Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε
Title: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε |
Date of Publication: | 1984 |
Pagination: | 380 |
Subject: | Κείμενα (1815-1818) |
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να συνεργάζεται με τον Γερμανό πολιτικό Φομ Στάϊν για τα ζητήματα της Σαξωνίας, βλ. Μ. Lehmann, Tagebuch des Freiherrn vom Stein Während des Wiener Kongresses (Historische Zeitschrift, τομ. 60ός) 1888, σ. 404. Τελικά, στις 8 Ιουνίου 1815, υπογράφηκαν στη Βιέννη οι τελικές πράξεις για την ομοσπονδοποίηση της Γερμανίας που αναγνώριζαν μια επί Διεθνούς Δικαίου εδραζόμενη ένωση κρατών, η οποία σεβόταν την κυρίαρχη εξουσία των μελών της και η οποία περιλάμβανε 41 γερμανικά κράτη, υπό την πρωτοκαθεδρία της Αυστρίας στην ομοσπονδιακή Συνέλευση, βλ. R. FIassan, Der Wiener Kongress,τoμ. Β' σ. 116κ.ε. A. Verdross, Völkerrecht, 1964, σ. 354, A. Nussbaum, Geschichte des Völkerrechts, 1954, σ. 206, l’. Berber, Lehrbuch des Völkerrechts, τομ. A 1960, σ. 140. Για τις προπαρασκευαστικές εργασίες που προηγήθηκαν της συγκρότησης της Γερμανικής Ομοσπονδίας, βλ. πλήρη πρακτικά, 77. Πετρίδη, Μελέτες νεώτερης ευρωπαϊκής πολιτικής ιστορίας, τομ. A σ. 198-234 και για την τελική πράξη της 9ης Ιουνίου 1815, l’. Albin, Les grands traités politiques, 1912, σ. 1 κ.ε. Αξίζει να συμβουλευτεί κανείς και τα ακόλουθα γενικά έργα: F. Meinecke, Das Zeitalter der deutschen Erhebung (1795-1815), 1957, W. Schmidt, Geschichte der deutschen Verfassungsfrage Während der Befreiungs Kriegen und des Wiener Kongresses 1812-1815, 1890, A. Straus, The Attitude of the Congress of Vienna toward nationalism in Germany, Italy and Poland, 1948, K. Olshausen, Die Stellung der Grossmächte zur sächsischen Frage auf dem Wiener Kongress und deren Rückwirkung auf die Gestaltung der preussischen Ostgrenze, 1933 passim.
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Επιστολή προς τον μυλόρδο Κλάνχαρτυ (Βιέννη 28 Μαρτ./9 Απριλ. 1815)1
Mylord,
Je prends la liberté de transmettre à V. E. quelques observations sur le projet d’ article, concernant les isles Ionniennes qu’ Elle a eu la bonté de me communiquer; je vous prie, Mylord, de ne voir dans cette prière, qu’un témoignage de la confiance sans born que je place dans les principes de justice qui caractérisent Votre Cabinet.
Si je ne parle pas officiellement au nom de ma patrie, c’est que le gal Campbell n’ a pas voulu le permettre. Non seulement, ce gal n’a pas trouvé bon de consentir à ce que le Sénat envoyât un député Septinsulaire à Vienne, mais même il a jugé convenable de défendre rigoureusement à ces Magistrats d’ entretenir une correspondance avec moi; quelques soyent les motifs qui peuvent avoir déterminé tant de sévérité à notre égard, ma patrie ne saurait en être allarmée. Elle fonde toutes ses espérances sur l’équité et la magnanimité de votre gouvt et
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sur la bienveillance des autres Puissances. Elle sait que’Elle n’a point mérité de perdre leur auguste protection.
Dans mon particulier, je m’ estimerai infiniment heureux, Mylord, de pouvoir remplir sous vos auspices, la tâche que m’inspire le premier de mes devoirs, celui de servir ma patrie.
Agréez, etc.
Observations sur le projet d'un article concernant les isles Ionniennes.
On propose de donner la possession des Sept isles à l’ Autriche à des conditions dont il sera convenu entre la Cour de Vienne et Sa Majesté Britannique et qui remplissent les engagemens que cette dermière Puissance a pris envers les Sept-isles, lorsque Ses troupes les ont occupées militairement.
La 1re question qui s’ offre à ce sujet, c’est de savoir si, par le mot possession, on entent Souveraineté. En 2e lieu quels sont les engagemens qu’il s’ agit d’ accomplir; enfin si ces engagemens comprennent aussi l’ isle de Corfou. Un exposé rapide des faits qui se rapportent aux isles Ioniennes peut éclaircir ces trois points et déterminer avec plus de précision le sens et la valeur de l’ article proposé.
Les Commandans des forces Britanniques, chargés en 1809 de la délivrance des sept isles, ont demandé au peuple Ionnien sa coopération, en lui promettant le rétablissement de cette existance politique dont Bonaparte les avait privés (voyez la proclamation ci-jointe), cette coopération a été très efficace. Les isles Anglaises ont occupé les isles, et le pavillon de la République a été arboré. S’ il n’a pas été admis comme pavillon commerçant, c’est qu’on a jugé alors convenable de ne point compromettre la Porte envers le Gouvernement Français; et si la République n’a pas été réintégrée dans toutes les formes, c’est que le chef-lieu de cet État, le centre de toutes ses relations, la partie dont la position et les forteresses intéressent l’ Europe, était encore occupés par les Français.
Ce n’est évidemment que par une suite de l’ entrée des armées alliées à Paris, que les troupes anglaises ont pris possession de cette isle, au nom de l’ Angleterre, de 1’ Autriche, de la Russie et de la Prusse. Avant même l’ arrivée du Gal Campbell, le Sénat (Gouvernement représentant les Sept isles) et qui n’a jamais été dissous, s’est assemblée, et le premier acte de sa liberté reconquise a été celui de porter aux pieds des Souverains libérateurs de l’ Europe, les voeux et les espérances légitimes de la Nation Ionnienne, lorsque le Gouverneur militaire Général Campbell déclara que sa Cour ne reconnaissait point l’ existence d’ une Nation Ionnienne qui eût le droit de se prononcer et d’ être représentée en qualité d’ État. Les Magistrats des Sept isles respectèrent religieusement cette volonté absolue énoncée par le Gouvernem1 militaire et se bornèrent à attendre de la justice de la Grande Bretagne et de la libéralité des autres Puissances la
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décision du sort de leur patrie. Ces faits peuvent être très aisément vérifiés; si on ne peut pas les documenter ici par des pièces officielles, c’est que d’ après les principes proclamés par le gouvernement militaire des Isles Ionniennes, ce pays ne peut et ne doit point avoir de voix légitime dans la décision de ses intérêts. On ne saurait toutefois concilier ces principes avex ceux qui ont dicté la proclamation du Général Oswald; mais il est essentiel de savoir lesquels doivent servir à expliquer le sens et la valeur de l’ article projette.
Si c’est d’après les engagemens énoncés dans la proclamation du gal Oswald, les conditions y sont explicitement développées. Bonaparte avait privé la Nation Ionnienne de son indépendance et les Septinsulaires de leur liberté. La grande Bretagne venait de donner à l’ une et aux autres ce gage de leur prospérité renaissante. Ce n’est done plus des conditions auxquelles ces isles Ionniennes seraient placées sous la domination Autrichienne dont il s’ agit maintemant, mais au contraire des conditions propres à concilier l’ indépendance des sept isles avec les convenances générales et le système politique de l’ Europe.
