Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄

Title:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
 
Date of Publication:1984
 
Pagination:322
 
Subject:Κείμενα (1819-1822)
 
Temporal coverage:1815-1822
 
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Deux-Siciles soit l’ oeuvre et le résultat d’une intervention régulière des cours alliées et de leur concert spontanté avec le roi.

Répondre au duc de Campochiaro serait donc annoncer la guerre aux peuples des Deux-Siciles. Le manifeste suivrait, le mouvement des troupes accompagnerait comme cela la première démarche.

Dans cette hypothèse nous voyons:

1) les jours du roi et de sa famille compromis;

2) les rangs de l’ ennemi renforcés et invités aux plus deplorables excès;

3) les hostilités rendues nécessaires, la guerre inévitable.

En voici les chances. Le sang est répandu. Les rebelles forcent le roi à se mettre à leur tête. La révolution de Naples prend sur-le-champ l’ attitude la plus favorable pour elle, la plus maligne aux intérêts des alliés. La cause de la nation défendue par son roi est anoblie. Et l’ humanité, et le repos du monde, et tous les devoirs ensemble, et tous les voeux exigent que cette cause soit flétrie dans son principe par la nation napolitaine la première!

Autre danger non moins imminent. C’est celui où les rebelles dans cette crise s’ empareraient du roi et de ses enfants pour les garder comme otages au milieu de leur frénétique audace.

Plus cette audace sera menacée, plus elle se portera aux dernières extrémités, et plus mous entrevoyons de dangers pour la royale existence qu’il s’agit de garder saintement.

Les difficultés majeures que nous venons de signaler, imprimeraient aux mouvements de l’ armée une hésitation qui pourrait mettre dans un faut jour tout le système, et ce spectacle ne resterait pas indifférent à la vue du Piémont, de la Lombardie et des ennemis de l’ ordre en Europe.

Cependant ces considérations chanceuses ne peuvent pas et ne doivent point détourner les puissances alliées de leurs résolutions et de l’ accomplissement de leurs devoirs. Seulement pour qu’ils soient mieux exécutés, il faut peut-être un mode plus prudent. Nous essayerons de l’ indiquer.

Au lieu de répliquer a la note du duc de Campochiaro les cabinets alliés pourraient annoncer officiellement au ministère napolitain que pour répondre à cette communication, comme ils de doivent aux sentiments qui les animent pour la vraie prospérité des Deux-Siciles, ils invitent s.m. le roi à leur envoyer à Troppau un ou deux personnages revêtus de sa confiance et de celle de la nation et de les autroriser à procurer tous les éclaircissements que peuvent désirer les puissances, afin de connaître au juste l’ événement du mois de juillet avec ses conséquences.

Cette note d’invitation serait rédigée de manière à inspirer au gouvernement de Naples tout l’ empressement possible d’y répondre et de l’ accueillir avec abandon et d’envoyer ensuite à Troppau les hommes qui se distinguent le plus à Naples maintenant.

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Les ministres des cours alliées qui s’y trouvent accrédités, recevraient simultanément des instructions dirigées à obrenir plus facilement ce premier résultat.

Cette mission, dépositaire, comme nous l’ espérons, des intérêts identifiés du roi et de la nation, une fois arrivée à Troppau, on traiterait avec elle des moyens d’amener le gouvernement napolitain à avoir recours spontanément à l’ intervention et à l’ appui des puissances alliées pour secouer le joug des sectaires et pour reconstruire la monarchie sur des bases légales.

Si ces négociations sont heureuses, l’ armée arrivera à Naples du consentement et du gré des Napolitains. Alors les jours du roi et de la famille sont sauvés, assurés et tranquilles. Aucune complication latérale d’Italie ou d’Europe n’est à craindre et la révolution des Deux-Siciles se termine sous les auspices de l’ alliance générale par la puissance de la persuasion soutenue du simulacre de la force.

Dans le cas contraire au lieu de permettre à l’ ambassade de retourner dans son pays, on l’ associerait à la marche des troupes, et la présence au milieu des alliés leur assurerait les avantages suivants:

1) de laisser les sectaires sans chefs et de rompre, pour ainsi dire, le fil qui les unit. On les aurait compromis, les uns envers les autres, et sans aucune machination ou témoignages illicites, les mandataires de la nation sembleraient à ses yeux avoir attiré dans la patrie une armée étrangère;

2) on garderait en quelque sorte des otages qui répondraient de la sécurité du roi et de sa famille;

3) on conserverait entre les mains de puissants moyens d’ influence et de négociation pour des contingents futures dont dieu seul est l’ arbitre.

Quoiqu’il en soit de ces deux modes de procéder et dans chacun d’eux qu’il plaira aux puissances d’adopter, il est hors de doute que la présence collective des souverains est nécessaire jusqu’à ce du moins que l’on sache si c’est par les armes ou par la voie des négociations qu’on exécutera le système concerté.

Cependant ce second mode indiqué abrégerait peut-être la durée de leur réunion et épuiserait à Troppau leurs travaux. Le succès des discussions avec les mandataires napolitains terminerait l’une et couronnerait les autres.

Mais le premier mode laissant incertaines toutes les chances qui suivraient la démarche péremptoire et l’ audance d’une réplique désespérée et la résistance d’un partiotisme exalté, on ne saurait concevoir d’autre mesure plus opportune que celle de rapprocher la réunion du mouvement de l’ armée et du théâtre des crises, afin de la mettre à même de commander aux événements ou de les comprendre.

Dans l’une et l’ autre hypothèse il serait fort important que les cours respectives désignent dès à présent les ministres qui doivent composer la conférence chargée de négocier avec le gouvernement napolitain et de lui

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déclarer la paix ou la guerre. Ce n’est qu’en suivant de près la marche des discussions actuelles qu’ls peuvent assister utilement aux opérations à venir.

Όπως έγραψε στην αυτοβιογραφία του ο Καποδίστριας οι διασκέψεις στο Τρόππαου «υπήρξαν μακραί και ακανθώδεις. Η κυβέρνησις της Βιέννης δεν ετόλμα παρρησία να καταπολεμήση τας απόψεις του αυτοκράτορος (Αλέξανδρου)· η αυτού αυτοκρατορική μεγαλειότης δεν ηθέλησε να δεχθή, όπως αύται συζητηθούν επισήμως και οριστικώς. Η Αυστρία ηξίου να καταλάβη στρατιωτικώς το Βασίλειον της Νεαπόλεως και να παλινορθώση εκεί την μοναρχίαν, στηριζομένην αποκλειστικώς εις τον αυστριακόν στρατόν»2. Δυστυχώς παρά τη ρωσική αντίσταση3, «... πάσαι αι αποφάσεις έφερον την σφραγίδα των αυστριακών απόψεων. Το συνέδριον δεν ηδύνατο παρά να τας εγκρίνη και πράγματι τας ενέκρινε»4.

