Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:322
 
Θέμα:Κείμενα (1819-1822)
 
Χρονική κάλυψη:1815-1822
 
Περίληψη:
Στον ΣΤ' Τόμο δημοσιεύονται τα κείμενα του Καποδίστρια που αναφέρονται στα χρόνια 1819, 1820, 1821, 1822. Ο αύξων αριθμός των εγγράφων είναι ενιαίος με εκείνο των εγγράφων του Ε' τόμου, δεδομένου ότι αποτελούν μια ενότητα. Αναφέρονται όλα - υπομνήματα, εκθέσεις, εγκύκλιοι, επιστολές - στη διπλωματική δραστηριότητα του Καποδίστρια ως υπουργού Εξωτερικών της Ρωσίας στα χρόνια 1815-1822.
Την ολοκλήρωση της δημοσίευσης των κειμένων της περιόδου αυτής συνοδεύουν σύντομες σημειώσεις, που διαγράφουν συνοπτικά το πλαίσιο της πολιτικής κατάστασης της Ευρώπης, μεταξύ 1819 καί 1822, μέσα στο οποίον κινήθηκε ο Καποδίστριας, πίνακας των εγγράφων των δύο τόμων με κατατοπιστικές περιλήψεις και ευρετήρια κυρίων ονομάτων, ώστε η έκδοση να είναι απόλυτα χρηστική. Εκτενής διεθνής βιβλιογραφία, όπου αναγράφονται εξαντλητικά πηγές και δημοσιεύματα, παρέχουν τη δυνατότητα στους ενδιαφερόμενους για μια γενικότερη θεώρηση, με αφετηρία πάντα τα Καποδιστριακά κείμενα, της ευρωπαϊκής ιστορίας σε μια κρίσιμη φάση εθνικών, πολιτικών και κοινωνικών μετασχηματισμών.
Σημειώνουμε ότι βασικό κείμενο για την πιο άνετη προσπέλαση των κειμένων της δημόσιας δράσης του Καποδίστρια είναι η «Αυτοβιογραφία» του, η οποία δημοσιεύθηκε στον Α' Τόμο του Αρχείου. Ανεξάρτητα από τις οποιεσδήποτε σκοπιμότητες, που δέσμευαν την απόλυτα ελεύθερη έκφραση των απόψεων και σκέψεων του Καποδίστρια σχετικά με πρόσωπα και γεγονότα, το κείμενο αυτό μας δίνει τη γραμμή πλεύσης για την αποκρυπτογράφηση των ενεργειών και κινήσεων του υπουργού της Ρωσίας κατά το χειρισμό καίριων θεμάτων.
 
Κ. ΔΑΦΝΗΣ
 
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Les principes une fois arrêtés, il resterait encore à pourvoir aux moyens d’en rendre l’ application effective et utile.

Deux modes semblent se présenter à cet effet et il serait difficile d’en trouver un troisième.

Ces deux modes sont: ou celui qui est prévu et prescrit par la pacte fédératif, ou un mode extraordinaire, c’est-a-dire, non prévu et non statué par ce pacte.

Selon le pacte existant chaque Etat fédéré, en contractant l’obligation de donner suite au système général de haute police dont il aurait adopté le principe, se serait empressé de remplir cette obligation seul et par son propre pouvoir. Et pour le cas où son autorité ne lui eût pas suffi, il aurait demandé secours à la Confédération tout entière ou à celui de ses co-Etats qui se serait trouvé le plus à sa portée ou à sa convenance.

La Confédération Helvétique suit cette règle, et les effets en ont toujours été heureux et immanquables. Elle est donc aussi juste en théorie qu’utile dans la pratique.

Par le second mode la diète aurait dû déclarer la patrie en danger, suspendre l’ action des lois existantes, concentrer tous les pouvoirs comme toute l’ autorité dans son sein, proclamer la dictature et exercer hautement cette même dictature, tant que l’ application des mesures extraordinaires l’eût rendue indispensable et par conséquent tant que le péril eût existé.

Si l’on devait énoncer une opinion sur ces deux manières de proceder, on serait porté peut-être à préférer la première.

Nous nous dispensons d’en développer tous les motifs, et il suffira d’indiquer ceux qui nous semblent les plus dignes d’attention.

En ne s’ écartant point des stipulations consacrées par le recès de Vienne, on donnait à l’ union allemande une garantie de plus et nommément la garantie sur laquelle repose le systeme européen. On aurait en second lieu ménagé les intérêts particuliers de quelques Etats allemands. Leur position difficile se serait peut-être simplifiée par l’ action lente, mais toujours utile des insinuations amicales et confidentielles. On aurait enfin marché vers le but sans bruit, mais aussi avec plus d’espoir de succès.

Quant au second mode, on ne peut se dissimuler toutes les chances périlleuses qu’il présente.

Et dans des moments de crise il semble qu’on ne saurait assez prendre de précautions pour prévenir de nouveaux dangers.

Ad secundum. La haute législation de 1’ Allemagne semble ne pouvoir être atribuée à la diète que par suite de l’autorité dictatoriale dont elle serait revêtue, ou par une nouvelle clause du pacte fédératif.

Dans l’une et l’autre de ces hypothèses on se demandera toujours, si c’est par le fait ou bien par une théorie abstraite qu’on espère concilier les grands intérêts qui se rattachent à l’ article XIII du pacte déjà sanctionné.

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Si c’est par une théorie, quelle que soit l’ interprétation qu’on donnera à cet article, on ne pourra jamais éviter le grand danger de réprouver des constitutions publiées et exécutées de l’ assentiment de la diète.

Une semblable mesure compromettrait peut-être la tranquillité intérieure des Etats fédérés qui se trouvent déjà sous le régime de leurs constitutions, et rendrait assurément plus difficiles à combiner les institutions dont les Etats non constitués occupent.

Si c’est par le fait, heureusement pour l’Allemagne ces derniers Etats sont les plus considérables, les plus puissants et l’ emportent dans la balance des intérêts de la Confédération germanique. Ils peuvent donc désider la question. Ils la décideront même et sans doute à l’ approbation unanime de leurs co-Etats, dès que les faits auront parlé, dès que les institutions auxquelles ces cabinets, travaillent, auront par leur mise à exécution répondu à tous les voeux et à toutes les espérances légitimes.