Si c’est d’après la conduite tenue par le Gal Campbell, à la suite de la paix de Paris, que le sort des isles doit être décidé, on verra dans l’ article projetté, le mot possession impliquer Souveraineté pleine et entière; et dans cette hypothèse, les avantages qu’on promet aux habitans par la médiation Anglaise seront de même Nature que ce que les Génois ont obtenus, en pasant sous la domination Piémontaise. Dans la lr' Supposition, l’ Angleterre accomplirait ses engagemens d’ une manière conforme à la justice et à la libéralité qui doivent caractériser sa politique. Il serait alors à espérer que les autres Puissances qui ont un droit égal sur l’isle de Corfou, partageraient avec satisfaction la gloire reservée aux États qui fonderaient le bonheur d’un peuple autorisé à solliciter une existence politique qu’il a acquise par les plus grands sacrifices.
Dans l’hypothèse contraire, il reste à savoir si la Russie se déterminerait à refuser sa protection aux Sept-isles, ou à sanctionner un arrangement qui, d’ après la rédaction projettée, n’admet ni la médiation, ni la garantie de cette Puissance.
En dernier résultat, il importait de considérer si le rétablissement de la République Ionnienne est compatible avec les intérêts réciproques des Puissances appelées a prendre part à la décision de son sort. Elles ne peuvent en avoir que de deux espèces; l’une a rapport à la sécurité des relations commerciales dans l’ Adriatique, l’ autre a trait à l’ Empire Ottoman, dont les isles Ionniennes sont la frontière maritime la plus importante, vu l’ influence de leurs rapports tant politiques, que mercantilles dans toute la Turquie d’Europe. Ces deux classes d’ intérêts sont également conciliables, dès qu’on place cette République sous la protection de quatre Puissances alliées, ou bien sous la Souveraineté de l’ Angleterre, garantie par les trois autres Etats.
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L’ Angleterre est en effet la Suzeraine naturelle de cette République. Il serait superflu d’ entrer dans des détails pour le démontrer.
Par contre, en accordant la Souveraineté, ou même la Suzeraineté de ces isles à l’ Autriche, on fait gratuitement leur malheur, et l’on accorde à cette Puissance une force fédérative dans l’ Orient qui ne saurait convenir ni au système général, ni à cet équilibre auquel on parait disposé à sacrifier tous les intérêts particuliers.
Enfin, s’il était irrévocablement décidé que les dernières traces de petites Républiques indépendantes disparaissent, si l’on ne pouvait trouver de salut pour les isles que dans une Soumission à une grande Puissance, c’est à l’ Angleterre qu’Elles se Soumettraient de préférence, dans l’espoir de placer leur Nationalité sous la sauvegarde des formes Constitutionnelles de cette grande Nation et de pouvoir faire jouir leurs habitans du bienfait d’une existence honorable exempte du danger d’ être dénaturée.
Κατά τη διάρκεια των προκαταρκτικών συζητήσεων γύρω από το Επτανησιακό Ζήτημα, στο Συνέδριο της Βιέννης, ο Καποδίστριας είχε συχνή ανταλλαγή απόψεων με τον εκπρόσωπο της βρετανικής εξωτερικής πολιτικής Κλάνκαρτυ.
Με την επιστολή του αυτή έθετε υπόψη του Βρετανού πληρεξουσίου ορισμένες παρατηρήσεις του, αφού ο στρατιωτικός διοικητής της Επτανήσου στρατηγός Κάμπελλ2 είχε απαγορεύσει την παρουσία Επτανήσιου αντιπροσώπου στην Βιέννη. Αντιπολιτευόμενος με διπλωματικότητα τη «λύση» της παραχώρησης των Ιονίων Νήσων στην Αυστρία, ο Καποδίστριας επισήμαινε ότι η αποβίβαση των Βρετανών στα νησιά θεωρήθηκε ως «νίκη της δημοκρατίας». Με το ίδιο πνεύμα και η Επτανησιακή Δημοκρατία είχε χαιρετίσει τις νίκες των συμμάχων Δυνάμεων το 1814, χαρακτηρίζοντας τους ηγέτες τους ως απελευθερωτές της Ευρώπης.
Υπογραμμίζοντας τους κινδύνους από την μεθοδευόμενη επίλυση του Ζητήματος ερήμην της βούλησης του Επτανησιακού λαού, ο Καποδίστριας απέρριπτε την «αυστριακή» λύση3 και τόνιζε ότι η ανεξαρτησία της Επτανήσου έπρεπε να συνδυαστεί με «τα γενικότερα συμφέροντα και το ευρωπαϊκό πολιτικό σύστημα». Η βρετανική προστασία θα απέβαινε ιδιαίτερα εποικοδομητική, ενώ — αντίθετα — «παραχωρώντας την κυριαρχία η επικυριαρχία των Νησιών στην Αυστρία, θα συντελούσαμε αδικαιολόγητα στη δυστυχία τους και θα παραχωρούσαμε στη Δύναμη αυτή μεγάλη ισχύ στην Ανατολή, που δεν συμπίπτει ούτε με το γενικότερο πολιτικό σύστημα μήτε με την ισορροπία υπέρ της οποίας φερόμαστε αποφασισμένοι να θυσιάσουμε όλα τα επιμέρους
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συμφέροντα».
Επομένως ως μόνη λύση απέμενε, κατά τον Καποδίστρια, η προστασία των Νησιών από την «συνταγματική» Βρετανική αυτοκρατορία, ώστε να διασφαλιστεί η ύπαρξη του επτανησιακού λαού από τον «κίνδυνο του έκφυλισμού».4
1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ioniennes, a. 256-260. Με την επιστολή αυτή διαβιβάζονταν στον Άγγλο εκπρόσωπο Κλάνκαρτυ (αντικαταστάτη του Ουελλιγκτων) και οι
«Observations» του Καποδίστρια «sur le projet d’un article concernant les Isles Ioniennes». Οι πρώτες ενέργειες του Κερκοραίου διπλωμάτη για το Επτανησιακό στο Συνέδριο της Βιέννης δεν είχαν στεφθεί από επιτυχία λόγω της αγγλοαυστριακής αντίδρασης που συσχέτιζε την παραχώρηση της Επτανήσου στην Αυστρία με ουσιαστικές μεταβολές στην Ιταλία, βλ. εκτενέστερα, G. Lévy, De la Condition internationale des Iles Ioniennes depuis le Congrès de Vienne jusqu’ à nos jours, 1901, σ. 50 κ.ε., E. Driault-M. Lhéritier, Histoire Diplomatique de la Grèce, τομ. A', 1925, σ. 68. Ενδιαφέροντα στοιχεία για τις αγγλοαυστριακές απόρρητες συνεννοήσεις και επαφές γύρω από το Επτανησιακό αντλήσαμε από τα Αρχεία της Βιέννης, Frankreich Berichte 1815, Fsz. 314 και St. Κ., Weisungen 1815, Fsz. 316, βλ. και 77. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 51 κ.ε.
2. Βλ. 77. Πετρίδη, Το Διευθυντήριο των Δυνάμεων και το Επτανησιακό Ζήτημα, Μελέτες κλπ., σ. 89 επ.
3. 77. Πετρίδη: Η διπλωματική δράσις, ό.π., σ. 51-52.
4. Ελ. Κούκκου, Ιστορία των Επτανήσων από το 1797 μέχρι την Αγγλοκρατία, σ. 197 επ.
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Επιστολή προς τον μυλόρδο Κλάνκαρτυ (Βιέννη 18/30 Μαΐου 1815)1
Mylord,
Je m’ empresse de transmettre à V.E. le projet d’articles concernant les Isles Ionniennes. Ils sont rédigés de manière à concilier toutes les convenances des Stipulations ultérieures relativement à la protection et au droit de mettre garnison dans ces isles, ne pourraient pas, dans ce moment s’ effectuer avec le Concours de la Russie, attendu que cette question n’a été agitée qu’à la veille du départ de l’ Empereur et que S.M.I. n’a laissé aucun ordre à cet égard. Au reste.
