Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη
 
Έτος έκδοσης:1983
 
Σελίδες:324
 
Θέμα:Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο
 
Χρονική κάλυψη:1829-1831
 
Άδεια χρήσης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
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Εμφανείς σελίδες: 243-262 από: 323
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et je fais les vœux les plus sincères pour que cette espérance se réalise. Puisse un examen plus mûr des délimitations engager les trois cours à se départir de celles fixées par le protocole du 3 février. Je prie Votre Excellence de vouloir exprimer en mon nom au sénat, ainsi qu’à la nation Grecque, les regrets que j’éprouve d’être obligé de renoncer à contribuer à l’ouvrage glorieux de la régénération de la Grèce, qui avait tant d’attraits pour moi, et que je ne cesserai de former les vœux les plus ardents pour sa prospérité, ainsi que pour l’accomplissement de sa véritable indépendance.

Becevez, Monsieur le comte, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Léopold

23. (σ. 62-63).

Βλ. την επιστολή του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Παρίσι,, 5 Ιουνίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 202, σ. 316-320’ συνημμένες οι επιστολές του Εϋνάρδου αρ. 203 και 204, σ. 320-327), που δημοσιεύεται στη συνέχεια.

Θεοτόκης, σ. 316-320.

Paris, 5 Juin 1830

Mon cher Comte,

Vous aurez vu par les journaux combien les affaires de la Grèce occupent le Parlement, tous les documents ont été imprimés et déposés sur les bureaux des Chambres en Angleterre. Les protocoles ont eu, depuis le commencement, la correspondance avec le prince Léopold et les lettres particulières que vous lui avez adressées. Il y a beaucoup d’irritation contre lui de la part des ministres des trois Cours et, comme le Prince s’est servi du prétexte de vos lettres pour refuser, vous devez comprendre qu’il en est résulté aussi de l’humeur contre vous. J’ai pris votre défense, comme vous le pensez bien, en disant que votre devoir était de vous expliquer avec toute franchise, que vos lettres, étant adressées au souverain de la Grèce, devaient ne lui rien cacher et qu’en parlant des difficultés, c’était fournir au Prince les moyens de les aplanir. Au reste, il est évident que le Prince ne cherchait qu’à se dégager et, sous ce point de vue, c’est un bohneur que vos lettres soient venues décider la chose. Mais cela jette tout le monde dans le plus grand embarras. La Porte ayant accepté le traité, comment aujourd’hui changer les limites, cela devient impossible; il n’y a que l’avenir qui puisse faire la chose, ou bien, il faudrait traiter à l’amiable avec les Turcs et leur acheter l’Acarnanie, Candie, Samos et toutes les îles qui ne voudront plus se soumettre à leur domination. Essayer la chose aujourd’hui, est impossible; il faut donc se soumettre pour le moment en songeant au bien immense de l’indépendance et de toutes les autres conditions. Mais il faut indémniser les malheureux sacrifiés et cela ne peut se faire que par le moyen de l’emprunt. Les observations, les demandes, les conditions du Sénat au Prince ont extrêmement déplu aux trois cours. Elles disent que les Grecs leur doivent leur entière indépendance, que sans leur

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intervention, ils étaient perdus, anéantis, et que faire des conditions au nouveau souverain, c’est vouloir le dégoûter. Il y a bien des choses à dire contre ces arguments; mais lorsque l’irritation existe, lorsque le Prince s’est servi pour se justifier du prétexte de la représentation du Sénat, il devient intempestif d’avocatiser en cherchant à vous défendre. Nul doute que les limites sont détestables, nul doute que le gouvernement existant doit faire des observations et des demandes pour améliorer le sort de sa patrie; mais nul doute aussi que les puissances ont fait de grands sacrifices pour vous, nul doute que ce n’est qu’après des difficultés inouïes, des entraves sans nombre de la part de l’Angleterre que l’on est arrivé à vous faire obtenir une entière indépendance, sans tribut et sans suzeraineté. Il faut donc prendre le mal avec le bien et chercher à remédier aux inconvénients sans renverser tout ce qui a été fait. Le sort de l’Acarnanie ne saurait être plus malheureux, les limites plus mauvaises et plus dangereuses pour la tranquillité à venir. Mais ce qui est fait, est fait, et aujourd’hui on ne peut le changer qu’avec le consentement des Turcs. Ce mot veut presque dire impossibilité; cependant, il faut penser que la Providence a déjà fait l’impossible pour vous et que de nouveaux miracles se feront plus tard si vous avez la patience de les attendre. Il faut donc temporiser.

Aujourd’hui la chose la plus importante, celle de qui dépend votre existence, c’est l’argent. Tous mes efforts sont tournés de ce côté. Vous trouverez ces jours la lettre que j’ai écrite à l’ambassadeur d’Angleterre et la note que j’ai remise hier à M. Mattouschevitz au moment de son départ pour Londres. Il part parfaitement et complètement d’accord avec moi sur l’urgente nécessité de vous faire obtenir des fonds. Si l’Angleterre se refuse, la Russie en donnera, j’espère, d’accord avec la France; car on sent que tout est perdu si on vous abandonne. J’ai dit que mon départ était irrévocablement fixé pour le 28 Juin et, comme on sent qu’on a besoin de moi pour décider les banquiers à faire quelques avances en à compte sur l’emprunt qui se fera, j’ai toute espérance que l’envoi des fonds sera décidé avant le 28 Juin. Vous verrez dans ma note l’idée que j’ai donnée de vous faire avoir 1/6 des 60.000.000 pour arranger l’affaire de l’Acarnanie. M. Mattouschevitz approuve tout à fait cette idée. Mais il est plus que douteux que l’Angleterre y consente et, dans l’état de contrariété qu’éprouvera le ministre, je ne sais même s’il ne fera par des difficultés sur l’emprunt consenti et si le Parlement ne s’y refusera pas. Cependant, comme c’est l’objet d’un traité avec deux autres puissances, il paraît bien difficile que l’Angleterre puisse se rétracter. Je dois vous dire cependant, que depuis quelque temps, je suis très content des dispositions de l’ambassadeur d’Angleterre; il est tout à fait de l’opinion qu’il faut vous envoyer de l’argent. J’ai gagné sa confiance en lui communiquant vos lettres et j’ai trouvé qu’il a tout à fait changé à votre égard et qu’il rend toute justice à la loyauté de votre caractère et c’est même sur sa demande qui je lui ai écrit la lettre que je vous remets en copie. Lord Steward croit qu’elle produira un effet favorable sur lord Aberdeen. Dieu le veuille !