Κάτω από τις συνθήκες αυτές, ο Καποδίστριας καταδίκαζε με το υπόμνημα του αυτό, τις εξεγέρσεις στο βασίλειο των δύο Σικελιών και πρότεινε, μέσα από την αποκατάσταση της νομιμότητας, τη συμφιλίωση της Ιταλίας με την «ευρωπαϊκή κοινωνική τάξη». Γι’ αυτό ακριβώς το βασίλειο των δύο Σικελιών θα έπρεπε να εκπροσωπηθεί στο Τρόππαου ώστε να αποφευχθούν οι μεμονωμένες επεμβάσεις στα εσωτερικά του. Η κρισιμότητα της κατάστασης θάπρεπε να αντιμετωπιστεί με εγκάρδιες φιλικές διαπραγματεύσεις και όχι με τη βία.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 572-594.

2. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. A' σ. 65.

3. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 114, W. Cresson, The Holy Alliance, ihe european Background of the Monroe Doktrin (1922) σ. 135-137.

4. Αρχείον, Ι. Καποδίστρια, ό.π., σ. 65. Για τις τελικές εργασίες του συνεδρίου βλ. Αρχεία Βιέννης, St. Κ. Troppauer Kongressakten, Fsz. 38, Fol. 32-48, 50-51, Frankreich Weisungen, Fsz. 343, Fsz. 39, Fol. 68—72, 73—74, 312—317 England Weisungen, Fsz. 213

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Προσωπική επιστολή προς τον απεσταλμένο της Ρωσίας στο Τουρίνο Γ. Μοτσενίγο (Τρόππαου 11/23 Νοεμβρίου 1820)1

Votre dernière expédition, mon cher comte, comme toutes celles qui l’ont précédée, a mérité le plein suffrage de l’ empereur. Je vous en félicité. Les instructions que vous recevez aujourd’hui, vous offriront encore des moyens de rendre des services importants à la grande cause que nous soutenants, et qu’il est par conséquent de notre devoir de garantir à tout événement contre les ennemis nombreux qu’elle rencontre et qu’elle doit ou ramener paisiblement dans son sein, ou combattre de toutes ses forces.

Ce ne sont pas seulement les sectaires et les factieux de tous les pays qui tâchent de dénaturer cette belle cause aux yeux du monde. La fausse politique de quelques pays et les pauvres jalousies quelle enfante, peuvent aussi lui faire un grande tort.

C’est pour vous mettre à même de ne laisser subsister aucun doute sur les principes du système que les cours alliées viennent d’ arrêter, c’est pour faire apprécier sa justesse et sa modération que j’ai cru utile de ne pas soustraire à votre connaissance les premiers fruits des délibérations de Troppau. Vous trouvez donc ci-joint en copie l’acte préliminaire et son supplément.

Nous sommes convenus que ces pièces ne seraient communiquées textuellement qu’aux cours de Londres et de Paris, et nous avons tenu parole. Mais il s’agit du bien et de ses succès. Vous qui êtes appelé à y contribuer si efficacement dans votre sphère d’activité, vous devez aussi compter sur tous les moyens, sur tous les secours. En allant au-devant de vos voeux, mon amitié remplit à la fois un devoir qui n’est cher et qui peut favoriser la réussite des négociations dont vous êtes chargé.

Leur principal objet est de persuader la cour de Sardaigne que l’ alliance européenne n’ a point de projets exclusifs et que si sa puissance morale et matérielle franchit maintenant l’ Apennin, c’est dans le seul but de pacifier Naples avec lui-même et de le réconcilier avec l’ordre social.

Les instructions supplémentaires qui accompagnent aujourd’hui celles dont la rédaction a été faite au sein de la conférence même, et les renseignements confidentiels que je m’ empresse de vous donner, mon cher comte, serviront, je l’ espère, à vous insprirer à vous-même cette salutaire conviction. Il ne saurions admettre que ce ministère puisse s’alarmer des bruits que la malveillance ou l’ intrigue s’ efforcent e’ s’ efforceront de repandre, qu’il puisse croire que c’est de la question napolitaine, isolée de la question universelle des revolutions, que la réunion de Troppau se soit occupée, que c’est par la force d’une triple alliance

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qu’elle ait voulu la décider, et qu’elle se soit enfin proposé de la terminer dans l’ esprit et en faveur de l’ exécution des clauses du traité conclu le 12 juin 1815.

Toutefois, si vous aviez lieu de soupçonner que de semblables appréhensions avaient accès dans la pensée du cabinet de Turin, vous êtes autorisé à les dissiper, en donnant lecture très confidentielle à M. le marquis de St. Marsan de vos instructions réservées et du rescrit de s.m. l’ empereur à M. le comte de Stackelberg. Il serait pas convenable de pousser ces confidences plus loin, et vous aurez soi,n, mon chez comte, de ne pas laisser entrevoir que vous êtes informé de la teneur des actes préliminaires.

Ce qu’il y a de plus important, c’est de donner à ce ministre l’ assurance la plus positive que le système projeté n’est qu’une déduction pure et simple des transactions générales des années 1814, 1815 et 1818, transactions auxquelles toutes les puissances ont accédé et qui renferment heureusement la garantie la plus solennelle des obligations et des droits sur lesquels se fonde l’ alliance européenne.

Supposé que le cabinet de Turin puise exercer directement ou indirectement quelque influence à Naples, il serait sans doute très désirable qu’il voulut bien la déployer pour aider au succès de la démarche que les cours alliées viennent de faire auprès de s.m. sicilienne. Nous manquons de données suffisantes pour savoir si cette supposition peut se réaliser ou non. Il vous est réservé de reconnaître ce qui en est et d’agir en conséquence. Vous nous avez donné tant de preuves de votre excellente conduite à l’ égard des MM. vos collègues qu’il est inutile que nous vous engagions à conserver avec zèle vos rapports intimes avec eux. Ne leur inspirez jamais aucune espèce de jalousie. Marchez de concert dans les commissions que vous avez à remplir en commun, et ne renforcez en votre particulier les nuances de vos explications amicales avec M. de St. Märsan que pour lui démontrer encore davantage l’ identité de principes et de vues, qui est l’ âme de la politique des cabinets réunis à Troppau.