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la rédaction que j’ai l’honneur de vous proposer, Mylord, laisse à votre Cabinet, la plaine et entière latitude de régler ces deux objets, de manière à ce que l’ Autriche obtienne les avantages qui semblent l’intéresser. Les troupes Anglaises occupent les isles et en ont délivré six; par conséquent, le rôle de l’ Angleterre ne peut-être que décisif, dans l’ arrangement futur. Il semble d’ autant plus convenable de l’ ajourner, que dans tous les cas, les isles seraient restées sous la sauvegarde Britannique, jusqu’à la fin de la présente guerre. Permettez-moi, Mylord, de recommander encore une fois le sort de ma patrie à votre justice.
PROJET D’ ARTICLES CONCERNANT LES ISLES IONNIENNES
ARTc 1er . — Les isles Ionniennes, savoir: Cerigo, Zante, Cephalonie, Itaque, S1' Maure, Paxo, Corfou et leurs appartenances, tant sur mer, que sur le littoral adjacent, telles que Parga et autres Districts, sont réintégrés en État libre, indépendant et neutre, sous la dénomination de la République septinsulaire Ionnienne.
ART. 2. — Les armées de Sa Majesté Britannique ayant délivré, l’ année 1809, six des isles mentionnées ci-dessus, et celle de Corfou ayant également été soustraite à la domination française par une suite du traité de Paris, les puissances signataires de celui de Chaumont, savoir: la Grande Bretagne, l’ Autriche, la Russie et la Prusse, se réservent de concerter de commun accord, à l’ issue de la présente guerre, les mesures les plus propres à assurer à ladite République son repos intérieur, ainsi que la protection et la garantie de sa liberté et de son indépendance.
Με την επιστολή του αυτή προς τον Βρετανό πληρεξούσιο, ο Καποδίστριας διαβίβαζε ένα σχέδιο δύο άρθρων αναφορικά προς το μέλλον της Επτανήσου. Από τη διατύπωση των άρθρων προκύπτει, για μια ακόμη φορά, η τάση για φαλκίδευση της προταθείσας «αυστριακής λύσης»:2
Άρθρ. 1.— Τα Ιόνια Νησιά, δηλαδή, τα Κύθηρα, η Ζάκυνθος, η Κεφαλληνία, η Ιθάκη, η Λευκάδα, οι Παξοί, η Κέρκυρα και οι «προσθήκες» τους τόσο στη θάλασσα όσο και στην παρακείμενη παραλία, καθώς η Πάργα και τα άλλα «διαμερίσματα», αποκαθίστανται σε ελεύθερο, ανεξάρτητο και ουδέτερο κράτος, υπό την επωνυμία « Επτανησιακή Ιόνια Δημοκρατία».
Άρθρ. 2—. Τα στρατεύματα της βρετανικής μεγαλειότητας, έχοντας απελευθερώσει, το 1809, τα έξη από τα προαναφερθέντα νησιά και την Κέρκυρα, παρακάμπτοντας έτσι τη γαλλική κυριαρχία διά της συνθήκης των Παρισίων, καθώς και οι Δυνάμεις που συνυπέγραψαν τη συνθήκη του Σωμόν (συγκεκριμένα: η Μεγάλη Βρετανία, η Αυστρία, η Ρωσία και η Πρωσσία)
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επιφυλλάσσονται ν’ αποφασίσουν, στο τέλος του παρόντος πολέμου, με κοινή συμφωνία, τα καταλληλότερα μέτρα για την εξασφάλιση — στην προμνημονευόμενη Δημοκρατία — της εσωτερικής της γαλήνης και της προστασίας και εγγύησης της ελευθερίας και ανεξαρτησίας της.
1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ioniennes, σ. 260-261.
2. Πρβλ. W. Dökert, Die englische Politik auf dem Wiener Kongress, 1911, σ. 172 κ.ε. Μετά την υπογραφή της συνθήκης της 29ης Απριλίου 1815 ανάμεσα στην Αυστρία και το βασιλιά των δύο Σικελιών, ο Μέττερνιχ — θεωρώντας ως φυσικό διάδοχο του Ενετικού κράτους την αυστριακή αυτοκρατορία — διεκδικούσε αποφασιστικά την απόλυτη κυριαρχία πάνω στα Επτάνησα, κάτω από τη συναίνεση του Κλάνκαρτυ, βλ. 77. Πετρίδη, Το Διευθυντήριο των Δυνάμεων και το Επτανησιακό Ζήτημα, ό.π., σ. 96-97, Σ. Καλογερόπουλου-Στράτη, Το διεθνές καθεστώς των Ιονίων νήσων υπό αγγλικήν προστασίαν (1815-1864), Δελτίο Αναγνωστικής Εταιρείας Κερκύρας τομ. 10, 1973 σ. 51 επ. Για την επιδίωξη της αγγλικής προστασίας από τον Καποδίστρια, βλ. Prokesch-Osten (fils), Dépeches inédites du Chevalier de Gentz aux Hospodars de Valachie, τομ. A', 1876, a. 204 κ.ε., Ελ. Κούκκου, Ιστορία των Επτανήσων από το 1797, ό.π., σ. 198 επ.
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Επιστολή προς τον ναύαρχο Τσιτσαγκώφ (Βιέννη 21 Μαΐου / 2 Ιουνίου 1815)
J’ ai pris la liberté dernièrement d’entretenir v.ex. des affaires de mon pays et de lui annoncer par la première occasion l’ envoi des papiers qui y ont rapport.
Je profite maintenant de l’ expédition de M. Boutiaguine, je lui confie les paquets, c’ est par son retour au quartier général que j’espère d’en recevoir la réponse.
Les copies ci-jointes vous donnent, M. l’amiral, la mesure des ménagements que j’ai dû conserver pour rendre quelque service à ma patrie. L’ empereur a daigné m’y autoriser. Et c’est par une suite de cette faveur que je puis encore espérer de sauver ma patrie des combinaisons absurdes d’une misérable politique.
L’ Autriche veut nous avoir. Et le ministère anglais paraît y consentir. Je m’ oppose à l’une et je tâche d’ embarrasser l’ autre. Le dernier mémoire que j’ai présenté à lord Clancarty a produit son effet. Le ministre n’ose plus me parler des
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Iles, et c’est le prince Meternich qui tâche de me convertir.
La persévérance que je mets à ne point démordre de mon projet, est puissamment renforcée par les autorisations formelles que l’ empereur a daigné me donner à cet égard avant son départ. Je me borne conséquent ment à demander que par l’ acte général du congrès on [accorde] aux 4 puissances signataires du traité de Chaumont le droit de s’ entendre sur le sort à donner aux Sept îles. Si je puis actuellement emporter cette décision, j’ai tout lieu d’espérer que le temps et les événements feront le reste.
La dernière propostion qui m’a été faite hier au soir, c’est de déclarer les Sept îles un État libre et indépendant sous la protection de l’ Autriche, et ce qui plus est, avec le droit réservé à cette puissance de mettre garnison dans nos places fortes. J’ai décliné cette proposition en observant que le droit de tenir garnison deviendrait de fait celui de souveraineté, si la faiblesse de l’ État protégé n’ était placée sous la garantie de quelque grande puissance. L’ Angleterre est appelée à cette garantie par ses engagements envers les Iles; la Russie par ses anciennes relations et par une suite de l’ occupation de Corfou.