La conférence va de nouveau s’occuper du choix d’un souverain, des difficultés sans nombre vont exister, car il faut que les puissances soient unanimes; mais la position du nouveau prince ne sera plus la même;

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le refus du prince Léopold a gâté l’affaire et je suis assez tenté de croire que, soit pour les Grecs, soit pour celui qui sera choisi, il faut laisser passer quelque temps. Les esprits se calmeront, on jugera avec moins de passion, moins d’irritation et on vous laissera le temps de faire comprendre à la nation les avantages de sa nouvelle position. Et si on vous fournit des moyens, vous pourrez offrir des compensations aux braves qui se trouvent séparés de la mère patrie. Si les puissances ne se trouvent pas promptement d’accord sur le choix à faire, je persiste, dans mon opinion, que vous faciliterez peut-être les choses en faisant demander un souverain par le Sénat lui-même et les deux candidats dont je vous ai parlé ont, l’un et l’autre, des qualités désirables, quoique d’un genre tout opposé (Le prince Frédéric et le fils mineur du roi de Bavière). Cette désignation faite par la Grèce elle-même aurait quelque chose d’honorable pour le prince choisi et pour votre patrie. Je crois qu’il ne faudrait point faire de conditions au prince, ou du moins mettre toute la délicatesse possible dans les observations. Car, celles faites par le Sénat paraissent avoir blessé sensiblement toutes ies parties intéressées. Les ministres russe et français se sont expliqués clairement à cet égard. Le roi de France qui est fort bien disposé pour vous en particulier, s’est beaucoup plaint du Sénat ainsi que Mattouschevitz. Si vous vous décidiez à indiquer le souverain, il faudrait cependant faire la chose de manière à ce que la dignité de la Grèce ne fût pas compromise, si avant d’avoir reçu vos communications la conférence avait déjà fait un autre choix.

Le 6 Juin

Lorsque le prince Léopold avait définitivement accepté la souveraineté de la Grèce, il avait dit au prince Soutzo qu’il le nommerait ici ministre de la Grèce. En partant pour Londres, le Prince m’ecrivit à ce sujet; il me chargeait de prévenir le prince Soutzo et me remit une lettre pour lui où il l’informait de cette disposition. Je fus même chargé de fournir, pour le compte du Prince, les appointements des premiers mois. M. de Polignac et le Boi ayant témoigné à S.A. R. que ce choix leur ferait plaisir, Elle s’empressa d’y acquiescer. Aujourd’hui, M. de Polignac a fait dire au prince Soutzo qu’il espérait que rien ne serait changé et que le Roi était décidé à demander au nouveau souverain de nommer le Prince représentant de la Grèce ici. D’après ces détails, je crois ne pouvoir mieux faire à mon départ que de prier le prince Soutzo de me remplacer et de le charger de vous informer de ce qui se passera. Je comprends que, dans l’état des choses, vous ne pouvez nommer un représentant de la Grèce, aussi je ne crois pas devoir vous proposer de le faire. Pour le moment, c’est donc moi qui prie le Prince de me remplacer et, comme sur la demande du prince de Polignac et sur l’invitation du prince Léopold d’être ministre ici, le prince Soutzo a fait venir toute sa famille à Paris, il est naturel que je me charge de l’entretien de la personne qui me remplace et c’est ce que je fais jusqu’à la fin de septembre. D’ici là, espérons que le sort de la Grèce sera définitivement fixé et que le prince Soutzo pourra alors légalement être son représentant à Paris. Si vous avez quelque ordre à lui donner, vous pouvez

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lui écrire sous le couvert de M.M. G. Odier et Cie à Paris. Je puis vous assurer que vous trouverez dans le Prince le même zèle que j’avais, avec l’avantage d’être très bien vu de M. de Polignac.

J’apprends de Toulon qu’on allait embarquer les 340 à 350/mille francs que je vous ai envoyés; à compte de cette somme, je viens de recevoir du prince de Lieven francs 119.850 qui échoient le 19 Juin; c’est le montant des 4700 £ que vous m’avez assignées.

J’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai heureusement terminé la réalisation des bons grecs à Londres, bientôt les remises seront encaissées. Je n’ai pas été sans inquiétude sur le payement de ces fonds, vu la baisse considérable qui a eu lieu. Ce que j’ai eu le bonheur de réaliser à 46 est maintenant de 31 à 32; ce qui fait une différence de près de 400.000 francs. Combien je suis heureux d’avoir ainsi profité d’un bon moment, plus tôt ou plus tard, j’aurais mal fait et réellement, je suis bien récompensé des risques que j’ai courrus en voyant à quel point la chose a été profitable à la Grèce. Il s’est vendu de ces fonds, un moment, au dessus de 50, mais, outre qu’il est impossible de trouver l’instant le plus favorable, il était difficile de trouver des acheteurs solides pour de fortes parties. Je dois donc dire à la louange de mes banquiers de Londres, qu’ils ont mis beaucoup d’habileté et d’adresse dans leur manière d’opérer et que toute cette affaire ne pouvait être conduite plus heureusement puisqu’en attendant patiemment que, soit les puissances, soit la Grèce, puissent me rembourser, j’ai fait gagner à votre patrie une très forte somme. A la fin de juillet, les remises seront échues. J’espère que toutes seront payées et que je rentrerai ainsi dans mes avances.

Je partirai le 20 Juin pour les Eaux-Bonnes dans les Pyrénées. Ma femme ne pouvant parvenir à se rétablir, il a bien fallu nous décider à ce voyage, nous y resterons environ un mois. Si la Grèce avait encore besoin de mes services, vous pourrez toujours disposer de moi et je vous promets d’aider de tout mon pouvoir le prince Soutzo si vous lui donnez quelques instructions difficiles. Vous pouvez m’adresser vos lettres sous couvert de M.M. Ch. et Aug. Bazin à Marseille, en les faisant toujours passer par M. Littardi, receveur général à Toulon.

Le 7 Juin

Je sors de chez lord Steward, ambassadeur d’Angleterre, il n’avait reçu encore aucune nouvelle de lord Aberdeen, depuis l’envoi de ma lettre du 28 Mai.

Adieu, mon cher Comte, je vous serre tendrement la main. Voilà de nouveau un moment d’orage, mais nous nous en tirerons. Espérons même que cette nouvelle crise ne vous aura pas été défavorable. Mme Eynard se réunit à moi pour vous dire mille tendresses.

Tout à vous

J. G. Eynard

Επίσης, βλ. τις επιστολές του Εϋνάρδου, από Παρίσι, 10 Ιουνίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 207, σ. 328-330), 23 Ιουνίου 1830 (Θεοτόκης, ό.π., αρ. 209, σ. 333-336), και 24 Ιουνίου 1830 (Θεοτόκης, ό.π., αρ. 210, σ. 336-337). Οι δύο πρώτες δημοσιεύονται και εδώ.

Θεοτόκης, σ. 328-330.

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Mon cher Comte,

Je vous ai écrit le 5 juin, nous savons l’arrivée du Cte Mattuschevitz à Londres, il avait vu lord Aberdeen et devait voir le lendemain lord Wellington pour les fonds, j’espère qu’il les convaincra de l’absolue nécessité de vous envoyer des fonds. J’ai revu lord Steward, il m’a promis d’écrire encore qu’il y a urgence de vous secourir; malleureusement, soit ici, soit en Angleterre, les gouvernements sont occupés d’intérêts bien majeurs. La mort du roi d’Angleterre va faire renaître une opposition vigoureuse et les affaires de la Grèce servent d’appui à cette opposition; ici le gouvernement n’est occupé que des nouvelles élections.

Pour votre nouveau souverain, il y aura aussi de grandes difficultés. La France ne veut pas du Prince Frédéric et je crois presque que celui-ci n’a pas grande envie de la couronne; surtout en voyant qu’une des puissances s’oppose à sa nomination.