Arrêtons-nous sur cette idée.

D’où vient que l’audace d’une poignée d’hommes ambitieux et malveillants frappe de terreur les gouvernements?

Il faut l’ articuler. C’est que les gouvernements de nos jours ne sont plus forts d’aucun prestige et que toute leur force ne peut au contraire consister que dans celle des institutions libérales dont ils feront jouir leurs peuples.

En disant institutions libérales, nous n’avons en vue ni des pactes arrachés à la faiblesse, ni des contrats commandés par les meneurs du peuple aux souverains, ni enfin des constitutions données dans les circonstances difficiles comme un moyen de conjurer Forage du moment.

Nous croyons que l’époque où nous vivons, veut et veut impérieusement que les gouvernements, et surtout ceux qui sortent des crises révolutionnaires, s’imposent de leur propre gré l’ obligation d’ administrer à des conditions clairement exprimées et sous des formes solidement établies. Elle veut que les mandataires de la nation attestent à la fois et garantissent l’ inviolabilité des unes et des autres.

La liberté se laisse enfermer et doit être enfermée dans de justes limites, parce que tout dans le monde a les siennes.

Celles de la liberté ne sont autre chose que les principes de l’ordre. Ces principes à leur tout ne sont que la pratique de la morale chrétienne et la liberté devient alors un bienfait dont les gouvernements recueillent les premiers fruits.

Qu’on nous permette ces digressions. Nous pourrions les étendre davantage, en traçant ici le tableau des malheurs qu’enfante la liberté sans l’ appui de la morale chrétienne. Privée de son guide naturel, elle s’ associe la corruption et tous les maux se débordent... Le partiotisme ne consiste plus que dans un langage, passionnée, l’ honneur que dans la critique sans mesure du gouvernement, la popularité que dans l’ anéantissement de tout pouvoir public, et le sort d’un

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Etat peut dépendre d’une seule élection.

C’est que la corruption n’est que l’ absence de la bonne foi et que la bonne foi au contraire, compagne de la morale chrétienne, suffit seule pour assurer à jamais aux gouvernements une légitime prépondérance. Qu’ont -ils à craindre lorsque, toujours bienveillants et toujours fidèles à leurs promesses, ils peuvent invoquer sans appréhension la conscience même de ceux qui les attaqueraient? Leur autorité repose sur le sentiment du bonheur qu’on leur doit; la grande majorité des hommes qui savent apprécier le bonheur, devient celle qui les appuie par un mouvement involontaire, qui s’unit à leurs efforts, qui impose silence aux passions, et dès lors le système qu’ils suivent, est un système à la fois vicrorieux, bienfaisant et national.

Ces considérations nous ramènent à la question dont il s’ agit, en nous ouvrant une perspective consolante, car le jour où elles s’appliqueront aux Etats allemands encore non constitués, l’uniformité des principes d’ administration deviendra en Allemagne l’ effet nécessaire d’une heureux exemple, et l’on pourra dire avec joie de la Confédération germanique; vis unita fortiori, l’union fait la vraie force.

§ III. L’union allemande forte de l’union européenne

Les cours de Vienne et de Berlin ont témoigné le désir de voir les puissances non-allemandes s’unir à l’ Allemagne dans le même respect à professer les principes, dans les mêmes mesures vigoureuses pour les défendre.

Si les principes que l’union allemande veut faire respecter, sont ceux que les transactions consacrent, si les mesures vigoureuses n’ont pour objet que l’accomplissement des devoirs imposés par les mêmes transactions, on ne saurait douter que toutes les pussances non-allemandes ne soient tenues et par la sainteté de leur parole, et par leurs intérêts les plus chers d’applaudir à ce que fait et fera l’ Allemagne et de marcher dans le même sens.

C’est à imprimer ce caractère aux intentions des Etats allemands, c’est à les présenter comme l’ expression et le gage d’une bonne foi et d’une droiture à toute épreuve que doivent tendre les efforts des amis du bien et du repos général.

Ce but paraît facile à atteindre. Nous osons nous flatter d’en avoir indiqué les moyens.

Nous avons démontré qu’en ne s’ écartant point de la lettre du pacte fédératif, les gouvernements de la Confédération germanique pouvaient adopter des principes communs de haute police et en faire 1’ application rigoureuse dans leurs Etats respectifs soit par leur propre autorité, soit avec le secours de toute celle de la Confédération elle-même.

Nous avons démontré en second lieu que d’après les clauses du pacte actuel le pouvoir législatif continuant à former l’ attribution exclusive de chacun des

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membres du Corps germanique, on pouvait amener par degré l’ accord qu’on s’ efforce d’établir dans les conseils des Etats allemands, et l’ amener non par des actes d’autorité, mais par l’ influence d’un bon exemple et par 1’ ascendant immanquable de la justice, de la bonne foi et de la vérité.

Dans cette hypothèse la solidarité de l’ association européenne est strictement applicable au maintien de l’union germanique, et dès lors le langage des ministres des puissances non-allemandes en Allemagne consisterait non seulement à applaudir à ce qui aurait été fait, mais il annoncerait encor dans les termes les plus positifs, que tout autre système dicté par des passions révolutionnaires ou toléré par la faiblesse des gouvernements trouverait la plus constante opposition de la part des puissances alliées non allemandes.

Nous sommes loin de penser que nous ayons discuté cette question avec connaissance de cause. Elle nous est étrangère. Et des esprits plus éclairés et plus profonds peuvent sans doute la présenter sous un nouveau jour. Nous le désirons vivement.

On pourra peut-être nous prouver que les décrets de Francfort sont conformes au pacte fédératif de l’ année 1815, que les divergences d’opinions qui se sont manifestées depuis le 20 septembre, loin de former une conséquence nécessaire de ces décrets, dérivent d’autres causes et que ces causes vont disparaître.