J’ ignore ce que l’on répliquera, mais je présume que le cabinet autrichien accédera enfin à l’ ajournement que j’ai eu l’ honneur de lui proposer.
Dans cette hypothèse, j’ose prier v.ex. de venir au secours de mon pays, en lui procurant la protection des personnages éclairés et connus dans de monde politique comme les patrons nés des causes justes et honorables.
Les habitants des Sept îles ne demandent que d’être libres et indépendants sous l’égide de l’ Angleterre. Quels motifs peut alléguer le ministère britannique pour nous refuser cette protection? — Ou quels titres aurait l’ Autriche pour la lui disputer? Si quelque puissance pourrait en avoir, ce serait assurément la Russie, et l’ empereur Alexandre ne forme aucune prétention. S. m. veut le bonheur, le repos et la prospérité des Iles et elle sait que ces avantages ne peuvent se concilier qu’en plaçant l’ indépendance et la neutralité de ce pays sous la sauvegarde de l’ Angleterre.
Je ne me permettrai pas d’ entrer dans de longs détails, pour développer ici les motifs réels qui engagent l’ Autriche à vouloir s’emparer de nous, et ceux qui peuvent persuader le ministère anglais à nous abandonner, je n’en dirai qu’un mot. Le ministère anglais veut placer des vedettes autrichiennes sur toute l’ étendue des limites européennes de l’ Empire Ottoman et l’ Autriche accepte volontiers cette surveillance, bien entendu que nous en payons les frais au prix de notre fortune et de notre existence morale.
Le ministère anglais n’ ose pas enfoncer le poignard dans le coeur de la Grèce: il est responsable, mais si l’ Autriche se charge de cette noble entreprise et si elle la conduit à ses fins, le ministère anglais atteint le but sans s’ exposer à l’ animadversion publique.
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Les calamités des Serviens en sont la preuve. Elles nous montrent l’ aurore des jours que la protection autrichienne nous réserverait.
Ce que je me suis permis de dire bien clairement à ceux mêmes qui étaient les moins disposés à m’ écouter, c’est que mes concitoyens plutôt que de se laisser avilir et détruire comme les Génois et les Ragusois prendront le parti le plus raisonnable, celui d’ émigrer. L’ Autriche mettra des garnisons tant qu’elle voudra, étendra sa domination sur nos tombeaux; mais nous irons s’il le faut dans un autre hémisphère chercher cette patrie que la justice européenne nous refuse dans notre terre natale.
Cette détermination est gravée en caractères profonds dans l’ âme de tous mes compatriotes. En mon particulier je m’ estimerai le plus déshonoré des hommes, si je n’ allais pas endurer avec mes frères tous les revers et tous les désastres d’ une vie errante. Et en cela mon parti est pris.
Pardon, Μ. l’ amiral, je me suis laissé entraîner. Daignez accueillir avec bonté cette communication et ne refusez pas un intérét bienveillant à mon pays. Le métropolitain vous en prie aussi. Et nous espérons tout de votre intervention. Elle sera efficace et utile parce qu’lle n’est point dictée par un conseil politique, ni soutenue par un fondé de pouvoir.
Je prie, etc.
21 mai (2 juin)
P.S.M. Boutiaguine n’est pas encore expédié et j’en profite pour ajouter quelques mots sur l’objet de ma lettre respectueuse d’ avant-hier. Mes propositions ont été rejetées par milord Clancarty, il parle de ses engagements avec l’ Autriche. Et je crois en effet que le ministère anglais, ainsi que M. Talleyrand, pour déterminer l’ Autriche à faire la guerre à Murât se sont accordés, et engagés à lui faire cadeau des îles Ioniennes, comme si elles étaient leur propriété... Dans cet état de choses j’ai proposé un ajournement. Lord Clancarty a semblé le refuser et vouloir stipuler à l’ avantage de l’ Autriche la protection et le droit de mettre garnison dans les six îles et de laisser à une décision à venir le sort de l’ île de Corfou. Pour toute réponse à cette absurde et cruelle proposition j’ai dit qu’à la vérité les morcellements territoriaux sur le continent n’ attestaient pas assez la justice du congrès; que pour la rendre plus éclatante, il fallait encore l’ étendre sur mer. Je ne sais pas trop ce qu’en décidera l’ empereur, m’ ayant ordonné de partir demain pour aller rejoindre s.m.i.à Heilbronn. J’ abandonne l’ affaire la plus chère et l’ unique affaire de mon coeur à MM. les plénipotentiaires de Russie. Dieu sait ce qu’en résultera; j’espère qu’ils n’ accéderont à aucun arrangement contraire à la justice et à la volonté expresse de l’ empereur. Et dans ce cas l’ ajournement aura lieu. Que v.ex. daigne le faire terminer au profit de mon pays.
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Με την επιστολή του αυτή προς τον Τσιτσαγκώφ2, ο Καποδίστριας προσπάθησε να «κερδίσει» τον ναύαρχο υπέρ των απόψεων του γύρω από το Επτανησιακό. «Η Αυστρία επιθυμεί να μας έχει με το μέρος της», του έγραφε σχετικά, «και η αγγλική κυβέρνηση φαίνεται να συγκατατίθεται σ’ αυτό. Είμαι αντίθετος στη μια και προσπαθώ ν’ απαλλαγώ από την άλλη. Το πρόσφατο υπόμνημα που υπέβαλα στον λόρδο Κλάνκαρτυ έφερε το αποτέλεσμα του: Δεν αποτολμά πια να μου μιλά για τα νησιά κι είναι ο πρίγκιπας Μέττερνιχ που προσπαθεί να μου αλλάξει γνώμη».
Στη συνέχεια της επιστολής του ο Καποδίστριας εμπιστευόταν, στον παλιό προϊστάμενο του, τα ακόλουθα: «Η τελευταία πρόταση που μου έγινε χθες το βράδυ είναι να ανακηρύξουμε τα Επτάνησα κράτος ελεύθερο και ανεξάρτητο κάτω από την προστασία της Αυστρίας... απέρριψα (ασυζητητί) την πρόταση αυτή... — Οι κάτοικοι των Ιονίων Νήσων δεν ζητούν παρά να είναι ελεύθεροι και ανεξάρτητοι υπό την προστασία της Αγγλίας». Εξάλλου, «η αυτού μεγαλειότητα του ο Αλέξανδρος επιθυμεί την ευτυχία, τη γαλήνη και την ευδαιμονία των Νησιών και γνωρίζει ότι τα πλεονεκτήματα αυτά δεν είναι δυνατόν να εναρμονιστούν παρά με την υπαγωγή της ανεξαρτησίας και ουδετερότητας της χώρας αυτής κάτω από την βρετανική προστασία».
1. Βλ. Vnesnjaja Politika Rossii, XIX i nacala XX veka (στο εξης VPR), τομ. H΄ σ. 365-366, σοβιετική έκδοση: Η εξωτερική πολιτική της Ρωσίας στον 19ο και 20ό αιώνα, Μόσχα 1970.
2. Ο Καποδίστριας είχε διατελέσει, το 1812, διευθυντής του διπλωματικού γραφείου του γενικού διοικητή της στρατιάς του Δουνάβεως ναυάρχου Τσιτσαγκώφ, βλ. C. Lahovary, Mémoires de l’ Amiral Paul Tchitchagof, 1909, σ. 362 επ., Th. Bernhardt, Geschichte Russlands und der europäischen Politik in den jahren 1814-1831. τομ. A', 1863, σ. 7 επ.. Έχοντας ανταποκριθεί με ιδιαίτερη επιτυχία στα καθήκοντα του αυτά, είχε την οικειότητα να επικοινωνεί με τον Τσιτσαγκώφ, θέτοντας υπόψη του ναυάρχου συχνά ορισμένες πολιτικές απόψεις κι εκτιμήσεις. Για παλαιότερες αναφορές του προς τον ναύαρχο, βλ. St. Lascaris, Capodistrias avant la révolution grecque. Sa carrière politique jusqu’en 1822, 1918, σ. 33 και 77. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 29-30.
