conciliation de ces intérêts que dépend le maintien de la paix. Si elle n’est pas possible, il y aura la guerre, et dès lors la décision de notre avenir deviendra encore plus problématique. Or ces longues incertitudes aggravent tous les jours davantage notre situation.
Les Turcs du voisinage deviennent exigeants et hautains. M(onsieur) Rizos vous transmet aujourd’hui la copie de documents qui vous mettront à même de bien juger des discussions relatives aux affaires de l’Attique et de l’Eubée et de nos relations avec le visir. Vous verrez d’une part, que le gouvernement fait tout ce qui peut dépendre de lui pour
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être en bonne harmonie avec les Turcs, et pour ne pas leur fournir le moindre prétexte de rupture; mais nous observons de l’autre avec peine que Messieurs les résidents manquant d’instructions, sont hors d’état de joindre leurs efforts aux nôtres.
Je ne reviendrai pas sur la question de la frontière: je ne ferais que vous répéter les observations que je vous ai adressées par ma dernière expédition; ainsi je m’en abstiens.
J’en dirai autant de nos affaires intérieures. Le bon ordre et la tranquillité continuent à se maintenir partout. Partout le peuple est occupé de la culture des terres, de la restauration des villages, des bourgs et des villes. A Syra et à Nauplie les citoyens s’occupent aussi de commerce; et à l’exception de quelques faiseurs de brochures ou d’amateurs de presse périodique, à l’exception de peu d’hommes qui prétendent au monopole des intérêts des provinces et des revenus publics, nul ne s’inquiète des grands événements qui tiennent en suspens dans ce moment les destinées du monde. Toutefois si ces événements font pencher la balance du côté d’une guerre générale; si cette guerre exerce, comme il est presque certain, une influence en Grèce, alors il est impossible de prévoir quelles en seraient les conséquences au milieu de nous.
Les meneurs cependant que je vous ai signalés par mes lettres précédentes, ne cessent de travailler sous main les esprits faibles et de remuer les passions féroces. Après avoir échoué auprès des Spartiates, ils ont entrepris les Hydriotes et les Spetziotes. Ces insulaires prétendent à des indemnités, qui se montent d’après leurs calculs à 15.000.000 de francs; et c’est dans les circonstances actuelles qu’ils voudraient forcer le gouvernement à reconnaître cette énorme dette, à en inscrire une partie pour en payer les intérêts, et à en liquider une autre, au moyen de concessions en terres des domaines nationaux.
C’est pour contraindre le gouvernement à signer une capitulation semblable, que quelques primats de ces îles ont l’air de vouloir se mutiner. Jusqu’ici ce ne sont que des paroles, et j’ose croire qu’il n’en sera pas davantage, à moins que des insinuations du dehors ne viennent exalter davantage les insulaires, et encourager les espérances des hommes qui en font l’instrument de leurs coupables projets. Je me propose de me rendre dans quelques jours à Poros, afin d’appeler auprès de moi ces primats. Il se peut que je parvienne à leur faire entendre raison.
Comme je vous l’ai marqué dans mes dernières dépêches, nos ressources pécuniaires sont épuisées. Il n’y a dans la caisse qu’une centaine et quelques milliers de francs. Je suis en face du trimestre qui expire à la fin de ce mois. Si les revenus de l’année sont dans ces entrefaites affermés, je pourrai alors payer les soldats et les marins. Dans le cas contraire que deviendrons-nous?
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Je vous envoie ci-jointe la copie d’une réponse que j’ai faite à deux négociants anglais, lesquels m’ont offert leurs services pour l’institution d’une banque. Je tâche d’utiliser cette idée, et je vous engage à en faire autant auprès de quelques capitalistes de France. C’est le même projet dont je vous ai parlé, mais sous une forme qui le présente plus avantageusement.
Je ne me dissimule point toutefois les difficultés presque insurmontables que vous opposera tout capitaliste. Ce sont celles que je rencontre moi-même, et elles se réduisent toutes à une seule. La Grèce fera-t-elle un état ? Cet état a-t-il un gouvernement ? Le gouvernement peut-il répondre de ses propres engagements? Ou en d’autres termes, les cours alliées sont-elles bien d’accord sur le parti qu’elles doivent prendre pour assurer le sort de la Grèce?