Nous ne demandons pas mieux que d’acquérir cette conviction,et dans ce cas, nous le répétons, l’union allemande placée sous la garantie des actes du 20 septembre, redeviendrait une réalité, et cette union serait encore forte de ses principes et de l’union européenne.

Les ministres des puissances alliées non-allemandes accrédités en Allemagne se dirigeraient alors dans le sens que nous avons signalé plus haut.

Il ne nous reste plus qu’une dernière supposition à examiner.

Si le salut de l’ Allemagne réclamait un autre pacte fédératif, les Etats confédérés, n’auraient qu’ à en sanctionner un nouveau, à concilier leurs intérêts, à faire le bonheur de leurs peuples, et toutes les puissances qu’une fraternité chrétienne associe aux Etats allemands, applaudiraient sincèrement aux succès d’une aussi grande et généreuse entreprise.

Si enfin aucune de ces espérances ne se réalisait, si de divergence en divergence et de complication en complication l’ Allemagne s’ exposait à des dangers plus réels et plus imminents, quelle serait la conduite des puissances non-Allemandes?

Elle est définie. Les traités la prescrivent.

Loin d’ aggraver le mal, en embrassant une cause partielle quelconque, les puissances non-allemandes devraient s’efforcer de ramener les souverains d’Allemagne à l’ union la plus intime et de raffermir entre les gouvernements et les gouvernés les liens d’un respect inaltérable et d’une mutuelle bienveillance.

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Το υπόμνημα συνόψιζε τις σκέψεις του αυτοκράτορα Αλέξανδρου γύρω από το Γερμανικό Ζήτημα. Παρά τις αρχικά φιλελεύθερες τοποθετήσεις του, ο τσάρος, επηρεασμενος από το επαναστατικό κλίμα στην Ευρώπη, άρχισε «να βλέπη εις όλα τα πράγματα την ενέργειαν επαναστατικού τίνος διευθυντηρίου, το οποίον, ως ενομίζετο, επεξέτεινεν εκ Παρισίων την επιρροήν του εφ’ ολοκλήρου της Ευρώπης με σκοπόν να ανατρέψη καθεστώτα και κυβερνήσεις και να εισαγάγη επαναστατικούς θεσμούς και τυραννίαν»2.

Αυτό προέκυπτε και από την παράθεση των σκέψεων του στο παραπάνω υπόμνημα. Παρά τις πιέσεις του Καποδίστρια3 για μια ριζοσπαστικότερη αντιμετώπιση των εξελίξεων, η κατάληξη του υπομνήματος ήταν ιδιαίτερα συμβιβαστική: «Οι μη γερμανικές δυνάμεις όφειλαν να καταβάλουν προσπάθειες για να επαναφέρουν τους Γερμανούς μονάρχες σε μια περισσότερο φιλική ένωση και να στερεώσουν, ανάμεσα στις κυβερνήσεις και στους κυβερνώμενους, τους δεσμούς ενός αναλλοίωτου σεβασμού και μιας αμοιβαίας εύνοιας».

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 153-158.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A' σ. 59.

3. Βλ. Π. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία, Μελέτες, τομ. A’ σ. 62 επ.

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Εμπιστευτική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Αυστρίας στην Αγία Πετρούπολη Λεμπτζέλτερν (Άγια Πετρούπολη 30 Νοεμβρίου/12 Δεκεμβρίου 1819)1

J’ai reçu, mon cher baron, votre billet confidentiel du 17(29) et tout confidentiel qu’il était, je l’ai mis sous les yeux de l’ emprereur. La raison en est simple, vous y exprimez un voeu et il ne dépendait pas de moi de le réaliser; je me flatte donc d’avoir deviné vos intentions, en présentant votre mémoire à s.m.i.

Elle y a trouvé ce qu’elle trouve tous les jours dans la politique de son auguste allié l’ empereur François - le désir généreux du bien. Mais elle y a observé aussi ce qu’elle apprend tous les jours avec une peine plus vive, c’est que l’ unanimité indispensable pour que ce désir s’accomplisse est encore loin d’être un fait, comme le supposait le plan arrêté à Carlsbad.

Cependant, c’est sur l’ hypothèse de cette unanimité que se sont toujours fondées les espérances de l’Autriche, de la Prusse et par conséquent celle de l’ empereur.

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Vous vous en convaincrez, M. le baron, par les communications que le ministère s’ empresse de vous transmettre aujourd’hui d’ordre de s.m., et vous en serez satisfait, j’aime à le croire.

La question y est traitée avec le désir le plus sincère de témoigner une bonne volonté indubitable.

Si c’est aux puissances non allemandes que votre cour et celle de Berlin se sont adressées pour les engager à applaudir à ce qui vient d’être fait en Allemagne et à marcher dans le même sens, pourquoi voulez-vous que l’ empereur se prononce le premier et seul sur un système qui n’est d’ailleurs ni développé dans toutes ses parties,ni fondé sur une base immuable?

C’etait l’union la plus intime de tous les Etats intéressés qui devait constituer cette base; ce sont les conférences de Vienne qui doivent donner encore ces développements.

Or, l’union de Carlsbad est ébranlée; votre billet en contient l’ affligeant aveu, et l’ objet des conférences de Vienne nous est inconnu jusqu’ à ce jour.

Les regrets dont j’ai eu l’honneur de vous faire part à Varsovie dès le premier moment où vous avez bien voulu m’entretenir de ces grands intérêts, n’ étaient que l’ expression pure et simple de ma façon de voir particulière et, je le dis avec peine, ils semblent ne s’ être que trop réalisés.

La publicité donnée aux travaux de Carlsbad et aux décrets de Francfort, n’a fait qu’aggraver la maladie et paraît les remèdes plus difficiles;

Les Etats allemands se proposent de combattre les ennemis de l’ordre établi et le désordre règne en attendant dans leurs cabinets. Ils désapprouvent de fait le lendemain ce qu’ils avaient sanctionné la veille en principe.

Quelles peuvent être les causes de ces complications et les moyens d’y remédier?