J’ai pensé qu’un prince de Prusse conviendrait beaucoup à la Grèce et à tout le monde ; j’en ai parlé à Steward qui pense qu’à défaut du prince Frédéric, l’Angleterre ne serait pas contraire à ce choix, il plairait à la Russie et ne déplairait sûrement pas à la France qui a convenu, en principe, qu’elle ne serait pas contraire à un prince protestant. J’ai été parler de la chose au ministre de Prusse, il m’a dit: «Jusqu’à présent il n’a pas «été question de la chose. Je ne crois pas que mon souverain fut très «enthousiaste de la chose. Cependant, dans l’idée de faire une action utile «à la Grèce et à toute l’Europe, je crois qu’il y consentirait; mais je «crois que les trois cours alliées lui en fissent la proposition. Le Roi et «sa famille ont montré toujours le plus grand intérêt pour la cause «grecque, et si mon souverain croit faire du bien à l’humanité et à un «peuple qu’il aime, je crois qu’il ne fera pas d’objection à la chose, «surtout si on la lui propose honorablement».

J’ai alors demandé au ministre s’il n’y aurait pas un grand avantage à faire demander un prince de Prusse par la Grèce; il m’a dit que ce serait la plus sûre manière de réussir et que la demande serait aussi honorable pour le Prince que pour les Grecs qui indiqueraient aussi le souverain de leur choix. Dans mes dernières lettres je vous avais indiqué l’idée de demander le prince Frédéric et le prince de Bavière. Ne pourriez-vous pas indiquer aussi le prince de Prusse? En disant que les grecs en désignant trois princes de ces diverses familles, demandent que les puissances choisissent sur ces trois candidats celui qui offrira l’unanimité du suffrage des trois Cours. Par ce moyen, l’amour-propre et le décorum de la Grèce et des trois puissances seraient conservés intacts. Le choix aurait ainsi l’assentiment général de tous les partis. J’ai écrit au comte Mattuschevitz aujourd’hui, en lui parlant de ma conversation avec le ministre de Prusse.

Je viens de recevoir votre lettre du 13 mai où je vois avec grande satisfaction que vous maintenez avec fermeté la tranquillité. Vous avez été bien désapointé en recevant la renonciation du prince Léopold; tout ce qu’il dit, devait se dire avant son acceptation, alors cela aurait été fort utile. Mais je puis vous certifier que ce ne sont point vos lettres seules qui l’ont fait refuser. Si vous avez dû communiquer cette lettre,

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je crains qu’elle ne fasse du mal en montant les têtes. Avec un nouveau candidat, peut-être y aura -t-il moyen de trainer avec la Porte pour la cession de rAcarnanie; soit comme achat, soin en payant un tant au Sultan pour son revenu. Mais on doit se persuader en Grèce qu’on ne peut revenir sur le traité et que la chose ne peut se faire qu’à l’amiable.

Ayez mes plus tendres amitiés.

J. G. Eynard

Θεοτόκης, σ. 333-336.

Paris, 23 juin 1830

Mon cher Comte

Je vous ai écrit avant-hier; vous aurez appris par le prince Soutzo que le Conseil du Roi a décidé l’envoi des 500/mille francs. Il est probable que les fonds partiront en même temps que cette lettre. Le comte Mattuschevitz m’écrit du 19 juin que l’Angleterre vous enverra plus tard sa portion, que des raisons impérieuses empêchent pour· le moment ce départ; mais que le ministère Anglais partage complètement les intentions et les principes des deux autres Cours à l’égard du gouvernement provisoire de la Grèce. Les trois résidents tiendront le langage le plus bienveillant et le plus amical au Cte Capodistrias; mais il doit comprendre que ce qui est fait, est fait, et que les puissances ne peuvent revenir sur des décisions prises et acceptées par la Porte, sur l’acceptation formelle du prince Léopold.

D’après tous les détails qui me reviennent de Londres, de St Petersbourg et d’ici, il y a la plus grande irritation contre le prince Léopold qui, après avoir sollicité la souveraineté, lorsque les conditions étaient beaucoup moins favorables à la Grèce, la repousse parce qu’il a d’autres vues.

Tout le monde dit que l’usage qu’il a fait de vos lettres particulières est une perfidie car, avant longtemps de les avoir reçues, il était décidé à refuser. Et en donnant pour unique raison de son abdication vos lettres et celles du Sénat, il a cherché à compromettre la Grèce auprès des alliés, il donne des armes à ceux qui sont mécontents et rend beaucoup plus difficile le choix d’un souverain. Tel qui aurait accepté volontiers aux conditions rejetées maintenant par le prince, craindra aujourd’hui de se charger d’un fardeau trop pesant à porter. Le prince Léopold est complètement dans son tort, il devait faire toutes ces objections avant d’accepter, il aurait rendu alors le plus grand service à la Grèce. Le refus après l’acceptation de la Porte est une lâcheté, car il savait bien qu’il y avait impossibilité de revenir sur ce qui était fait, et lorsqu’il vous dit dans sa lettre du 1er juin qu’il a fait des représentations qui n’ont pas été écoutées, je puis vous assurer qu’il n’a pas laissé à la Conférence le temps de lui répondre. On était disposé à favoriser autant que possible le redressement des limites; mais reprendre l’Acarnanie était impossible sans rompre avec la Porte. Dans sa lettre à la Conférence, il annonce que les grecs repoussent ce qui a été décidé, tandis que le Sénat et vous, faites seulement des représentations adressées à votre Souverain, qui

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devait chercher à défendre les droits de sa nouvelle patrie, mais non se servir de ces lettres pour refuser une couronne qu’il avait demandée lorsque la Grèce était tributaire et sans indépendance.

J’attends avec une grande anxiété de savoir ce que vous aurez fait à la réception de la lettre du prince Léopold, je désire beaucoup que ma lettre du 24 mai vous soit arrivée avant celle du Prince. La manière dont je m’expliquais vous prouvait que sa renonciation était décidée depuis longtemps; les détails que je vous donnais auront affaibli les raisons spécieuses que le Prince mettait en avant pour justifier son refus. Tout ce qu’il dit est très bien, les remarques sont justes en partie; mais tout cela devait se faire avant l’acceptation et non après. Enfin ce qui est fait, est fait. Il faut maintenant éviter de nouveaux maux à la Grèce et lui conserver la protection des trois puissances dont elle a absolument besoin. Les limites sont mauvaises; il ne peut y avoir qu’une opinion à cet égard et l’Angleterre en est certainement la cause; cependant, comme c’est à cela que vous devez l’entière indépendance et l’exemption du tribut, il faut prendre le mal avec le bien. Je crois aujourd’hui que les Anglais sentent qu’ils ont fait une faute; ils commencent à s’apercevoir que le voisinage de la Grèce libre aurait été préférable à celui d’une population mécontente. Je crois que si c’était à refaire, le ministère consentirait peut-être à laisser l’Acarnanie réunie au nouvel état. Mais, comme il y a impossibilité de revenir sur un traité, il faut, je le répète, arranger les choses au mieux avec ces mauvaises limites et attendre ce que l’avenir fera. Les fautes faites, les observations du général Church, le refus du prince Léopold, le mécontentement du Sénat, tout cela réuni, justifie complètement vos lettres et votre franchise. Le ministère Anglais est aujourd’hui convaincu de votre bonne foi. La communication que j’ai faite de vos lettres particulières, ont fini de lui prouver votre loyale conduite sans ambition; on est donc très disposé en Angleterre, aujourd’hui, à vous appuyer, et Mattuschevitz m’écrit: «Le comte Capodistrias recevra des explications qui lui prouveront qu’il ne dépend que de lui d’entretenir désormais les meilleures relations avec tous les alliés. Je trouve ici dans le gouvernement la plus louable intention de lui rendre justice; mais, s’il ne blâmait pas la conduite insidieuse et peu loyale du prince Léopold, il se mettrait en hostilité ouverte contre les puissances qui ne peuvent revenir sur ce qui est fait».