Agréez, mon chez comte, les amitiés sincères de votre ancien élève.

Η προσωπική αυτή επιστολή περιείχε οδηγίες ως προς τον ενδεδειγμένο. τρόπο ενημέρωσης της κυβέρνησης του Τουρίνου πάνω στις αποφάσεις των μελών του Διευθυντηρίου των Δυνάμεων στο Τρόππαου. Υπογραμμιζόταν για μια ακόμη φορά ότι το σύστημα που είχε εγκαθιδρυθεί εδραζόταν στις συνθήκες του 1814, 1815 και 1818.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 608-609.

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Επιστολή προς τον επιτετραμμένο της Ρωσίας στο Παρίσι Α. Σρέντερ (Τρόππαου 15/27 Δεκεμβρίου 1820)1

Monsieur. Le ministère impérial s’est empressé de mettre sous les yeux de l’ empereur vos rapports en date du 5 et du 12 décembre n.st.

S.m. les a lus avec intérêt et vous sait gré, Monsieur, du zèle que vous déployez dans l’ exécution de ses ordres.

Les résolutions du ministère de s.m. très chrétienne relatives aux protocoles concertés à Troppau le 7(19) novembre, ne pouvaient que nous faire éprouver un vif sentiment de regret et de peine. Cependant comme nous avons tout lieu de croire que ces actes n’ ont pas été tout à fait compris, nous espérons que des explications plus précises porteront le gouvernement français à modifier sa première détermination.

L’ empereur m’a chargé d’en écrire au duc de Richelieu et la lettre ci incluse que je lui adresse, jointe aux observations qui servent de réponse à celles de M. Pasquier, achèveront, je le présume, de dissiper toutes les craintes et toutes les incertitudes des ministres du roi.

Ma lettre est à cachet volant, afin que vous puissiez, Monsieur, en prendre lecture, car le temps ne permet pas de vous en envoyer copie. Quand vous l’ aurez lue, je vous prierais de fixer le cachet et de la remettre en mains propres à M. de Richelieu. Nous ne doutons pas que dans vos entretiens avec ce ministre, ainsi qu’avec M. de Pasquier, vous n’ exposier toutes les considérations qui pourront engager le cabinet des Tuileries à munir ses plénipotentiaires d’ instructions conformes à nos voeux. Il serait au reste superflu de vous faire observer combien ce succès est désirable, et en vous invitant à nous rendre compte de l’ impression que nos lettrees auront produite, nous vous prions de nous informer sans délai du résultat de vos démarches.

Comme nous avons reçu 1’ heureuse nouvelle de l’ arrivée du roi de Naples à Laybach, c’est dans cette dernière ville que vous voudrez bien, Monsieur, adresser jusqu’ à nouvel ordre vos dépêches et vos courriers.

L’ empereur quitte Troppau dans la matinée de demain. S.m. passera trois jours à Vienne et sera rendue le 7 janvier n. st. à Laybach.

Nous nous dispenserons de vous entretenir des détails relatifs aux discussions qui ont eu lieu dans le parlement de Naples à la suite de l’ invitation faite au roi par les monarques alliés. Vous en êtes sans doute déjà instruit, mais ce qu’il vous importe de savoir, c’est que les cours de Rorrte, de Turin et de Florence ont été invitées à déléguer des plénipotentiaires à Laybach. Les intérêts du Royaume de Naples ne sauraient être étrangers au reste de l’Italie, et la

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resolution prise de faire participer à la réunion toutes les puissances italiennes ne peut assurément que placer dans son vrai jour aux yeux de tous les gouvernements de l’Europe les vues sages, justes, pacifiques qui animent les cabinets alliés.

Recevez...

Ο Σρέντερ επιφορτιζόταν να ενημερώσει τη γαλλική κυβέρνηση και προσωπικά τον Ρισελιέ γύρω από την πορεία των διασκέψεων στο συνέδριο του Τρόππαου οι εργασίες του οποίου είχαν μεταφερθεί ήδη στο Λάϋμπαχ.2 Παράλληλα εκφραζόταν η ελπίδα για τη στήριξη της ευρωπαϊκής συμμαχίας και από τη γαλλική πλευρά.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 675-676.

2. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Η ευρωπαϊκή πολιτική του Ι. Καποδίστρια (1814-1821), Μελέτες τομ. A’ σ. 43.

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Εγκύκλια επιστολή προς τους απεσταλμένους στη Γερμανική Ομοσπονδία, τις Κάτω Χώρες, την Ελβετία, τη Δανία και το Βασίλειο Σουηδίας - Νορβηγίας (Τρόππαου 15/27 Δεκεμβρίου 1820)1

Monsieur.... Par nos dépêches en date du... nous avons fait connaître à v. ex. les premiers résultats des délibération de Troppau.

Nous vous mandions alors, M...., que pour ouvrir les voies de conciliation dans les affaires de Naples, les souverains présents à Troppau avaient engagé s.m. sicilienne à se réunir à eux dans la ville de Laybach.

Nous venons d’ apprendre que cette invitation a été acceptée avec reconnaissance et que le roi va se rendre à Laybach pour y exercer le ministère auguste que lui avaient déféré les souverains alliés, celui de médiateur entre 1’ Europe et le Royaume des Deux-Siciles.

L’empereur va donc partir pour cette ville et c’est là, M..., que nous vous invitons à nous adresser vos dépêches jusqu’ à nouvel ordre.

Dans l’ intervalle qui s’est écoulé entre le moment où les lettres des souverains ont été expédiées à Naples et celui où la réponse du roi leur est

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parvenue, les cabinets ont cru devoir prendre en considération une chance fâcheuse, mais qui heureusement ne s’est pas réalisée.

Il était à craindre que la faction dominante à Naples ne mît obstacle au départ du roi et ne privât ainsi les souverains alliés du seul intermédiaire par lequel ils pussent essayer eux-mêmes de ramener le Royaume des Deux-Siciles au sein de l’ alliance.

Comme dans cette triste hypothèse ils n’ auraient pu faire entendre aux Napolitains le langage de la raison et de la vérité ni par l’ entremise d’un roi dont la volonté était évidemment captive, ni par celle d’un gouvernement qu’ils sont décidés à ne pas reconnaître, les cabinets alliés désirant néanmoins épuiser les mesures amicales, ont cherché pour ce cas un médiateur qui pût obtenir par son intervention les résultats que les souverains se proposaient d’ atteindre, en négociant immédiatement avec le roi lui-même rendu à la liberté.