Si elles proviennent des gouvernants, peut-on les faire disparaître par des décrets, ou bien, si ce sont les décrets déjà émanés qui les produisent, peut-on espérer que ces décrets soient mis à exécution?

Voilà, sans doute, de quoi écrire des volumes. Mais dès qu’on désire faire de bonnes affaires et il paraît qu’il en est temps, il ne reste qu’un voeu à former: de la bonne foi et de la persévérance dans l’ accomplissement des transactions existantes et nul obstacle n’ entravera l’ achèvement de 1’ oeuvre dont on s’ occupe.

Mais encore, pour prêcher cette bonne foi avec fruit et sans inspirer de méfiance, faut-il que les puissances non-allemandes établissent un parfait accord entre elles.

C’est à quoi l’ empereur travaille avec le désir d’un succès qui justifie l’ attente de votre cour.

Ce qui vient d’ être dit concerne l’ avenir et le présent. Quant au passé, c’est-â-dire aux résultats de votre mission à Varsovie, permettez - moi de vous

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observer, Μ. le baron, que l’opinion de votre cour ne semble point s’accorder tout à fait avec la vôtre. M. le comte de Golowkin nous mande que M. le prince de Metternich a fait connaître à tout le corps diplomatique de Vienne l’ entière satisfaction qu’avait éprouvée votre auguste souverain, en recevant la réponse de l’ empereur. Elle doit donc avoir complètement répondu au voeu de votre cabinet et nous en trouvons une garantie plus positive encore dans les dépêches du prince de Metternich que vous venez de nous transmettre. Nous nous flattons que les nouvelles communications dont M. le comte Golowkin va s’ acquitter, ne seront pas moins heureuses et c’est dans cet espoir que je trouve, en ce qui me concerne, un ample dédommagement de toutes les peines que nous donnent des affaires qui resteront étrangères au cabinet de Russie, tant qu’elles ne sortiront pas des limites posées par les traités.

Recevez...

Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον Αυστριακό πρεσβευτή για την αμετακίνητη στάση της Ρωσίας στο Γερμανικό Ζήτημα. Όπως είναι γνωστό, η Ρωσία, είχε υιοθετήσει πολιτική μη επέμβασης στις γερμανικές υποθέσεις, εκφράζοντας παράλληλα τις ανησυχίες της ως προς το ενδεχόμενο σοβαρών επιπλοκών συνεπεία των διαταγμάτων της Φραγκφούρτης και των αντιδράσεων του γερμανικού λαού κατά της αυστριακής τυραννίας2.

1. VPR. τομ. ΙΑ' σ. 188-189.

2. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία, Μελέτες τομ. A' σ. 63.

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ΚΕΙΜΕΝΑ

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (3/15 Ιανουαρίου 1820)1

Monsieur le baron. V. ex. trouvera dans les copies ci-jointes sub No 1, 2, 3, une réponse que j’ adresse à Petro bey de Sparte, une lettre destinée au professeur Vardalacho et les directions que M. le consul général Pini reçoit plus particulièrement, afin de surveiller de près deux Grecs qui semblent mener une intrigue très dangereuse.

Je me dispense de vous entretenir, M. le baron, de ces communications. Elles sont assez détaillées et elles vous donnent la mesure des précautions que nous prenons à l’ effet de prévenir les erreurs que la malveillance ou la mauvaise foi semblent vouloir accréditer dans l’ esprit des malheureux Grecs.

Vous vous rappelez sans doute de tout ce que j’ai eu l’honneur de vous écrire de Corfou au mois d’avril de l’ année dernière. C’est dans le même sens que je parle maintenant de l’ amélioration du sort des Grecs à Petro bey et que je ne cesserai d’en parler à tous ceux qui s’ adressent à moi. Il est à espérer qu’au moyen d’une si forte persévérance je parviendrai peut-être à leur faire comprendre leurs véritables intérêts.

Le St Camarinos qui est ici, partira sous peu de jours. Mais la collecte qu’il se propose de faire au bénéfice de la nouvelle école de Sparte, retardera peut-être son arrivée à Constantinople.

Lorsqu’il y sera, il aura l’honneur de se présenter chez v.ex. et il vous appartient, M. le baron, de l’aider de vos bonnes directions, afin qu’il puisse remplir sur les lieux l’objet de son voyage.

Indépendamment de ce secours qu’il devra à la charité des chrétiens s.m.i. vous autorise à souscrire pour la somme de piastres trois mille qui seront contribués chaque année sur les fonds de vos dépenses extraordinaires. Il n’est pas nécessaire de signaler la source de ce bienfait. Il s’agit seulement de l’

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accorder de manière à ce que son application soit strictement conforme à l’ intention du donataire.

Ce sera donc par l’ entremise de notre consul à Patras que v.ex. pourrait faire savoir à Petro bey que son école peut compter sur un secours annuel de piastres turcs trois mille, si toutefois elle sera instituée aux conditions suivantes:

1. Que cette école soit considérée comme une émanation de l’ église et qu’elle soit conséquemment sous la dépendance du partiarche.

2. Qu’elle ait pour objet unique d’instituer des élèves dans leur religion, dans la langue nationale, dans les éléments des sciences exactes et dans l’histoire.

3. Qu’à l’ avenir ce ne sera que sur le compte-rendu des progrès de cette école qu’elle obtiendra chaque année le secours qui lui est promis.

Il est entendu que ce secours sera considéré comme étant donné par des corréligionnaires qui n’ aiment pas à être connus.

Agréez...

Η επιστολή εφιστούσε την προσοχή του Στρόγγανωφ πάνω στις κινήσεις ορισμένων ατόμων που εμφανίζονταν να μεριμνούν για την ελληνική υπόθεση.

Ο Καποδίστριας, έχοντας ταχθεί κι επίσημα υπέρ της ηθικής και πολιτιστικής αναγέννησης των Ελλήνων, αντιμετώπιζε με ιδιαίτερη καχυποψία οποιαδήποτε συνωμοτική κίνηση «εν ονόματι του ελληνικού λαού». Παράλληλα ενημέρωνε τον πρεσβευτή του για την παρουσία στην Πετρούπολη του Καμαρηνού, έμπιστου του Πετρόμπεη της Μάνης, προς το σκοπό χρηματικής ενίσχυσης του τελευταίου για λόγους εκπαιδευτικούς2.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 221.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A' σ. 60. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ι. Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 123.