Il se peut que dans les circonstances actuelles il soit impossible de solliciter et d’obtenir une réponse à ces questions ou à celle qui les résume toutes. Ce qui cependant en voudrait une, ce serait 1.000.000 et demi, ou quelques centaines de milliers de francs donnés par l’alliance à compte de l’emprunt. Ce fait produirait une impression très-favorable dans l’opinion des capitalistes, et l’institution de la banque serait alors possible.
Si les démarches de M(onsieur) Pozzo di Borgo et les vôtres n’ont eu jusqu’à présent aucun succès auprès de la conférence de Londres, plaidez maintenant la question encore une fois sous ce même point de vue. Priez de ma part M(onsieur) le comte Pozzo et lord Granville, et aidez-vous de leurs bons offices.
Je n’insiste pas de nouveau sur l’impérieuse nécessité d’un secours pécuniaire, comme je ne vous répète pas l’urgence de faire parvenir une heure plus tôt à Messieurs les résidents des instructions collectives, en vertu desquelles ils soient en mesures de contribuer de leur côté au maintien de la tranquillité et de l’ordre dans l’interieur, et à tenir aussi les Turcs en respect. Vous avez sans doute entretenu de ces intérêts M(onsieur) le comte Sébastiani et Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre et de Russie; et vous jugerez si, en recevant la présente, il conviendra que vous fassiez de nouvelles démarches auprès d’eux.
Je vous sais gré des informations que vous me donnez concernant les objets qui sont nécessaires à notre petit arsenal. J’aime à espérer que vous aurez un succès complet, et que M(onsieur) Pourchet recevra sous peu les moyens dont il a besoin pour mettre en état nos forteresses.
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Ψηφιοποιημένα βιβλία
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Γ΄, 1980
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ζ΄, 1986
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
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Station Française ainsi que M(onsieu)r le Général Schneider y sont arrivés aussi de Modon.
Les conférences avec Ismaïl Bey ont abouti à faire reconnaître à Messieurs les Résidens et à M(essieur)s les Amiraux qu’ils devaient encore avoir recours à Constantinople pour y solliciter de nouvelles directions. Le Commissaire Turc ne s’est montré nullement disposé à hâter l’évacuation d’Athènes et de l’Eubée, et le Gouvernement Grec tout en déclarant qu’il était prêt à se conformer aux décisions des Cours Alliées a répété à cette occasion toutes les observations qu’il a énoncées depuis l’année dernière sur les conséquences funestes des arrangemens inexécutables que le protocole du 3 Février arrête relativement à la délimitation de la Grèce continentale.
C’est à Salamine et lorsque M(essieur)s les Résidens, les Amiraux et le Général Schneider s’occupaient de ces intérêts majeurs dans des intentions très favorables à la justice de notre cause, que M(onsieu)r Dawkins le premier a reçu des instructions de la part de Lord Palmerston. Elles lui confient la tâche de se concerter avec ses collègues et avec moi à l’effet de retarder l’évacuation de Vonitsa et de l’Acarnanie. Lord φ. 1V Palmerston lui explique le but auquel tendent les dispositions / bienveillantes de la Conférence de Londres et lui recommande par dessus tout la discrétion et le secret.
M(onsieu)r le Comte Panin a reçu aussi par le même courrier quelques mots de M(onsieu)r le C(om)te Matussévitch.
M(essieur)s les Résidens n’ont pas eû de peine à remplir ces ordres puisque les négociations de Salamine renvoyaient, comme je vous l’ai marqué, toutes les décisions ultérieures à Constantinople, et que par conséquent les choses en Grèce restent in statu quo.
A peine de retour à Nauplie j’ai reçu aussi vos dépêches sous n(umér)o 13 et 14 et elles me donnent toutes les informations que je pouvais désirer pour comprendre les ordres dont M(onsieu)r Dawkins est muni et les communications que vient de me faire M(onsieu)r De Rouen.
Je ne saurais assez vous remercier du zèle et de l’activité que vous déployez, afin de contribuer pour votre part à sauver la petite nacelle de l’Etat Grec du naufrage qui la menace, au moment même où elle doit entrer dans le port.
Désirant vous procurer les moyens de poursuivre cette grande tâche, je vais vous faire part avant tout de mes observations sur la question dont s’occupent dans leur sollicitude éclairée et bienveillante les Cours Alliées pour donner au nouvel Etat une véritable frontière continentale. Je vous donnerai en second lieu un aperçu exact de notre situation intérieure et je répondrai enfin à quelques uns des articles de vos dépêches sur lesquels vous me demandez des directions.