Le comte Pozzo di Borgo, le comte Léon Potosky tiennent le même langage que Mattuschevitz ; il y a chez l’empereur Nicolas la plus grande irritation contre le prince Léopold et la volonté la plus prononcée de ne faire aucune injustice à la Porte en tenant exactement les engagements auquels elle a souscrit. On peut et on a certainement fait une immense faute en n’exigeant pas d’elle, à Andrinople, l’indépendance et les limites, on a fait une autre faute en ne fixant par ces limites, à Londres. Mais on ne saurait assez le répéter, on ne peut que se lamenter de l’imprévoyance qu’on a eue; mais il faut se tenir au traité signé. On tâchera, par la suite, d’acheter ou de prendre d’autres engagements, on donnera en attendant des indémnités aux Rouméliotes, enfin, on fera ce qu’on pourra pour diminuer les graves inconvénients; l’emprunt vous fournira des moyens pour cela.

Une autre chose tout aussi importante à vous dire, c’est la demande

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au souverain d’accepter et de reconnaître les décrets d’Argos. Votre lettre donnait un conseil sage, elle n’exigeait pas la chose, elle faisait entendre qu’il était de l’ intérêt du souverain, s’il voulait être reçu avec acclamations, de reconnaître ce que l’Assemblée d’Argos avait décidé. Léopold s’est encore servi de cet argument pour appuyer son refus. Il a dénaturé vos propositions. D’ailleurs, c’était des demandes confidentielles adressées au souverain qui avait accepté, c’était une affaire de famille entre vous et lui. Mais la chose ayant été rendue publique, elle a fait le plus mauvais effet auprès des trois Cours. Lorsque le nouveau souverain sera trouvé, il est de la plus haute importance que la Grèce ne paraisse pas vouloir imposer cette obligation de reconnaître les décrets d’Argos. Car, quel est le prince qui oserait prendre cet engagement sans examiner, dans les plus grands détails, tous ces décrets qu’il doit approuver? La chose se fera d’elle-même et peu à peu, une conversation de quelques heures que vous aurez avec le nouveau prince le décidera à accéder à vos demandes parce que je suis convaincu que vous ne voulez lui demander que ce qui est utile, juste et raisonnable.

Le 24 Juin

J’arrive de chez le Dauphin, il m’a parlé dans le même sens que je vous marque ci-dessus, il est rempli de bienveillance pour vous; il m’a dit que le Roi estimait beaucoup votre caractère et vous rendait toute justice; qu’il plaignait extrêmement votre position qu’il blâmait plus que personne, la conduite du prince Léopold qui vous mettait dans un grand embarras. Le Roi est décidé à soutenir votre gouvernement et à vous laisser ses troupes. Mais il espère, m’a dit le Dauphin, que la Grèce sentira la reconnaissance qu’elle doit aux trois Cours; que si elle n’a pas obtenu tout ce qu’elle désirait, elle devait comprendre tous les embarras et les dépenses qu’elle coûtait déjà aux Alliés et surtout à la France; que le Roi avait toute confiance dans le comte Capodistrias et qu’il espérait qu’il prendrait toutes les mesures qu’on était en droit d’attendre (dans les circonstances actuelles) relativement à l’abdication du prince Léopold, en maintenant la Grèce dans les dispositions qu’elle doit avoir encore les trois cours etc. etc. Pour prouver au Prince tous les soins et toutes les peines que vous vous donniez, je lui ai lu votre lettre du 13 mai, écrite après votre tournée à Poros, Syra, Egine, et Corinthe. Le Dauphin l’a écoutée avec une grande attention et m’a dit; «Cette lettre prouve que M. Capodistrias est un bien honnête homme, elle augmente encore mon estime pour lui et je le plains sincèrement». Le prince m’ayant demandé si je ne verrai pas son père avant de partir, je lui ai répondu que par discrétion, je n’avais pas demandé à le voir. «Votre visite lui fera plaisir, car je lui avais demandé ce matin si vous n’aviez pas d’audience de lui». Je m’empressai de réclamer cet honneur et en sortant de chez le Dauphin, j’ai été chez le duc de Duras qui m’a répondu que probablement après-demain le Roi me recevrait. S’il me dit quelque chose d’important, je vous le manderai, et probablement un ou deux jours après, nous partirons pour les Pyrénées.

Je finis, mon cher Comte, en vous conjurant de tout faire pour ètra d’accord avec les trois Résidents, votre position est très difficile; mais

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pensez ce que deviendrait la Grèce, si les trois puissances l’abandonnaient ou si elles se voyaient en droit d’accuser les Grecs d’ingratitude et si vos ennemis en profitaient pour vous nuire. Je vous confirme qu’aujourd’hui, les puissances sont unanimes à vouloir vous soutenir et je crois qu’à l’avenir vous n’aurez qu’à vous louer de l’Angleterre. Au moins, tels sont nos vœux et nos espérances.

Tout votre dévoué

J. G. Eynard

27. (σ. 78-81).

Βλ. την επιστολή του Εϋνάρδου της 11 Αυγούστου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 212, σ. 341-343), που δημοσιεύεται εδώ.

Θεοτόκης, σ. 342-343.

Eaux bonnes- Basses (Basses Pyrénées) 11 Août 1830

Mon cher Comte,

Vous aurez appris avant de recevoir cette lettre, les événements incroyables arrivés à Paris. Un siècle s’est passé dans quelques jours. Je n’entrerai dans aucun détail, car vous saurez tout avant moi. Toutes les correspondances que j’ai sont unanimes à dire que le changement s’opérera sans nouvelles secousses; ce qui le prouve, c’est la hausse des fonds. Un changement aussi complet m’engage à retourner à Paris pour vos affaires, avant d’aller en Suisse. Je vous promets donc d’aller voir par mes yeux ce qui se passe. Je partirai dans 5 à 6 jours et je resterai 12 à 15 jours à Paris. J’y verrai le duc d’Orléans et ses ministres et je plaiderai en votre faveur; au reste, il est juste de dire que Charles X et son fils étaient on ne peut pas plus favorables à la Grèce et que M. de Polignac après s’être conduit abominablement dans le commencement avait fini par être également très bien disposé. Vous en aurez eu la preuve dans l’envoi des fonds et dans l’appui du résident de France. Cependant, il n’y a pas de doute que le changement survenu ne soit encore un événement en faveur de la Grèce. Le duc d’Orléans en son particulier, a toujours été parfait pour votre cause et le nouveau ministère cherchera sans aucun doute à améliorer votre sort. On pourra au moins conférer avec le Ministre des Affaires Etrangères, tandis qu’avec M. de Polignac il fallait toujours lutter contre son incapacité, sa nullité, son amourpropre et son désordre. Vous ne pouvez vous faire une juste idée de tout ce que j’ai eu à souffrir dans le commencement; cent fois j’ai été à perdre patience; mais j’ai supporté avec résignation et humilité la conduite inexplicable de ce ministre incapable et, à force de persévérance et d’abnégation, j’avais fini par le ramener; mais combien mon amourpropre à été souvent profondément blessé! Quoiqu’il soit inutile de revenir sur le passé, je n’ai pu m’empêcher de laisser courrir ma plume à ce sujet et je vous en fais mes excuses.