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Επιστολή προς τον ηγεμόνα της Βλαχίας Α. Σούτσο (3/15 Ιανουαρίου 1820)1

J’ai mis sous les yeux de l’ empereur la lettre que v.a. lui a adressée, ainsi que celle qu’elle a bien voulu m’écrire en date du 23 octobre.

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S.m.i. a éprouvé une véritable satisfaction à trouver dans ces communications l’ expression des sentiments nobles qui vous animent. Elle se serait plue à vous la témoigner directement, si des motifs dictés par un intérêt bienveillant et qui n’ échapperont pas à votre pénétration, ne l’en eussent empêchée.

Toutefois elle a daigné me charger d’en être Porgane auprès de vous, mon prince, et de vous donner l’ assurance que l’ exacte observation des traités sur lesquels' reposent le bonheur et la tranquillité du peuple valaque, sera constamment l’ objet de sa haute sollicitude et de sa vigilance.

L’empereur aime à croire que pénétré vous-même de la sainteté de vos devoirs, vous consacrerez vos soins et vos efforts à procurer à la province que votre souverain vous a confiée, tous les bienfaits qui résultent d’une bonne et sage administration.

C’est en respectant et en faisant respecter les privilèges qui appartiennent à chaque classe des habitants, c’est en entourant le clergé et les boyards de toute la considération qui leur est due, c’est en inspirant aux fonctionnaires publics des principes de justice, d’humanité et de désintéressement, c’est enfin en prêchant au peuple par l’autorité de l’ exemple la pratique de la morale chrétienne, que vous parviendrez sans doute à relever la nation que vous êtes appelé à gouverner.

En suivant cette ligne de conduite que vous prescrit, mon prince, votre propre intérêt, inséparable de celui du peuple, vous serez sûr de remplir vos devoirs envers dieu, envers votre souverain et vous satisferez également par là aux obligations que vous devez à la puissance protectrice.

Tels sont les voeux de l’ emprereur et tels seront certainement les résultats que nous garantissent votre sagesse, vos lumières et votre philanthropie.

Agréez...

P.S. Je ne saurais terminer cette lettre sans exprimer à v.a. tous les remerciements que le ministère lui doit pour les communications intéressantes qu’elle veut bien nous donner par l’ entremise de M. le consul général Pini.

Quant aux mesures de précaution dont vous signalez, mon prince, la nécessité, vous devez être parfaitement tranquille et je vous donne l’ assurance la plus positive que jamais votre confiance ne pourra être compromise.

Η επιστολή περιλάμβανε οδηγίες προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Σούτσο, ο οποίος καλούνταν να σεβαστεί τα προνόμια της κάθε τάξης, να εμπνεύσει στους δημοσίους υπαλλήλους αρχές δικαιοσύνης, ανθρωπιάς και αφιλοκέρδειας και να διδάξει, τέλος, στο λαό την «πρακτική» της χριστιανικής ηθικής.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 227-228.

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Επιστολή προς τον γενικό πρόξενο στην Πάτρα Λ. Μπενάκη (4/16 Ιανουαρίου 1820)1

Monsieur. Les rapports que vous avez adressés au ministère, ont été portés à la connaissance de l’ empereur.

S.m.i. vous fait témoigner sa satisfaction. Les détails affligeants qui regardent les malheurs dont a été frappée l’île de Ste Maure, nous sont aussi parvenus directement par l’ entremise de Μ. l’ envoyé baron de Stroganof.

L’exactitudé de vos informations est toujours intéressante. Le ministère vous engage à les continuer.

Par votre position et par vos relations antérieures vous êtes peut-être à même, Monsieur, de calmer les inquiétudes des habitants des Sept îles. Ils fréquentent Naples et ils vous honorent de leur confiance. Tâchez donc de leur insprirer du calme et de la résignation et détournez-les de toute entreprise hazardée et irrégulière. Le temps viendra où ils obtiendront justice. Nous n’en doutons point. Mais pour cela ils ne doivent point nuire à leur propre cause par des voies de fait, elles conduisent à des catastrophes et les événements de Ste Maure ne le prouvent que trop.

L’empereur honore d’un intérêt bienveillant le sort des îles Ioniennes, et s.m.i. n’a pas manqué et ne manquera pas d’interposer ses bons offices à d’effet de procurer à ces contrées la jouissance entière des bienfaits que leur assure le traité de Paris du 5 novembre 1815.

Mais pour atteindre ce but il faut que les Septinsulaires à leur tour fassent preuve de sagesse, de modération et surtout de patience.

C’est dans ce sens que vous êtes autorisé à vous expliquer verbalement avec les personnes des Sept îles, qui peuvent se trouver à Naples et dont la prudence et la discrétion vous seront positivement connues.

Agréez...

Η επιστολή είχε ως αντικείμενο τις ταραχές που είχαν ξεσπάσει στη Ζάκυνθο και την Αγία Μαύρα2. Ο Καποδίστριας προέτρεπε τον Μπενάκη να εμπνεύσει στους Επτανήσιους ηρεμία και υπακοή και να τους αποτρέψει από «κάθε τυχαία και άτακτη επιχείρηση». Ο χρόνος της δικαίωσης τους δεν θ’ αργήσει, έγραφε σχετικά. «Δεν αμφιβάλλουμε γι’ αυτό καθόλου. Αλλά στο μεταξύ δεν πρέπει να βλάψουν διόλου την προσωπική τους υπόθεση με

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βιαιοπραγίες που θα οδηγούσαν σε καταστροφές. Ο αυτοκράτορας τιμά με ευνοϊκό ενδιαφέρον την τύχη των Ιονίων Νήσων και δεν θα παραλείψει να προσφέρει τις καλές υπηρεσίες του για την πλήρη απολαυή των ευεργετημάτων της συνθήκης των Παρισίων».