Ce médiateur se présentait naturellement dans la personne d’un souverain dont les Etats touchent à ceux de s.m. sicilienne et aucuel ses vertus, le caractère pacifique de sa puissance et la religion dont il est le premier pontife, devaient assurer une bienfaisante influence dans le Royaume de Naples.

Les cabinets alliés ont donc exprimé au pape les voeux qu’ils formaient pour le cas où de déplorables circonstances empêcheraient le roi de Naples d’accepter leur invitation.

Sa sainteté a reçu de l’ empereur, notre auguste maître, et de l’ empereur d’ Autriche des lettres de cabinet où ces deux monarques lui énonçaient les motifs de leur confiance et l’ espoir qu’ils fondaient sur son intervention.

Les cours d’ Autriche, de Prusse et de Russie avaient résolu en outre d’ adresser au ministère pontifical une note collective pour lui signaler avec plus de précision le but de la médiation proposée.

Ce but était: ou de porter les Napolitains à rendre au roi la faculté de détruire le scandale du 2 juillet et de se concerter avec les cours alliées sur les moyens d’ accorder à ses peuples un régime conforme aux voeux sages, aux besoins réels, mais qui ne pût compromettre par le mode de son établissement la tranquillité du reste de la péninsule Italienne, ou, si ce succès le plus désirable et le plus important de tous devenait impossible à remporter, d’ engager la grande majorité des Napolitains qui ne peuvent que gémir de voir l’ autorité légitime usurpée par les chefs criminels d’une secte subversive, à solliciter le secours dont ils auraient besoin pour opérer la délivrance commune du roi et de la nation.

Nous ne doutons pas que cette proposition éventuelle n’ait été éventuellement agréée par le pape. La cour d’Autriche avait même envoyé M. de Lebzeltern à Rome pour y déterminer et sa sainteté et son ministère.

Quoique la médiation du pape devienne superflue pour le moment, la démarche des cabinets alliés prouve avec quelle sollicitude ils s’ efforcent de désabuser de ses erreurs la nation napolitaine, de l’ éclairer sur ses véritables

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intérêts et de ne point faire retomber sur elle les malheurs inséparables d’une guerre tant qu’ils peuvent présumer qu’en adoptant les conséquences du 2 juillet, elle a cru obéir à la volonté libre de son souverain.

Ce qui achèvera de placer dans son vrai jour la politique des cabinets alliés et la scrupuleuse exactitude qu’ils mettent à remplir leurs engagements, en professant un invariable respect pour les droits de tous les Etats de l’ Europe, c’est la nouvelle proposition qu’ils ont résolu de faire aux cours d’Italie.

Comme les questions que l’on va discuter à Laybach, ne sauraient, vu leurs corrélations, être ni étrangères, ni indifférentes au reste de la péninsule Italienne, les cours de Turin, de Rome et de Florence ont été invitées à y déléguer des plénipotentiaires.

Ce sera avec la coopération de ces puissances et conformément aux voeux qu’elles énonceront pour la bonheur et le repos de l’ Italie, que seront réglées les destinées de cette partie du continent européen où jadis la civilisation s’est élevée à son comble et où nous espérons qu’elle pourra désormais s’ accroître et se développer sous les auspices de lâ religion, des lois et de la paix.

Il est probable que le gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité, M...., vous témoignera de désir d’ être informé de ce que nous vous annonçons par la présente circulaire. Son contenu vous guidera alors dans les explications que vous lui donnerez.

Recevez....

Η εγκύκλιος γνωστοποιούσε τα αποτελέσματα των συνδιασκέψεων στο Τροππάου και την πρόθεση των συμμάχων να εκπροσωπηθεί το βασίλειο των δύο Σικελιών στο συνέδριο του Λάϋμπαχ. Για τη δικαιότερη αντιμετώπιση του ιταλικού ζητήματος είχαν προσκληθεί παράλληλα πληρεξουσιοι από τις αυλές του Τορίνου, της Ρώμης και της Φλωρεντίας. Μόνο ετσι, καθώς πίστευε ο Καποδίστριας, «η παλινόρθωσις θα εστηρίζετο επί εθνικών θεσμών· η δε στρατιωτική κατοχή θα ελάμβανε όλως διάφορον χαρακτήρα»2. Όμως οι αυστριακές πρωτοβουλίες στην Ιταλία τον διέψευσαν τελικά.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 677-678.

2. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. A' σ. 65.

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ΚΕΙΜΕΝΑ

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Υπόμνημα προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (Λάϋμπαχ 30 Δεκεμβρίου 1820/11 Ιανουαρίου 1821)1

En rentrant hier au soir de chez v.m., j’ai déjà trouvé chez moi M. le prince Ruffo et M. le général Pozzo di Borgo qui étaient à leurs postes et qui m’attendaient.

Après les compliments d’usage je me suis félicité de pouvoir lire au prince la dépêche que nous allions adresser à M. d’Oubril. Je l’ai tirée de mon portefeuille. Le prince en a pris connaissance et en a paru très satisfait.

Comme le cahier où se trouvait de projet de dépêche renfermait aussi la pièce qui concerne la marche à suivre dans les conférences qui vont s’ouvrir à Laybach, j’ai pensé que ce serait donner un véritable témoignage de confiance au prince Ruffo que de lui en faire la communication confidentielle. J’ai donc entamé cette matière, je lui ai dit: "Vous allez, mon prince, prendre part à nos conférences et vous y serez même l’ acteur principal. Ainsi rien de plus naturel ni de plus juste que de vous instruire le premier de ce que nous pensons sur la grave question qui va nous occuper. Ce que je vais avoir l’honneur de vous dire, je vous le dirai de confiance, sauf à recueillir encore sur ce sujet dans le cercle de notre intimité habituelle l’ opinion des cabinets de Vienne et de Berlin. En attendant, voici la nôtre.

Je lui ai lu alors la pièce que v.m. venait d’ approuver, en fixant son attention sur les passages les plus essentiels et en les accompagnant d’ explications qui en faissaient sentir toute l’ importance. Le prince m’a beaucoup remercié, et je n’ai pu douter qu’il n’ approuvât sincèrement notre manière d’ envisager et de résoudre les questions relatives à la légalité et à la solennité des formes dont nous nous proposons de revêtir les délibérations. En développant ses idées à cet égard, le prince Ruffo m’ a fait assez comprendre que tout autre mode de procéder lui semblait pour le moins peu favorable aux grands et réels intérêts de son souverain et de sa patrie.