Je viens de recevoir vos lettres du 2 et 3 Juillet, tout ce que vous me demandiez a été fait d’avance. J’ai été bien enchanté de voir que vous aviez reçu tous les détails que je vous avais donné sur l’abdication du prince Léopold. Nous craignions tous que sa lettre insidieuse ne vous

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fût parvenue la première et alors, ne connaissant point tous les details de ce qui s’était passé, elle pouvait vous embarrasser.

Je vais donner les ordres à Marseille afin qu’on vous expédie un chargement de charbon de terre. Vous avez très bien fait de refuser les fonds que Mr Gropius voulait vous remettre. Comme je viens de donner des ordres à Trieste de suspendre ce payement, veuillez maintenant refuser les nouveaux fonds qu’il voudrait remettre quels que fussent les tarifs. Vous ne lui remettrez donc de reçu que pour les premiers 25 mille piastres qu’il vous a comptés et ne prendrez aucun autre argent.

Je vous confirme que j’ai en moitié installé le prince Soutzos comme votre ministre; mais il a besoin de vos ordres. A mon arrivée à Paris, je verrai le maréchal Maison et nous examinerons ensemble, si ce ne sera pas le moment de donner cours à la Ordre du Sauveur. Si le Duc d’Orléans donne son autorisation aux militaires français, je ferai de suite exécuter les insignes, en suivant les diréctions, que vous me donnâtes dans le temps à cet égard.[...]

Adieu, mon cher Comte, mille et mille tendresses

J.G. Eynard

32. (σ. 92-103).

Βλ. τις επιστολές του Εϋνάρδου, από Παρίσι, 30 Σεπτεμβρίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 213, σ. 343-347' συνημμένα τα έγγραφα αρ. 214-218, σ. 347-358). Από τα έγγραφα αυτά δημοσιεύεται εδώ η διακοίνωση του Εϋνάρδου προς τον Ταλλεϋράνδο, όπου ανακεφαλαιώνονται οι ανάγκες της Ελλάδος.

Θεοτόκης, σ. 355-358.

Copie d’une note remise à M. de Talleyrand à son départ pour Londres.

Il y a urgence pour la Grèce;

1) de la sortir du provisoire.

2) de lui envoyer des fonds pour le 1 décembre, si l’emprunt ne peut pas se conclure.

3) de renforcer l’armée française par l’envoi d’un régiment.

1) Pour sortir du provisoire, il faut nommer un souverain; si les puissances ne peuvent tomber d’accord sur un choix convenable à la Grèce, il vaut mieux ajourner le choix; mais alors, tout en déclarant que la Grèce aura un gouvernement monarchique, donner au comte Capodistrias le pouvoir de régent de la principauté pendant un an, deux ans, soit jusqu’à l’époque où le prince sera choisi.

Si on trouve un souverain capable qui ait un caractère ferme et énergique et qui soit appuyé par une des grandes puissances, ou au moins par une puissance de second ordre, il faut le nommer. A défaut d’un pareil choix, il vaut beaucoup mieux pour la Grèce d’un prince mineur que d’un jeune prince majeur dont le caractère ne serait pas formé; car sans expérience, il ne pourrait gouverner la Grèce. Entouré d’intrigants et d’intrigues, il serait entraîné à toutes les erreurs possibles et la Grèce ne serait ni tranquille dans son intérieur, ni rassurante pour ses voisins.

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On verrait toute sorte d’anarchie y régner, projets d’ambition, d’agrandissement etc. etc.

Un prince mineur semble convenir à la Grèce et à l’Europe; il s’élèverait pour être Grec, il n’apporterait dans sa nouvelle patrie ni regret ni habitude de l’Europe, il serait à l’abri des intrigants et se formerait par son peuple, pendant que son peuple se formerait par lui. Une régence étant stationnaire, tout projet d’ambition serait ajourné. Mais, pour éviter toutes les intrigues, il faudrait que le roi qui donnerait son fils à la Grèce consentît à nommer pendant 2 ou 3 ans M. Capodistrias comme régent et que celui-ci consentît à accepter cette haute fonction. Quelque opinion qu’on ait sur le Président et sur ses talents, on sera au moins unanimes à convenir que c’est un homme d’une rare probité, qu’il a prouvé un noble dévouement pour sa patrie, qu’il a la tranquillité au milieu de mille difficultés, que ses trois années d’administration n’ont cessé d’encourager l’ordre, et que l’agriculture, le commerce et l’éducation de la jeunesse ont fait des progrès étonnants. Quelques chefs jaloux ennemis de l’ordre, n’aiment pas le comte Capodistrias; mais le peuple lui est dévoué et a pour lui respect et vénération. Dans tous les endroits où il y a eu quelques symptômes d’anarchie, le Président par sa seule présence, sans armes, a toujours calmé les esprits. Il convient donc à la Grèce et à l’Europe qu’il continue à administrer encore le pays pendant quelques années, et c’est sous ce point de vue surtout qu’une minorité présente de grands avantages. Le comte Capodistrias n’étant nullement militaire, convient par ce fait à calmer une nation accoutumée à vivre les armes à la main. Ses goûts, son genre de talent, la passion qui le domine est de pousser la nation à l’agriculture et au commerce et il cherche à détruire l’esprit guerrier. Ses plus grands efforts se portent aussi à augmenter les écoles; il y a presque plus de 30/mille enfants qui sont élévés par l’enseignement mutuel. Cette pépinière d’enfants est surtout ce qui régénérera la Grèce. Par toutes ces considérations qui ne sont qu’une vérité, il convient à toutes les puissances qui veulent que la Grèce soit tranquille et surtout qu’elle ne trouble pas le monde, que le comte Capodistrias y reste chef encore quelques années. Un prince mineur a donc cet avantage; un prince majeur de 20 à 25 ans offrirait tous les dangers d’une jeune tête qui voudrait s’illustrer en faisant et défaisant, et, à moins qu’on ne trouve un jeune souverain doué de qualités bien rares, je crois que son choix ne ferait que du mal. Le plus grave, à mon avis, serait probablement de voir des intrigues recommencer, dont le résultat serait de dégoûter le comte Capodistrias et de le faire abandonner la Grèce.

Je voudrais pour le bonheur des Grecs que l’on pu choisir pour souverain de la Grèce un des fils du roi de Bavière.

2) La Conférence a décidé qu’on accorderait au souverain la garantie d’un emprunt de 60/millions. Si le choix du souverain a lieu, il faudra l’autoriser à négocier de suite une partie de cet emprunt, car la Grèce ne peut se passer de secours. Si on ajourne le choix, il faut alors autoriser le Président comme régent provisoire, à contracter une partie de cet emprunt. On ne peut cependant s’empêcher d’observer que le moment est peu favorable à la négociation d’un emprunt et qu’il faudrait peutêtre attendre que le monde se fut un peu calmé. D’un autre côté, je ne

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saurais assez insister sur l’absolue nécessité de ne pas laisser la Grèce sans ressources. Avec les fonds que je lui ai remis en mon particulier et les 1500/mille francs accordés par la Conférence de Londres au mois de juin, le Président peut faire marcher le gouvernement jusqu’au 1er décembre prochain. Mais il faut décider avant cette époque qu’un nouveau secours provisoire sera envoyé ou qu’on autorisera la négociation d’une partie de l’emprunt.