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Υπόμνημα προς τον καγκελλάριο της Πρωσσίας Χάρντενμπεργκ (Βιέννη 21 Μαΐου / 2 Ιουν. 1815)1
Précis de l’ état actuel des discussions relatives aux îles Ioniennes
Milord Clancarty veut faire décider du sort des Sept îles d’après le projet d’ article ci-joint (lit. A).
Il prétend ne pouvoir pas s’en écarter, vu la teneur de ses instructions et la force des engagements de son gouvernement avec l’ Autriche. Mon contre-projet porte en substance: rendre aux îles Ioniennes leur existence politique et les placer sous la protection anglaise avec la garantie de trois autres puissances signataires du traité de Chaumont. Ou bien placer cette république neutre et indépendante sous la seule protection anglaise. Ou bien en donner la pleine et entière possession à l’ Angleterre.
Dans plusieurs conferences que j’ ai eues avec milord Clancarty, j’ ai eu lieu de me convaincre qu’il n’ est pas en son pouvoir d’ accéder à aucune de mes propositions, et que les engagements de l’ Angleterre avec l’ Autriche à cet égard sont très positifs et très formels.
Dans cet état de choses, j’ ai proposé comme moyen de conciliation les articles dont copie ci-jointe (lit. B) et je les ai accompagnés de la lettre (lit. C).
Milord Clancarty dans une dernière conférence m’a déclaré ne pouvoir pas y accéder et être obligé de proposer à la conférence et conséquemment au congrès:
1. Un article qui réserve la décision du sort de l’ île de Corfou à un arrangement à l’ issue de la présente guerre, qui aurait lieu entre les 4 puissances signataires du traité de Chaumont.
2. Un article qui donne à l’ Autriche la protection et le droit de lever garnison sur les autres six îles, sur lesquelles l’ Angleterre prétend avoir des droits.
J’ ignore quelle sera la proposition qu’en effet lord Clancarty portera à la conférence. Ce que j’ ai lieu de croire, c’ est qu’au moyen d’une convention particulière entre l’ Autriche et l’ Angleterre par laquelle cette dernière puissance promet la possession des Iles à l’ Autriche, on proposera à la conférence et au congrès un article assez vaguement rédigé qui donnera lieu à l’ Autriche d’ atteindre son but et à l’ Angleterre de remplir ses engagements.
L’ Autriche par la possession des iles veut étendre sa domination sur toutes les limites de l’ Empire Ottoman.
L’ Angleterre est bien aise d’y placer des vedettes autrichiennes et de retirer exclusivement et sans aucun frais tous les avantages commerciaux.
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Les engagements de l’ Angleterre semblent être une suite du traité du 3 janvier.
L’ idée de morceler le petit État Septinsulaire est absurde, elle est à la fois inhumaine. La Ruissie s’y opposera et fera soutenir par ses plénipotentiaires les propositions consignées dans le contre-projet (lit. B) ou bien l’ ajournement de la décision définitive du sort des Sept îles. Elle insistera afin-que par cet ajournement on ne préjuge rien quant à la protection sous laquelle on veut placer ce pays. Dans tous les cas la protection autrichienne ne sera admise qu’en stipulant en même temps la garantie de la Russie et de la Prusse.
J’ai tout lieu d’ espérer que les plénipotentiaires de Prusse appuieront de tous leurs efforts la cause de Russie.
Με το σύντομο αυτό υπόμνημα του προς τον Χάρντενμπεργκ, ο Καποδίστριας φρόντιζε να ενημερώσει τον Πρώσσο καγκελλάριο πάνω στην πορεία των σχετικών προς το Επτανησιακό Ζήτημα συζητήσεων.
Αποκαλύπτοντας αρχικά τις αγγλοαυστριακές μεθοδεύσεις για την υπαγωγή των νησιών υπό αυστριακό έλεγχο,2 αντέτεινε ότι θα έπρεπε να αποδοθεί στην Επτάνησο η πολιτική της ύπαρξη κάτω από την βρετανική προστασία και την παράλληλη εγγύηση των λοιπών Δυνάμεων που υπέγραψαν τη συνθήκη του Σωμόν3, γιατί — κατά τη γνώμη του — «Η Αυστρία με την κατοχή των Νησιών επιδιώκει να επεκτείνει την κυριαρχία της σε σημαντικά καίρια σημεία της Οθωμανικής αυτοκρατορίας».
Χαρακτηρίζοντας ως «απάνθρωπη» τη μεθοδευόμενη στα παρασκήνια λύση, δήλωνε κατηγορηματικά στον Χάρντενμπεργκ ότι η Ρωσία φερόταν αποφασισμένη να αντισταθεί στα αγγλοαυστριακά σχέδια και καλούσε την Πρωσσία να συμπαρασταθεί στις ρωσικές, γύρω από το Επτανησιακό, επιδιώξεις.4
1. VPR, τομ. Η σ. 368-369, Th. Schiemann. Geschichte Russlands unter Kaiser Nikolaus I, τομ. A’ 1904, σ. 558 επ.
2. Βλ. 77. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 51 επ.
3. Βλ. H. Schmalz, Versuche einer gesamteuropäischer Organisation, 1940, σ. 14 επ. Κ. Griewank, Die europäische Neuordnung 1814/15 (Historische Zeitschrift, τομ. 168, 1943) σ. 88 επ., M. Bourquin, Histoire de la Sainte Alliance, 1954, σ. 110 επ.
4. Εκτενείς αναφορές για την αξιόλογη διπλωματική δραστηριότητα του Καποδίστρια το 1815, βλ. στα έργα των N. Mikhailowilch, L’ empereur Alexandre 1er, essai d’ étude historique.
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1912, τομ. A σ. 194 επ., 266 επ., τομ. Β σ. 343 επ., 383 επ., 403 επ., 406 επ., A. Nesselrode, Lettres et papiers du Chanceliier Comte de Nesselrode, 1904, τομ. Β σ. 58 επ., τομ. Στ', σ. 18 επ., 45, 58, 78, 80, 91, 114 επ., τομ. Ζ’ σ. 61 επ., A. Prokesch-Osten, Dépêches inédites du Gentz aux hospodars de Valachie, 1876, τομ. A a. 222 επ. κι ακόμη a. 192, 201 επ., 203, 206, 254, τομ. Β σ. 13 επ., 89, M. Weil, Les dessous du Congrès de Vienne, 1917 τομ. A', a. 275, 310 κ.ε., 583, 631, 687, 738, 740, 768, 772, τομ. Β' σ. 32, 128, 136, 142, 227 κ.ε.