"Permettez-moi, - ajoutai - je alors, - de vous communiquer un ordre que j’ai

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reçu il y a quelques instants de l’ empereur. S.m. croit aussi que la marche que nous proposons, concilie tous les égards, répond à tous les intérêts et diminue surtout de beaucoup le poids de toutes les responsabilités. Mais en nous ordonnant de discuter au préalable cette question avec les cabinets de Vienne et de Berlin, l’ empereur nous a imposé une condition: c’est que cette discussion ne nous éloignât point du but vers lequel doivent tendre tous nos efforts. Ce but, a dit l’ empereur, est d’ arriver à Naples et d’y terminer la révolution. Abordez donc sans délai les questions dont la solution doit amener ce résultat, et ne négligez rien pour qu’en traitant des formes, on traite aussi des choses”.

J’informai en conséquence le prince Ruffo que j’avais rendu compte à v.m. des entretiens que j’avais eus avec lui, et signalé à votre attention, Sire, les deux questions que nous avions résolu d’ agiter ensemble. "Ces questions continuai-je, - sont les seules sur lesquelles il faille s’ entendre, mais de bonne foi. Elles nous attendent, mon prince, êtes-vous disposé à en parler ce soir?” "Si fort, - répondit-il, - que je suis ici ad hoc”. "Et bien, - repris-je, - la première est celle de savoir ce que le roi fera pour reconstruire l’ édifice social et politique de sa monarchie, pour y replacer la pourvoir légitime sur des bases fortes, assez fortes même pour que cette autorité tutélaire n’ait plus de révolution à craindre et puisse bientôt se passer de tout appui étranger. La seconde embrasse les moyens par lesquels le roi arrivera jusqu’ à Naples pour y consommer cette oeuvre de paix, de conciliation et de salut”.

Le prince est convenu comme il l’ avait fait la veille que ces deux questions étaient en effet les seules qui fussent urgentes à décider et qui dussent par conséquent occuper immédiatement les cabinets réunis. Toutefois il a essayé de déduire dans un disours fort long et fort emparrassé les motifs qui l’ avaient engagé à modifier son opinion d’hier et qui le portaient à croire que la seconde de ces questions devait obtenir la préférence, et être mise d’abord en délibération.

"Vous ne pensez donc plus comme l’ autre jour, mon prince, vous étiez tombé d’ accord avec moi que la seconde question était une conséquence de la première et qu’on s’entendait difficilement sur une conséquence, quand on ne savait pas si l’ on était parti du même principe. Mais vous devez avoir de bonnes raisons pour intervertir l’ ordre de la discussion et vu les sentiments qui vous animent pour votre roi et pour votre pays, vos raisons doivent être les miennes dans tout ce qui conserne le Royaume de Naples. Je consens donc sans peine à discuter d’ abord la seconde question, nous réserverons la première pour un second entretien”.

Le prince fut sensible à cette première facilité et s’écria alors: "Vous n’ êtes donc pas aussi inflexible en effet qu’on le prétend. Parlons de la seconde question”. "C’est à vous à en parler, mon prince, puisque vous devez l’ avoir méditée plus que moi et que c’est d’ailleurs à vous de chercher la solution la plus conforme aux intérêts et de votre patrie et de votrre souverain”.

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Pressé par des arguments qui étaient tous tirés de cette seule idée, le prince Ruffo finit par m’exposer son plan. Je vais le faire connaître en peu de mots à v.m.

Le roi dira à son peuple qu’il a fait tout ce qui dépendait de lui, pour persuader aux puissances alliées de ne point faire la guerre à Naples. Que cette guerre étant cependant inévitable tant que l’ ordre de choses actuel existe, il s’est interposé auprès des puissances, afin d’obtenir d’elles un délai qui lui permît d’ engager ses peuples à renoncer à cet ordre de choses et à recevoir comme amie une armée autrichienne qui occuperait au nom de l’ Europe le Royaume des Deux-Siciles. Que le roi arriverait à la suite de cette armée et qu’il ferait alors à ses peuples tout le bien qu’ils sont en droit d’attendre de lui. Cette déclaration donnée, l’ armée marcherait et si elle trouvait de la résistance, tous ceux qui lui résisteraient, seraient traités et punis comme rebelles.

"Votre plan, mon prince, peut être bon et je le crois tel, puisqu’il est proposé par un Napolitain qui désire le bonheur de son pays, la gloire de son roi et la paix du monde, mais pour mettre ce plan à exécution, vous sollicitez le concours de l’opinion unanime, vous demandez le nom de toutes les puissances qui étaient assemblées à Troppau et qui ont arrêté les principes d’après lesquels elles jugent pouvoir intervenir dans les affaires d’un Etat révolutionné pour le ramener au sein de l’ alliance. Si ces puissances doivent adopter sans restriction votre plan, il faut qu’elles passent l’ éponge sur tout ce dont elles sont convenues à cet égard”.

Pour confirmer cette observation, j’ai récapitulé au prince Ruffo les stipulations du protocole préliminaire, les motifs de la démarche faite auprès de s.m. sicilienne, ceux qui avaient fait songer d’ avance à la médiation du pape.

"Tout ceci prouve, - ajoutai-je, - que les puissances alliées n’ont cru pouvoir porter dans le Royaume des Deux-Siciles une guerre d’invasion, sans s’être convaincues avant tout que cette guerre était le seul et unique moyen qui leur restât, de détruire l’ ouvrage de la révolte du 2 juillet. Si vous avez cette conviction, mon prince, faites la donc partager à vos alliés, et ils consentiront aussitôt avec une conscience tranquille à l’ adoption des mesures que vous suggérez. Mais si vous ne l’ avez pas, pourquoi chercheriez-vous à l’ acquérir aux vous l’aviez, vous n’hésiteriez pas à le dire, vous n’auriez même pas hésité d’agir d’après votre plan dès le mois de septembre ou, tout au plus tard, des le mois d’ octobre”.

Le prince a été fort embarrassé de répondre à cet argument. Il a fini par dire: "Oui, mais comment fonder quelque espoir sur d’ autres moyens de persuasion auprès des Napolitains? En voyez-vous...?” "Sans doute, et je vais en indiquer un, mon prince, sauf à vous en proposer d’autres, si celui-là ne vous convenait pas.