La Grèce avait besoin, il y a dix mois, d’un secours de 500/mille francs par mois pour faire face à ses besoins les plus pressants. Les revenus ayant augmenté progressivement, elle pourra cheminer depuis le 1er décembre avec un secours de 300/mille francs par mois. Si à cette époque son sort n’est pas décidé, je demanderai à la Conférence de lui accorder une nouvelle avance de 900/mille francs comme anticipation sur l’emprunt que l’on a promis de garantir, soit 300/mille francs pour chaque puissance; ce qui assurerait son existence et par conséquent sa tranquillité jusqu’au 1er Mars 1831.

Je me permets d’observer au gouvernement français qu’il peut d’autant mieux proposer la chose à la Conférence de Londres et prendre l’initiative, qu’il est prouvé par une note prise aux Ministères des Finances et de la Guerre et par les assertions de Mr le maréchal Maison, qu’il était encore dû à la Grèce le 19 décembre 1829 sur les sommes promises au nom de la France par le maréchal Maison 2.700.000 francs. Sur cette somme, il a été accordé au mois de décembre une somme qui est partie le 21 janvier de ....................................... 600.000 au mois de juin une aitre somme soit le tiers des 1500/mille frs. accordés par la Conférence de Londres ................ 500.000 1.100.000

Il resterait donc encore de disponibles environ 1.600.000 francs et c’est sur cette somme que je solliciterais, dans le cas où l’emprunt de 60.000.000 ne se ferait pas encore, 300/mille francs, c’est-à-dire de proposer à la Conférence de Londres un nouveau secours de 900.000 francs. Cependant, comme personne n’est plus reconnaissant que moi de tout ce que la France a fait pour la Grèce, que je reconnais qu’il est impossible d’avoir mis une plus grande générosité, sans aucune autre vue que celle de sauver une nation malheureuse et opprimée, je suis loin de demander de nouveaux sacrifices, et les 300/mille francs que j’ose demander encore ne seraient donc que comme anticipation sur l’emprunt que l’on a promis de garantir. Les 500.000 francs accordés au mois de juin seraient également considérés comme anticipation à l’emprunt.

Lorsque cette affaire se concluera, je donnerai des informations au gouvernement qui lui prouveront j’espère que la garantie ne sera que morale et que la Grèce pourra payer les intérêts de l’emprunt et rembourser ensuite le capital.

3) L’armée française étant réduite à 1500 hommes dont le tiers environ est malade, il est urgent de remplacer les 1200 hommes que Mr de Polignac a fait revenir, malgré tout ce que j’ai pu lui dire pour l’engager à les laisser jusqu’à l’arrivée du souverain. Le général Schneider et le

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Président sont unanimes à demander un nouveau régiment. Il est urgent de l’envoyer au moment où il faudra occuper l’Attique et Négrepont. Il n’y a point de troubles en Grèce ; mais cependant, quoique on respecte et aime les troupes françaises il faut, ne fut-ce que comme force morale, en augmenter un peu le nombre.

Je renvoie aux notes A.B.C.D. comme renseignements que j’ai remis au gouvernement le 27 août et 7 septembre. Il y a quelques répétitions dans cette note-ci, sur les observations que je me suis permis de faire dans les intérêts de la Grèce, et j’ose dire des puissances. La note B. a été envoyée par moi à la Conférence de Londres, avec quelques changements dans la rédaction, le paragraphe qui loue les généraux Schneider et Gérard supprimé et le suivant un peu changé. Il faudrait obtenir de la France qu’elle voulût bien consentir à envoyer encore quelques troupes jusqu’à l’arrivée du souverain.

Βλ. επίσης την επιστολή του Εϋνάρδου, από Παρίσι, 11 Οκτωβρίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 219, σ. 358-361), όπου ο Καποδίστριας ενημερώνεται για τις κατηγορίες που εκτοξεύονται εναντίον του.

34. (σ. 106-108).

Βλ. τις σημειώσεις για την επιστολή 32, στις σ. 252-255.

40. (σ. 137-138).

Βλ. την επιστολή του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Φλωρεντία, 9 Νοεμβρίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 220, σ. 361-362, με συνημμένες τις επιστολές: αρ. 221, προς τον πρίγκηπα Σούτσο, 9 Νοεμβρίου 1830, σ. 362-364. - αρ. 222, προς τη διάσκεψη του Λονδίνου, 9 Νοεμβρίου 1830, σ. 364-367). Δημοσιεύονται στη συνέχεια οι τρεις αυτές επιστολές που φανερώνουν τις ενέργειες στις οποίες προβαίνει ο Εϋνάρδος.

Θεοτόκης, σ, 362.

Florence, 9 novembre 1830

Mon cher Comte,

C’est à Florence que je reçois votre lettre du 20 septembre. Je me suis de suite occupé des objets importants qu’elle contient, je m’en référé aux deux lettres que je viens d’écrire à la Conférence des Ministres à Londres et au prince Soutzo.

Nul doute que si on veut sauver la Grèce, que si on veut obtenir l’évacuation des deux provinces par le moyen le plus simple, il faut qu’on vous envoie des fonds. Vous verrez la manière dont je les sollicite. Quelques difficultés que présentent les événements majeurs qui embarassent l’Europe, je ne peux croire qu’on commette la faute de vous abandonner et c’est pour éviter ce danger que je suis entré dans de longs détails.

J’ai vu avec beaucoup de peine que vous aviez reçu de M. Gropius le solde de 101.000 piastres; cela dérange tout à fait ce que j’avais écrit à Trieste et les dispositions que j’avais prises. Si vous pouvez rendre ces fonds, faites-le; si la chose n’est plus possible, veuillez alors y suppléer en remettant sur M.M. Blanc Colin et Cie, un crédit de 12 à 15 mille francs au prince Soutzo; je lui destinais les fonds que vous ne deviez

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plus recevoir de M. Gropius et il faut les remplacer, car le prince qui est si utile dans ce moment à la Grèce, ne peut rester à Paris sans ressources. Veuillez donc, mon cher comte, lui envoyer, le plus tôt que vous pourrez, une lettre de crédit de 15 mille francs sur vos banquiers de Paris M.M. Blanc Colin et Cie.

Pour le souverain de la Grèce, toutes les chances dans ce moment, sont en faveur d’un des fils du roi de Bavière. Comme vous m’avez écrit que ce choix plaisait à la Grèce, j’ai dirigé de ce côté toute l’influence que je peux avoir.

Adieu, mon cher comte, espérons que Dieu qui nous a si souvent aidé de sa protection n’abandonnera point la Grèce. J’ai toujours eu et je continue à avoir les plus grandes espérances que votre patrie finira par être heureuse.

Agréez mes tendres amitiés

J. G. Eynard

Θεοτόκης, σ. 363-364.

Copie d’une lettre au prince Soutzo

Florence, 9 novembre 1830

Mon Prince,

J’ai l’honneur de vous envoyer une lettre pour la Conférence grecque à Londres. Veuillez, s’il vous plait, en faire 3 copies que vous voudrez bien remettre à leurs Excellences les Ministres des trois puissances.