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Συνοπτική έκθεση προς τον κόμη Λίεβεν (Χαϊδελβέργη 8/20 Ιουν. 1815)1
Les pièces ci-jointes feront connaître à V.E. toutes les discussions qui ont eu lieu à Vienne, relativement à la décision du sort des isles Ionniennes et à l’ état de cette question demeurée encore indécise. Vous aurez lieu de vous apercevoir que le ministre Anglais paraît avoir contracté l’ engagement de soutenir les prétentions que l’ Autriche forme sur ce pays. L’ Empereur, notre auguste maitre, ne saurait les admettre. Cette résolution se fonde sur la justice, autant que sur la convenance. L’ Angleterre, en enlevant six des isles Ionniennes aux Français, a promis à leurs habitants de réintégrer l’ État septinsulaire dans la pleine jouissance de toutes les libertés dont la France venait de les dépouiller. L’isle de Corfou, par une suite du traité de Paris, a été mise à la disposition des puissances alliées. Cette isle constitue le centre et le principe de vie de cc petit État. Les autres ne sauraient subsister séparément. La Grande Bretagne, pour remplir ses promesses envers les Septinsulaires n’ aurait qu’à conformer son vote à celui de la Russie et de la Prusse. Il consiste à former des sept isles une République, libre, indépendante et neutre, et à lui rendre ainsi cette existence qu’elle avait due jadis à la munificence de la Russie. Mais quoi qu’il en soit de cet inestimable bienfait, et des droits qu’il donne à Sa Majesté Impériale d’intervenir immédiatement et comme premier fondateur de cet état, dans la décision de son sort futur, néanmoins, notre auguste maitre, guidé par un sentiment de bienveillance magnanime pour le peuple Ionnien, et ne désirant que son bien être, se plait à consentir à ce que ladite République soit placée sous la seule protection de la Grande Bretagne et ne croit devoir réserver à la Russie, ainsi qu’aux autres puissances signataires du traité de Chaumont que le seul titre de puissances garantes.
Cet arrangement ferait le bonheur des isles et satisferait en même temps à
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toutes les convenances. Par contre, la domination, ou même la protection autrichienne ne serait pas conforme aux voeux des habitants du pays, compromettrait leurs intérêts les plus chers et compliquerait les relations du Cabinet de Vienne et ne saurait favoriser l’ existence et les progrès de ce nouvel État. Il finirait par devenir une province autrichienne. Elle serait la moins heureuse de toutes. La garantie de l’ Angleterre ne saurait amener assez ouvertement dans les propositions faites à Vienne l’intention d’assimiler le sort de cette République à celui de Gênes. L’ Empereur n’y consentira jamais. Sa Majesté Impériale va renoncer aux titres que lui donnent ses anciennes relations avec ces contrées et le traité de Paris, qu’en faveur de l’ Angleterre, parce que Sa Majesté est dans la conviction que ce n’est que sous la protection de cette Puissance que la République des Sept-isles peut jouir de son indépendance et de sa neutralité. C’ est dans ce sens que notre Auguste Maître vous ordonne, M. le Comte, de vous expliquer avec le Ministère Britannique. Sa Majesté Impériale insistera afin que l’ acte général du Congrès porte un article par lequel on ajourne la décision de cette question; mais l’ Empereur désire en même temps que vous travailliez efficacement à faire adopter au Cabinet de Saint James l’ arrangement indiqué ci-dessus qui parait aussi conforme à la libéralité qui doit caractériser la politique du gouvernement anglais, que propre à accomplir loyalement les promesses que les commandants des forces Britanniques donnèrent, en son nom, aux Septinsulaires l’ année 1809. Attendu qu’il est important d’ accélérer la décision définitive de cette question, Sa Majesté Impériale désire que vous vous en occupiez sans retard. V.E. voudra bien me faire part du résultat qu’auront obtenu vos soins, dans le plus court délai possible.
H συνοπτική αυτή έκθεση, προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Λονδίνο, αναφερόταν στην πορεία των διαπραγματεύσεων — στη Βιέννη — γύρω από το Επτανησιακό Ζήτημα.2 Ο Καποδίστριας ενημέρωνε εκτενώς τον στενό συνεργάτη του Λίεβεν3 γύρω από τις αυστροαγγλικές μεθοδεύσεις, γνωρίζοντας του την αμετακίνητη τοποθέτηση του αυτοκράτορα Αλέξανδρου για μια δίκαιη επίλυση του Ζητήματος που θα εξασφάλιζε στον επτανησιακό λαό ανεξαρτησία, ακεραιότητα και ουδετερότητα υπό την εγγύηση όλων των μεγάλων Δυνάμεων.4
1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ioniennes, σ. 262-263.
2. Είχε προηγηθεί συνοπτική έκθεση του και πάλι για το Επτανησιακό προς τον πρεσβευτή
της Ρωσίας στο Παρίσι Πότσο ντι Μπόργκο, βλ. σχετικά VPR, τομ. Η΄ σ. 379.
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3. Πρβλ. την απάντηση του Λίεβεν προς τον Νέσσελροντ που συνοδευόταν από το αγγλικό προσχέδιο για τα Επτάνησα με ημερομηνία 11 Αυγούστου 1815, Ε. Rodocanachi, Bonaparte κλπ., ό.π., σ. 263-266.
4. Τον Ιούνιο του 1815 συντάχθηκαν και άλλες επιστολές του Καποδίστρια προς τον βαρώνο φομ Στάιν και τον Ρώσο πρεσβευτή στο Παρίσι Πότσο ντι Μπόργκο, με αντικείμενο κυρίως την εξέλιξη του Επτανησιακού, βλ. αναφορές στης P. Kennedy-Grimsted The Foreign Ministers of Alexander I, 1969, σ. 229 υποσημ. 10, 232 υποσημ. 16, 18.
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Υπόμνημα γύρω από το «καθεστώς» των διαπραγματεύσεων ανάμεσα στις σύμμαχες
Δυνάμεις και τη Γαλλία (Παρίσι 18/30 Ιουλ. 1815)1
L’alliance Européenne et la guerre qui vient d’être heureusement terminée par la bataille du 18 Juin, avaient pour but:
1. de délivrer la France de Bonaparte et du système révolutionnaire qui l’ avait reporté sur le Trône;
2. de placer cet État dans la situation intérieure et dans les rapports extérieurs rétablis par le traité de Paris;
3. de garantir à la France et à l’ Europe le maintien inviolable des transactions fondées sur le traité de Paris et complétées par les actes du congrès de Vienne.
Bonaparte et les siens sont au pouvoir les Alliés. Son armée est soumise. Elle va être licenciée. — Louis XVIII est à Paris. La nation reconnaît ce Monarque comme l’ Intermédiaire de sa pacification avec l’ Europe.
Les armées alliées occupent la France. — Elles sont entretenues à ses dépens. Le premier et le plus essentiel objet de l’ alliance et de la guerre est donc atteint. Il s’ agit maintenant de remplir le second, savoir de garantir par des mesures grandes et efficaces le repos de la France et conséquemment celui de l’ Europe.
Le repos ne peut consister en France que dans un ordre de choses qui y rende à jamais impossible le retour les révolutions. Il ne peut se consolider en Europe qu’ autant que la France comme corps politique sera mise dans l'impossibilité d’y porter atteinte. C’est de ce principe, de l’état actuel de l’esprit public en France, enfin du traité du 25 Mars, que dérivent en raison composée toutes les questions relatives aux garanties que les Alliés ont le droit d’exiger de
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la nation française, à l’ effet d’ assurer d’une manière immanquable et permanente les résultats des grands sacrifices qu’ils ont portés au bien général. Ces garanties sont morales ou réelles. Les unes ne peuvent reposer que sur l’opinion, les autres se fondent sur la force. Une constitution qui affermisse le pouvoir du gouvernement du Roi sur celui d’une représentation nationale et qui identifie les intérêts créés par 25 ans de révolution à ceux de la Royauté peut seule présenter l’ ensemble des garanties morales.
La diminution directe ou indirecte des forces de la nation française, la présense temporaire ou permanente des forces étrangères en France, constituent en général les garanties réelles.
Il importe d’ examiner les garanties de l’une et de l’autre classe pour décider:
1. Si c’est dans l’ une ou dans l’ autre classe ou enfin dans toutes les deux espèces de garanties que les Puissances alliées peuvent légitimement trouver celles qu’elles sont en droit de demander à la France.