Je suppose une déclaration toute faite et bien faite de la part du roi dont le

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but serait de détruire l’ oeuvre monstrueuse du 2 juillet et de faire arriver pacifiquement une armée d’occupation dans le royaume. Aimez-vous mieux que cette volonté du roi s’ accomplisse du gré de la nation napolitaine ou qu’elle soit imposée par la force coercitive des armes? Dans la première hypothèse, pourquoi votre plan ne renferme - t- il pas une seule ligne qui décèle cette pensé ou ce désir? Parce que, dites-vous, les Napolitains sont inaccessibles au langage de la raison? Le monde entier partagera-t-il cet avis? Les puissances le partageront-elles, parce que vous l’ énoncer? Enfin, l’ énoncerez - vous en toute lettre et publiquement?”

Le prince n’ayant répondu à aucune de ces questions, je lui dis en italien: "Se taire, c’est dire oui.... Donc vous reconnaissez, comme je le reconnais, le devoir d’assurer au roi l’ obéissance spontanée de ses sujets, quelque soit le motif de cette spontanéité. Je vous propose donc de faire porter la déclaration du roi à Naples non par une armée rangée en bataille, mias par une mission composée d’ agents étrangers.

Elle n’ ira pas négocier, mais faire exécuter les ordres du roi par le gouvernement actuel et par la nation. On fixera à cette mission un terme péremptoire. Elle sauvera peut - être le régent et la famille royale et fera nécessairement de deux choses l’une: ou elle réussira complètement ou bien elle vous formera un parti, et en tout état de cause, si même ni l’une, ni l’autre des deux chances prévues ne se réalise, elle vous procurera la conviction qu’il n’y a que la force des armes qui puisse terminer la revolution de Naples”.

Cette idée frappa le prince Ruffo. Après quelques instants de silence il me dit: "Oui, quant à moi, je ne saurais combattre votre proposition, Je la trouve fondée en justice, utile. Ne vous chargeriez-vous pas, M. le comte, de la discuter confidentiellement avec le prince de Metternich et avec vos autres collègues?” "Je ne demande pas mieux, - répliquai-je, - et si nous n’en avons pas parlé jusqu’ à présent, c’est qu’il ne nous appartenait point de prendre l’initiative”.

Le prince Ruffo ne proposa de me trouver alors aujourd’hui à une heure chez le prince de Metternich pour y revenir sur cette question. Je m’y rendrai. La conversation d’hier soir a duré jusqu’ a une heure du matin. Je prends la.liberté d’en rendre compte à v.m., parce que pouvant être dans le cas de voir le prince Ruffo, elle sera à même de juger de l’ exactitude avec laquelle je m’efforce de remplir ses hautes intentions.

Όπως είναι γνωστό, οι εργασίες του συνεδρίου του Τρόππαου μεταφέρθηκαν στο Λάϋμπαχ στις αρχές του 18212. Κυρίαρχα ζητήματα που θα απασχολούσαν εκεί τα μέλη της ευρωπαϊκής συμμαχίας ήταν: α) η γενικότερη

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εφαρμογή της αρχής των επεμβάσεων, β) οι προϋποθέσεις για την εφαρμογή της αρχής αυτής στην επανάσταση της Νεάπολης, γ) η προσπάθεια για την ίδρυση ιταλικής ένωσης και δ) η αντιμετώπιση της επανάστασης του Πεδεμοντίου. Με το υπόμνημα του αυτό ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον τσάρο για τις επαφές του με τους εκπροσώπους της Ιταλικής αυλής και για τις πρωτοβουλίες του να αντιμετωπιστεί με μετριοπάθεια η μεγάλη κρίση που είχε ξεσπάσει στην Ιταλία.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 684-687.

2. Βλ., γενικότερα, Αρχεία Βιέννης, Laibach, Protokolle, Kongressakten, Fsz. 40, 41, Gesandtschaftsarchive, Kongresse von Troppau und Laibach (60), Gesandtschaftsarchive Griechische Revolution 1821 (61), St. K. Türkei (16) Orientalische Angelegenheiten 1810-1822, St. K. Griechenland varia 1821-33, Fsz. 2, Diplomatisches Archiv für die Zeit und Staatengeschichte (1821) τομ. A' σ. 302-322 και 360-386. Εξάλλου βλ. Ο. Hegemann, Aus den Tagen des Laibacher Kongresses (1914), De Pradt, Du système permanent .de l’ Europe à l’ égard de la Russie et des Affaires de l’ Orient (1828) σ. 82 κ.ε., W.A. Phillips, The Confederation of Europe (1914) σ. 227 κ.ε., A. Springer, Geschichte Österreichs τομ. Στ' (1863) σ. 293 κ.ε., E. Driault, La Question d’ Orient (1917) σ. 108 κ.ε., N. Jorga,, Histoire des États Balkaniques (1925) σ. 219 επ., J. Droz, Histoire Diplomatique (1959) σ. 299 επ., l’. Renouvin, L’ Europe du XIX et du XX siècle, τομ. A' (1964) σ. 241.

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Υπόμνημα προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (Λάϋμπαχ 31 Δεκεμβρίου 1820/12 Ιανουαρίου 1821)1

Promemoria de la conversation du 30 décembre (il janvier) au soir avec le prince Ruffo

"Je viens de chez le roi. Après une longue audience je n’ai pas de bonnes nouvelles à vous donner. Il répugne au roi de faire arriver de duc de Callo à Laybach. Je me suis fait un devoir de rendre compte à s.m. de tout ce qui a été dit à ce sujet dans la conférence de ce matin. Et bien, mon maître n’ entend pas de cette oreille”.

"Et vous, mon prince, si vous étiez à sa place, auriez-vous entendu oui ou non? Qu’en pensez-vous en toute âme et conscience? Croyez-vous que la cause difficile que nous allons soutenir, gagne à cette première contradiction?

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Si nous avons proposé à l’unanimité ce matin de faire venir le duc de Gallo à Laybach, c’est que nous avons reconnu d’un commun accord qu’avant de frapper, il fallait parler ou, pour mieux dire, qu’on ne saurait frapper, sans avoir au préalable parlé et acquis la conviction qu’on ne pouvait rien faire par la parole.

Si vous ne voulez pas du duc de Gallo, comme d’un moyen de communication et de contact avec une classe de Napolitains à laquelle cependant il faut parler, ne serait-il pas permis de croire que vous refusez le moyen, parce qu’en effet vous ne voulez pas arriver au but vers lequel il tend?

Une foule de faits et de circonstances accrédite cette opinion. Je ne répéterai pas tout ce que nous avons déjà dit sur ce chapitre, Je prendrai seulement la liberté de vous observer qu’ayant échoué dans la première démarche dont vous vous êtes chargé au nom de la conférence, je n’en tire pas un bon augure pour celles plus importantes encore que vous aurez à remplir par la suite auprès de votre souverain, et que les bras m’en tombent”.