Le Président de la Grèce me croyant encore à Paris, m’a donné ses pleins pouvoirs pour traiter l’emprunt de huit millions de francs aux conditions contenues dans ma lettre à la Conférence; je vous transmets ses pouvoirs. Veuillez donc, mon prince, ne cesser de solliciter auprès de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères du Roi des Français et auprès des ambassadeurs à Londres, afin que les trois puissances viennent au secours de la Grèce. Vous prendrez toutes les mesures nécessaires pour rendre l’emprunt de 9.500.000 frs (compris les 1.500.000 avancés précédemment) aussi solide que possible, en donnant au nom du Gouvernement Grec toutes les sûretés qu’on pourra désirer, en prenant pour base les renseignements donnés dans ma lettre à la Conférence.

Je n’ai pas besoin de vous répéter que l’existence de la Grèce tient à ce secours. Vous pouvez mettre d’autant plus d’insistance à le solliciter que les puissances ne courent aucun risque quelconque; puisque les biens de l’Attique et de l’Eubée sont d’une valeur bien supérieure aux 9.500.000 francs demandés.

Je comprends que cet emprunt éprouvera des difficultés dans son exécution et que la bonne règle exigerait que l’on prit des informations en Grèce; mais comme tout retard deviendra fatal à votre patrie et aux puissances bienfaitrices, il y a une absolue nécessité qu’une fois la première base établie, l’on vienne sans aucun retard au secours du Gouvernement par un envoi immédiat d’au moins deux millions de francs,

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dont 1.500.000 francs serviront pour obtenir l’évacuation de l’Attique et de l’Eubée et 500.000 frs pour les besoins du Gouvernement.

Il faut donc solliciter le départ de ces 2 millions en spécifiant qu’ils seront reçus par le Gouvernement Grec en acompte de l’emprunt de 9.500.000 frs. à la condition que tous les biens nationaux de l’Attique et de l’Eubée seront hypothéqués et qu’à leur vente, ils serviront exclusivement à rembourser l’emprunt.

Je ne peux croire que les trois puissances se refusent à rendre ce service au pays qu’elles viennent de fonder. Employez toute votre éloquence, mon Prince, à obtenir que l’on s’occupe, sans délai, de cette affaire; il est urgent, indispensable, qu’on le fasse pendant qu’il en est temps encore, car un moment pourrait arriver où il serait trop tard pour arrêter le mal !

Il est impossible mon Prince, qu’en vous adressant au Roi et à ses ministres qui ont toujours eu une aussi grande bienveillance pour la Grèce, vous n’obteniez pas leur appui pour l’accomplissement d’une affaire dont dépend l’existence de votre patrie.

J’ajoute enfin qu’il faut nécessairement obtenir des Turcs l’exécution des traités, et il n’est, aucun moyen moins coûteux pour les puissances que celui d’obtenir l’évacuation des deux provinces par un envoi de fonds qui seront remboursés par la Grèce. S’il fallait employer la force avec les Turcs, ce serait dix fois plus coûteux, outre les conséquences politiques.

Je finis ma lettre en vous disant: priez, solicitez, importunez; mais obtenez.

Agréez, nom Prince, etc.

J. G. Eynard

Θεοτόκης, σ. 365-367.

A Leurs Excellences Messieurs les ministres de la Conférence Grecque à Londres

Florence, le 9 Novembre 1830

Excellences,

Quoique j’aie remis le pouvoir du gouvernement provisoire de la Grèce à M. le prince Soutzo, ministre Grec à Paris, le Président Comte Capodistrias me laissant néanmoins ses pleins pouvoirs auprès des trois puissances et me chargeant spécialement de faire un rapport à la Conférence de Londres sur la position critique où va se trouver la Grèce si elle n’est pas secourue, je m’empresse d’informer Vos Excellences.

1o) Que le Président, en ménageant le plus possible toutes ses ressources, peut faire face aux dépenses les plus strictement nécessaires jusqu’au 31 décembre.

2o) Que l’état provisoire devient chaque moment plus pénible et qu’il est d’une absolue nécessité d’en sortir le plus tôt possible en nommant un souverain.

3o) Que l’île d’Eubée et l’Attique sont livrées à l’anarchie et à la destruction, que ces deux provinces qui pouvaient être d’une si graned

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ressource à la Grèce, s’anéantissent moralement et physiquement et qu’il est urgent d’en obtenir l’évacuation.

Je supprime, à Vos Excellences, tous les détails circonstanciés dans lesquelles entre le Président pour appuyer ces observations et je viens de suite proposer les moyens que je crois nécessaires pour empêcher l’accroissement du mal. Ils se réduisent à procurer une somme de huit millions au Gouvernement Grec. Ces fonds seront avancés par les trois puissances. Si elles ne veulent pas faire ce débours, elles donneront leur garantie aux maisons de banque qui fourniront les fonds.

Les huit millions serviront à obtenir l’évacuation de l’Attique et de l’Eubée, à payer aux Turcs les biens qui leur appartiennent et à aider le Gouvernement Grec à marcher pendant une année. Les biens des Turcs et les mosquées peuvent êtres évalués à environ de 15 à 18 millions et s’obtiendront probablement pour six; ils seront hypothéqués pour la valeur des huit millions avancés.

Les huit millions se payeront:

Trois millions de suite.

Deux millions cinq-cent mille francs le 31 juillet 1831.

Deux millions cinq-cent mille francs le 31 décembre 1831.

Pour le payement des intérêts, le Gouvernement Grec assignera des rentrées sur les douanes. Les consuls des trois puissances recevront directement ces revenus jusqu’à concurence de l’intérêt dû.

Les 1.500.000 frs. avancés précédemment par les puissances seront réunis aux huit millions et le gouvernement se reconnaîtra débiteur de 9.500.000 francs. Le remboursement de cette somme se fera à mesure que les biens se vendront. On pourra cependant, si les puissances ou les prêteurs le désirent, fixer trois termes pour le remboursement 5, 10 et 15 ans; l’intérêt de l’emprunt sera de 5 à 6%. Si l’emprunt de 60 millions que les puissances s’étaient engagées de fournir sans leur garantie au souverain de la Grèce a lieu plus tard, les 6.500.000 iront en déduction.

L’existence à venir de la Grèce, sa tranquillité tiennent absolument à ce qu’elle soit secourue à temps. Puisqu’un traité existe avec la Porte, il faut faciliter son exécution. La seule manière de faire évacuer l’Attique et l’Eubée c’est de fournir aux Turcs les moyens de payer leurs troupes ou de vendre leurs terres. Avancer les fonds nécessaires au gouvernement grec convient autant aux puissances qu’à la Grèce.

J’ose insister de la manière la plus pressante auprès de vos Excellences afin qu’elles envoient sans délai les premiers trois millions nécessaires. Cet argent sera livré au Président pour obtenir l’exécution du protocole et, dès la livraison, il assignera, sur les produits des douanes, les intérêts de la somme avancée et il donnera hypothèque sur les biens des Turcs. Ces biens étant évalués au cours le plus bas, il ne peut y avoir d’hypothèque plus sûre puisque la valeur de l’hypothèque triplera aussitôt que la Grèce sera consolidée.

Je supplie les trois puissances de considérer qu’en retardant d’aider la Grèce dans ce moment d’urgence, le mal augmentera dans une proportion géométrique. Il s’agit d’aider à recouvrer deux provinces riches avant qu’elles ne soient anéanties. Il n’y a aucun risque, je le répète, puisque les biens nationaux remis comme sûrété valent trois fois la valeur avan-

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cée. Si les puissances se refusent à rendre ce service à la Grèce, je ne prévois que désastre, désordre et anarchie.