1. VPR. τομ. ΙΑ' σ. 228-229.

2. Βλ. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, ό.π., σ. 60.

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Επιστολή προς τον Κ. Βαρδαλάχο (Πετρούπολη 4/16 Ιανουαρίου 1820)1

Projet de réponse à M. de Vardalacho de la part de M. le comte de Capodistrias.

Ce n’est que depuis avant-hier que j’ai pu trouver un instant pour lire les lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’ écrire en date du 10 août, 20 septembre et 15 octobre 1819. Ce fait est toute ma justification; il vient vous expliquer le retard de la présente réponse. Vous ne sauriez douter de l’ amitié que je vous porte. Elle est d’ancienne date et n’a jamais varié. Elle est d’ailleurs à l’ épreuve du temps et de ses vicissitudes et, conséquemment, elle est véritable.

Connaissant votre caractère et vos talents littéraires et scientifiques, j’ai appris avec infiniment de satisfaction votre arrivée à Odessa. Je jouissais d’ avance des beaux succès de l’ école grecque, qui y est établie. Mais vous semblez maintenant disposé de passer en Valachie. Il ne m’appartient pas de vous donner des conseils. Faites ce que le bon dieu vous inspire. Ce qui est certain, c’est que partout où vous serez, vous ferez du bien: vous instruirez nos jeunes compatriotes dans les lettres et dans les sciences, et ce qui plus est, vous les instituerez par votre propre exemple dans les préceptes de la morale chrétienne. Que le bien se fasse, n’ importe le lieu: la patrie commune vous en saura gré également.

J’ai lu le programme de l’ ouvrage élémentaire dont les professeurs Lassanis et Genadios m’ont donné connaissance. Votre suffrage autorise le mien, et je vous prie de leur dire de ma part, que je ferai tout ce que dépendra de moi pour leur être utile; ce que je puis est, cependant, peu de chose. A cette occasion permettez-moi de recommander à votre sagesse et à votre patriotisme un intérêt majeur: en voici l’ objet.

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Vous n’ ignorez pas que lors du Congrès j’ai mis a profit la libéralité de plusieurs personnages d’une grande distinction rassemblés alors à Vienne, pour faire une collecte d’argent au bénéfice des pauvres parmi nos compatriotes; et que cet argent fut destiné, en partie, au secours des écoles d’Athènes et du Mont Pélion, et en partie, à l’ entretien de quelques jeunes Grecs placés dans les académies de l’Europe.

Lés souscripteurs de cet acte de bienfaisance ont constitué la Société des Amis des Muses, cette société n’ existe plus de fait, parce qu’il est impossible de réunir ses membres et de leur faire payer chaque année la somme pour laquélle ils avaient souscrit en 1815. Mais la société n’en existe pas moins de nom; et c’est sous ce nom, que j’ai reçu successivement de petites donations en argent, effertes par des compatriotes aisés. Ce fond me fournit maintenant les moyens d’ entretenir à Goettingue, à Pise et à Padoue six à sept élèves, tirés de la classe des plus nécessiteux parmi nos compatriotes. Ce fait est connu de tout le monde et dans tout sa vérité. Mais j’ai de bonnes raisons pour croire, que quelques intrigants aiment à le méconnaître en donnant à la Société des Amis des Muses un motif tout différent et en lui supposant des vues bien plus élévées.

A une époque, où la manie des sectes et des associations secrètes égare tous les esprits et menace les contrées les plus civilisées de l’ Europe de nouvelles catastrophes, vous pouvez juger s’il importe d’éclairer les hommes de bien sur la réalité des choses et s’il est essentiel de les préserver des séductions et des séducteurs. C’est dans cette intention que je m’adresse à vous, avec une entière confiance et que je vous prie de veiller attentivement à cet objet aussi délicat qu’important.

Par votre état vous êtes appelé à guider la jeunesse; et à ce titre vous avez des droits à l’estime et à la confiance des personnes âgées et de tous ceux qui jouissent de quelque crédit dans notre patrie.

C’est donc à garantir vos élèves de la contagion des sectes, à en détourner les hommes de lettres et à rectifier à ce sujet l’opinion des notables parmi les nôtres, que vous devez vous employer toutes les fois que vous le pouvez. Mais à tout événement, si l’on se permettrait de vous parler de moi comme d’une personne qui conseille ou qui encourage, qui dirige ou qui prend part à une association quelconque, dont de but et les moyens sont secrets, je vous autorise, je vous prie même, de désavouer hautement cette imposture en offrant s’il le fallait le témoignage de la présente lettre. J’ai eu en horreur, de tous temps et dès ma jeunesse, toute association secrète. Il m’a toujours paru que les devoirs que nous imposent les lois et ceux que nous prescrit le divin législateur, quoique positifs, sont déjà au - dessus de la faiblesse humaine; si donc nous ne pouvons remplir que très imparfaitement cette tâche pourquoi vouloir encore contracter de nouvelles obligations et des obligations dont le but est d’ailleurs inconnu ou de nature à n’être pas avoué publiquement.

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Je m’ abstiens de vous en dire davantage, étant intimement persuadé, que votre grande expérience des choses humaines vous donnera la mesure des services que vous êtes appelé à rendre, vous vous en acquitterez sans doute avec la sagesse et la prudence qui vous caractérisent et auxquelles je rendrai toujours un hommage aussi constant que sincère.

Agréez...

Ο Καποδίστριας είχε συχνή επικοινωνία με τον επιφανέστατο διδάσκαλο του Γένους Βαρδαλάχο, ο οποίος διατέλεσε σχολάρχης στο Βουκουρέστι και την Οδησσό. Με την επιστολή του αυτή τον προέτρεπε να συνεχίσει να προσφέρει τις υπηρεσίες του στην ιερή υπόθεση της πολιτιστικής, ηθικής και πνευματικής αναγέννησης του Ελληνισμού.

1. Γκρ. Αρς, Ο Καποδίστριας και το ελληνικό απελευθερωτικό κίνημα, 1809-1822 (στα ρωσικά) έκδ. ΝΑΟΥΚΑ, Μόσχα 1976, σ. 292-294.