Le prince reprit la parole: "Sans doute, qu’il n’est pas consolant pour moi d’avoir manqué cette première affaire, mais aussi je me suis ménagé l’ espoir d’une réponse plus favorable et le roi m’ a promis d’y penser, de m’en parler encore demain matin”.

"A la bonne heure. Considérez, je vous en prie, mon prince, qu’en affaire rien de bon ne se fait sans confiance et surtout dans des négociations aussi difficiles que les présentes. Quelle confiance voulez-vous m’ispirer, si après être tombé d’ accord avec nous sur le principe de la démarche à faire auprès des Napolitains, après avoir reconnu en pleine conférence que pour être conséquent à ce principe, on ne saurait laisser le duc de Gallo à Gorice, mais bien qu’il faut le faire venir à Laybach, vous pourriez me dire: "Non, il me répugne de faire ce que j’ai jugé utile et juste de promettre”. La répugnance n’est pas une raison. Si les affections, les sympathies ou les antipathies doivent avoir un poids dans la balance de nos délibérations, croyez, mon prince, qu’il nous sera impossible d’agir et de nous retrouver. Et pensez-y à deux fois. Seul, vous ne terminez pas votre affaire, et pour la conduire avec nous, il faut que vous et nous ne fassions qu’un, non en apparence, mais réellement”.

"Je payerai tout au monde pour faire entendre ceci au roi, mais de votre bouche. Ne penseriez-vous pas qu’il convient mieux à nos souverains d’assister en personne aux grandes délibérations, à celles surtout où il s’agira du oui ou non décisif".

"Non seulement je le pense, mais j’en ai même une expérience heureuse. En 1815 l’ empereur a daigné plus d’une fois nous admettre avec nos colléques. Il nous a écoutés alternativement et après avoir examine nos opinions, il a énoncé la sienne. Elle a toujours produit une conviction unanime.

Ainsi, fort de cet antécédent, je ne demande pas mieux que de supplier l’ empereur de nous prêter son appui toutes les fois que la conférence le jugera

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convenable, et j’ose vous répondre d’ avance de la bonté avec laquelles s.m. y consentira”.

Cette partie de notre entretien finit ici. Le prince s’est engagé à nous faire connaître demain matin les ordres de son souverain sur le duc de Gallo.

La conversation devint ensuite plus vague et roula sur les differentes manières d’envisager la situation respective des pays bouleversés ou sourdement minés par les sectes.

Le prince parut reconnaître avec nous (je dis nous, parce que le général Pozzo di Borgo est arrivé peu de temps après que notre entretien eût commencé et y prit part), il reconnut donc que pour assurer la tranquillité intérieure de l’ Europe, il fallait donner du travail de la distraction et ouvrir un grand avenir à la partie la plus active de ses habitants.

Cette idée nous transporta sur les côtes septentrionales de l’ Afrique, et c’est en instituant des colonies militaires, que nous avons cru trouver le remède unique et véritable à tant de calamités qui agitent ou menacent l’ Europe.

Το υπόμνημα περιείχε καταγραφή των συζητήσεων του Καποδίστρια με τον πρίγκιπα Ρούφφο γύρω από το ιταλικό ζήτημα. Θέματα της άτυπης ημερήσιας διάταξης το πρόβλημα της Ιταλικής εκπροσώπησης στο Λάϋμπαχ, η αποκατάσταση της νομιμότητας στην Ιταλία και η εξασφάλιση της ευρωπαϊκής ειρήνης και ησυχίας.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 689-691.

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Επιστολή προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (Λάϋμπαχ 2/14 Ιανουαρίου 1821)1

Permettez-moi Sire de mettre sous vos yeux la lettre ci-jointe 420.2 (enclosure) que le Courrier de Rome m’ apporte de la part du Baron Stein. Ce bon Allemand, dont le caractère morale est connu, ce vieillard que nul intérêt ignoble n’ attache à aucune opinion, à aucune parti, se trouve par miracle à Rome et nous parle de l’Italie, dans un moment où s’ agitent les destinées de ce pays, et où l’ opinion de V.M.I. va décider de son avenir.

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Il vous dit, Sire, en d’autres termes, mais avec les mêmes sentiments de droiture et de vérité, ce que j’ai pris la liberté de vous dire depuis le mois de septembre de l’ année dernière.

Monsieur d’ Italinski, autre vieillard respectable, plein d’honneur et de zèle pour le service de V.M.I., d’amour pour tout ce qui est juste et vrai, ajoute par les faits dont il rend compte une nouvelle évidence aux faits affligeans qui nous démontrent ce que veut l’Autriche de V.M.I.... et ce que V.M.I. lui accorde, on faisant juger à l’ Italie et au monde que vous adoptez, tout en entier, les principes et la politique de ce Cour.

Or en acquiesceant sans restriction à tout ce que l’Autriche nous propose, quant au mode d’arriver à Naples, en parlant son langage, en le faisant parler aux agens de V.M.I., pouvons nous dire en bonne confidence que nous avons fait tout ce qui dépendait de nous pour faire connaître à Naples, à l’ Italie, à l’Europe, la vérité?

S’il est vrai que V.M.I. veut aujourd’hui à Naples ce que l’ Autriche a voulu en 1815 et ce qu’elle veut évidemment en 1821 dans ce pays et en Italie... tout est dit - Mais s’il répugne à V.M.I. de vouloir l’ impossible, ou bien ce qui n’est possible maintenant que par la force des armes, sommes-nous vrais en parlant le langage de l’Autriche, ou en faisant croire aux Italiens que nous le parlons?

Il faut détruire sans doute ce qui existe à Naples. Mais détruira-t-on cet edifice monstrueux sans courir des chances les plus périlleuses?

Pourquoi l’ Autriche seule ne l’a-t-elle pas détruit?... parceque elle n’a pour elle que la force des armes, et vous verrez quelle force! et parce que celle de l’opinion est contre elle. Aura-t-elle la force de l’opinion, lorsque l’Italie croira que V.M.I. adopte en entier le système autrichien en fait de [? guerre] et de politique? Il serait une erreur que de le penser et cependant des faits visibles et matériels accréditeront cette erreur.

Pourquoi donc l’ accréditer? L’ Autriche y perd beacoup. Et V.M.I. en nuisant sans remède aux véritables et grands intérêts de cette Puissance, porte une première atteinte au Systeme que nous avons suivi avec persévérance et succès, depuis 1815.