Je comprends la difficulté du moment, mais en donnant un, aujourd’hui, on épargnera dix peût-être. Car enfin il faut bien finir par aider et consolider la Grèce, puisqu’on ne peut plus l’abandonner. Il ne s’agit aujourd’hui que d’une avance ou de donner une garantie positive aux négociants qui la feront.

Dans l’état actuel du commerce, on ne peut tenter de chercher des prêteurs sans la garantie des gouvernements; ce serait exposer la Grèce à faire un emprunt à un prix désastreux, quelque sûreté qu’elle offrit aux prêteurs. Ils n’y auraient aucune confiance, car ils ne sauraient comment faire valoir leurs droits si la Grèce ne remboursait pas, tandisque le gouvernement faisant l’avance, ils ont le pouvoir, par leurs résidents, de prendre toutes les sûretés; ils auront celui de se faire délivrer les produits des douanes. Enfin, l’hypothèque donnée aux trois puissances ne leur laisse aucun risque quelconque et cependant, en donnant ces fonds dans ce moment, elles sauvent la Grèce et facilitent les moyens d’exécuter les traités.

Le Président de la Grèce m’ayant laissé ses pleins pouvoirs pour contracter l’emprunt auprès des trois puissances, j’autorise en son nom le prince Soutzo à souscrire l’emprunt de huit millions d’après les bases détaillées ci-derrière, en donnant de plus toutes les sûretés qu’on pourra désirer. Le contrat pourra donc se rédiger de la manière qui paraîtra la plus convenable aux trois puissances et le Gouvernement Grec l’approuvera et le signera.

Je termine cette longue lettre en conjurant Vos Excellences d’avoir égard à mes observations et à mes demandes. Elles n’ont pour but que de sauver la Grèce et d’éviter aux puissances bienfaitrices l’amer regret de voir détruire leur ouvrage.

Je réclame l’indulgence de Vos Excellences et j’ai l’honneur d’être avec respect.

J. G. Eynard

Επίσης, βλ. την επιστολή του Εϋνάρδου, από Ρώμη, 14 Δεκεμβρίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 223, σ. 367-368, με συνημμένα: την αναφορά του Εϋνάρδου προς τη Γαλλική Βουλή, αρ. 224, 10 Δεκεμβρίου 1830, σ. 368-372, τις επιστολές προς τον πρίγκηπα Σούτσο, 10 Δεκεμβρίου 1830, αρ. 225, σ. 373-376 και αρ. 226, σ. 376-378, την επιστολή προς τον πρωθυπουργό της Γαλλίας Laffitte, 14 Δεκεμβρίου 1830, αρ. 227, σ. 378-379).

44. (σ. 146-150).

Βλ. τις επιστολές του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Ρώμη, 8 Φεβρουαρίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 232, σ. 392) και 14 Φεβρουαρίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 233, σ. 392-394, με συνημμένες τις επιστολές προς το Βασιλέα της Γαλλίας, 10 Φεβρουαρίου 1831, αρ. 234, σ. 394-395 — προς τον κόμητα Sébastiani, υπουργό των Εξωτερικών της Γαλλίας, 10 Φεβρουαρίου 1831, αρ. 235, σ. 395-397 —προς τον πρωθυπουργό της Γαλλίας, 10 Φεβρουαρίου 1831, αρ. 236, σ. 397-399).

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45. (σ. 151).

Βλ. τις επιστολές του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Ρώμη, 8 Φεβρουαρίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 232, σ. 392) και 9 Μαρτίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 240, σ. 405-406).

48. (σ. 161-163).

Βλ. τις επιστολές του Ι.-Γ. Εϋνάρδου από Ρώμη, 16 Μαρτίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 241, σ. 406-407) και 11 Απριλίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία αρ. 242, σ. 407-409, με συνημμένη την επιστολή προς το βαρώνο Louis, Υπουργό των Οικονομικών της Γαλλίας, αρ. 243, σ. 409).

57. (σ. 192).

Βλ. την επιστολή του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Φλωρεντία, 20 Μαΐου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 246, σ. 413-415).

60. (σ. 199-200).

Βλ. την περίληψη της επιστολής του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Baulieu, 18 Ιουνίου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 248, σ. 420).

63. (σ. 210-211).

Βλ. την επιστολή του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Baulieu, 5 Αυγούστου 1831 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 249, σ. 420-422).

Σελ. 260
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ΠΙΝΑΚΕΣ

Σελ. 261
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Σελ. 262
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    et je fais les vœux les plus sincères pour que cette espérance se réalise. Puisse un examen plus mûr des délimitations engager les trois cours à se départir de celles fixées par le protocole du 3 février. Je prie Votre Excellence de vouloir exprimer en mon nom au sénat, ainsi qu’à la nation Grecque, les regrets que j’éprouve d’être obligé de renoncer à contribuer à l’ouvrage glorieux de la régénération de la Grèce, qui avait tant d’attraits pour moi, et que je ne cesserai de former les vœux les plus ardents pour sa prospérité, ainsi que pour l’accomplissement de sa véritable indépendance.

    Becevez, Monsieur le comte, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

    Léopold

    23. (σ. 62-63).

    Βλ. την επιστολή του Ι.-Γ. Εϋνάρδου, από Παρίσι,, 5 Ιουνίου 1830 (Θεοτόκης, Αλληλογραφία, αρ. 202, σ. 316-320’ συνημμένες οι επιστολές του Εϋνάρδου αρ. 203 και 204, σ. 320-327), που δημοσιεύεται στη συνέχεια.

    Θεοτόκης, σ. 316-320.

    Paris, 5 Juin 1830

    Mon cher Comte,

    Vous aurez vu par les journaux combien les affaires de la Grèce occupent le Parlement, tous les documents ont été imprimés et déposés sur les bureaux des Chambres en Angleterre. Les protocoles ont eu, depuis le commencement, la correspondance avec le prince Léopold et les lettres particulières que vous lui avez adressées. Il y a beaucoup d’irritation contre lui de la part des ministres des trois Cours et, comme le Prince s’est servi du prétexte de vos lettres pour refuser, vous devez comprendre qu’il en est résulté aussi de l’humeur contre vous. J’ai pris votre défense, comme vous le pensez bien, en disant que votre devoir était de vous expliquer avec toute franchise, que vos lettres, étant adressées au souverain de la Grèce, devaient ne lui rien cacher et qu’en parlant des difficultés, c’était fournir au Prince les moyens de les aplanir. Au reste, il est évident que le Prince ne cherchait qu’à se dégager et, sous ce point de vue, c’est un bohneur que vos lettres soient venues décider la chose. Mais cela jette tout le monde dans le plus grand embarras. La Porte ayant accepté le traité, comment aujourd’hui changer les limites, cela devient impossible; il n’y a que l’avenir qui puisse faire la chose, ou bien, il faudrait traiter à l’amiable avec les Turcs et leur acheter l’Acarnanie, Candie, Samos et toutes les îles qui ne voudront plus se soumettre à leur domination. Essayer la chose aujourd’hui, est impossible; il faut donc se soumettre pour le moment en songeant au bien immense de l’indépendance et de toutes les autres conditions. Mais il faut indémniser les malheureux sacrifiés et cela ne peut se faire que par le moyen de l’emprunt. Les observations, les demandes, les conditions du Sénat au Prince ont extrêmement déplu aux trois cours. Elles disent que les Grecs leur doivent leur entière indépendance, que sans leur