2. Après avoir détermine avec precision la nature de ces garanties, il est également important d’ examiner quelles sont les formes, moyennant lesquelles les Puissances alliées peuvent les obtenir régulièrement et d’une manière analogue aux principes sur lesquels se fonde leur Alliance.
Garanties réelles
On commencera par l’ examen des garanties de ce genre. Elles pourraient consister dans les suivantes:
a) Resserrer les limites assignées à la France par le traité de Paris;
b) Lui enlever la ligne de défense qui garnit ses frontières ou en détruire les fortifications;
c) La priver de tout le matériel de son État militaire et en détruire les sources;
d) Frapper la nation d’une forte contribution pécuniaire, qui la mette pour longtemps dans l’impossibilité de se rélever de la crise actuelle.
Les Puissances alliées en prenant les armes contre Bonaparte et ses adhérens, n’ont point considéré la France comme un pays ennemi (déclaration du 13 Mars, traité du 25 Mars, déclaration du 12 Mai). Maintenant qu’elles occupent le Royaume de France, elles ne peuvent donc y exercer le droit de conquête.
Le motif de la guerre a été le maintien du Traité de Paris, comme base des stipulations du congrès de Vienne. La fin de la guerre ne saurait donc exiger la modification du traité de Paris et celles qui s’ensuivraient nécessairement pour toutes les transactions subséquentes. — Conséquemment si les Puissances alliées devaient dans les circonstances actuelles exercer en France de droit de conquête.
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il faudrait nécessairement qu’un nouveau traité déterminât au préalable le motif de ce changement de système et en fixât les principes. Mais ces motifs et ces principes seraient en contradiction avec ceux qui ont été consacrés par le Traité de Paris et par toutes les stipulations de Vienne. Ces stipulations en effet ont eu pour but de reconstruire les Etats respectifs sur une échelle propre à rétablir un juste équilibre en Europe. En portant atteinte à l’ intégrité de la France, il faudrait revenir sur toutes les stipulations de Vienne, procéder à de nouvelles répartitions territoriales, combiner un nouveau système d’ équilibré. Cette opération difficile et peu analogue aux principes libéraux qui caractérisent la politique des grandes Puissances, provoquerait une divergence dans la conduite uniforme qu’elles ont suivie jusqu’à ce jour et de laquelle seule les peuples attendent leur repos.
Les alliés ont reconnu le Roi de France durant l’ usurpation de Bonaparte. — Il vient d’être replacé sur son trône par la force de leurs armes. — Il est donc de leur justice autant que de leur intérêt d’affermir l’autorité de ce Monarque et de l’ aider du concours de toute leur puissance à fonder sur un intérêt général et national la force morale de son gouvernement.
Ce serait détruire dès son principe la restauration de cette monarchie, que d’obliger le Roi à consentir à des concessions, qui donneraient au peuple français la mesure de la méfiance avec laquelle les Puissances Européennes envisagent la stabilité de leur propre ouvrage.
Affaiblirdirectement ou indirectement les forces de la nation française, pour l’obliger à respecter le gouvernement que l’ Europe veut reconnaître comme légitime, c’est dire à la France qu’un gouvernement légitime est pour elle une calamité, c’est justifier peut - être aux yeux de la postérité toutes les horreurs de la révolution, c’est faire croire à la France que la guerre n’est point terminée; c’est engager les Puissances à se tenir en mesure de la faire avec succès.
Ces considérations et celles qu’on pourrait aisément en déduire, donnent la juste valeur politique de toutes les garanties, qui appartiemment exclusivement à cette classe.
Garanties morales
Un système de gouvernement quelconque en France ne peut offrir à lui seul la garantie absolue de la stabilité. Il est inutile de développer cette observation, comme il serait déplacé ici d’ examiner quel serait dans la situation actuelle de la France la réforme constitutionnelle la plus propre à raffermir solidement le pouvoir souverain et à éteindre entièrement dans ce pays tout foyer de révolution.
Ce dont toutefois l’on peut convenir, c’est qu’en préservant à jamais la France du retour de la dynastie de Bonaparte et de son influence pernicieuse, le
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Roi peut et doit rétablir son autorité constitutionnelle de manière à ce que la partie saine et la majorité de la Nation se rallie fortement à son Trône.
Les Puissances alliées ne sauraient néanmoins faire consister les résultats de tous leurs sacrifices dans cet état de choses hypothétique, qui n’aurait pour toute garantie que des opinions abstraites et des combinaisons conjecturales.
Il parait conséquemment juste d’ affirmer que dans la classe exclusive des garanties morales, les Puissances alliées ne peuvent trouver celles qu’elles sont tenues de présenter à l’Europe comme le gage de son repos. Cela étant, il faut nécessairement chercher ces garanties dans les deux choses réunies, en partant du principe que les garanties réelles ne sauraient être fondées sur le droit de conquête.
Garanties morales et réelles
Supposons qçue le Roi de France par un accord entre ses opinions et celles des Puissances alliées parvienne à réformer la Monarchie française, de manière à ce que les intérêts de tous les partis se confondent en un seul intérêt, savoir celui du gouvernement et de la représentation nationale. Cette garantie morale de la fin de toute revolution en France, deviendrait réelle du moment que l’ordre et le repos, qui doit en résulter, ne pourront être troublés par une réaction intérieure quelconque semblable à celle qui a reportée Bonaparte sur le Trône sans que la France attire encore sur son territoire des armées étrangères.
Faire sentir par le fait au peuple français cette grande vérité, en convaincre tous les partis c’ est les forcer indirectement à ne chercher leur salut que dans le maintien de la constitution que la France aura adoptée, pour sortir de l’ état d’ humiliation et d’anéantissement auquel ses égaremens l’ont reduite.
Les Puissances alliées peuvent remplir de deux manières cette tâche importante:
1. En renouvelant entr’elles des stipulations conformes à celles du traité du 25 Mars à l’ effet:
a) d’exclure Napoléon Bonaparte et sa famille du pouvoire suprème en France, en vertu d’une loi générale, sanctionnée par toute l’ Europe;
b) de mettre en vigueur pour un temps déterminé, la partie défensive du traité de Chaumont contre toute atteinte que la France à l’ avenir pourrait porter à la sécurité des autres États Européens.
2. En prenant du consentement de son gouvernement actuel une position militaire en France et en la conservant tout le temps qui serait jugé nécessaire,
a) pour obtenir la certitude de la stabilité du système de gouvernement qui serait adopté et qu’on trouvera propre à mettre un terme à toutes les révolution;
b) pour donner aux États limitrophes de la France le temps et les moyens de renforcer leur ligne de défense militaire.
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Par la première mesure les Puissances alliées conserveraient une égalité parfaite dans leurs rapports avec la France et cet État serait tenu de payer une contribution pécuniaire destinée à subvenir aux frais occasionnés par la guerre actuelle et à mettre en même temps les Etats limitrophes en mesure de pouvoir garantir par de nouvelles fortifications leur propre sûreté, et conséquemment celle de l’ Europe contre l’ immense et menaçante ligne de places fortes que la France présente le long de ses frontières du côté de la Belgique et du Rhin.
C’est à ces titres qu’une contribution considérable pourrait être légimement fournie par la France aux Puissances alliées comme moyen de concilier la conservation de son intégrité territoriale avec ce qu’elle doit à la sûreté et à la tranquillité générale si longtemps sacrifiées à ses tentatives et à son ambition.
En percevant cette contribution, les Puissances ne violeraient aucun principe de justice.
En s’y soumettant la France y trouverait son salut sans voir son existence politique compromise par la nature et la force du remède.