On propagerait de deux manières l’erreur déplorable que je viens de signaler, en agissant avec l’ Autriche sans parler ou en parlant par écrit avec elle - Elle ne permet jamais qu’on parle à Naples par écrit dans un sens que laisse entrevoir que c’est V.M.I. qui parle:

Il faut donc écrire sous la dictée d’ Autriche, et faire lire à Naples ce qui est ainsi écrit par un employé qui puisse vous représenter et être digne de votre confiance.

[? Je suis sûr qu’] un mot suffira pour faire comprendre que V.M.I. veut autant que l’ Autriche que l’oeuvre de crime et de la révolte soit détruit. Mais qu’elle le veut dans l’ intérêt véritable de l’honneur et de l’indépendance de la

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couronne et de la nation Napolitaine, et non dans celui de l’ de l’un et de l’ de l’autre.

C’est pour obtenir cet immense résultat que V.M.I. a donné au C. de Stackelberg le rescript du 10/22 nov.; cette mesure a marqué son [act...] C’est pour atteindre le même but que vous avez pris la liberté de vous proposer la mission de M. [A...]... Et c’est pour nous empêcher de l’ atteindre que l’Autriche ne veut pas que M.[[A....] aille à Naples.

C’est enfin pour persévérer dans notre marche que nous vous proposez de faire porter les ordres du Roi de Naples à son fils par cette mission, et c’est pour les mêmes motifs qu’on s’y oppose.

On ne veut donc pas que les Napolitains espèrent leur salut de l’équité et du désintéressement de V.M.I. On veut les compromettre - on veut leur faire perdre tout titre quelconque à votre intérêt. Et vous [? pensez], Sire, à les combattre, et à les [? mystifier]. Pardonnez, Sire! je vous écris cette lettre, parceque j’ai besoin de vous ouvrir encore une fois mon coeur.

Je vais m’ occuper du travail que V.M.I. m’a[? ordonné] de faire. Elle verra que nul de ses serviteurs ne me surpasse en dévouement - je vous obéis, je vous obéirai toujours, quel que soit le système politique que vous suivrez. Mais en remplissant vos ordres, Sire, je me [? je n’ abuserais] que de V.M.I. si je me permettais de vous laisser ignorer ce qui se passe dans le fond de mon coeur.

En vous écrivant cette lettre, j’outrepasse peut être la ligne que les rapports du service me tracent - mais dans cette circonstance, il y a quelque chose de plus dans mon coeur que le sentiment du devoir. Il y a un sentiment envers V.M.I. que je ne me [? permettrais] pas d’exprimer mais qu’une âme telle que la votre [? bien] sait sentir et apprécier.

Ο Καποδίστριας αμφισβητούσε για μια ακόμη φορά τις αρχές που διείπαν την αυστριακή πολιτική στην Ιταλία2. Στο Τρόππαου ήδη, ο Μέττερνιχ είχε επιβάλει τη δική του «σκληρή» γραμμή για μονομερή επέμβαση στο βασίλειο των δύο Σικελιών. Κι αυτό υποδηλούσε την αρχή του τέλους της «επαναστατικής» ρωσικής εξωτερικής πολιτικής3. Τώρα, ενόψη της έναρξης των συζητήσεων στο Λάϋμπαχ, ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας κατέβαλε ύστατες προσπάθειες να πείσει τον προϊστάμενο του τσάρο Αλέξανδρο να αντιταχθεί σθεναρά στα ιμπεριαλιστικά σχέδια του Αυστριακού κεγκελλαρίου4.

1. C.W. Crawley, John Capodistrias: Some Unpublished Documents (Inst. For Balkan Studies,

p. 159
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    Deux-Siciles soit l’ oeuvre et le résultat d’une intervention régulière des cours alliées et de leur concert spontanté avec le roi.

    Répondre au duc de Campochiaro serait donc annoncer la guerre aux peuples des Deux-Siciles. Le manifeste suivrait, le mouvement des troupes accompagnerait comme cela la première démarche.

    Dans cette hypothèse nous voyons:

    1) les jours du roi et de sa famille compromis;

    2) les rangs de l’ ennemi renforcés et invités aux plus deplorables excès;

    3) les hostilités rendues nécessaires, la guerre inévitable.

    En voici les chances. Le sang est répandu. Les rebelles forcent le roi à se mettre à leur tête. La révolution de Naples prend sur-le-champ l’ attitude la plus favorable pour elle, la plus maligne aux intérêts des alliés. La cause de la nation défendue par son roi est anoblie. Et l’ humanité, et le repos du monde, et tous les devoirs ensemble, et tous les voeux exigent que cette cause soit flétrie dans son principe par la nation napolitaine la première!

    Autre danger non moins imminent. C’est celui où les rebelles dans cette crise s’ empareraient du roi et de ses enfants pour les garder comme otages au milieu de leur frénétique audace.

    Plus cette audace sera menacée, plus elle se portera aux dernières extrémités, et plus mous entrevoyons de dangers pour la royale existence qu’il s’agit de garder saintement.

    Les difficultés majeures que nous venons de signaler, imprimeraient aux mouvements de l’ armée une hésitation qui pourrait mettre dans un faut jour tout le système, et ce spectacle ne resterait pas indifférent à la vue du Piémont, de la Lombardie et des ennemis de l’ ordre en Europe.

    Cependant ces considérations chanceuses ne peuvent pas et ne doivent point détourner les puissances alliées de leurs résolutions et de l’ accomplissement de leurs devoirs. Seulement pour qu’ils soient mieux exécutés, il faut peut-être un mode plus prudent. Nous essayerons de l’ indiquer.

    Au lieu de répliquer a la note du duc de Campochiaro les cabinets alliés pourraient annoncer officiellement au ministère napolitain que pour répondre à cette communication, comme ils de doivent aux sentiments qui les animent pour la vraie prospérité des Deux-Siciles, ils invitent s.m. le roi à leur envoyer à Troppau un ou deux personnages revêtus de sa confiance et de celle de la nation et de les autroriser à procurer tous les éclaircissements que peuvent désirer les puissances, afin de connaître au juste l’ événement du mois de juillet avec ses conséquences.

    Cette note d’invitation serait rédigée de manière à inspirer au gouvernement de Naples tout l’ empressement possible d’y répondre et de l’ accueillir avec abandon et d’envoyer ensuite à Troppau les hommes qui se distinguent le plus à Naples maintenant.