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Επιστολή προς τον Αλέξανδρο Στούρτζα (Πετρούπολη 20 Ιανουαρίου / 1 Φεβρουάριου 1820)1

P.S. Voici un supplément. Vous voulez mon portrait. Il vient vous demander une place dans votre collection. Il a été fait à Venise. On avait le projet de la graver. Mais il n’a pas réussi. On me tourmente ici, mais je n’ai pas le temps de donner des séances. Néanmoins je tâcherai d’en accorder à votre protégé. En attendant il travaille pour mes messieurs. Hahn, Goulianoff et Müller sont presque achevés. Il continuera la collection, et chacun d’eux lui payera son travail, ce qui lui donnera de quoi vivre pour quelque temps.

Si ces portraits méritent le suffrage des amateurs, son affaire est faite et il se mettra un peu à la mode. Condition sine qua non. Je m’en charge et soyez parfaitement tranquille.

Je vous ai promis par mes notes sur votre ouvrage les bulletins du parlement. Mais l’ Empereur a gardé tous ces papiers chez lui et il m’est impossible de tenir parole.

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Parlez du fait que je vous énonce. Il est positif. Je vous envoie la copie de la dépêche à M. d’Alopeus. L’Empereur l’a approuvée dans le travail d’aujourd’hui.

Notre Société des Amis des Muses reçoit tous les jours des secours et elle peut fournir par les intérêts de ses fonds à l’ entretien des élèves, qui sont dans l’ étranger. Je vais les faire rentrer en Russie à la belle saison. Telle est aussi l’opinion du professeur Vardalacho qui est à Odessa. Il m’en écrit au long.

Dobolis, qui est le dépositaire de tout l’ argent et de tous les papiers, ne veut pas se charger de toute la responsabilité. Quant à moi, je n’ai pas le temps de partager ave lui les soins de la correspondance et de l’ ordre, dans lequel il fat, cependant tenir cette administration, laquelle peut devenir considérable.

Je vous propose conséquemment une idée. Je voudrais instituer un comité, dont vous seriez le président à vie, avec la faculté de nommer votre successeur. Vos deux collègues seraient le prince Alexandre Ypsilanti et Dobolis. Chacun d’eux aurait un adjoint. L’ adjoint du prince serait son beau - frère Negri. Celui de Dobolis serait Pistolis. Les adjoints assisteraient aux séances du comité et remplaceraient les membres en cas de maladie ou d’absence. Quant à moi, je serais votre adjoint aussi et je vous remplacerais en attendant votre rétablissement et votre retour à St. Pétersbourg. Il s’ agit maintenant d’ organiser ce comité. Je vous demande donc, mon cher ami, d’abord la permission de disposer de vous, et en second lieu, il me serait agréable et utile de recueillir vos idées sur la confection du petit règlement qui concerne cette institution. Il faudrait de tout nécessité parler dans le préambule de l’ origine de cette société et de son état actuel. Notre comité sera strictement particulier. C’est-à-dire, inter nos. Mais l’ empereur en aura connaissance, parce que je n’aime rien faire, pas même dans mon particulier, qui ne lui soit parfaitement connu.

Je vous enverrai par la première poste la copie de quelques pièces, qui viennent d’ être approuvées par Sa Majesté Imperiale. Elles serviront à vous donner quelques renseignements à ce sujet et vous diront, en outre, que nous venons de contribuer indirectement à l’ établissement d’une école élémentaire, que Petro Bey, chef des Spartiates, va fonder dans son pays. Perevos que j’ai envoyé, lors de mon dernier voyage dans les Iles, dans ce dernier asile de la liberté grecque, sera un des maîtres de cette nouvelle école. Le patriarche de Constantinople la protège et c’est sous ses auspices que son organisation sera commencée et achevée. L’ Empereur, en sa qualité de coreligionnaire, s’est engagé à faire payer 3000 piastres turques par an. La dotation pour cet établissement se fait par souscription. La société n’y contribuera, que par une centaine de ducats par an. J’espère que cette nouvelle entreprise répondra complètement à son but.

Je finirai ce long post scriptum, écrit à bâton rompu, par vous annoncer que la maison du Ministère des affaires étrangères va être démolie et rebâtie pour le décorum de la place et pour l’ amélioration du service. L’ architecte a l’ ordre de

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s’ entendre avec moi pour la division et distribution intérieur de cet hôtel. Nous aurons d’abord une chapelle et le logement pour un prêtre, qui pourra, j’espère, célébrer en grec et russe.

En second lieu, j’ai l’ idée de faire bâtir un beau local, pour y établir une bonne bibliothèque qui sera destinée à l’ instruction des jeunes employés attachés à la chancellerie ministérielle. M. d’ Italinski nous léguera la sienne. Nous avons déjà un petit échantillon de bibliothèque composée de livres que le Ministère a achetés à M. Lebrun et de ceux que le Collège possède déjà. Mais il y a plus. Je me propose de demander au comte de Romanzoff la permission de nommer cette salle d’ étude du Ministère: PYMRPHOBA

Il dépendra de lui de la doter, selon son bon plaisir. Il est possible que nous obtenons par cet hommage rendu à son patriotisme la plus grande et la plus belle patrie de sa bibliothèque.

Je sais qu’il a l’ intention de la léguer à l’ Empereur. Elle serait ensevelie dans la poussière, qui dévore les belles collections de livres qui existent déjà et dont personne ne fait usage. Chez nous, il est à espérer que quelques jeunes gens en profiteront.

Lorsque vous n’aurez plus rien à faire, composez-moi dans cette idée une belle lettre pour notre Chancelier. Ayer le mérite de contribuer aussi à cette bonne oeuvre.

Je m’arrête ici, en vous souhaitant le rétablissement de votre santé. Dites-moi, si vous persistez dans le désir de faire votre cure chez vous à la campagne, et s’il vous serait agréable d’avoir l’ oculiste dont nous avons parlé. Dans ce cas, je vous mettrai en relation avec lui, afin qu’à temps nommé il se rende à Oustié.