Mais comme il est de toute impossibilité de retirer à la fois ou en peu de temps toute la somme de cette contribution, il s’ ensuit que les Alliés auraient à ce titre le droit d’ occuper une ligne militaire dans le territoire français jusqu’à l’époque où cette contribution serait acquittée. — Par cette mesure fondée sur un droit incontestable, les Alliés obtiendraient indirectement l’autre avantage, celui de mettre à l’ épreuve du temps et de l’ expérience la garantie morale, qui consisterait dans la réforme constitutionnelle de la Monarchie française.
En effectuant cependant cette mesure, les Alliés ne sauraient maintenir l’égalité de leurs rapports actuels avec la France. On a déjà démontré que ce n’est que du consentement du gouvernement que les Alliés pouvaient garder en France une position militaire. Or s’il y a moyen d’obtenir ce consentement libre, ce n’est qu’en offrant au gouvernement français des garanties qui le mettent en état de persuader à la nation que cette attitude militaire des Alliés sur le territoire français cessera aux conditions et dans le temps déterminé par un traité formel.
Il suit de cette considération que parmi les Puissances alliées, celles, dont les troupes pourraient le plus convenablement occuper une position militaire en France, ne sauraient à la fois être considérées comme propres à offrir cette garantie. Elle serait conséquemment réservée aux Puissances, dont les troupes évacueraient immédiatement le territoire français.
Ces deux systèmes de garanties positives présentent nombre de combinaisons faciles à saisir, et sur lesquelles il parait prématuré d’ entrer dans des développemens ultérieurs. — Il s’agirait de réunir les opinions des cabinets sur le système qu’on jugerait le plus adapté aux circonstances, et le plus conforme au principe comme au but que l’ Alliance s’ est proposé.
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Formes à suivre pour obtenir de la France les garanties que les Alliés jugeront nécessaires
Mais quel que soit le système de garantie qu’adopteront les Puissances, les formes, à suivre pour les réaliser ne peuvent être que celles d’une négociation amicale avec le gouvernement français.
L’Europe a été et se trouve l’alliée de ce gouvernement. L’ayant replacé à la tête de la nation française, elle est en paix avec la France. — Si ce gouvernement ne s’ouvre pas encore avec une pleine et entière confiance aux alliés, si toute la France, ou pour mieux dire, le parti le plus immédiatement intéressé à la révolution, ne se rallie pas encore de bonne foi au gouvernement; c’est que les Alliés n’ont point déclaré dans quelles intentions ils occupent la France et se proposent de s’y maintenir.
Le traité du 25 Mars et les déclarations des Alliés sont sous les yeux de la nation française.
Bonaparte, objet principal de l’une et de l’autre, est en leur pouvoir. — Le roi est censé gouverner légitimement la France. — Néanmoins les armées alliées vont prendre des cantonnements.
On travaille à un système d’ administration destiné à pourvoir à leur subsistance pour un long espace de temps — Des divergences momentanées, provoquées par l’ ascendant du pourvoir militaire, font croire que quelques unes des armées alliées se considèrent en pays ennemi. — Le silence des cabinets glace les esprits, autorise toutes les méfiances, allarme une nation ivre d’orgueil et d’amour propre et capable encore d’une grande énergie, — double ses souffrances, peut exciter en elle le désespoir. — Il est dont urgent que les cabinets s’ expliquent catégoriquement avec le gouvernement français sur les garanties qu’ils se proposent de lui demander. A cet effet il parait nécessaire:
1) de se concerter sans délai sur ces garanties et de les déterminer de commun accord:
2) d’ entamer une négociation formelle avec le gouvernement français afin de les lui faire adopter;
3) de consigner le résultat de cette négociation dans un traité qui serait stipulé entre les Puissances alliées et la France, et de donner en conséquence de ce traité une déclaration par laquelle, en anonçant la fin de la guerre, on déterminerait les rapports de la France avec les Puissances signataires des traités du 25 Mars.
On pourrait objecter ici qu’il serait imprudent d’aborder ces questions avec le gouvernement français, tant que plusieurs des forteresses sont encore au pouvoir de leurs garnisons, et tant que l’armée n’est pas licenciée et dissoute.
Cette objection porte essentiellement sur la crainte d’une réaction de la part de l’armée du gouvernement et de la nation.
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- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Γ΄, 1980
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄, 1984
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- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ζ΄, 1986
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
να συνεργάζεται με τον Γερμανό πολιτικό Φομ Στάϊν για τα ζητήματα της Σαξωνίας, βλ. Μ. Lehmann, Tagebuch des Freiherrn vom Stein Während des Wiener Kongresses (Historische Zeitschrift, τομ. 60ός) 1888, σ. 404. Τελικά, στις 8 Ιουνίου 1815, υπογράφηκαν στη Βιέννη οι τελικές πράξεις για την ομοσπονδοποίηση της Γερμανίας που αναγνώριζαν μια επί Διεθνούς Δικαίου εδραζόμενη ένωση κρατών, η οποία σεβόταν την κυρίαρχη εξουσία των μελών της και η οποία περιλάμβανε 41 γερμανικά κράτη, υπό την πρωτοκαθεδρία της Αυστρίας στην ομοσπονδιακή Συνέλευση, βλ. R. FIassan, Der Wiener Kongress,τoμ. Β' σ. 116κ.ε. A. Verdross, Völkerrecht, 1964, σ. 354, A. Nussbaum, Geschichte des Völkerrechts, 1954, σ. 206, l’. Berber, Lehrbuch des Völkerrechts, τομ. A 1960, σ. 140. Για τις προπαρασκευαστικές εργασίες που προηγήθηκαν της συγκρότησης της Γερμανικής Ομοσπονδίας, βλ. πλήρη πρακτικά, 77. Πετρίδη, Μελέτες νεώτερης ευρωπαϊκής πολιτικής ιστορίας, τομ. A σ. 198-234 και για την τελική πράξη της 9ης Ιουνίου 1815, l’. Albin, Les grands traités politiques, 1912, σ. 1 κ.ε. Αξίζει να συμβουλευτεί κανείς και τα ακόλουθα γενικά έργα: F. Meinecke, Das Zeitalter der deutschen Erhebung (1795-1815), 1957, W. Schmidt, Geschichte der deutschen Verfassungsfrage Während der Befreiungs Kriegen und des Wiener Kongresses 1812-1815, 1890, A. Straus, The Attitude of the Congress of Vienna toward nationalism in Germany, Italy and Poland, 1948, K. Olshausen, Die Stellung der Grossmächte zur sächsischen Frage auf dem Wiener Kongress und deren Rückwirkung auf die Gestaltung der preussischen Ostgrenze, 1933 passim.
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Επιστολή προς τον μυλόρδο Κλάνχαρτυ (Βιέννη 28 Μαρτ./9 Απριλ. 1815)1
Mylord,
Je prends la liberté de transmettre à V. E. quelques observations sur le projet d’ article, concernant les isles Ionniennes qu’ Elle a eu la bonté de me communiquer; je vous prie, Mylord, de ne voir dans cette prière, qu’un témoignage de la confiance sans born que je place dans les principes de justice qui caractérisent Votre Cabinet.
Si je ne parle pas officiellement au nom de ma patrie, c’est que le gal Campbell n’ a pas voulu le permettre. Non seulement, ce gal n’a pas trouvé bon de consentir à ce que le Sénat envoyât un député Septinsulaire à Vienne, mais même il a jugé convenable de défendre rigoureusement à ces Magistrats d’ entretenir une correspondance avec moi; quelques soyent les motifs qui peuvent avoir déterminé tant de sévérité à notre égard, ma patrie ne saurait en être allarmée. Elle fonde toutes ses espérances sur l’équité et la magnanimité de votre gouvt et