Ma santé va comme à l’ ordinaire. Elle n’est ni assez bonne, ni bien mauvaise. C’est un quid medium qui me laisse assez de force pour vaquer à mes devoirs; et je ne demande pas davantage à la clémence du Seigneur.

La journée a été bien laborieuse. C’est 10 heures du soir. Mais j’ai voulu absolument faire partir votre courrier. J’ai eu des conférences avec M" de la Ferronnays et Bray. Un dîner chez l’ Impératrice et votre travail le matin chez l’ Empereur. A côté de tout ceci-tout le train ordinaire.

La lettre de mon père à l’ Empereur ne se trouve pas. Je vous l’ enverrai par la poste si l’on peut la trouver. Sans cela je vous en dirai le contenu.

Votre expédition vient de m’ arriver. Mais je suis décidé de ne pas décacheter votre paquet que demain.

Je baise les mains à madame Stourdza. Je salue votre femme et les vôtres. Et je vous embrasse.

T(out) à v(ous)

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Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον στενό συνεργάτη και φίλο του Αλέξανδρο Στούρτζα για τις δραστηριότητες της Εταιρείας των Φιλομούσων και για τη χρηματοδότηση μιας «προκαταρκτικής» Σχολής στη Μάνη κατόπιν πρωτοβουλίας του Πετρόμπεη. Αναφερόταν επίσης στις προσπάθειες που καταβάλλονταν για την εκπαίδευση των Ελληνοπαίδων στην Ευρώπη.

1. Γκρ. Αρς, Ο Ι. Καποδίστριας κλπ., ό.π., σ. 296-299.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (17/29 Φεβρουαρίου 1820)1

secret

Monsieur le baron. Durant le court séjour que j’ai fait à Corfou l’ année dernière, j’ai entretenu v. ex. de l’ état déplorable où sont réduits les Albanais qui ont servi jadis la Russie et puis la France et qui se trouvent maintenant hors de tout service quelconque et particulièrement persécutés par les employés britanniques dans les îles Ionniennes.

Ils viennent d’ invoquer la généreuse commisération de l’ empereur par l’ organe de deux députés qui se trouvent ici depuis presque deux ans. Disposée à accorder à ces infortunés les secours et l’ assistance nécessaires pour les tirer de la détresse et leur assurer une existence tranquille, s.m.i. a jugé qu’il n’y avait qu’un seul moyen de remplir ce double objet. C’ était d’engager les chefs de cette malheureuse nation à s’ adresser à la Porte pour en obtenir un firman d’amnistie avec la permission d’ aller s’établir dns les îles de l’ Archipel ou dans quplque partie de la Morée au gré du gouvernement ottoman. On pourrait espérer avec raison que l’ amour-propre du sultan serait flatté de voir qu’une population devenue célébré par la longue résistance qu’elle a opposée à la tyrannie d’Aly pacha, veuille aujourd’hui par un mouvement spontané abandonner l’ asile que ne leur refusent pas les îles Ioniennes, pour aller en chercher uri dans les Etats ottomans.

Pour réaliser ce projet, les deux députés se rendraient d’ici à Constantinople, en changeant de nom et d’habits; ils concerteraient avec v. ex. les démarches à faire auprès de la Porte, et la chose venant à réussir, ils iraient porter à leurs compatriotes avec les firmans obtenus une somme d’argent que v. ex. serait

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    Les principes une fois arrêtés, il resterait encore à pourvoir aux moyens d’en rendre l’ application effective et utile.

    Deux modes semblent se présenter à cet effet et il serait difficile d’en trouver un troisième.

    Ces deux modes sont: ou celui qui est prévu et prescrit par la pacte fédératif, ou un mode extraordinaire, c’est-a-dire, non prévu et non statué par ce pacte.

    Selon le pacte existant chaque Etat fédéré, en contractant l’obligation de donner suite au système général de haute police dont il aurait adopté le principe, se serait empressé de remplir cette obligation seul et par son propre pouvoir. Et pour le cas où son autorité ne lui eût pas suffi, il aurait demandé secours à la Confédération tout entière ou à celui de ses co-Etats qui se serait trouvé le plus à sa portée ou à sa convenance.

    La Confédération Helvétique suit cette règle, et les effets en ont toujours été heureux et immanquables. Elle est donc aussi juste en théorie qu’utile dans la pratique.

    Par le second mode la diète aurait dû déclarer la patrie en danger, suspendre l’ action des lois existantes, concentrer tous les pouvoirs comme toute l’ autorité dans son sein, proclamer la dictature et exercer hautement cette même dictature, tant que l’ application des mesures extraordinaires l’eût rendue indispensable et par conséquent tant que le péril eût existé.

    Si l’on devait énoncer une opinion sur ces deux manières de proceder, on serait porté peut-être à préférer la première.

    Nous nous dispensons d’en développer tous les motifs, et il suffira d’indiquer ceux qui nous semblent les plus dignes d’attention.

    En ne s’ écartant point des stipulations consacrées par le recès de Vienne, on donnait à l’ union allemande une garantie de plus et nommément la garantie sur laquelle repose le systeme européen. On aurait en second lieu ménagé les intérêts particuliers de quelques Etats allemands. Leur position difficile se serait peut-être simplifiée par l’ action lente, mais toujours utile des insinuations amicales et confidentielles. On aurait enfin marché vers le but sans bruit, mais aussi avec plus d’espoir de succès.

    Quant au second mode, on ne peut se dissimuler toutes les chances périlleuses qu’il présente.

    Et dans des moments de crise il semble qu’on ne saurait assez prendre de précautions pour prévenir de nouveaux dangers.

    Ad secundum. La haute législation de 1’ Allemagne semble ne pouvoir être atribuée à la diète que par suite de l’autorité dictatoriale dont elle serait revêtue, ou par une nouvelle clause du pacte fédératif.

    Dans l’une et l’autre de ces hypothèses on se demandera toujours, si c’est par le fait ou bien par une théorie abstraite qu’on espère concilier les grands intérêts qui se rattachent à l’ article XIII du pacte déjà sanctionné.